Meet Nikè
Ecrit par M. Faith
Estelle :
Non, voyons Nikè, tu n’es pas sérieuse je pense.
Face
à la tête que fait mon amie, j’ai bien peur que si.
Quoi ?
Tu n’y penses pas ! Il n’est pas mon style ! Fis-je totalement
indignée.
Nikè
: Soyons pragmatiques, si tu n’essayes…
Estelle :
pas, tu ne sauras jamais. Je sais ! Combien de fois me l’as-tu répété
déjà ?
Nikè :
Alors essayes, on ne sait jamais !
Estelle :
Je…ne peux juste pas. Freddy est vraiment sympa, mais ça ne suffit pas !
J’ai essayé crois-moi, mais ce serait mentir que de dire que je ressens plus
que de l’amitié pour lui.
Nikè :
Mais voilà c’est déjà ça, tout part de l’amitié.
Estelle :
Et si je te disais qu’il me faut une attraction, une attirance, je ne pense pas
être déjà en âge de désespérer en l’amour.
Assise,
un peu pensive, avec tout mon sérieux je vois mon amie partir dans un grand
éclat de rire.
Estelle :
On peut savoir ce qui te fait autant marrer fis-je alors je pense, agacée.
Nikè :
Dis-moi, à quand remonte ta dernière relation ? Trois ans ! TROIS
BONNES ANNÉES, réveille-toi miss. Sois logique.
Cette
fois c’est moi qui finalement pars en un grand éclat de rire.
Estelle :
Tu as dis quoi Nikè ? Logique ? L’amour n’est justement pas logique.
Il ne s’agit pas de se mettre avec quelqu’un, je ne cherche pas une union
conventionnelle, j’attends « MA moitié ». J’apprécie que tu
t’inquiètes mais tu commences à légèrement dépasser les bornes avec tes
commentaires ma belle. Tu as trouvé le tien plus tôt, pas une raison pour me
faire la morale du genre ; euh toi tu ne fais pas d’efforts ; tu
deviens prétentieuse ?
Nikè :
Je m’excuse…
Estelle :
[...]
Nikè :
Tella, c’est bon j’ai compris, je suis désolée.
La
maladie du siècle : la recherche de son âme-sœur.
Moi ?
L a malade du siècle ; à la recherche de l’homme idéal.
Questions
fondamentales : le trouvera t-on ? Comment le reconnaitre ?
Chercherions- nous midi à quatorze heures ?
J’attaque
d’entrée de jeu, je suis belle, jeune et intelligente. Femme de caractère,
forte personnalité, fortes croyances, ils m’ont surnommé « femme de
principes ». Peut-être vous expliqueront-ils ce qu’ils y mettent.
Estelle…aussi forte que frêle. Elle n’attend que sa faiblesse, en attendant
elle reste forte...
Oui
j’ai des rêves de grandeur, une femme d’influence, tout le genre, vous aurez
compris. Qui a dit qu’on ne pouvait pas tout avoir ? Persévérance, détermination
et abandon. Les mitos vous diront que je suis « trop exigeante ».
Cela me fait bonnement rire. Je suis unique, je connais ma valeur, tout le
monde ne saurait voler mon cœur. Un peu de jugeote, de moral, de culture, ce n’est
pas trop demandé ; regardez-moi : l’exemple palpant. Se lever chaque
jour et travailler à devenir meilleur, voilà mon inspiration. Tendre à la
perfection à défaut d’être parfait et non pas VÉGÉTER dans la mé-dio-cri-té.
Ajouter bien sûr à un peu de beauté, de charme (ouais là les filles imaginez le
mec de vos fantasmes ; biceps au point, le mec sûr qui se lèche les
lèvres…comme un chien. hahahaha), je vous parle d’un sentiment vrai, qui vous
tient en haleine, vous emballe le cœur, vous fait sourire bêtement à la nature,
vous fait perdre tous vos moyens. Ça existe et ça s’appelle l’A-M-O-U-R.
« Dis-moi
à quand remonte ta dernière relation » ; elle n’a pas tort Nikè. Je
n’ai pas tort non plus, il faut savoir être patient, les grandes choses
prennent du temps dit-on. Je ne pense pas être capricieuse, d’une relation, de
ma vie, de mes amours et de mon futur, j’imagine tellement de scénarios que
Dieu le pauvre doit surement triplement réfléchir pour m’épater mais aussi pour
déjouer mes plans. Je comprends l’inquiétude des uns et des autres, mon frère
qui me fait des sermons sur l’âge, l’autre qui demande « comment il
va ? ». Pensez-vous vraiment que l’amour ça ne me dit pas ? Les
uns et les autres exposent leurs histoires à l’eau de rose, moi je suis encore
novice. Ne pensez-vous pas que cela m’affecte ?
Bon,
trêve de bavardage. C’est quoi le plan aujourd’hui ?