Lundi dramatique
Ecrit par lelechu
Boris
Je suis dans mon bureau quand j’entends toquer à ma porte. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, la porte s’ouvre sur Claude. Je pousse un soupire d’exaspération. Je suis de si mauvaise humeur aujourd’hui, il ne manquait plus que lui pour que mon humeur soit pire encore. Il est 19h déjà, qu’est ce qu’il fout encore ici ? d’habitude à 17h il est parti. Je sais déjà de quoi il veut me parler et pourquoi il est aussi excité. Pour la première fois, je regrette de lui avoir proposer du boulot dans cette entreprise. Je garde le silence et attends qu’il entre dans le vif du sujet. Ce qui ne tarde pas à venir.
- Mec tu l’as vu ?
- (Moi faisant semblant de pas comprendre) qui donc ?
- Jasmine enfin ! Elle m’a dit qu’elle a un partenariat avec toi et qu’elle revient travailler un moment dans ta boite.
- (Je fronce les sourcils) Vous avez discuté tous les 2 ?
- (Il me sourit bêtement) oui et tu ne peux pas savoir à quel point je suis content qu’elle soit revenue. Tu as vu comment elle est devenue encore plus belle ?
- Oui j’ai vu.
- Mais pourquoi tu ne m’as pas dit qu’elle revenait travailler ?
- Parce que je n’ai pas trouvé important de te dire à l’avance. Vous n’êtes plus ensemble Claude.
- N’empêche qu’on a été longtemps fiancé et qu’on était même prêt à se marier. Ça faisait 3 ans que je ne l’avais pas revu mec. Pour une femme qu’on a aimé et qu’on aime toujours peut être, c’est…
- (Moi l’interrompant) Pardon ?
- Je dis que je l’aime toujours peut être. Je ne sais pas, je me sens toujours attiré par elle. J’ai envi de retenter ma chance.
- Claude elle t’a jeté il y a 3 ans pour un autre. Tu t’en souviens ?
- Oui je m’en souviens et j’ai eu mal au point de faire des choses que tu n’imagines même pas. Je l’ai détesté et je pensais que je la détestais toujours mais là je me rends compte que c’est tout le contraire. Je serai prêt à reprendre ou on s’est arrêté.
- Elle a déjà quelqu’un dans sa vie.
- Cet imbécile qui l’a déposé ce matin ? je lui ai demandé. Ils ne sont pas encore ensemble. Elle m’a dit qu’il se pourrait qu’elle l’épouse mais c’est toujours au stade de supposition donc je peux encore me battre pour elle. Elle m’a bien quitté moi son fiancé pour un autre. Rien ne l’empêche de quitter un autre pour moi puisque j’étais là avant eux tous.
Je reste sous le choc de ce qu’il dit. Ça m’énerve que Jasmine et lui se soient parlé, je ne sais pas pourquoi. Ça me met dans une colère noire qu’elle pense à épouser Assane et ça me tue que Claude soit toujours intéressé par elle. Avec seulement elle, Leslie et moi, l’histoire était déjà bien assez compliquée. Je n’avais vraiment pas besoin que Claude et Assane en rajoutent. Putain de merde ! ils me font tous chier. Entre Leslie qui m’a tellement harcelé hier pour que je la touche que j’ai dû dormir dans mon bureau, Jasmine qui se pointe ce matin jolie comme un cœur au bras d’Assane, et Claude qui vient me raconter sa vie, j’ai juste envie de me tirer de ce bureau. Mais pas sans elle et pas pour rentrer chez moi. Je congédie Claude en prétextant un rendez-vous. Pendant que je range mes affaires, je convoque Jasmine dans mon bureau. A sa vue, je me sens un peu mieux.
- Prends tes affaires, nous sortons diner et je te dépose chez toi.
- Non merci. Je n’ai pas très faim et j’ai encore du boulot. Et je n’ai pas de chez moi, je suis toujours à l’hôtel. Assane va me trouver un endroit où habiter d’ici la fin de la semaine.
- Jasmine je ne te demandais pas ton avis, c’est un ordre. Je ne suis pas d’humeur. Tu prends tes affaires, on dine et je te dépose. Demain matin le chauffeur passera te laisser une de nos voitures de service que tu pourras utiliser en attendant. Et bien sûr que tu as un chez toi, je m’en suis occupé ce matin. Et une dernière chose, évite de citer ce guignole quand je suis dans les parages. Je t’attends en bas.
Claude
Je croise Jasmine en sortant de mon bureau. Je lui fais un large sourire qu’elle me rend à moitié. Elle me dépasse pour aller dans son bureau. Je l’arrête.
- Tu vas rester travailler encore un peu ?
- Non, j’y vais. Je vais diner avec Boris et ensuite il me dépose chez moi.
