L'habit ne fait pas le moine

Ecrit par Gioia

Je ne voulais pas arrêter de l'embrasser donc pour une fois dans ma vie je décidai d'agir sur ma pulsion et je continuai. Le mal en bas s'intensifiait mais heureusement que Laure m'avait expliqué que ce n'était pas maladif. On devait être soudés comme ça depuis plusieurs minutes sans qu'aucun de nous n'ait arrêté pour respirer. Mon cou me faisait souffrir et mes mollets aussi à force d'être sur la pointe des pieds pour arriver à sa hauteur. Mais quelque chose en moi ne voulait pas arrêter malgré la lourdeur de mes membres. Il fut le premier à briser le tempo


mince si je savais j'allais me fâcher depuis. 


Je me mettais sur la pointe des pieds pour poursuivre notre baiser puis il ajouta en riant 


tout doux je ne vais pas fuir. Pauvre bébé, tu es restée sevrée pendant longtemps mais c'est pas une raison pour finir mes lèvres. 


Je baissais ma tête et reculai comme si la réalité venait de me gifler. Je voulais que le sol s'ouvre et m'engloutisse. Comment pouvais-je me laisser aller comme ça sans retenue devant un homme? 


oh là fit-il amusé en se rapprochant et relevant ma tête, détends toi, je te taquine. Viens voir fit-il en m'entraînant dans sa chambre et me plaçant devant son miroir. J'émis un petit cri horrifié. Mes lèvres étaient un peu plus enflées tandis que les siennes maintenant que je remarquais, étaient un peu rougies.


pardon fis-je encore plus gênée. Je me suis laissée emporter. 


tu peux te laisser aller encore plus si tu veux ma puce. Ne t'excuse jamais parce que tu m'embrasses passionnément fit-il en m'entourant de ses bras par derrière. 


alors tu as aimé ta surprise demandai-je pour détourner le sujet? 


je suis encore dans tous mes états. Merci de l'avoir fait. 


de rien. Je venais rapidement de donner ton cadeau. Je vais rentrer. J'ai une grosse journée demain.


quoi? Mais tu ne peux pas me laisser. après des réconcialiations on est censé passer normalement la nuit ensemble pour bien se retrouver 


Ha tu rêves. Tu as fini de te moquer de moi que j'embrasse comme une affamée. Va embrasser ton coussin fis-je en me faufilant hors de ses bras 


lol madi ne le prends pas comme ça toi aussi. Reviens nan 


bonne nuit mon amour fis-je en me retournant et lui faisant un clin d'oeil puis refermant sa porte. 


La nuit fut de courte durée. C'était rêve sur rêve mais je garde le contenu pour moi. Ma collègue n'arrêtait pas de me faire les gros yeux à forte raison. Mon téléphone ne cessait de vibrer depuis le matin. Je veux dire ce n'est pas comme si on avait pas le droit de l'avoir au travail mais comme ce n'était pas mon habitude je pouvais sentir le regard des autres sur moi. J'ouvris discrètement et manquai de m'étouffer de rire. Michael essayait de me convaincre depuis le matin de venir passer la soirée avec lui. Mais je ne pouvais pas. Demain je devais aller à Toronto pour une formation de quatre jours. 


"Regarde tu peux cacher même des raisins dans les poches sous mes yeux. Ça c'est ce que tu me fais. Depuis que tu m'as viré de ton appartement je ne dors plus et tu refuses maintenant de venir me libérer. Comment tu es mauvaise comme ça :("


Je ris dans mon coeur et lui répondit 


"Déjà je ne vois aucune poche sous tes yeux et je ne t'ai jamais viré de chez moi. Au contraire tu étais trop fâché et tu es parti. Si tu as des concombres, faut mettre là-bas. prend aussi de la mélatonine pour dormir." 


"Je vois ton coeur aujourd'hui. La non assistance à une personne en danger c'est pas un crime? Tu es là et je vais aller chercher la melatonine pour dormir?" 


