Mon passé me rattrape (2)

Ecrit par Pegglinsay

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Éric

- Éric ! j’allais justement te rejoindre, me dit Larissa en me voyant.

- Heureux de t’avoir revue Larissa. J’espère que ce ne sera pas la dernière fois chère. (et il se déplaça)

- Tu peux me dire…

- On était entrain de parler Éric, me répond-elle sèchement. 

- On rentre ! dis-je.

- Quoi ? maintenant ?

- Tu veux y rester avec ton ami ? je vois que vous étiez en plein conversation animée…

- Éric …

- On va dire au revoir à nos amis puis on rentre, on a des choses à dire. 

- Comme tu veux !

Nous nous dirigeons vers Pierre puis je lui sors un truc comme quoi, on vient de m’appeler pour une urgence.

- T’en fais pas mon ami, on se parle.

- D’accord mon pote.

- Je t’appelle demain pour te faire un débriefing, me dit Pierre. 

- J’attends déjà ton appel. 

- Good.

Puis on laisse le villa et monte dans la voiture. Deux minutes plus tard, je démarrais et ne parlais pas. Voyant que s’était tendu entre nous j’allume la radio. Cinq minutes plus tard Larissa descend le volume. 

- Éric ? 

- Larissa ?

- Pour ce qui s’est passé ce soir…

- On en parlera à la maison, l’interrompis-je .

- Ben… il n’y a rien à dire…

- T’en es sure ? Parce qu’en vous regardant vous paraissez plus proche que …

- Que quoi ? je t’ai dit qu’entre nous… je l’ai rencontré qu’une fois !!

- Mais tu m’as dit qu’il n’était pas pour ta relation avec Karl !!!

- Oui il m’en a fait savoir cela le jour où je l’ai rencontré.

Je me gare dans une ruelle éclairée puisque mademoiselle ne voulais pas attendre qu’on arrive . 

- Pourquoi j’ai l’impression que…

- Je te mens, c’est ça !!! lance-t-elle.

- Que tu ne me dis pas tout !!!!!

- Qu’est-ce-que tu veux savoir Éric ? 

- À toi de me dire Larissa ! Pourquoi il y a autant d’intimité entre vous ?

- Intimité !? tu as conclu tout ça en nous regardant pendant une minute !!!! T’es sérieux Éric ? dit-elle en montant la voix.

- Oui je suis sérieux Larissa.

- Et qu’est-ce-que tu veux que je te dise ? que je sortais avec les deux frères ?

- Arrête Larissa !

- Non parce que je ne vois pas ce que tu veux que je te dise !!!!! 

- (voyant que je ne pouvais pas me baser sur une impression pour affirmer quelque chose je lui dis plus calmement) Larissa, chérie écoute ! Tu sais que je ne t’ai jamais jugée. T’es adulte et tu sais ce que tu fais. Je sais qu’on n’a pas des comptes à rendre sur notre passé mais quand cela empiète sur le présent, cela dérange. 

- Chéri, il n’y a rien qui empiète sur quoique ce soit ! Kilian c’est juste une connaissance. On a pas été ami et on ne le sera jamais.

- Si tu le dis Larissa (puis je démarre) rentrons maintenant. 

-

Larissa

Une heure plus tard

J’étais assise au bord du lit entrain d’attendre Éric qui se brossait les dents. A chaque  fois qu’il était dans la capitale, je l’hébergeais depuis qu’on était ensemble. Donc cela arrivait qu’on se voyait  deux ou trois week-end par mois et pendant trois fois je suis allée le rejoindre en province. Je sais que je ne dis pas tout mais est-ce nécessaire ?  J’ai pas envie qu’Éric me regarde autrement si je lui raconte cette histoire. Omettre de lui dire quelque chose est-ce mentir ? Une petite voix dans ma tête me soufflait que oui. Je ne savais que faire ! Et connaissant Éric, un jour ou l’autre, il allait revenir sur la question.  Dieu aide- moi ! J’aime tellement cet homme que je n'ai pas envie de le perdre. 

Il sort enfin de la salle de bain puis vient enfin se coucher. J’éteins les ampoules et laisse une lampe de chevet allumée. Éric se couche, monte la couverture au niveau de sa poitrine et me marmonne une < bonne nuit> en tournant sa face contre le mur. Non sans blague !!  Je rentre sous la couverture, me colle à lui et essaie de le caresser. 

- Larissa je suis fatigué et tu sais que demain je dois rentrer très tôt à Jacmel.

- T’es toujours fâché contre moi ? dis-je d’une petite voix.

- Je ne suis pas fâché chère madame. J’ai seulement envie de dormir, voila.

- Et moi j’ai pas du tout sommeil, murmurai-je dans son oreille.

- Désolé mais pas ce soir ! 

- T’es sérieux là ?

- (Il me tourne le visage et me répond) oui je le suis. 

- Good ! (je me lève et laisse le lit) Bonne nuit à toi aussi !

- Tu vas où ? me demande-t-il en me voyant passer ma peignoir. 

- Je vais me coucher dans la chambre de mon fils…

- Mais tu joues à quoi Larissa ?

- Je ne joue pas. Tu me dis bonne nuit et tu ne prends même pas la peine de me  regarder . Donc j’en déduis que ma présence t’indispose.

- LARISSA !!!

- SI TU N’ES PAS FACHE pourquoi tu  m’ignores depuis qu’on est rentré!!?

- (il tend la main) viens me trouver  (je traverse le lit et viens m’assoir près de lui) Je ne vais pas te mentir en te disant que c’est ok puisque la discussion qu’on vient d’avoir me reste à travers la gorge. 

-

- Je sais que c’est de la jalousie mais essaye aussi de me comprendre princesse !

Je te comprends parfaitement Éric et tes doutes sont fondées. Certes on a jamais été ami mais on a été intime malgré moi. Je voulais tout lui dire mais ces mots restaient à travers la gorge et ne voulaient pas sortir.  Je ne savais comment il allait réagir face à une telle situation.

- Je te comprends mon chéri, crois moi. Mais comme je te l’ai dit, Kilian est une connaissance.

- Mais ça se voit que tu lui plais ! Il n’a pas arrêté de te mater. J’avais envie de lui foutre le poing au visage.  

- Lol sérieux ?

- (il passe une main sous ma chemise de nuit et me pince un téton) Oui chère madame. Je lui aurais cassé la gueule si j’étais resteresté là-bas.

- Je t’aime Éric ! lui dis-je en prenant son visage en couple pour déposer un baiser.

- Je t’aime aussi Larissa ( il se mit à genou sur le lit et me demanda de me mettre debout. Chose que je fis, puis il retira ma chemise de nuit et me voila toute nue devant lui) Je t’aime encore plus quand t’es sans vêtements madame !!!!

- Lolllll, et moi je t’aime encore plus quand je sens tes mains se balader sur mon corps et ta langue en moi comme tu sais très bien le faire, dis-je d’une voix sensuelle. 

- Coquine !!!!

Il ne se fit pas prier et me renversa sur le lit. On s’embrassait comme des fous, comme si on venait de passer des années sans pouvoir se toucher l’un l’autre. Oui j’en avais besoin en ce moment. J’en avais besoin pour taire cette petite voix qui me disait de dire la vérité. J’avais besoin des mains expertes d’Éric pour me faire oublier ce mauvais souvenir et passer à autre chose. Oh oui, j’en avais besoin.


Ma vie; une scene de...