Les retrouvailles.

Ecrit par Gilles N. ASSANI

LE JEU 


Chapitre 25: Les retrouvailles. 


”””””Romuald”””””””


Cela fait un bon moment que je n’ai plus vu cette belle Sandrine. Je reconnais que je me suis comporté tel un lâche après l’arrestation de son père et son enterrement de ce dernier. Je devrais d’ailleurs l’appeler pour avoir des ses nouvelles et me faire excuser pour avoir participé à l'arrestation de père. Elle doit sûrement m’en vouloir à mort.


Moi : allô Sandrine. Comment tu vas ?


Sandrine : Bonsoir, je vais bien merci. A qui ai-je l’honneur s’il vous plait ?


Moi : savoir que tu vas très bien est une satisfaction pour moi.



Sandrine : pouvez-vous me dire qui vous êtes au lieu de jouer au gentleman ? 


Moi : je ne sais comment jouer au gentleman. C’est d’ailleurs pour cette raison que je me suis fait oublier par toi. 


Sandrine : Tu es en plus très drôle. Donc comme ça, tu me connaissais !


Moi : Pourtant je ne fais que dire ce qui est vrai.


Sandrine : le vrai n’existe pas. C’est une illusion. Comment savoir qu’une chose est vraie quand tu n’arrive pas à connaitre tous les détails de ta propre personnalité ? Nous comprenons les choses en se basant sur notre niveau d’observation. Une autre personne dira peut-être le contraire de ce que tu penses être vrai. La vérité absolue n’existe pas, dans ce monde. Bref, je ne compte pas te faire un cours de philosophie.


Moi : impressionnant ! Dis-moi vrai Sandrine, tu es sérieuse ?


Sandrine : sérieuse comment ? Je ne comprends pas ta question.


Moi : tu es sérieuse quand tu dis ne pas reconnaitre celui avec qui tu parles actuellement ?


Sandrine : je n’ai pas l’habitude de faire des blagues avec une personne inconnue et je ne crois pas être entrain de blaguer avec toi en ce moment. Si tu me connais vraiment, alors tu dois savoir où je vis et rien ne t’empêche de me rendre visite. C’est mieux de te faire reconnaitre directement que de rester derrière un téléphone. Surtout, ne prends pas ce que je dis pour des moqueries. 


Moi : Accepterais-tu qu'un inconnu te rende visite à la maison ?


Sandrine : A toi de voir.


Moi : d’accord, donne-moi une vingtaine de minutes pour venir chez toi.


Sandrine : ok.


Je raccrochai l’appel tout étonné. Comment peut-elle m’oublier aussi rapidement ? Est-elle entrain de jouer ? Pourquoi ne pas me demander de la rencontrer dans un restaurant ? Pourquoi m’inviter chez elle directement ? Bref, Romuald, il faut partir rencontrer la fille si tu tiens à avoir de réponses à tes questions.

Je rentrai automatiquement sous la douche et je pris un bon bain. Je m’habillai correctement puis je me mis en route pour aller à sa rencontre. Une fois arrivée chez elle, je toquai à plusieurs reprises avant qu’elle ne vienne m’ouvrir. 


Sandrine : bonsoir monsieur Romuald !


Moi : donc comme ça tu m’avais bien reconnu.


Sandrine : de quoi me parlez-vous ?


Moi : je te parle de celui avec qui tu as communiqué il y a de cela quelques minutes.


Sandrine : c’est normal puisque je n’ai plus votre numéro. Que puis-je pour vous monsieur Romuald ? Si c’est mon père que vous voulez, allez au cimetière Pk14. Je peux vous y conduire avec plaisir.


Moi : Je suis désolé Sandrine. Je ne suis pas venu pour voir ton père, mais toi.


Sandrine : attendez ! si je comprends bien, vous mettez le père en prison et vous venez draguer la fille ? Mais pour qui vous vous prenez enfin ? J’avais trop de respect pour vous, mais pour vous dire vrai, vous ne valez pas plus que mon père. Vous êtes même pire.


Moi : je comprends très bien ce que tu ressens Sandrine. Je ne peux jamais t’en vouloir et je suis vraiment désolé de t’avoir déçu. 


Sandrine : avouez-moi juste que vous êtes un manipulateur !! Et pour vous dire vrai, j’ai horreur des manipulateurs.


Moi : peux-tu me permettre de rentrer s’il te plait ? C’est mieux que nous discutions à la maison qu’au portail. Je t’en prie.


Sandrine : je suis désolé monsieur. Vous n’êtes pas la bienvenue dans cette demeure. Je vous prie d’aller chez vous si vous ne voulez pas que je porte plainte contre vous pour harcèlement.


Moi : humm…..mon petit bout de cœur. C’est bien possible que tu me haïsses en ce moment, mais je sais que tu n’appelleras pas la police. Nous n’avons pas besoin de tout ceci.


Sandrine : ce qui est pathétique chez vous est que vous pensez constamment que le monde ne tourne qu’autour de vous. Vous vous permettez de jouer au psychologue, celui qui maitrise toutes les situations et autres. Pour être franche avec vous, je vous déteste énormément. 


