Liam LEYIBI
Ecrit par EdnaYamba
Liam LEYIBI
Après les cours aujourd’hui maman a tenu à aller me déposer chez Papa. La galère, je préférais vivre avec elle et Liana, plutôt que papa et son insipide femme. Ce n’est pas que je n’aime pas la femme de mon père c’est juste qu’elle est fausse devant papa elle montre un visage, derrière lui elle est différente. Penser que je dois encore supporter ces deux-là jusqu’ aux prochaines vacances, il me faut fumer une cigarette. C’est la seule façon pour moi de décompresser, au début je n’étais pas trop réceptif à l’idée quand Boris mon pote m'en a parlé mais j’avoue qu’après avoir essayé, ça me donne de me sentir léger.
Je me parfume il ne faut surtout pas que maman sente l’odeur de la cigarette sur moi sinon elle comprendra que je lui ai menti.
- Bonjour mon grand , me dit-elle alors que j’ouvre la portière !
Mes amis nous regardent au loin, ils sont tous admiratifs devant ma mère. C’est normal elle est belle et jeune pas comme cette Anne je ne sais pas ce que papa lui trouve nous étions pourtant si bien ensemble, on formait une famille mais maintenant, il y a papa d’un côté et maman de l’autre.
On arrive devant le portail, maman tient à venir pour discuter devant papa ! Quand nous arrivons à la maison, nous trouvons Anne et Laetitia, la sœur de papa assises à la terrasse, elles se murmurent quelque chose dès qu’elles voient maman arriver derrière moi. Les sœurs de Papa n’ont jamais supporté maman, elles sont à l’origine de leur séparation même.
- Bonjour, dis-je en arrivant
- Bonjour qui ? me lance ma tante, bonjour le chien ? 2 jours et te voilà revenant avec des sales habitudes !
- Bonjour, leur dit maman en apparaissant.
- Bonjour Lauriane dit Anne, tandis que ma tante se tait
Maman l’ignore également.
- Je suis venue déposer Liam, et j’aurais voulu voir Marc, dit maman à Anne
- Il se repose, répond Anne, et il n’aime pas être dérangé quand il dort. Tu peux laisser le message je lui dirais
- Vraiment, appuie tantine Laetitia
- Je vais aller le réveiller maman, dis-je en filant dans la maison tandis que Anne me suit derrière pour m’en empêcher.
- Vas-y ! m’encourage maman
Lauriane MIKELE
Liam court réveiller son père. Je reste debout imperturbable. Franchement les femmes sont pathétiques vraiment pathétiques. Je ne sais pas pour quelle raison Anne s’évertue à faire la jalousie, c’est elle qui vit avec Marc, c’est elle qui est la préférée des LEYIBI, la seule chose qui me lie à Marc aujourd’hui c’est mon enfant. Et comme ce n’est pas elle qui m’a engrossé je ne vois pas pourquoi je parlerais des choses qui concernent mon enfant avec elle ! Elle perd de l’énergie pour rien et tout ça encouragée par ses belles sœurs, une comme Laetitia tu vas de foyer en foyer aucun homme ne te supporte mais c’est le foyer de ton frère qui est plus important pour toi. Marc apparait sur le seuil de la terrasse, le visage froissé, j’espère que ce n’est même pas avec moi qu’il le froisse ce visage, j’ai tenu à venir déposer Liam et à le mettre en garde encore.
- Bonjour Lauriane, tu me suis stp ?
- Non, je vais te parler là dehors devant ta femme et ta sœur !
- Lauriane ! j’ai dit tu me suis !
Je le suis pour ne pas transgresser son autorité devant Liam, Liam nous rejoint au salon. En 3ans c’est la première fois que je reviens dans cette maison, la déco n’a pas changé tout est en place comme j’avais laissé, sauf les cadres photos ! Le salon est toujours le même et les napperons ce sont ceux que j’ai laissé
- Asseyez-vous ! dit Marc
- Je suis venue déposer Liam, je ne suis pas venue créer un problème chez toi, il faut que tu expliques à ta femme que la seule chose qui nous lie c’est Liam. C’est la première fois qu’elle me voit venir chez vous, il ne faut surtout pas qu’elle me cherche !
- Laurie….
- Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça ! je suis venue te dire que je te ramène mon fils en bon état, Marc jusqu’aux prochaines vacances tu as intérêt à bien le garder s’il revient encore un jour à la maison dans la nuit je te jure que je le reprends et tu ne l’auras plus. Quant à toi Liam, Marc c’est ton père, essaie de comprendre ses inquiétudes. Maintenant je vais m’en aller !
Liana MIKELE
J’ai appelé la dame pour le boulot, heureusement pour moi elle avait encore des places disponibles, je vais pouvoir commencer et avoir un peu d’argent pour me faire plaisir surtout pour mes 21ans depuis que je rêve de cet anniversaire. Je commence ce soir, elle m’a dit que c’est juste servir dans des soirées, des manifestations, je peux le faire ce n’est pas difficile, quand nous vivions encore avec papa…Marc, on recevait souvent à la maison et maman m’a initié au service, donc je n’ai pas trop de crainte à me faire.
