MERITE SA PAIE
Ecrit par Lari93
Annabelle Tanoh
Ce matin je me suis levé plus tôt que
d’habitude, c’était le jour J pour mon important rendez-vous.
Hier après le
boulot je me suis rendu à la maison familiale.
Le dossier monsieur
TANOH j’avais gérer comme une pro lool, je l’ai baratiné comme pas possible il
a dû abandonner et accepter mes excuses.
J’ai évoqué mon
contrat important et les enjeux pour mon poste et l’entreprise.
J’ai dû lui
promettre de ne plus jamais manquer un seul repas familial.
A vrai dire il
l’avait plus tôt exigé.
Au boulot, Charles-Emmanuel
était une tout autre personne, le tout puissant Charles-Emmanuel DASLIVIERA.
Il était doué pour
tout dissimuler de notre relation en public, à croire que les relations
sex-friends c’est son quotidien. Même son ami Anderson ne savais rien de notre
histoire.
Lorsque nous sommes
ensemble, j’ai l’impression que le monde s’arrête.
Je sens que je ne
suis pas qu’un juste coup d’un soir.
Dans ses bras je
sais que je suis plus que ça.
Je sais qu’il ne me
rabaissera jamais pour avoir eu une double vie.
Je me sens en
sécurité avec lui.
Mais j’ai peur de
me lancer, et de lui avouer que je l’aime.
J’ai peur d’être
une fois de plus blesser parce que j’ai fait confiance à un homme.
Quand je pense à
mon stupide « je t’aime » de la veille !!! Humm.
« Annabelle tu
es trop bête ».
Lorsque je suis
rentré hier, Trisha a pris le dessus pour ne rien laisser transparaitre.
Il fallait être
sereine et convaincante si jamais il décidait d’évoquer le sujet.
Mais aussi il y a
cette fille, la fille qui était avec lui au night-club vous vous souvenez, elle
n’arrête pas de crier à qui veut l’entendre qu’elle est sa fiancé, sa
régulière.
Elle fait des
Publication de leurs photos sur les réseaux sociaux et magazine people.
Charles-Emmanuel
avait dit qu’il était habitué à ses bêtises et qu’elle cherchait juste son
attention car il avait coupé tout contact avec elle.
Aux bureaux du
groupe, elle était considérée de tous, comme sa titulaire. Celle avec qui on
l’a vu le plus ces dernières années.
La seule femme qui
supportait sa vie de débauche selon d’autres.
Certains prétendais
qu’elle vivait chez lui ce qui me fessais souvent rire.
Car c’est moi qui y
passe le plus souvent mes nuits.
J’écoutais,
généralement dans le silence en essayant de faire un tri de toute ses
informations.
Car 70% de ces
commérages était fausses.
C’est vrai que je prétends
ne pas l’aimer mais c’est faux.
Je partage mes
nuits avec cet homme pour l’instant et j’en ai marre d’entendre ses ragots au
bureau qui ne font qu’accorder du crédit à cette pin bêche et à la vie de
playboy de Charles.
Brefs, il faut que
j’y aille, sinon je risque d’être en retard à mon rendez-vous.
J’ai opté pour une
robe noire à manche avec des escarpins Jimmy Choo rouge.
Un dernier coup
d’œil à mon bureau afin de vérifier que je n’ai rien oublié, avant de prendre
la route pour le Green Hôtel
Airport.
Monsieur FEMI Aladé
est un milliardaire nigérian qui a fait fortune dans le pétrole.
Il avait lancé un
appel d’offre pour la construction d’un immense complexe hôtelier dans la ville
d’Abuja, en plus de celui de son nouveau siège social.
La Holding DASLIVIERA
à une filiale BTP qui déteint pratiquement plus de 50% des marchés Ivoirien et
intervient un peu partout sur les continents, mais aussi en Europe.
Charles-Emmanuel veut
à tout prix ce marché et je l’obtiendrais sans son intervention.