Moi : c’est vrai ; tu as raison. Je pense surtout de cette façon puisque je sais ce que tu ressens pour moi. Je sais que tu m’aimes assez pour me rejeter de ton propre gré. Bien sûr que tu peux me rejeter ! Oui tu peux le faire, mais cela ne viendra pas du fond de toi Sandrine. Tu peux me rejeter à cause de la douleur que tu éprouves, mais pas parce que tu me déteste.


Sandrine : vous parlez comme si vous me connaissez plus que moi-même. Je te rappelle que c’est la douleur qui amène les gens à avoir de la haine. 


Moi : je n’oserai te contredire. Alors, laisse-moi entrer chez toi. J’ai quelques questions à te poser. Voici ma carte ! Peux-tu me laisser entrer maintenant ?


Sandrine : voilà un changement de situation ! Rien que du mystères autour de votre personne. 


Moi : Mlle Sandrine Akplogan. Veuillez m’accompagner dans votre salon. J’ai quelques questions à vous poser.


Sandrine : je vous en prie. Entrez s’il vous plait. 


Oh mon Dieu, comment gérer cette histoire maintenant ? Cette fille me déteste vraiment ou elle fait juste semblant ? Bon, Romuald ressaisies toi et agis comme un professionnel. 


Elle me conduisit dans le salon des invités. Elle prit place pour m’écouter, mais je restai debout tout en restant très sérieux comme si j’étais venu faire une enquête. Elle me regardait et le faisais pareil puisque je ne savais par où commencer. 


Sandrine : je ne savais pas que les questions que vous vouliez me poser était sur mon visage monsieur !


Moi (l’air très sérieux) : je vous prie de me conduire dans votre chambre à coucher. Je dois perquisitionner votre chambre pour une preuve très importante. 


Sandrine (en riant ) : hahahaha….sacré Romuald !! donc vous pensez me faire avaler ce mensonge ? 


Oh mon Dieu, espérons qu’elle ne connaisse pas bien les textes de la loi. Je vais sûrement perdre si jamais elle me demande un mandat de perquisition. 


Moi (l’air très sérieux) : je ressemble à quelqu’un qui blague selon toi ? Je te demande de me conduire dans ta chambre à coucher. 


Sandrine : pas besoin de me faire cette mine ! Suivez-moi s’il vous plait.


Elle se dirigea vers sa chambre à coucher et moi je la suivais tranquillement tout en matant son derrière très provocant.
Une fois rentrée dans la chambre, je fis semblant d’être entrain d’inspecter les lieux. Elle s’assit sur le lit en me regardant jouer à l’inspecteur…lol.

Après juste trois minutes, je revins vers elle tout en la fixant dans les yeux.

Elle me regardait attentivement et j’avoue que lorsque tu regardes une femme et qu’elle aussi te regarde sans baiser ses yeux, ça fait froid dans le dos. C’est un match perdu d’avance.

Je vins m’asseoir auprès d’elle sur le lit et je fis semblant d’être entrain de réfléchir. Je faisais l’effort de paraitre vraiment sérieux dans mon jeu, mais la fréquence de ma respiration me trahissait. Je posai ma main gauche que sur son épaule comme pour lui parler. Le but était juste de savoir si elle allait me rejeter si je la touchais.


Moi : tu sais quoi Sandrine, je vais te mettre dans une prison très sécurisée, tu ne verras plus ta liberté pour le restant de tes jours. Je t’enchainerai aux barreaux de ta cellule pour que jamais tu ne m’échappe. Tu es la pire des criminelles que je n’ai jamais rencontré. C’est difficile et surprenant, mais je peux te dire que tu n’as aucune chance de t’échapper cette fois-ci. Vous êtes en état d’arrestation.


Elle était très étonnée par ce qu’elle venait d’entendre ; elle n’en revenait pas ses yeux, elle ne comprenait plus rien du tout. C’était juste que ce sentiment que je voulais voir, le sentiment de ne plus savoir où on est. 


Sandrine : je peux savoir le motif de cette arrestation ? Je ne vous comprends plus.


Moi (avec une voix très tendre et en la regardant dans les yeux) : Oui tu ne peux comprendre. Tu veux vraiment savoir le crime que tu as commis ? Alors écoute-moi très attentivement.


Sandrine : je vous écoute.