Je marche le long de l’ancien SOBRAGA pour arriver jusqu’à SOTEGA et voir le général, j’arrive dans cette maison où j’ai passé mon enfance avec maman, c’était assez drôle de voir un petit bébé d’un an courir derrière une jeune fille de 15ans en criant maman. Je trouve mamie assise dehors pilant ses feuilles de manioc, ma grand-mère a toujours été une femme forte, et son mari sur sa chaise à coté lisant son journal, pour quelqu’un qui a fait une crise il semble plutôt en forme là.
- Mon rayon de soleil, crie papy en me voyant c’est toujours comme ça qu’il m’appelle, ma vraie femme, pas comme celles qui sont déjà fatiguées là !
Il taquine sa femme.
- Tchipps, lui répond-elle, bonjour la copine !
- Bonjour, vous allez bien, alors papy c’est comment tu veux déjà me laisser ? lui dis-je
- Bien sûr que non, vous n’êtes pas encore prêtes surtout celle à coté là, elle ne peut pas vivre sans moi !
Je ris, il ne peut pas s’empêcher de taquiner sa femme qui elle fait comme si elle n’avait rien entendu. Le général est très sévère mais il faut lui reconnaitre qu’il aime beaucoup sa femme, d’ailleurs comment ne pas aimer mamie, elle est douce calme, tu ne vas jamais la voir élever la voix même quand elle est fâchée, c’est une brave femme ! Elle a élevé mes oncles, les fils de papy, comme si c’était les siens, ce n’est pas donné à tout le monde, elle a supporté son mariage parce qu’il faut dire que le général aussi a un caractère de chien !
Je vais à la cuisine regarder les assiettes sales pour aider un peu comme ils sont maintenant seuls chez eux, je fais un peu de ménage et je prends l'ordonnace de papy pour aller à la pharmacie.
Je monte mes écouteurs aux oreilles ça m’évite d’écouter les sifflements des petits du quartier là, alors que j’avance, je vois une main qui m’attrape l’épaule
- Ma fille, me dit la dame qui m’a attrapé, on klaxonne là-bas pour toi !
Je me retourne je ne reconnais pas la voiture. Ça ne m’intéresse pas alors je poursuis mon chemin, les klaxons redoublent de plus bel mon Dieu ça c’est qui ? À cause des regards qu’on me lance dans la rue, je me décide à aller vers la voiture qui sait c’est peut être quelqu’un que je connais. Quand j’approche qui vois-je ?
- Salut l’emmerdeuse !
Arnold MAGANGA
Je vois son visage se froisser. Je rigole intérieurement. Elle m’a surement reconnue tout comme moi je l’ai reconnu comment oublier une emmerdeuse pareille, madame je vous donne des conseils, elle doit être une fille constipée.
Quand je l’ai aperçu je voulais la laisser passer tranquillement son chemin mais après je me suis dit pourquoi pas l'emmerder un peu.
- Qu’est-ce qu’il y a ?me demande-t-elle
- On dit d’abord bonjour, décidément toi les bonnes manières c’est pas ton fort !
- Si tu n’as rien à dire, reprends ton chemin en paix !
- Madame j’aime donner des conseils, ne sait-elle pas aussi qu’il est dangereux de marcher sur la voie des écouteurs aux oreilles !
Je la regarde amusé, ses traits mécontents montrent bien qu’elle ne peut pas me supporter. Mine de rien, elle est jolie avec son teint clair et ses cheveux frisés, elle porte une robe qui moule son corps parfaitement sculpté, si elle ne m’était pas antipathique j’aurais dit qu’elle est sexy !
- Bref tu as raison ! bonne journée l’emmerdeuse !
Je démarre, la laissant là ! kiakiakiakia j’imagine sa tête !
Je rentre chez moi, retrouver mon appartement vide depuis le départ de Diane. Elle est rentrée de ses vacances mais elle est chez son père et refuse tout contact, quand papa a appris que les fiançailles étaient rompues, il n’a pas manqué de me faire des réprimandes, il m’énerve à vouloir tout diriger et là il me dit que si je ne me marie pas assez rapidement je n’obtiendrais pas ce poste de sa boite que je convoite tant ! Il sait très bien que je le mérite ce poste plus que n’importe qui ! J’ai besoin de me défouler un peu, j’appelle grâce une femme avec qui le sexe est intense, elle ne manque jamais d’idées les unes plus folles que les autres. Elle va égayer un peu ma journée.
Liana MIKELE
Regardez-moi quelqu’un comme ça ! Franchement y a des gens qui sont des malades mentaux ambulants, ce gars est tout simplement insupportable ! Je ne sais pas pourquoi il a fallu que je le revoie aujourd’hui ! Emmerdeuse, emmerdeuse, mais emmerdeur lui-même ! J’espère que je n’aurais plus à revoir sa grosse tête vraiment !