"Non assistance quoi? Lol. Laisse nous autres on a du travail à finir comme tu veux seulement me déconcentrer. Mes collègues me regardent déjà de travers"


"Tes collègues je les mange? Trouvons un terrain d'entente. Je te déposerai moi même très tôt pour que tu prennes ton vol pour Toronto. Pas de coup foireux. Quoique vu comment tu as martyrisé mes lèvres hier c'est plutôt moi qui devrait me 

méfier. Tu en penses quoi?" 


J'allais répondre quand j'entendis ma collègue me dire que mon superviseur me faisait appeler. Je me rendis dans son bureau de suite. Nous échangeâmes sur quelques rapports que je lui avais remis récemment puis elle mentionna qu'elle avait reçu des plaintes par rapport à mon usage du téléphone et que je devrais peut-être faire attention. Je la remerciai puis sortis. Avant j'aurai fait comme si de rien était mais pour une raison inconnue c'était la semaine d'agir selon ses émotions 

peut-être. Je me remis sur mon cell et celle que je soupçonnais d’avoir parlé de moi ne tarda pas. 


madina c'est un lieu de travail ici me dit-elle de façon cinglante. Tu me déconcentres à être sur ton téléphone. En plus ayant manqué beaucoup de journées pour raison médicale je te recommande fortement d'avancer dans tes recherches. Il ne faudrait pas que tu nous causes du retard dans nos productions. 


merci de pointer l'évidence vu qu'il semble que je ne sache pas déjà qu'on soit au travail ici. J'espère en passant que tu le sais aussi quand tu passe des fois la moitié de la journée scotchée à ton cell. Aussi je n'ai pas souvenir d'avoir déjà causé du retard à quelqu'un. Mais si tu as un problème avec la qualité de mon travail je suis sur que tu sais vers qui te tourner pour tes plaintes. Maintenant si tu permets j'ai du travail à finir et veille à ce que ta conversation téléphonique à 14 h ne me dérange pas merci. Puis je mis des écouteurs et reportai mon attention sur mon travail. Je n'ai plus le temps pour les insultes voilées. Si quelqu'un me cherche qu'il me le dise en face. La journée finit assez rapidement. Je me rendis comme prévu à Toronto et la formation aussi se déroula bien. Michael boudait depuis n'ayant pas réussi à me convaincre de venir passer la nuit chez lui. Je venais de rentrer depuis quelques heures mais il l'ignorait. J'allais passer la soirée avec lui et didina. Mon sac fait, nous allâmes directement chez lui.


Point de vue de Michael 


Cinq jours sans la voir et pourtant on était supposé être réconciliés. J'avais usé de tous mes charmes pour la convaincre mais rien. Est-Ce que c'était ça la réponse de sa  prière? On ne pouvait plus dormir ensemble? Qu'est-ce que j'ai même fait pour mériter tout ça. Je n'avais aucune envie de rentrer chez moi donc me voilà me défoulant sur un terrain de foot avec des amis ici. Ça jouait sale comme si un recruteur était dans le coin. C'est ça les africains et les arabes: match amical ils ne connaissent pas. Et ce qui avait bien commencé allait finir en bagarre maintenant tout ça pour une affaire de coup franc. Et imaginez que dans tout ça nous étions tous pour la plupart amis hein. Bref je m'éclipsai de là rapidement dès que les tensions commençaient à monter. Je ne réussi pas à convaincre Yann de me rejoindre pour un tour rapide en salle. Supposément sa femme avait refusé comme quoi je ne devais pas chercher son mari le vendredi soir. C'est pas eux oh. C'est nous on a refusé de nous marier voilà ce qu'on va entendre dehors. Je rentrai finalement chez moi vers 20h. L'odeur qui m'accueillit et la lumière tamisée étaient définitivement étranges. Je n'avais pas de bougies chez moi et rien cuisiné en partant. Quelle ne fut pas ma surprise de voir mon chien bondissant gaiement vers moi et une madina couchée en nuisette dans mon canapé. La fille de Bara veut me faire quoi comme ça? La nuisette, je l'avais vu porter ça un jour quand je l'avais appelé en vidéo. Mais en vrai elle était encore plus belle. Elle était d'une couleur bronzée presque semblable à sa couleur de peau et en satin. Ma belle dormait il semble vu comment sa poitrine se soulevait. Les aboiements de didina la tirèrent de son sommeil. Il faut que j'éduque mieux ce chien. Avec sa sauvagerie il m'a réveillé la fille et je ne peux plus admirer. Elle s'est levée en se frottant les yeux et disant mon nom avec une voix ensommeillée. 