Moi (en ayant ma main sur sa cuisse) : « Tu as commis le plus grand crime, tu as volé mon cœur Sandrine ; c’est un meurtre grave !! Oui ça te paraitra difficile à croire Sandrine, mais j’aimerais te dire que si je ne me suis pas approché après tout ce qui s’était passé, ce n’est pas parce que j’avais seulement honte de te voir ; C’est bien parce que je t’aimais comme personne. Je me sentais honteux, je voulais m’éloigner et ne plus jamais ressentir quelque chose pour toi. J’ai fait tout les efforts possibles pour te faire sortir de ma tête, mais j’ai tout le temps l’impression que j’avais besoin de quelque chose que tu détenais….mon cœur.
Aujourd’hui, en voulant t’appeler, je me demandais s’il fallait le faire vu tout ce mal que j’ai pu te faire. Je me posais cette question, mais ma conscience me conseilla que tu m’attendais aussi ; que je te manquais, que tu es ma destinée. A présent, j’aimerais juste te dire que je suis éperdument amoureux de toi comme jamais. Je ne veux pas t’obliger à accepter de revenir dans mes bras, mais j’aimerais que tu mettes de côté l’offense et tu pourras entendre ton cœur te dire que j’ai besoin de toi dans ma vie. Ce n’est pas le bon moment pour te demander en mariage Sandrine, mais je ne veux pas prendre le risque de te laisser réfléchir et de laisser mes erreurs te voiler la face. Je ne veux pas prendre le risque de reporter à demain ce que je dois faire aujourd’hui. Je te promets qu’avec moi, aucune larme ne coulera de tes yeux. Je te garderai, je te soutiendrai en toutes choses et je serai pour toi un ami, un frère, une mère et un père attentif. Je sais que ça te tente de refuser ma proposition mon amour, mais j’aimerais que tu saches que je suis une autre personne depuis le jour que j’ai posé mes yeux sur toi. Je t’aime mon cœur. »


Sandrine : humm….qu’attends-tu que je te dise maintenant ? Que je saute dans tes bras ?


Oh je connais déjà cette chanson ! Elle veut jouer un peu à l’importante. Alors, jouons le jeu !


Moi : non bb ! Je ne m’attends pas à ce que tu sautes dans mes bras ; je me préparais pour me jeter dans les tiens.


Sur ces mots, je l’embrassai tendrement. Elle resta quelques secondes sans répondre à mes baisers, mais par la tension qu’a créée le contact de nos lèvres et des caresses, elle ne pouvait pas me résister pendant longtemps. Elle répondit à mes caresses et à mes baisers. Nous nous enlaçons et les bonnes choses commencèrent. Nous fîmes ce que les grandes personnes font toutes les nuits……hahaha….vous étiez déjà branchez !!

Comme je le prévoyais, Sandrine est bien tombée dans ce piège. Je ne sais pas pourquoi, mais j’avoue que je ne me vois pas faire du sérieux avec elle. Je suis juste attiré par sa silhouette provocante et innocente. Le temps nous dira si c’est possible de passer au niveau supérieur avec elle. Actuellement, mon objectif est juste de jouer à mon petit numéro de séducteur avec elle. J’aime bien jouer. 




« « « Victorin » » » »



Maintenant, il faut que je règle cette situation. Dans un futur très proche, je pense que je serai très riche. Rien n’arrive au hasard dans la vie, je pense que je vais bien m’amuser.

Je sortis de mon bureau pour rendre visite au père de Rosine dans son bureau. Une fois dans le bureau, ce dernier prenait un appel avec une personne. Sûrement un de ses amis puisque je suis celui qui s’occupe de tous nos partenaires. Je profitai de ce temps pour faire un petit signe à Jérémie afin qu’il sache que je que suis avec le patron. Oups ! il a terminé son appel.


Vieux : mon fils, comment tu vas ?


Moi : je vais très bien et chez vous ?


Vieux : très bien merci. J’espère que nos partenaires de la Belgique ont acceptés le contrat ! 


Moi : Affirmatif. Les quatre sociétés des USA avec lesquelles nous avons discuté la fois passée ont acceptés aussi nos conditions. Je pense que ce partenariat donnera une grande visibilité à notre compagnie sur le marché international. 


Vieux : tu es un génie mon fils. Je suis fier de toi. Tu mérite bien que je te fasse un grand cadeau. 


Moi : non ne vous dérangez pas papa. Etre votre gendre est le plus beau cadeau qu’on puisse me faire. J’aime beaucoup ma femme.


Vieux : je sais que tu prendras bien soin de ma fille et qu’elle ne souffrira pas. Je sais que tu es un jeune homme très intelligent et responsable.


Moi : Rosine est comme ma sœur papa. Je ne pourrai jamais la faire souffrir. Surtout après tout ce que vous avez fait pour moi.


Vieux : c’est à moi de te remercier.


Sur ces mots, nous entendons quelqu’un demander à entrer. C’était le secrétaire particulier du vieux. 


Secrétaire : bonsoir monsieur. Je suis juste venu vous notifier que vous avez un dîner d’affaire ce soir à 20 heure.



Vieux : Un dîner d’affaire de dernière minute ? Non reportez ça s’il vous plait. Je ne serai pas disponible.


Secrétaire : Monsieur, il s’agit du directeur de la société Cajaf-Comon en personne. Il a insisté pour que je vous parle lorsque que je lui ai expliqué que vous n’acceptez pas les rendez-vous surprises.


Moi : humm….monsieur,je pense que vous devriez vous rendre à ce dîner. Les partenariats avec les grandes sociétés sont très importants. Mon avis est réfutable bien sûr.


Vieux : ok confirmez le rendez-vous. Monsieur Victorin, vous allez devoir m’accompagner.


Moi : ok monsieur.


Le Jeu