- Ah ta déjà trouvé une maison ? c’est bien. Je peux peut-être me joindre à vous pour diner.
- Non, c’est une sorte de diner d’affaire. Une autre fois.
- D’accord. Tu m’emmèneras savoir où tu habites. Je te rendrai souvent visite pour que tu ne te sentes pas seule.
- Ecoute Claude, je ne préfère pas.
M’approchant pour lui caresser la joue, Jasmine je t’aime toujours. Je veux qu’on se fréquente a nouveau. Tes sentiments reviendront peut-être. Tu n’imagines pas à quel point j’ai souffert de notre rupture. Elle ouvre la bouche pour parler et le mouvement de ses lèvres couleur vermillon m’hypnotise littéralement. Je l’attire brusquement à moi et prend furieusement ses lèvres. Elle se débat mais j’insiste. Ses lèvres m’ont tellement manqué. Un cri féroce m’oblige à la relâcher. C’est Boris qui vient de crier mon nom comme s’il m’avait surpris sur son li conjugal entrain de faire l’amour à sa femme. Mais c’est quoi son problème. Jasmine a eu tellement peur qu’elle m’a un peu mordu la lèvre en sursautant. Je me retourne énervé contre lui.
- Boris c’est quoi le souci ?
Il avance à grandes enjambées vers nous en serrant les points. Il semble avoir du mal a dominer sa colère. Mais c’est quoi le problème avec lui à la fin ? d’abord il ne me dit pas que Jasmine revient travailler, il se montre réticent quand je lui parle de nous remettre ensemble et la il Pete un câble parce qu’il m’a vu l’embrasser. Il s’adresse à Jasmine lèvres serrés, voix basse.
- Va chercher tes affaires tout de suite avant que je ne perde patience.
Et s’adressant à moi.
- Mon entreprise n’est pas un bordel Claude. Tu ne peux pas embrasser des femmes dans les couloirs. Quelle image cela donnerait si quelqu’un vous voyait ?
- Mais personne ne nous a vu, en plus il est 19h et la plupart des gens sont partis et pour finir, je n’embrasse pas des femmes mais Jasmine, ma fiancée.
- (Criant) elle n’est plus ta fiancée.
Je le regarde interloquer.
- Seigneur ! Tes amoureux d’elle Boris ? il ne répond rien mais à l’air décontenancé. Ce qui semble confirmer mon hypothèse.
- J’y crois pas ! Elle était ma fiancée a moi, ton meilleur ami et ta meilleure amie a toi. Comment tu as pu trahir de la sorte notre amitié et ta femme ?
Il ne répond toujours rien.
- C’est pour ça que tu as pris tes distances avec moi entre temps ? est-ce qu’au moins elle sait ce que tu sais ce que tu ressens pour elle ?
Jasmine nous rejoint à ce moment et en les regardant tous les 2, une évidence m’apparait.
- (M’adressant à Jasmine) c’est donc pour ça que tu as pris la fuite il y a 3ans en me jetant ? (Criant) qu’est ce qui s’est passé entre vous ?
- (Jasmine perdue) de quoi tu parles ?
- (Criant toujours) Du fait que ce salop (indexant Boris) que je considérais comme mon ami soit amoureux de toi.
Elle ouvre grands les yeux de surprise et regarde Boris.
- (Criant plus fort) Répond moi !
- (Boris criant aussi) Arrête de crier, tu ne vois pas que tu l’effraies ?
- Va te faire foutre Boris. Espèce de traitre. Tu trahis ton ami pour une pute de ce genre.
Je ne vois pas le coup partir mais je me retrouve au sol. Quand je vois mon nez qui saigne je deviens comme fou. Nous nous mettons à nous battre comme 2 chiffonniers dans le couloir de nos bureaux. Jasmine a dû appeler les agents de santé pour qu’il nous sépare. J’étais bien amoché beaucoup plus que Boris mais j’avais réussi aussi à lui mettre pas mal de coup. Sa chemise blanche est maculée de sang. J’ai envie de le tuer, de les tuer tous les. Il y a 3 ans quand Jasmine m’a jeté, j’étais furieux. Je la suivais, je la surveillais mais je ne l’avais jamais vu avec aucun homme. Sauf cette fois où en sortant de la boulangerie tard dans la nuit, j’ai reconnu sa voiture sur le parking de la boite de nuit qui se trouvait à proximité et j’ai juste eu les temps de voir un homme s’y engouffrer en même temps qu’elle. Je n’ai pas pu identifier l’homme en question bien que J’ai eu l’impression de le connaitre. J’étais comme fou, j’avais la haine. J’ai donc attendu qu’ils démarrent pour les suivre. Au bout de quelques minutes, j’ai compris qu’ils ne partiraient pas. J’ai démarré dans le but de m’approcher d’eux quand Jasmine est sortie en trombe de la voiture. Je ne voulais pas la renverser mais je n’ai pas pu l’éviter parce que je n’étais pas attentif à la route. J’ai donc pris peur et préféré prendre la fuite. Ma voiture n’a pas pu être reconnu parce que j’en avais spécialement loué une pour pouvoir la suivre. La suite tout le monde la connait, j’ai sombré dans la dépression à cause du chagrin et de la culpabilité et je me suis donné à la drogue et à l’alcool. C’est Boris qui m’a sorti du trou dans lequel j’étais mais il aurait dû m’y laisser parce que leur trahison me fait trop mal. Je me sens détruit. Comment ont-ils pu ? s’il se trouve, c’est avec lui qu’elle se trouvait cette nuit dans la voiture. Les agents de sécurité nous lâchent et chacun essaie de reprendre son souffle. Quand Boris est plus calme, il prend Jasmine par la main et la tire comme une enfant jusque dans l’ascenseur. Je lui crie de ma place.