Michael, tu rentres très tard fit-elle en s'approchant de moi. 


Je voulais bien répondre mais la voilà qui se penchait pour prendre didina et me donnait ainsi une directe vue sur ses seins. Les pointes là m'appellent, c'est pas aujourd'hui. 


tu veux manger? Je t'ai fait une sauce avec les feuilles d'amarante et du placali. Mais bon là il est tard. 


Au lieu de répondre je la pris dans mes bras sans hésiter. 


tu es revenue fut la seule chose que je dis.


Hey tu transpires fit-elle plaintive. Tu veux quand même manger malgré l'heure? 


je mangerai tout ce que tu as fait fis-je en me détachant d'elle pour essayer de l'embrasser. Elle se mit la main sur les lèvres 


je dormais Michael je ne dois pas avoir bonne haleine. En plus tu transpires. Va te laver, je vais te chauffer ton plat. 


Je m'exécutai puis la retrouvai plus tard en cuisine. Elle était de dos essayant de prendre Dieu seul sait quoi dans les tiroirs d'en haut. Moi j’étais adossé dans l’embrasure de la porte, admirant Cette chute de rein et ses jambes. Alors que mes yeux la parcouraient de haut en bas je la vis monter sur le plan de travail pour essayer d'atteindre le placard. je m'approchais d'elle pour l'aider mais sa petite robe se retroussa au point que je pouvais presque voir la naissance de ses fesses. Et mon attention resta scotchée sur un tatouage. Sans savoir je dis tout haut 


noonnnn comme quoi il ne faut jamais croire les apparences. Elle manqua de tomber en se retournant. Je couru à son secours et la rattrapai de peu. 


Mais tu es fou de crier comme ça fit-elle à bout de souffle 


tu as un tatouage madina?


comment tu l'as su demanda-t-elle surprise


bah je viens de le voir. Lol j'arrive pas à le croire. Madina si sérieuse et c'est toi qui a un tatouage. Mince. Je dois entendre cette histoire.


Il n'y en a pas fit-elle en se détachant et sortant le plat du micro ondes.  


Sentant sa gêne je laissai tombai le sujet. Le dîner se déroula quand même dans une ambiance agréable. Nous parlâmes de sa formation, de mon travail et de plein d'autres choses. Honnêtement j'avais du mal à me concentrer sur la conversation. Il fallait voir comment elle était à croquer dans sa petite robe qui semblait glisser comme du beurre sur sa peau. Et son beau visage ressorti  par ses cheveux qu'elle avait tenu en chignon. Je me faisais violence pour ne pas balayer la table du revers de la main comme dans les films et la prendre maintenant. Et puis ce tattoo que j'avais vu et qui m'intriguait n'en rajoutait qu'à ma torture. Moi même qui était un bandit des bandits n'avait pas de tattoo et de ce que j'avais pu voir elle avait une petite plume en bas de ses fesses. Je mourrais d'envie d'en voir plus. Une fois le repas fini, nous nous continuâmes devant un film au salon. Je n'écoutais rien étant trop occupé à caresser ses épaules. 


Cette robe madina fis-je alors qu’elle n'arrêtait pas de glisser et me donnait une vue profonde sur mes bébés. 


je l'ai porté pour te faire plaisir. Tu avais dit que je ne mettais jamais de nuisette en ta présence une fois et je voulais y remédier. 


Je pris ces lèvres dans un baiser passionné mais je voulais toutefois le voir encore son tattoo. 


ton tattoo chérie je veux le voir


non mico. Fit-Elle en reportant son attention sur la tv


pourquoi? Je veux juste voir à quoi il ressemble. 


non n'insiste pas s'il te plaît. 


