L'ex 2 Février
Ecrit par Iriselom
Une semaine est passée depuis la venue de Magnim, je n'ai plus eu de ses nouvelles. Peut être qu'il lui est arrivé quelque chose, on ne sait jamais. Je vais essayer de l'appeler ce soir.
Le soir, après ma séance quotidienne de Skype avec les filles, je lance l'appel.
Elle: Magnim Tchaa
Moi: Allô c'est Selom.
Elle: Bonsoir
Moi: Bonsoir, comment vas tu?
Elle: Bien! Merci de demander, j'espère que tu te portes bien, toi aussi.
Moi: Oui oui, je voulais juste avoir de tes nouvelles. Tes enfants vont bien?
Elle: Oui, ils vont bien.
Pourquoi je l'appelle même? Si elle ne m'appelle pas, c'est qu'elle n'est pas intéressée.
Moi: Ok! Passe une bonne soirée alors.
Elle: À toi de même.
Je raccroche. Elle a ce petit quelque chose qui..., qui quoi?
Un bip me signale l'arrivée d'un message.
Magnim: Merci d'avoir pensé à moi. Fais de beaux rêves.
Moi: Je vais rêver de toi.
Qu'est ce que je raconte? C'est officiel, je perds la boule. Elle ne sait même pas qui je suis, il faut que je lui révèle ma vraie identité.
Elle ne répond plus, je n'en doutais pas.
Il est 23:30. Si elle ne répond pas avant 23:35, je ne vais plus l'appeler, je vais même effacer son numéro. Je suis quoi, sa machine?
Le 21 janvier est l'anniversaire de Nini, ma petite a 17 ans maintenant. Elle veut une fête à la plage, le samedi suivant; c'est moi qui offre.
Nous arrivons donc au fameux Marcelo Beach, il faut être en blanc, il paraît.
La voilà avec ses copines de toujours, AKG est aussi là avec un de ses amis.
Apparemment ils se connaissent, je les toise bien.
Ils ne peuvent même pas essayer, ce sont des petites filles quand même.
Je repère vite fait maman, Léon et les autres "vieux" et me mets avec eux.
J'aime bien le cadre, j'essaie d'imaginer Magnim ici, selon vous, elle viendrait avec des talons? Mais pourquoi je pense à elle, de toutes façons, j'ai déjà effacé son numéro.
Nini vient m'embrasser: Merci tonton chéri!
Moi: C'est la moindre des choses. Tu es ma nièce préférée, pas vrai?
Nini: Krkrkr! Obligé. Je suis ta seule nièce.
Ses copines lancent un cri et courent vers un nouvel arrivant et elle court les rejoindre. Les enfants vraiment!!
Léon: À quand les vacances, frérot?
Moi: C'est quand tu veux. Prends moi seulement un billet pour Mykonos.
Léon: Krkrkr
Sa femme: Mais est qu'on va là bas seul? Au moins deux billets!
Moi: Ma belle-sœur a parlé!
Léon: Kiokiokio! Tu vas aller avec qui? Il peut même trouver là bas.
À nouveau, cheveux blonds! J'imagine ses seins à l'air libre sur une plage de sable fin.
Je sais que je semble obsédé mais c'est juste parce que je ne l'ai pas bien dégustée. Seulement une autre fois et on n'en parlera plus, trois est le chiffre parfait. Je vais même lui envoyer un message, j'ai son numéro en tête.
[ 16:55 Moi: Bonsoir
17:10 Elle: Bonsoir, ça va?
Moi: Bien merci et toi? Comment vont les enfants?
Elle: Bien merci!
Moi: Je suis en ville, je me disais qu'on pourrait peut être se voir. Si tu n'es pas occupée bien sûr!
]
Nini revient vers nous avec sa bande et le nouvel arrivant.
Nini: papa, maman Claire, grand-maman et tonton chéri, nous vous présentons Selom, le nouveau membre de notre bande. Maintenant Selom, je te présente ton homonyme; c'est mon tonton chéri. Si un jour, tu seras beau comme lui, tu pourras recommencer à faire le malin que tu faisais avant là sinon massénou (du genre keep quiet).
Nous: Enchantés!
Lui: Enchanté.
Ils s'éloignent.
C'est un beau brin de garçon, il est de teint très clair. Il me rappelle quelqu'un mais je ne sais plus qui.
AKG et son ami viennent se mettre à côté de moi pendant que les autres vont danser.
AKG s'adressant au petit Selom qui est assis dans un coin à tapoter son téléphone: Selom viens ici!! Donc quand tes copines s'éloignent, tu ne parles plus?
Il vient et nous nous mettons à parler de choses et d'autres. Il est très curieux et pose beaucoup de questions: on reconnaît un garçon super intelligent même s'il semble un peu timide au départ.
Maman vient me tirer sur la piste de danse. Est ce que moi je connais leurs pas? Ça fait longtemps que je n'ai pas dansé.
Nini appelant le petit Selom: Selom viens aider ton homonyme, il va perdre cadeau.
Petit Selom: Krkrkr! Tonton, viens on va s'entraîner ici.
Il m'inculque quelques notions de gweta. C'est simple en plus, j'ai seulement "déchiré".
Je me suis vraiment amusé, j'aimerais tellement que les filles viennent grandir ici.
Quand je compare ces jeunes à mes jumelles qui me parlent de "stressful week", j'ai un peu peur.
Nous parents décidons de laisser les jeunes entre eux, je confie tout à AKG et rentre à la maison avec Maman.