Après quelques
renseignements au hall de l’hôtel, la réceptionniste m’indique l’endroit du
restaurant-café ou m’attend mon client.
Moi : Bonjour
monsieur FEMI (en me tenant débout et regardant avec assurances ce
quinquagénaire assis en face de moi dans sa magnifique tunique bleu trois
pièces avec un chapeau assorti, une élégance digne des grands hommes du
Nigeria).
Mr FEMI :
Bonjour mademoiselle Tanoh, ravi de faire votre connaissance (se levant pour me
tendre la main et répondre à ma salutation). Je suis en transit sur Abidjan et
j’ai très peu de temps. Prenons place s’il vous plait.
Moi : je
serais brève alors ! J’enchaine un speech improvisé de 10 min en essayant
de capter son attention. Mais malheureusement durant tout mon débriefing
monsieur FEMI avait les yeux rivés sur son téléphone (je suis dans la merde
pensais-je intérieurement !!!).
Mr FEMI : (les
yeux toujours rivés sur son téléphone) Quel âge avez-vous ?
Moi : Excusez-moi
Monsieur ?
Mr FEMI : (il
sourit en me regardant cette fois ci) Désolé jeune fille mais si je ne me
trompe pas vous devriez avoir entre 25 ans maximum.
Vous me faites
penser à ma fille, elle a le même âge que vous je suppose et elle est juriste.
Elle tient son propre
cabinet à Lagos.
Bref, La DASILVIERA
HOLIDING à de la chance de vous avoir. Vous êtes compétente.
Durant mon vol j’ai
lu votre rapport que vous avez pris soins de m’envoyer, acte que j’ai
agréablement apprécié.
Les aspects
techniques du projet ont été expliqué de manière clair et précises, aussi vous
avez pu me convaincre en 10 min en ne vous éparpillant pas dans tous les sens.
Vous m’avez démontré que ce projet vous l’avez traité à fond et vous l’avez présenté
avec une telle aisance.
Le coup du
téléphone (rire) c’était pour vous influencer, désolé, Mais vous avez continué
avec assurance.
Vous avez le
contrat (En signant le contrat et rangeant son exemplaire dans son porte
document).
Moi : Merci
monsieur FEMI.
Mr FEMI : Jeune
fille j’adorerais discuter avec vous mais j’ai un vol à prendre.
Je vous invite au
Nigeria pour le lancement des travaux, je ne veux pas de refus sinon j’annule
tout. Je vous présenterais mon fils Ainée Jude Aladé.
Moi : (Avec le
sourire) Je viendrais, je vous souhaite un excellent voyage.
J’étais tellement
heureuse que dès son départ je me suis mise à faire quel pas de danse en
demandant au serveur une coupe de champagne.
Les regards des
clients de l’hôtel je m’enfichais royalement.
Le son de mon
téléphone me ramena sur terre, c’était Olivia.
Moi : Allo ma Pupuce.
Olivia : Oui
bb, juste t’informer que je suis rentré ce matin, serge est venu me chercher à
l’aéroport.
Moi : waouh,
tu ne pouvais pas mieux tomber. Je viens de décrocher un gros contrat.
Olivia :
Félicitation BB, tu es une tueuse.
Moi : Attend
tu deviens très régulière à BABI ?
Olivia : j’ai
un généreux donateur pour mes billets (en parlant de serge).
Olivia : Qu’il
soit salué depuis sa position (nous éclations ensemble de rire)
Bon appelle Emilie
et ramenez vos fesses chez moi. On se fait une soirée entre filles.
Olivia : ok
Pupuce considère que c’est fait, je viens avec les bouteilles de champagne,
soirée pyjama ce soir pas de sorti au club, la petite Emilie est marié et Emile
risque de nous gronder.
Moi : Ok ça
marche, bye.
Comme vous l’avez deviné
Olivia était sur Abidjan.