Merde. Comment aies-je pu le manquer quand je lui donnais sa douche? L'idiot que j'étais était sûrement concentré sur ses fesses ou autre chose et maintenant elle ne voulait pas en parler. 


okay tu as dit de ne pas insister mais je peux te poser des questions alors? 


vas y. 


quand? Comment? Pourquoi? 


Après la mort de mon père. Je n'en suis pas fière. Donc je n'en parle pas mais comme tu insistes. Elle se leva puis me montra. sur la cuisse gauche une petite plume était dessinée puis sur la droite, vivre était écrit finement avec la tige de la plume. Voilà tu as vu fit-elle en le cachant rapidement. Ma vie s'est arrêtée à la mort de mon père. Aussi drôle que ça puisse paraître pour quelqu'un comme moi je ne pouvais pas me convaincre de sortir du lit chaque matin. Donc ce tattoo c'était ma façon de me confronter à la réalité que je devais vivre. Genre une façon de me forcer. Mais comme tu me connais vieux jeu comme pas possible je ne le voulais pas à un endroit où tout le monde pouvait voir à part moi. Donc l'artiste a proposé de le faire là. c'est lui qui a eu l'idée de la plume. Depuis quand je déprime des fois je me retourne pour le voir et me rappeler de ma promesse ce jour là. Que je vivrai coûte que coûte. Personne ne sait que je l'ai. Même pas laure. Donc si ça se sait je saurai que c'est toi fit-elle menaçante. 


Je repris ses lèvres mais cette fois-ci plus tendrement. C'était ma façon de lui dire que je compatissais avec sa peine. Très vite le baiser devint plus appuyé. Elle se retrouva assise sur moi. J'essayais de reprendre le dessus sans succès. Je la portai jusque dans la chambre. Au passage je vis nos deux corps enlacés et attachés l'un à l'autre. Cette vision m'enhardit davantage. Je la déposai doucement et pris place à côté d'elle. Je continuai de l'embrasser pendant que sa main remontait dans mon dos. Encouragé par les frissons que je ressentais, je fis pareil en remontant les miennes sur ses hanches et son postérieur que je malaxais sérieusement maintenant. Je la poussai un peu plus contre moi alors que je l'embrassais dans le cou maintenant et que mes mains caressaient ses cuisses. Sans crier gare je sentis sa main se poser sur mon bas ventre et s'aventurer doucement vers mon cousin. Je relevai la tête de son cou pour l'embrasser et croisai son expression. J'y lu de l'excitation, de la gêne mais surtout de la peur. Je rassemblai le restant de volonté qui me restait,  pris sa main dans la mienne et la porta à mes lèvres. 


ma puce pourquoi tu fais ça? 


mico dit-elle dans une voix dans laquelle je pouvais lire de la peine. 


Je soutins son regard comme pour la convaincre de continuer..


je veux te faire plaisir aussi fit-elle 


Je souris malgré la peine que je ressentais déjà en bas.


aucun homme ne veut qu'on se donne à lui pour lui faire plaisir. Tu as peur. Tu trembles presque et ça se voit que tu ne veux pas même si ton corps veut. 


désolée fit-elle d'un ton triste. Je sentais que les larmes n'étaient sûrement pas loin. 


Je lui fis un bisou sur le front et me levai du lit plus frustré que jamais mais que pouvais-je faire? 


tu ne vas pas avoir mal en bas après? S'enquit-elle


ce n'est rien qu'une douche froide ne peut calmer répondis-je 

Je la pris aussi glacée que possible puis revînt me coucher à ses côtés. 


encore désolée. Je voulais au moins faire plus que d'habitude. Pour que tu vois que j'y met du mien aussi et pas que c'est seulement toi qui doit faire des concessions. 

 

d'accord.


Mais pourquoi tu ne voulais pas seulement me laisser te faire plaisir? Je n'en ai pas besoin moi. C'est toi qui en a besoin 


je n'ai pas besoin de ça. J'ai besoin de te voir prendre ton pied aussi sinon ça ne sert à rien. Maintenant dors fis-je en la serrant contre moi. Et en passant la nuisette garde la pour le moment où tu auras envie que je te fasse plaisir aussi. Parce que je ne pourrais pas supporter plusieurs nuits de frustration par contre. 

Apparences trompeuse...