- Je ne vais pas en rester là Boris. Tu vas me payer cette trahison, je le jure. Jasmine ne sera jamais à toi.
Il ne répond rien jusqu’à ce que l’ascenseur se referme sur eux.
Jasmine
Quand nous sommes descendus, Boris m’a tendu les clés de sa voiture sans un mot. D’ailleurs a part les indications qu’il me donne concernant l’emplacement de la maison, nous n’avons toujours pas échangé un seul mot tous les 2 depuis que conduis. Nous avons fait escale pour que je prenne mes affaires à l’hôtel. Finalement je me gare devant une belle et grande maison qui me séduit tout de suite. N’eut été ce drame, je serai surement entrain de trépigner d’impatience pour la visiter. Un gardien vient nous ouvrir le portail, j’entre la voiture la gare dans la grande cour. Boris sort le premier et je le suis. Il fait sortir la clé du salon qu’il introduit dans la serrure. Quand c’est ouvert, il se met sur le coté et m’invite à entrer. J’entre toute curieuse de voir comment c’est à l’intérieur mais je n’ai même pas fait 2 pas que je me sens tiré vers l’arrière et plaquée au mur contre Boris. Il passe ses bras dans mon dos et me serre fort contre lui en m’embrassant passionnément.
- Je ne veux plus jamais que tu laisses quelqu’un d’autres poser ses lèvres sur les tiennes Jasmine. Plus jamais ! Tu as compris ?
Je me dégage violemment. Là s’en est trop.
- Boris je ne suis pas propriété, tu m’entends ? tu es marié. MARIE. Je me fais embrasser par qui je veux parce que je suis célibataire. Tu n’as absolument pas le droit de m’interdire quoi que ce soit. Tu as presque tout dit à Claude. à l’heure qu’il est, toute la ville est peut-être déjà au courant de notre trahison. Ta femme, tes parents, tes collègues, tes amis y compris.
- Je m’en fous de qui saura que je t’aime. Tu crois vraiment que j’en suis encore là ? Je vais mettre un terme à mon mariage très bientôt et si je suis avec toi, je me fous de ce que pensent les autres. Personne ne sait ce que nous ressentons l’un pour l’autre, encore moins comment les choses se sont passées.
Je le regarde dépassée. Cette journée a été bien pénible. Quand j’ai vu Claude ce matin à l’entreprise, j’ai deviné que tout ça allait mal finir. Il n’arrêtait pas de me tourner autour et je sais que Boris n’aime pas ça. Et il est arrivé ce que je craignais. 2 amies qui se battent pour moi. Je ne suis peut-être qu’une pute finalement comme la dit Claude mais Dieu sait que je n’ai pas fait exprès de tomber amoureuse de Boris. D’ailleurs, j’ai toujours fait de mon mieux pour être loin de lui mais la vie nous réunis toujours. Peut être qu’il serait temps que j’arrête de me comporter en lâche et que je me batte pour notre amour quelque soit les conséquences. Car pour finir, le résultat sera le même. Alors autant assumer. Je ne dis rien et sors pour chercher ma valise restée dans la voiture. Il vient m’aider et la porte jusque dans une des chambres. La maison compte 3 chambres spacieuses. Je lui demande d’aller prendre une douche dans la salle de bain d’une des chambres, pendant que je prends la mienne dans ma chambre. Il obéit et sors en fermant derrière lui.
Quand je sors de ma chambre, je le trouve assis au salon dans ses vêtement tachés de sang. Je n’ai rien d’autre à lui offrir malheureusement. Au moins, il n’a plus de sang partout. Je dépose ma boite à pharmacie sur la table et m’assois à côté de lui.
- (Lui me souriant) ne me dis pas que tu voyages avec une boite à pharmacie dans ton sac ?!