Elle et Serge,
c’était des allers retours à en point finir entre Londres et Abidjan. Ils
mangent l’amour comme on le dit chez nous.
Mais j’adore quand
ma best est là.
Emilie ??
L’organisation de son mariage nous a vraiment rapprochés, elle a intégré la
bande.
Elle ne sait pas
tout, normal elle ne pouvait pas rattraper tout ce que Olivia et moi avions
traversé mais, elle est une très bonne fille à qui on peut faire confiance.
Elle est facile à vivre et je comprends pourquoi mon cousin l’aime autant.
Charles-Emmanuel
DASLIVIERA
Gloria : Allo,
Bonjour Monsieur
Moi : Oui
Gloria que puis-je pour vous ?
Gloria : il y
a Monsieur BOKA qui souhaite s’entretenir avec vous.
Moi : ok Gloria,
il peut entrer s’il te plait.
Je venais très
rarement au siège, je n’étais pas ce type de chef d’entreprise confiné dans sa
holding à tout délégué.
Et comme vous avez
pu le constater, je fais toujours la tourner de mes filiales pour être au cœur
de leur fonctionnement.
J’étais au siège
juste pour quelque temps car il est probable que je puisse intervenir sur les
gros marchés tel que celui de monsieur ALADE, et à l’acquisition de plusieurs
autres entreprises.
Anderson
BOKA : hé POTO (après veuillez à bien refermer la porte tout en marchant
vers moi) et les news ?
Moi : La
routine mec, assied toi !
Anderson
BOKA : Tu as pris du muscle, apparemment ta Belle te nourris bien (rire).
Moi : (Comme
vous pouvez le deviner, je ne pouvais pas cacher encore longtemps mon
idylle avec Annabelle à Anderson. Avec mes nombreuses esquives d’invitations et
refus de le recevoir chez moi en plus de ses soupçons, j’ai fini par tout lui
avouer. Et a vrai dire j’avais vraiment besoin de me confier à mon frère). Oui
ma Bella est une excellente cuisinière, quand elle est là j’ai droits à de
succulent mets lol.
Anderson
BOKA : Tu devrais chercher à savoir ce qui l’empêche de s’engager dans une
relation stable. Tu ne vas pas continuer à être son sex-toy (Mdrrr), même si tu
le mérite un peu. Tu as été un distributeur automatique de Goumin (chagrin
d’amour dans l’argot ivoirien).
Le Karma
(rire) !!!
Moi : Arrête
mec, c’est frustrant. Je l’aime et je pense que c’est réciproque.
Mais je ne sais pas
ce qui l’empêche de se laisser aller. Aussi je n’ose pas lui dire ce que je
ressens de peur qu’elle s’éloigne de moi.
Anderson
BOKA : Essai de rencontrer sa meilleur amie lorsqu’ pays, avec elle
surement tu auras plus d’information. Et faisant un allié. Vu qu’elle est la
seule de son entourage à savoir pour vous deux, et qu’elle n’essaie pas de
l’éloigner de toi, je peux mettre ma main au feu qu’elle t’approuve.
Moi : Tu
penses ?
Anderson
BOKA : j’ai eu des relations stable monsieur. Je connais les femmes.
J’espère vraiment que tu y arriveras. Aussi n’oublie pas il y a Lyaah qui te
court toujours après, je te souhaite bonne chance POTO.
Moi : Ne m’en
parle pas, je chargé Bertrand sur le dossier pour qu’il l’éloigne d’Annabelle
et de moi.
Anderson
BOKA : Sage décision. Tu es nouvelle du dossier ALADE ?
Moi : Annabelle
y est depuis ce matin, c’est drôle que je n’aie aucune nouvelle jusqu’à
présent.
Il est en transit
sur Abidjan, donc je suppose que la rencontre sera de courte duré.
Anderson
BOKA : j’espère qu’il n’est pas tombé sous son charme, pour la retenir autant.