Elle ne m'a répondu que maintenant.
[ Elle: J'ai deux heures de temps.
Moi: Pourquoi juste deux heures?
Elle: Les enfants. Si tu m'avais prévenue plus tôt, j'aurais pu m'arranger.
Moi: Ils devront bien dormir non?
Elle: Tu seras là demain aussi? Je ne peux pas laisser ma fille de trois ans, seule la nuit et sortir.
Moi: Tu n'as pas tort. Excuse moi! Les deux heures, c'est à compter de quand?
Elle: Maintenant.
Je suis tout dur.
Moi: Ok!
Elle: On se voit où?
Oops! Ça m'avait échappé.
Chez maman, c'est impossible. L'hôtel! Je ne pourrais jamais lui proposer un hôtel minable.
Elle: Le Radisson blu, ça te va?
Moi: C'est où?
Elle: Ex 2 février.
Moi: Parfait!
Elle: Je viens te chercher à quel niveau?
Moi: Hedzranawoé* ...
Elle: Ok.
Je m'apprête et vais l'attendre au bord de la route. Entre temps, j'appelle pour réserver en donnant quelques indications. Elle arrive 15 minutes plus tard avec sa petite mini.
Je rentre.
Elle sent bon comme d'habitude. J'ai bien fait d'appeler l'hôtel, elle est juste splendide. Elle n'est plus blonde.
Moi: Ça va toi?
Elle: Bien et toi?
Moi: Bien merci, tu es magnifique.
Elle: Merci, tu es très bien habillé toi aussi.
Moi: Ah oui?
Elle regarde fixement devant elle et moi je la regarde.
Elle ne sait plus où se mettre, elle m'amuse.
Nous arrivons finalement au Radisson Blu, ils ont fait des aménagements "monstre". L'endroit est carrément différent.
Nous nous dirigeons vers le comptoir. Je fais un petit signe comme convenu au réceptionniste.
Moi: Bonjour, pourrions nous avoir une chambre?
Réceptionniste: Oui bien sûr!
Un valet est descendu pour nous accompagner.
Nous montons au dernier étage et entrons dans la suite "Idylle".
Elle: Il doit y avoir une erreur.
Le valet: Je ne pense pas madame, c'est la seule chambre libre que nous avons ce soir.
Moi: Merci, ça ira.
Je lui glisse un petit quelque chose.
Elle est pensive, elle doit surement être en train de se demander combien elle devra débourser.
Moi: J'ose espérer que mes deux heures partent de maintenant!
Elle: Tu sais bien que non!
Moi: Alors je ne veux plus perdre une seule seconde.
Je l'ai immédiatement prise sur le lit sans enlever ni chaussures ni vêtements.
Elle n'était que gémissements.
Une fois débarrassés des vêtements,
Moi: Maintenant tu peux choisir entre la baie vitrée et le jacuzzi.
Elle regardant ses pieds: Le jacuzzi, dans un murmure.
Il va falloir que je déniaise cette petite femme, c'en est trop.
Moi: Ok.
Mais nous avons terminé sur la baie vitrée, il fallait que je la punisse de m'avoir ignoré pendant tout ce temps.
Être servie par derrière, à plat ventre contre la vitre froide, me semblait un bon début.
J'espère juste que les chambres sont bien insonorisées parce que la police risque de débarquer.
Son téléphone sonne.
Après la baie vitrée, elle ne tenait plus sur ses pieds donc nous sommes revenus dans le jacuzzi.
Moi: Tu veux répondre?
Elle: C'est surement mon fils. Je dois aller le chercher.
Moi: Ta fille est où en ce moment?
Elle: Je suis allée la laisser chez ma mère prétextant un rendez-vous urgent. Je dois y aller.
Moi: Ok, on y va.
Je l'ai nettoyée et nous nous sommes habillés.
À la réception, je retire juste ma carte que j'avais subtilement glissé au réceptionniste et lui laisse un pourboire conséquent.
Elle: Qu'est ce que tu as fait?
Moi l'entraînant dehors: C'est moi qui t'ai invitée, c'était donc à moi de payer.
Elle écarquillant les yeux: Tu n'aurais pas dû. C'est moi qui ai proposé cet endroit.
Moi: Tu vas m'offenser si tu continues.
Elle m'a déposé sans piper mot. Elle était surtout fatiguée, je lui ai fait un bisou sur la joue puis suis descendu.
Je lui envoie un message juste parce qu'elle avait l'air contrarié en plus on ne peut décemment pas qualifier une heure et trente-six minutes de troisième fois.
[23:30 Moi: Si tu me demandes de rester demain, c'est toi qui inviteras et moi je proposerai l'endroit.
00:30 Elle: Reste
Moi: Le mot magique?
Elle: Reste Stp
Moi: Je compte les minutes.]
C'est officiel, je suis con.
Je suis allé boire de l'eau à la cuisine et ai croisé maman assise en train d'égrener son chapelet dans le noir.
Moi: Maman tu fais quoi dans l'obscurité?
Elle: Tu as peur? À ton âge?
Moi: Vonvonato yé nonagbe (en ewe, "le peureux vit longtemps")
Elle: Krkrkr. Tu n'as pas faim? Tu n'as même pas mangé ce soir.
J'ai même oublié, il faut que je lui suggère de sevrer sa fille, je suis rassasié de lait tellement j'en ai ingurgité dans le feu de l'action.
*Hedzranawoé: quartier de Lomé