Mon mari
Ecrit par Boboobg
.... Mirna Elongo....
Je suis en train de calmer les battements de mon cœur car mine de rien j'ai envie de tuer quelqu'un.
Assise sur mon lit, son téléphone en main je l'attend de pieds ferme. Mais le mec semble vouloir s'éterniser dans les toilettes. Tu sens quelqu'un qui fui mais pour aujourd'hui là, pardon, je dois faire ma scène !
Moi (criant) : Mbolo !
Il ressort de là avec juste son bas de pyjama, technique pour me faire oublié ma colère car il sait que la vue de son corps me met toujours dans en émoi . Je me lève du lit à son approche pour enlever toutes les idées pas catholiques du tout qui me viennent à l'esprit.
Moi : non Mbolo, ne penses même pas que cette histoire va encore persister !
Grace s'assoit à la place où j'étais et me lance un regard mi-amusé mi-serieux.
Grace : tu sais que tu es belle quand tu es jalouse ?
Moi : je veux que tu me dises pourquoi cette femme t'appelle !
Grace : es que tu m'as vu répondre à ses appels ou à ses messages ?
Moi : mais pourquoi me le cacher alors ? Pourquoi ne pas me dire qu'elle t'appelle ? D'abord comment elle a fait pour avoir ton numéro ?
Grace (calme) : je suis un homme d'affaires madame, dans quelques mois je compte arrêter avec Total,je dois penser à assurer mes arrières pour d'autres projets, d'autres contrats....
Moi (le coupant) : et ça vient faire quoi ça dans cette discussion?
Grace (baillant) : j'essaie de t'expliquer que je distribue mes cartes à qui le veut et je ne peux pas savoir qui les donnes à qui et donc je ne sais pas d'où elle a eu mon numéro !
Moi (haussant le ton) : c'est ton numéro personnel Mbolo, ton numéro personnel !
Grace : je ne sais pas !
Moi (en colère) : depuis combien de temps ?
Grace : chérie
Moi : Mbolo ne me fait pas me répéter !
Grace : depuis toujours, même avant la naissance des jumeaux. Mais je fesais toujours attention à ce que tu ne tombe pas dessus. Et à chaque fois que je la bloque, elle reprend avec un nouveau numéro !
Moi : donc tu cautionne tout ça n'es pas ! Ça fait plus d'un an que tu te fais harceler et tu me le cache ? Tu couches avec elle ?
Grace (lasse) : bien sûr que non, Mirna arrête de faire une scène !
Moi (les yeux rouges) : tu appelles ça une scène ? Donc je découvre que mon mari se fait dragué par ma cousine avec laquelle il a couché le jour de notre dote, je dois rire?
Grace :...
Moi : l'année dernière quand les jumeaux ont marchés, je voulais aller lui régler son cas mais tu m'as crier dessus tu m'as ordonné de ne pas me donner en spectacle sous prétexte que tu es un grand nom dans ce pays ! (larmes) donc depuis tout ce temps tu la laisses te faire la cour !
Moi(lisant le message) : bébé, tu sais bien que tu rates beaucoup de choses en restant avec ta pute de femme. Tu sais qu'elle ne te mérite pas. Je suis la femme de ta vie, avec moi, tu sera toujours dans la joie !
Moi (gueulant) : ça ta fait plaisir n'es pas ? Tu es heureux ? Dis moi tu te sens homme ainsi !
Grace : ne dis pas de bêtises Mirna !
Moi : en tout cas, demain je règle cette histoire !
Grace :Mirna
Moi (ferme) : j'ai parlé !
Je suis allée m'enfermer dans les toilettes et même après avoir pris ma douche et m'être brossé les dents j'y suis resté jusqu'à ce qu'il eteigne la lumière dans la chambre. C'est seulement à ce moment là que je suis allé me mettre sous les draps.
Il a passé sa main au dessus de ma taille et m'a tiré contre lui.
Grace (calme) : excuse moi chérie de ne pas t'avoir dit ce qui se passait avec ta cousine. Et excuse moi encore pour ce que j'avais fait ce jour là, si je n'avais pas été aussi borné, jamais cette femme n'aurait eu le courage de me harceler ainsi jusqu'à aujourd'hui. C'est moi qui ai provoqué cette situation !
Moi : je veux que tous sois clair, je ne te partagerai jamais avec une autre. Même pas avec tes filles !
Grace (pouffant) : je sais mon cœur. (un bisous dans le cou) : je t'aime chérie et surtout laisse moi réglé cette affaire !
Moi :hum
(...)
Qui a créer ce qu'on appelle réveil même ! Tu es paisible dans tes rêves et c'est un truc comme ça qui te ramène sur cette terre.
Grace est encore en train de ronfler tchrrrrrrr. C'est sans faire de bruit que je quitte la chambre. Il est encore cinq heures quarante . Je prends une douche, met un peignoir et sors les vêtements de Grace que je pose sur le fauteuil avant de sortir de la chambre.