- (Je lui rends son sourire) si. Comme ça au moins je suis sure pouvoir soigner tous les hommes qui se blessent en se battant.
Il attrape ma main qui tient le coton imbibé d’alcool que je passe sur son arcade sourcilière fendue.
- Je veux que tu ne soignes que moi dorénavant. Je sais ce que tu vas me dire mais je suis fatigué de tout ça Jasmine. Plus de 3 ans que nous souffrons et que nous faisons souffrir d’autres personnes qui pensent que nous les aimons ou que nous pouvons les aimer. Moi Leslie et toi les personnes comme Assane. Je n’aime plus Leslie Jasmine, je ne sais même plus si je l’ai un jour aimé au vu de ce que toi tu me fais ressentir. Je ne me sens plus capable de vivre loin de toi, de te laisser être avec un autre. Je t’aime Jasmine, de tout mon cœur. Je te veux, ne me laisse pas tomber stp.
On discourt m’émeut profondément. J’ai assez lutté, j’ai assez résisté. Je suis au bout de mes forces. Je n’en peux plus. J’aime cet homme comme jamais je n’ai aimé personne. J’avance mon visage du sien et l’embrasse doucement. Il me rend mon baiser et nous nous embrassons comme ça un moment comme si le temps s’était arrêté d’avancer. Il finit par me saisir par la taille et me dépose a califourchon sur ses cuisses. Ma jupe retroussée au-dessus des fesses. Je lui ouvre la chemise et embrasse doucement son cou, son torse. Il soupire de volupté. A son tour, il me retire mon tee shirt et m’embrasse les pointes des seins de manière experte. J’en tremble de plaisir, et mon excitation monte d’un cran. Incapable d’attendre plus longtemps, je défais prestement la ceinture de son pantalon et je dégrafe le bouton. Sa fermeture baissée, je plonge ma main dans mon boxeur et fais sortir l’objet de mes désirs. Il m’aide en baissant un peu plus son pantalon. Je me soulève un peu, il déplace mon slip de son pouce et je me glisse sur son sexe. Il me pénètre jusqu’à la garde en frissonnant. Je me mets à bouger de haut en bas, d’abord doucement puis de plus en plus vite. C’est tellement bon que je plante mes ongles dans ses épaules. Lui, colle son front à ma poitrine et me sert fort la taille. Il accompagne mes mouvements de ses mains et se met à haleter. Signe que la jouissance n’est pas loin, de mon côté non plus d’ailleurs. Soudain, il passe son pouce sur mon clitoris et je suis prise de tremblement. Je jouis sans pouvoir retenir mes bruyants gémissements, accompagnés par les gémissements plus sourds et roque de Boris qui jouit en même temps que moi. Nous nous embrassons et il me prend dans ses bras pour me serrer fort.
- Je t’aime. Je lui chuchote à l’oreille.
- Je t’aime. Il me chuchote en retour.
Nous finissons par retourner prendre un bain chacun de son coté et nous nous retrouvons en cuisine pour faire à manger des pates. Même me courses ont été faites. Il a vraiment fait les choses en grand. 30 Minutes après, c’est prêt et nous dinons dans la bonne humeur en discutant de tout et de rien comme si le poids de notre amour ne nous pesait pas. Nous débarrassons la table et je laisse la vaisselle que je ferai avant de me coucher. Boris vient me prendre contre lui et m’embrasse. Lorsque je sens que ça devient hot, je me dégage.
- Il faut que tu rentres chez toi maintenant.
- Je veux passer cette nuit avec toi.
- Non, je ne suis pas d’accord que nous fassions les choses comme ça. Je suis d’accord pour me battre a tes cotés pour notre amour mais je veux que nous fassions les choses comme il se doit. Leslie mérite mieux que ça. Il faut que tu lui parle d’abord et ensuite on verra.
- C’est ton dernier mot ?
- C’est mon dernier mot
- (Poussant un soupire) D’accord. Je vais lui parler ce soir même.
- Je me sens si coupable !
- Moi aussi mais nous n’avons pas provoquer cette situation. Nous allons juste assumer.
- D’accord. File maintenant. Et merci encore de m’avoir choisie une aussi belle maison je l’adore.
- Moi c’est toi que j’adore.
Je lui souris et il me donne un dernier baiser avant de s’avancer vers la porte. Il me lance un dernier regard sur le pas de la porte, je lui envoie un baiser de la main. Il fait semblant d’attraper mon baiser dans l’air et pose sa paume sur sa bouche. Nous nous sourions encore et je lui fais signe d’y aller. Ce qu’il fait cette fois en refermant la porte derrière lui. Je soupire et me pose lourdement dans un canapé en flippant sérieusement de la suite des evenements.