Ma vie de rêve
Ecrit par Zoé229
LA FILLE DU BOSS
Chapitre 1
Je pose mes pieds dans mes pantoufles roses tout douillet et me lève du lit. Je me débarrasse de mon pyjama tout en marchant vers la salle de bain. Une fois dans la salle de bain, je me fixe dans le grand miroir au mûr. Oh mon Dieu, mon visage est affreux. Je commence à appliquer de l'anticerne sous mes yeux sans tarder.
Après cela, je compose mon masque de visage et l'applique. Je me saisis de ma brosse à dents et commence à me brosser, le temps que le masque sèche.
Lorsqu'il a enfin séché, je me suis rincée la figure puis je suis montée dans la baignoire. L'eau est à la bonne température. Je penche ma tête à l'arrière et ferme les yeux en profitant de ce bon moment de détente et de relaxation. Il n'y a pas de doute, j'adore ma vie.
Un bon moment passé dans la baignoire plus tard, j'en ressors enfin puis enfile mon peignoir. Je quitte la salle de bain pour la chambre. Assise devant ma coiffeuse, je commence à me maquiller. Le moment le plus dur de tous.
Tout d'abord, je commence par appliquer une crème hydratante sur mon visage. Je prends la peine de bien masser les endroits tels que le nez, la joue et sous les yeux. Après avoir fini d'hydrater ma peau du visage, j'entame ensuite l'application du fond de teint et consort. Mon kit de maquillage est composé uniquement de produits de marques. Des produits non seulement de qualité mais qui coûtent très chers. Comme le dirai mon père, je suis une princesse et je ne mérite que le meilleur.
J'ai pris environ une demi-heure pour me maquiller. Après la phase du maquillage, place à la phase de la coiffure. J'ai d'abord commencé par sécher les cheveux à l'aide d'un sèche à cheveux. Puis je les ai démêlé avant de commencer le lissage. J'ai des curly alors je n'éprouve pas beaucoup de mal à me coiffer.
Peu importe la coiffure, ça me va toujours. Je suis métisse. Mon père est espagnol et ma mère ivoirienne. Malheureusement, ma mère n'est plus.
Elle est décédée quand j'avais deux ans. Mon père me dit toujours que je lui ressemble beaucoup mais moi, je n'ai aucun souvenir de son visage. Je n'ai que des photos d'elle et elle est magnifique. Si papa dit que je lui ressemble, alors je veux bien le croire.
Après m'être coiffée, je me suis levée puis me suis dirigée vers mon dressing. J'ai toujours le tourni à chaque fois que je me retrouve devant tous ces vêtements tellement ils sont nombreux. Même un prêt à porter n'est rien comparé à mon dressing. Il y a toutes sortes de vêtements, toutes sortes de marques et tout style confondu.
J'aime la mode et surtout j'aime être à la mode alors quoi de plus normal ?
Je me choisis sans tarder mon outfit du jour puis m'habille sans plus attendre. Je me regarde dans le miroir en appliquant mon gloss sur les lèvres. Sans me vanter, je suis à tomber.
Je termine en ajoutant quelques accessoires à mon look plutôt décontracté. Je prends ensuite mon sac, ma carte de crédit, mon iphone dernier cri, et ma paire de lunettes. Je referme la porte derrière moi.
Je commence à descendre les escaliers en mettant ma paire de lunettes. C'est toujours un plaisir de débuter une nouvelle journée. Ma vie est un rêve. J'ai tout ce que je souhaite et je fais ce que je veux. En effet, mon père est très riche. Que dis-je ? Il est incroyablement, immensément riche.
C'est un homme d'affaires et aussi un politicien. Il est ministre des affaires internationales. Le bon côté avec son statut c'est que j'ai tout ce que je veux et je mène une belle vie mais le mauvais côté c'est qu'il n'est jamais là ou du moins, rarement là.
Eh oui! Je peux compter le nombre de fois où je l'ai vu ce mois-ci. Il n'est jamais là et ce, depuis mon enfance. J'ai grandi sans l'amour maternel et à peine un quart de l'amour paternel.
Mon père a essayé de combler son absence dans ma vie avec des cadeaux et en me laissant faire tout ce que je veux. D'un côté, c'est génial mais d'un autre, pas du tout. Parce qu'il y a eu des moments où j'avais vraiment besoin de lui mais qu'il n'était pas là. En vrai, ça marque à vie mais j'essaie de ne pas trop penser à cela.
Mon nom est Victoria Abla Mendez. Comme vous pouvez le deviner, le prénom "Abla" m'a été donné par ma mère parce qu'elle jugeait bon que je porte un prénom africain. D'après mon père c'est en hommage à Abla POKOU. Une princesse de la Côte d'Ivoire ou je ne sais pas trop. Bref! Moi les trucs de tradition et consort, ça ne m'intéresse pas.