Je fais le déjeuner de mon mari principalement composé de café, du pain et une omelette nature. Les enfants, Igobo et la nounou s'en occuperont, j3 le charge de leur petit déjeuner que le week-end où quand nous sommes tous en vacances ce qui n'est pas le cas en ce moment.
Dès que je fini je vais réveiller ma marmotte de mari.
A sept heure vingt, je sors avec ma yundei suivie de Grace. On fait le même trajet jusqu'au rond point la coupole.
C'est assis dans mon bureau que j'envoie un message à Van.
Moi : dis à maman que je veux une réunion aujourd'hui à quinze heures, toutes la famille , sinon qu'elle soit prête à s'occuper de vous toutes seule !
Van : la grande c'est comment ?
Moi : c'est comme ça !
J'ai continué paisiblement mon travail.
A la pause,j'ai appelé Igobo pour parler à la princesse et les deux monstres en tout cas pour les deux autres c'étaient le bruit que j'écoutais. Et puis nous sommes allé déjeuner comme d'habitude avec Danny.
Il était quatorze heure trente quand j'ai reçu le message de van me disant que maman avait appelé ses gens.
Dans cette affaire, c'est moi qui souffre pour rien. Une année que je me fais chier par toute cette famille comme quoi j'empeche un homme et sa fille de se croiser. Chaque fin de mois, mon téléphone sonne car tous les Elongo se donne le relais pour me faire leur doléances hors que les sales gens complotent dans mon dos.
Je connais ces gens c'est ma famille, si Justine a eu le courage de courir derrière mon mari sous mes yeux, c'est qu'il y'en a parmi eux qui l'ont encouragée. Et dire que c'est moi qui depuis bientôt un an m'occupe de chacun d'entre eux. En tout cas, c'est la folie de Béni qu'ils veulent ? Et bien ils vont être servi.
Je me suis assuré qu'il y'avait la principale concernée avant de franchir le portail de la maison des parents. Et qu'elle n'a été ma surprise de voir Ronald avec son oncle et l'une de ses sœurs.
Je me suis assise en lançant un regard cinglant à maman.
..... Salomé Makele (Mbolo)....
J'ai le corps endolori. Cela fait peut être une dizaine de minutes que je suis réveillé dans mon esprit mais mes yeux eux avaient encore besoin de rester dans le noir sous mes paupières.
Je sais déjà que la cuite que j'ai prise hier devait être monumentale. Car j'ai un énorme trou noir.
Je me souviens avoir quitté la maison en trombe après m'être une fois encore disputé avec Bruce. D'avoir pris la direction de la place des grands hommes. De m'être assise aux bar et d'avoir commencer à avaler tout ce que je pouvais avant que Bruce n'apparaisse comme à son habitude et me ramène chez nous pour une nouvelle dispute. Mon mari ne comprends pas. Il ne comprends pas que je ne peux montrer l'échec que je suis à ma famille. Que l'alcool m'aide à garder les pieds sur terre. Personne ne peut comprendre !
C'est moi qui ai choisi cette vie, être une femme au foyer avec un mari adorable et de mignons enfants. Sauf que, ce dernier point c'est refusé à moi.
Il y'a un an, j'ai essayé d'arrêter, j'ai vraiment essayé mais c'était avant que le médecin ne m'apprenne que si je perds mes bébés, c'est parceque mon facteur resus ne correspond pas aux leurs. Je me souviens m'être rendue compte ce jour là, que c'était moi, mon organisme qui eliminais mes grossesses.
L'alcool m'a encore été d'un grand secours. Je n'ai rien dit à personne même pas à mon époux.
J'ouvre les yeux, décidés à me brosser les dents pour m'enlever cette sensation de courbatures et de mal de crânes.
Tout d'abord je ne comprends pas et penses directement à la possibilité que Bruce m'ait emmèner dans une institution sans mon accord où celui de mes parents.
Je m'assoie sur le lit et me rend compte de ma nuditée. Je tire le drap jusque sur ma poitrine en me levant en sursaut ! Seigneur où je suis ?
Je panique, je vois mes vêtements pliés dans un coin sur un fauteuil en cuire. Je regarde cette chambre, elle est luxueusement meublé, ce n'est pas un hôtel j'en suis presque sûr. Mais la vraie question, pourquoi suis je nu ?
Poussée par mon instinct, j'envoie rapidement un doigt au niveau de mon intimité et celui ci ressort mouillé de ce qui me semble être du spermes mélangés à de la cyprine.
Moi (criant) : Bruce !
La porte s'ouvre sur une femme d'un certain âge habillé en tailleur.
Elle (souriante) : madame est réveillé ? Pourquoi criez vous ?
Moi :heu je cherche mon mari, ou est il ?
