ma belle-fille : chapitre 13

Ecrit par Djiffa

AUTEUR : DJIFA BLESSINGS

- Sandra, tout le monde a des soucis ; mais actuellement, tu es la priorité; tu es en vie, c’est le plus important. Tu dois remercier Dieu de ce qu’après le tonneau, la voiture s’est remise sur ces quatre roues. Mais dis-moi, pourquoi as-tu reçu un tel choc et pas lui ?

- Il avait mis sa ceinture de sécurité et moi non. Il est juste blessé à ce qu’il paraît.

- Il faut aussi que tu t’habitues à systématiquement mettre la ceinture de sécurité en voiture même si ce n’est pas toi qui conduit. Dans bien de cas, ce geste, apparemment banal peut te sauver la vie. Sais-tu que d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en cas d’accident, le port de la ceinture de sécurité réduit le risque de décès de quarante à soixante-cinq pour cent pour les passagers assis à l’avant et de vingt-cinq à soixante-quinze pour cent pour les passagers à l’arrière ? Cette mesure de sécurité ne doit pas être un choix mais une obligation.

- J’ai bien compris maman Rudy ; j’en ferai désormais une habitude ;

- Maintenant, repose-toi et calme-toi. Tout ira bien ; je dois partir mais je reviendrai te voir.

- Merci pour la visite, c’est gentil d’être passé.

- C’est la moindre des choses, Sandra.

- Je suis désolée de n’avoir pas pu être là, Pourquoi vouliez-vous que je passe vous voir ?

- Tu es encore convalescente ; quand tu seras bien rétablie, nous en parlerons.

- Ok, vous avez revu Rudy ? Il se porte mieux, j’espère.

Je ne savais pas quoi lui répondre alors j’acquiesce de la tête. Si elle savait que c’est justement pour m’aider avec Rudy que je voulais la voir ! Je suis obligée d’attendre encore. Mais pour le moment, c’est la santé de Sandra qui compte.

Pendant les dix jours que Sandra resta encore à l’hôpital, j’allais lui rendre visite tous les jours. J’y suis même allée deux fois avec Edmond. Il aime bien cette fille, il me semble. Il lui a même fait changer de chambre. C’était plus confortable pour elle et ses parents car elle était la seule malade occupante; ce genre de chambre coûte cher à l’hôpital mais Edmond n’a pas hésité à lui offrir ce confort.

Cette période m’a également permis de sympathiser avec les parents de Sandra, notamment sa mère, qui a un grand sens de l’humour. En plus, elle est une femme de foi. Je me rappelle encore notre dernière conversation à l’hôpital.

- Tu sais, maman Rudy, mon mari était formellement contre cette union de Sandra avec son fiancé ; mais moi, je lui ai dit que si c’est lui que son cœur a choisi, je ne m’y opposerai pas ; toutefois, je ne suis pas restée tranquille ; je passais des heures à prier pour ce mariage. Je confiais tout à Dieu ; pour moi, il fallait que ce malheur arrive pour que Sandra se rende compte du genre d’homme avec qui elle allait se lier.

Je fus sidérée par la sagesse de cette dame. Si seulement, j’avais fait la même chose pour mon fils avant son mariage !

Deux semaines après sa sortie d’hôpital, Sandra était complètement sur pied. Je pense que maintenant, je peux lui confier la mission. Mais comme à présent, j’ai de bonnes relations avec sa mère, j’ai préféré leur parler toutes deux ensemble. Je me suis donc rendue chez elles.

- Moi : Sandra maintenant que tu es rétablie, je peux te dire ce pourquoi je voulais que tu viennes à la maison.

- Sandra : ok, maman Rudy, je vous écoute.

- Maman Sandra : je vous laisse converser ;

- Moi : non, reste, tu ne me gênes pas, au contraire, je veux que tu écoutes.

- Maman Sandra : d’accord ;

- Moi : Sandra, en fait, j’avais besoin de ton aide ;

- Sandra : aide ? en quoi puis-je vous aider, maman Rudy ?

- Moi : je veux que tu m’aides à savoir ce qui est arrivé à Rudy pour qu’il se soûle.

- Sandra : je suis surprise ; c’est plutôt à vous de me le dire non ?