Appelez moi Victoria. Je préfère. D'ailleurs, tout le monde m'appelle Victoria ou Vicky. Ne m'appelez jamais Abla.
J'ai 23 ans, diplômée en communication. Malgré mon diplôme et aussi les innombrables offres d'emploi que je reçois du fait que mon père soit ministre, je ne travaille pas encore. À vrai dire, ça ne m'intéresse pas de travailler. Sérieux quoi, j'ai déjà tout ce que je veux alors pourquoi m'échiner encore pour travailler et tout ça pour percevoir une modique somme d'argent? C'est une perte de temps et je ne veux pas.
De plus, j'ai une passion pour la mode et je rêve de devenir styliste. Je fais des croquis depuis mon bas âge et d'après mes amies, j'ai vraiment un don pour ça.
Je suis métisse, je crois vous l'avoir déjà dit. 1m63. Taille fine. Yeux marrons. Signe particulier, une petite marque de naissance dans le dos. Pas de tatouages. Piercing à l'oreille. Fossette...
Bref! Voilà un peu.
«Bonjour madame» me lance l'une des domestiques en me voyant.
Je ne daigne pas lui répondre. Je fais mon entrée dans la salle à manger. Ces fainéantes n'ont même pas encore fini de mettre la table.
Je m'asseois sur l'une des chaises autour de la table à manger. L'une d'elle s'empresse de venir me reprendre mon sac qu'elle garde en étant debout à mes côtés. Une autre commence à me servir à manger. Je fais la main pour signifier que la dose est bonne et qu'elle peut s'arrêter.
Elle le fait. Une autre m'apporte les couverts. Je commence à manger. Ces derniers temps, je mange végétarien parce que je suis au régime. Je pique une tranche de concombre dans l'assiette et le porte à la bouche. Je m'apprête à recommencer quand un truc me frappe à l'œil. On dirait du jambon dans l'assiette.
Je tâte le truc avec la fourchette et effectivement c'est du jambon. Du jambon dans ma nourriture ? Je n'arrive pas à le croire.
Moi : (toute furieuse) Qu'est ce que c'est que ça ? Demandai-je aux domestiques.
Elles se jouent les étonnées. Je commence à perdre mon sang froid. Que fait la viande dans un plat qui
Moi : Que fait la viande dans un plat qui est censé être végétarien ? Qui a préparé ce petit déjeuner ?
Elles se regardent nerveusement.
Je me lève en faisant tomber la chaise.
Moi : RÉPONDEZ!
«Nous avons fait le petit déjeuner ensemble madame» dit l'une d'entre elle toute tremblante.
Moi : Oh je vois. Alors vous êtes toutes virées.
Elles me regardent sous le choc. Elles ont peut être besoin que je me répète.
Moi : (articulant bien mes mots) Vous êtes toutes virées. Toutes les six. Je ne veux plus vous voir.
«Oh non madame s'il vous plaît. Je vous demande pardon s'il plaît.» Dit l'une d'elle en larmes. «C'est... c'est moi. C'est moi qui ait préparé ce petit déjeuner. Les autres n'y sont pour rien. Alors si quelqu'un doit être viré, c'est bien moi et moi seule»
Moi : Tu es virée alors. Hors de ma vue.
Elle s'en va en pleurant. Je me rasseois.
Moi : Foutez-moi la paix. Dis-je aux autres qui s'en vont en courant.
Bordel de merde. Mon petit déjeuner est fichu à cause de l'autre idiote. Pufff!
*****Abobo, Côte d'Ivoire
[Voix extérieure]
Nous sommes dans un hôpital et on peut entendre un médecin qui est entrain de crier. Ce médecin est entrain de gronder un patient ou du moins le parent d'un patient qui est interné dans l'hôpital.
Docteur : Sortez de mon bureau jeune homme. C'est toujours ce que vous dîtes. Je vous donne jusqu'à ce soir pour faire sortir votre mère de cet hôpital. Ça ne peut plus continuer ainsi.
Dans tout ce vacarme assourdissant, on entend un jeune homme répéter.
«S'il vous plaît docteur. Je vous en prie. Donnez nous du temps. S'il vous plaît. Je vais trouver l'argent pour l'opération de ma mère. Je vous demande juste du temps»
Docteur : Du temps vous dîtes jeune homme ? Si vous n'avez pas peur de la justice divine, ayez au moins peur de celle des hommes. Ça fait des mois que votre mère se trouve dans cet hôpital. Elle bénéficie de soins sans que vous ne payez rien. Rien du tout. J'ai fini de parler. Prenez votre mère et allez vous-en.
Le docteur s'en va sans plus écouter les propos du jeune homme. Ce dernier fond en larmes, dépassé par la vie. Sa mère moura bientôt et il ne peut rien faire pour empêcher cela. Il n'a pas la somme d'argent demandée pour son opération. De plus, il n'a pas encore payé son séjour à l'hôpital.