Moi : Arrête-moi
tes bêtises.
On riait de bon
cœur lorsque mon téléphone sonna.
Moi : Allo,
Gloria ?
Gloria :
Excuser-moi monsieur je sais que vous êtes en entrevue avec monsieur BOKA, mais
il y a mademoiselle TAMOH qui souhaiterais vous rencontrer au sujet du dossier
ALADE.
Moi : ok, Gloria
elle peut entrer.
Je regarde ma Bella
entrer elle est divine, je la dévorais du regard comme si je ne l’avais pas vu
depuis des siècles.
Anderson racla de
la gorge ce qui me ramena à la réalité, son regard avait l’air de dire arrête
de baver Mec.
Je me levais de mon
siège, repris mon air de grand patron et les invitais à prendre place à la
petite table de réunion de mon bureau.
Anderson BOKA est
mon DAF, alors il est important qu’il soit présent concernait ce dossier.
Le visage
d’Annabelle ne laissait rien transparaitre. J’espère qu’elle a pu obtenir ce
contrat.
On vous écoute
mademoiselle TANOH.
Annabelle :
(En sortant l’original du contrat en plus de copie supplémentaire que je leur
ai remis respectivement) Comme vous pouvez le constater, nous avons obtenu le
contrat pour la réalisation des complexes de Monsieur FEMI (Leurs yeux se sont
automatiquement illuminés). Il n’a apporté aucune modification au contrat, il
nous attend au Nigeria pour le lancement des travaux. Une copie du contrat a
été envoyée par mon assistante aux différents services concernés conformément à
la procédure du groupe.
Anderson
BOKA : Excellent travail Miss TANOH. En une seule rencontre vous avez
dompter Monsieur Aladé. Il a réputation d’être dure en affaire.
Moi : Oui
excellent boulot. Effectivement je m’attendais à intervenir mais je reconnais
que je ne n’y attendais pour cette première rencontre. Félicitation encore.
Mr BOKA je vous
pris de prendre les dispositions nécessaires afin de facilité le démarrage des
travaux. Aussi merci de reverser les commissions de Miss de TANOH conformément
à son contrat de travail.
Lors de son
recrutement, le salaire d’Annabelle avait été triple afin qu’il corresponde à
la grille salariale du groupe. Et en plus des avantages sociaux et une
commission de 5% sur tous les contrats acquis pour le compte du groupe. Avec ce
marché, elle touchera un gros pactole.
Annabelle : Monsieur,
Puis-je me retirer ?
Moi : Oui bien
sûr.
Anderson BOKA :
Je vais devoir également me retirer Monsieur DASLIVIERA.
Moi : Ok Monsieur BOKA vous pouvez y allez
merci.
Annabelle avait
fait un beau boulot avec ce dossier et j’en étais fier (pensais je seul dans
mon bureau).
Il n’y a rien de
mieux pour un homme d’avoir à ses côtés une femme qui en a dans la tête.
Moi : Allo
Bertrand, je veux tout savoir sur le passé d’Annabelle, plus sur ses anciens
partenaires c’est urgent.
Bertrand : Ok
monsieur, je ferais le nécessaire.
Il fallait que je
comprenne tout comme Anderson me l’avait conseillé.
Car si je n’obtiens
rien de son amie, au moins Bertrand aura des informations à me transmettre.
Je suis persuadé
que son je t’aime était sincère.
Vous croyez que
quoi ? J’avais très bien entendu je l’ai gravé dans ma mémoire.
A chaque fois que
j’y pense je suis heureux.
Elle l’avait dit si
naturellement.
Cette fille je l’ai
dans la peur. J’ai envie de faire d’elle la reine de vie et de mon empire.
Pour une gamine de
25 ans, elle a tout pour elle, belle et intelligente avec du charisme et
beaucoup d’assurance.
Elle doit
porter mes futurs enfants.