Je soupire et je raconte toute l’histoire à Sandra et à sa mère depuis que cela a commencé ; mine de rien, le temps passe vite, cela fait déjà plus d’une année. Quand je suis arrivée au point où Rudy m’avait rendu ma gifle, Maman Sandra a mis ses deux mains sur la tête. A la fin de mon récit, elle affirme :

- Maman Rudy, ton fils n’est pas normal ; il a un problème ; un fils normal ne ferait jamais une chose pareille. Gifler sa propre mère ! Quelle abomination !

- C’est ce que je me dis. En plus, nous avons des preuves que sa femme fréquente un féticheur et est de surcroît infidèle.

- C’est invraisemblable cette histoire ; qu’attends-tu de Sandra ?

- Je souhaiterais qu’elle prenne contact avec Rudy et qu’elle fasse tout pour savoir s’il a des problèmes ; apprendre qu’il s’est soûlé dans un bar me pertube car par le passé, mon fils n’a jamais eu ce genre d’attitudes irresponsables.

Sandra répond et me promet de faire son possible pour obtenir des résultats.

Dans les jours qui suivent, Sandra réussit à obtenir un rendez-vous avec Rudy. Je ne cessais de prier pour que cela marche et que Rudy lui parle.

Dès qu’elle finit son entretien avec lui, directement elle m’appelle :

- Allo

- Bonsoir maman Rudy

- Comment cela s’est passé ma fille ?

- Justement, j’appelle pour voir si je peux venir rendre compte en même temps.

- Je suis actuellement chez mon frère. Viens directement chez Monsieur Edmond ; j’irai t’attendre là-bas.

Je me dirige sans tarder chez Edmond. A mon arrivée, je vois ce dernier en pleine discussion avec Sandra. On aurait dit un père et sa fille. Je m’adresse à elle.

- Sandra, tu étais très proche alors si tu as pu arriver avant moi.

- Oui, j’ai rencontré Rudy dans un restaurant pas très loin d’ici.

- Ok, tu as déjà fait le point à papa Rudy ?

Sandra fronce les sourcils. Je me rends compte de ce que je viens de dire ; cela m’a échappé ; et puis qu’importe ! Ce n’est pas un secret. Sandra devrait le savoir. Mais ces mots provoquent une réaction chez elle.

- Papa Rudy, vous dites ?

- Ah Sandra ; très bien, il faut que tu le saches ; tu as en face de toi, le père de Rudy.

- Je ne comprends rien ; Rudy m’avait affirmé n’avoir jamais connu son père ; il n’aimait d’ailleurs pas qu’on aborde ce sujet.

- Effectivement Sandra, il ne t’a pas menti ; il n’a jamais connu son père et même actuellement il ne le connaît pas.

- Mais, pourquoi ?

- C’est une longue histoire, Sandra, je te la raconterai plus tard mais avant, je veux savoir si Rudy a pu te parler.

- Oui maman Rudy ; nous avons beaucoup parlé.

- Et alors ?

- Le problème est très complexe.

- C’est-à- dire ?

- Je pense personnellement que Rudy n’est plus équilibré ; il m’a raconté des choses terribles.

- Dis-moi tout Sandra.

- Ah maman Rudy, il va falloir vous armer de courage pour entendre ce que j’ai à vous dire. Je n’ai jamais été mère mais je suppose qu’une mère n’aimerait pas entendre des choses du genre. Je vous plains vraiment.

- J’ai déjà supporté bien pire Sandra, alors t’inquiète, raconte-moi tout ce que mon fils a dit.

- Ok mais avant, laissez- moi vous répéter une phrase qu’une amie de ma mère m’a dite hier. Je veux bien la partager avec vous.

- Je t’écoute Sandra.

- Elle m’a dit que parfois les mauvaises choses qui nous arrivent nous remettent directement sur le chemin des meilleures choses qui nous arriveront de toute notre vie. Je suis persuadée que Rudy redeviendra comme avant.

- C’est justement pour cela que nous cherchons comment faire pour l’aider ? Alors, dis-moi, est-ce sa femme qui lui cause des ennuis ? C’est quoi ce problème au point où il se soûle ?

A suivre……………

MA BELLE- FILLE