Il marche dans les couloirs de l'hôpital sans avoir où il pose les pieds ni où il va. Il ne cesse de repenser aux paroles du médecin.
«Aïe, mais regardez où vous allez» Se plaint une personne qu'il vient de cogner.
Il s'excuse brièvement puis continue sa marche. Une fois hors de l'hôpital, il se rapproche d'une agence et recharge de l'unité dans son téléphone. Il passe ensuite un appel.
«Qu'est ce que tu veux encore? » lui dit son interlocuteur visiblement lassé.
Lui : Je suis désolé de vous déranger encore mon oncle mais veuillez m'aider s'il vous plaît. Ma mère est mourante.
«Ta mère est mourante je sais. Tu m'as déjà répété ça maintes fois.. maintenant que veux-tu que je fasse»
Lui : (en larmes) Je n'ai pas l'argent que requiert son opération mon oncle. Veuillez m'aider à avoir cet argent s'il vous plaît. Ma mère est aussi votre grande sœur alors aidez-nous je vous en prie.
«On voit bien que tu ne connais pas comment avoir l'argent est difficile mon petit. Où veux-tu que moi je trouve 2 millions pour te donner à l'heure là ?»
Lui : Je sais que c'est dur mon oncle mais si vous pouvez m'aider à avoir la moitié ça serait...
«Ça serait rien du tout, je n'ai pas 1franc à te donner mon petit»
Le jeune homme a senti son monde s'écrouler après ses paroles de son oncle en qui, il avait placé ses espoirs. Ce même oncle qui est fortuné mais qui refuse d'aider sa mère qui est d'abord sa sœur à lui et ce, juste par méchanceté. Que le monde est cruel. Que c'est triste.
Lui : (tristement) D'accord. Merci quand même.
Il est sur le point de raccrocher quand :
«Je peux te donner 500.000 et tu te débrouilleras avec en attendant. Si tu veux du travail, j'ai une proposition pour toi. C'est un travail qui paie bien tu verras»
Lui : Mais ma mère doit être opérée au plus vite mon oncle.
«C'est tout ce que je peux pour toi. À prendre ou à laisser»
Lui : (sans réfléchir) Ok j'accepte. Dites-moi en quoi consiste ce travail.
«J'ai un de mes amis ministre qui recherche un chauffeur pour sa fille, si tu es d'accord, tu pourras commencer demain»
Immédiatement quand il a entendu le mot ministre, le visage de notre jeune homme s'est illuminé tout à coup. Il est sûr et certain que ce travail lui rapportera assez pour pouvoir payer l'opération de sa mère.
Lui : Je suis d'accord tonton. Chaque minute qui passe est crucial pour sauver la vie de ma mère alors je ferai ce qu'il faut.
«Bien. Je vais parler à mon ami. Je te rappellerai pour plus d'informations»
Lui : D'accord. Merci. Merci beaucoup tonton. Aurevoir.
«Oui aurevoir»
Ce dernier a raccroché. Le jeune homme coupe aussi l'appel de son côté. Il a retrouvé un brin d'espoir concernant l'état de sa mère. À présent, il n'attend plus que le signal de son oncle.
Comme convenu, son oncle lui a donné les 500.000f dont il a parlé au téléphone et avec ça, il a pû persuader le médecin de laisser sa mère séjourner dans cet hôpital pour encore un moment.
Le plus génial est qu'il a été accepté pour le travail de chauffeur dont son oncle lui a parlé et demain il se rendra à la résidence de ce ministre pour le rencontrer.
Assis sur le lit d'hôpital de sa mère, il est à son chevet. Il lui prend la main et y fait des petits bisous..
Lui : Tout ira mieux à partir de demain maman. Je te promets que je ne vais pas laisser ce cancer des poumons te tuer. Je te le promets.
*****Le lendemain matin
Le taxi s'arrête devant cette immense résidence située dans le chic quartier de Cocody. Je suis à l'adresse que m'a donné mon oncle afin de rencontrer le ministre dont il a parlé.
Je m'avance vers la maison puis commence à cogner contre l'immense portail en fer qui lui sert de protection. Quelques minutes plus tard, un homme vient m'ouvrir. Le gardien je suppose. Il me conduit à l'intérieur. Je patiente, debout devant la porte.
Je vois deux hommes costauds habillés tout en noir descendre par la suite. Ils ont la mine serrée et des lunettes noirs leur recouvre les yeux. Ils ressemblent à des gardes du corps. Un monsieur arrive en dernière position. C'est le ministre je suppose. Je le salue poliment.
Le ministre : Alors c'est toi, Joël ? Me demande t-il.
Moi : Oui c'est moi monsieur..
Le ministre : Ok sais-tu au moins ce que tu veux faire ici?
Moi : Je suis ici pour être le chauffeur de votre fille monsieur..
Lui : C'est exact..alors dis-moi, combien veux-tu que je te paie ? Dis-moi ton prix et je verrai si ça m'arrange.