Elle(inquiète) : madame que se passe t'il? C'est parceque vous n'avez pas vu monsieur hein ? Ne vous inquiétez pas, il a dû s'absenter un moment mais il sera là bientôt. (souriante) calmez vous!
Je la regarde un moment et là, mon regard se pose sur une photo sur le bureau. Il y'a dessus un homme blanc, qui souri ! Mon cœur fait un bang ! Ce visage me dit quelque chose. Je l'ai vu hier au bar, il est venu me parler.
Elle : alors ma chérie, que ce passe t'il? Il est beau n'es pas ? C'est la première fois qu'il ramène une femme ici depuis Ie divorce ! Vous devez être très spéciale !
Moi (sonné) : heu ou suis je ?
Elle (inquiète) : vous êtes à la villa Sainte, à OCH !
Moi (étouffant un cri) : mon Dieu, la maison familiale est juste à côté ! Ho seigneur !
Elle : que se passe t'il jeune fille ?
Moi : je.. Je(respirant) je ne sais pas comment je suis arrivé ici !
Elle : vous êtes arrivés hier vers dix huit heures avec monsieur. Vous avez passé du temps dans son bureau à écouter de la musique classique et à boire du whisky et puis vous avez pris un bain de minuit dans la piscine ensuite vous êtes montés ici tout en continuant à boire avec monsieur. Il est sortie de la chambre il y'a deux heures !
Moi (essuyant mes larmes) : madame, savez vous ce qui c'est passé dans cette chambre ?
Elle (regardant le sol) : les bruits étaient bien suggestives madame !
Moi (cherchant à m'habiller) :que voulez vous dire par suggestive ?
Elle (me passant mes vêtements) : vous avez fait l'amour toute la nuit madame !
Moi (ouvrant grand les yeux) : c'est... C'est... C'est... Impossible, je sniff je suis marié et j'aime sniff j'aime mon mari Ho mon Dieu sniff sniff qu'est ce que j'ai fait !
Elle : ne dites pas ça, monsieur était tellement heureux en sortant ce matin !
Moi (en pleure) : je dois partir, sniff mon mari doit être en train de me chercher ! Sniff sniff mon mari seigneur !
Elle : ok ok calmons nous ! Comment vous appelez vous madame ?
Moi (reniflant) : Salomé, je m'appelle Salomé et je suis marié à Bruce Makele ! Sniff sniff Ho qu'est ce que j'ai fait sniff !
Elle : d'abord vous devez prendre une douche Salomé et ensuite attendre que monsieur rentre. Je suis sûr qu'il pourra mieux vous expliquez ce que vous avez fait hier soir dans cette chambre. Je suis vieille et peut être que mon ouï m'a trompé.
Moi : je ne peux pas je dois rentrer chez moi !
C'est la dame qui m'a donné un bain en me suppliant d'attendre son patron. Mais je n'avais aucune envie de rester encore là et surtout de poser mes yeux sur l'homme qui m'a fait commettre l'adultère !
Je suis sortie de cette grande villa avec derrière moi, cette dame qui me suppliait de rester.
J'ai pris un taxi pour chez moi où j'ai trouvé ma voiture garé dans l'allée. J'étais sortie avec.
Le gardien :ho madame monsieur a failli devenir fou ! Votre mère est là, tous le monde vous cherche !
Moi (bègue) : qui d'autres est là ?
La gardien : votre mère . Les messieurs sont parties à votre recherche ainsi que la police !
Moi :OK
C'est le cœur battant que je suis rentrée chez moi en priant in petto que maman n'ai pas son esprit ouvert.
Maman (me voyant) : ho ma chérie, nous avons eu tellement peur ! Ou etais tu ?
Moi (dans ses bras) : je vais bien maman !
Maman (grondant) : tu ne vas pas bien, ton père et moi sommes très en colère. Bruce nous a raconté ton problème et l'enfer dans lequel tu lui fais vivre depuis bientôt deux ans ! Mais Salomé nous sommes ta famille à quoi pensais tu ? Pourquoi nous caché ta souffrance ? C'est vous même qui m'aviez interdit de lire en vous alors racontez moi vos problèmes !
Moi (en larmes) : je suis tellement désolé maman, je ne voulais pas être l'échec de la famille !
Ma mère me prends dans ses bras et me berce jusqu'à ce que je m'endors là.
À un moment je sens juste qu'on me tire de ses bras. Le parfum de Bruce emplie la pièce et dans mon état semi-éveillé, je verse des larmes.
Bruce (chuchotant) : pleure pas mon amour, je t'ai retrouvé, tout vas bien.
Moi : je suis désolé !
Bruce :chut ça va mon cœur ! Ça va !
Il me dépose sur le lit, tire la couverture sur moi et m'embrasse sur le front en quittant la chambre. J'explose. Si seulement mes larmes pouvaient noyer ma peine ! Je suis la pire personne que cette terre a connu !