N'abandonne pas
Ecrit par Sacerdoce
C’était un petit aiglon, qui dès ses premiers vols se sentait prêt à
conquérir le monde, il se voyait parcourir mille lieues, frôler la cime des
plus hautes montagnes puis un jour malheureusement en plein vol on lui tira
dessus, il commença à perdre de l’altitude, il se débâtit mais rien à faire, de
ces milliers de kilomètres il fît une
chute mortelle et tomba comme un sac de riz jeté au sol, il vit ses rêves
défiler et une larme s’échappa pour lui c’était la fin, il ne saura jamais le
plaisir de voler et toucher le ciel, il agonisait mais personne n’était là, il voulut
crier mais rien à faire aucun son ne sortait, alors il ferma les yeux, il
voulut dormir mais il avait horriblement mal. Tant bien que mal il rassembla
toutes les forces qui lui restaient pour se relever mais malheur un vent
violent souffla et le cloua à nouveau au sol. Désespéré il abandonna toutes
tentatives. Il a été blessé à une patte et avait une aile cassée.
Les Jours sont passés ; les semaines ; les mois il attendait la mort parce que c’était la
seule issue qu’il voyait parce qu’il avait mal, personne n’était là pour le
soigner, la blessure s’infectait parce qu’elle n’était pas pansé.
Les années s’écroulèrent, la blessure finit par cicatriser en surface mais
il avait toujours mal dans sa chair, il recommença peu à peu à marcher, pour
lui c’était un miracle d’être en vie alors il s’accommoda à sa nouvelle vie, il
vivait sur terre comme une simple pintade, oie, ou autruche. Ce n’était pas si
mal après tout il était encore en vie. Parfois il entend le sifflement des
aigles en plein vol et ses rêves lui revenaient. Il se disait si seulement je
pouvais encore voler mais hélas !
Les aigles ne sont pas faits pour rester sur la terre ou dans la jungle,
ils sont faits pour habiter les montagnes et voler très haut dans le ciel, ça
il le savait mais quand un aigle est blessé il se réfugie dans le creux d’une
montagne pour fait peau neuve il ne reste pas au sol mais lui était resté trop
longtemps au sol, ça fait des lustres qu’il n’avait pas voler et même si
parfois il avait terriblement envie de voler il avait peur.
Un jour pendant qu’il faisait son éternelle argumentation dans sa petite
tête en haut d’une falaise, il entendit derrière lui
-
mais tu n’es plus un aiglon, l’eau a coulé sous les ponts
tu es un aigle voyons, regardes toi, tu peux voler, tu as guéri.
Et il répliqua
-
ça fait tellement longtemps que je n’ai pas voler
La voix : essaies quand même tu n’as rien à perdre
-
et si je me blessais à nouveau
La voix : et si tu touchais le ciel
-
mais j’ai peur
La voix : oui je sais mais ce n’est pas un problème, je serai encore
là, tu es un aigle, affronte tes peurs et vole
-
et si….
La voix : Rien qui vaille, ferme les yeux, inspire un grand coup,
déploies tes ailes et vole
Ok ! J’essayerai !
Le petit aiglon n’était plus un aiglon il était un aigle, il déploya ses
ailes, et fut surpris de la taille de ses ailes, Et oui il ne s’en revenait pas mais tellement il était
focaliser sur sa blessure, il pensait qu’il avait toujours mal mais c’est dans
sa tête, ça fait un moment déjà qu’il a
retrouvé ses capacités, il battit de l’aile, c’était un plaisir de sentir la
puissance de ses ailes. Il ferma les yeux puis décolla à nouveau !
Parfois nos blessures, nos échecs, nos déceptions passés nous limitent,
nous nous refusons de réessayer parce qu’en souvenir de la douleur nous pensons
encore avoir mal mais c’est faux. C’est juste une impression. Tu t’es assez
reposé, tu t’es assez apitoyé sur ton sort, oui personne n’a été là pour toi, d’autres
mêmes t’ont encore enfoncé comme ce vent violent a cloué l’aiglon au sol mais
ne t’inquiètes pas tout ça c’est du passé. L’eau a coulé sous les ponts, tu es
guéri maintenant.
Il est temps de ressayer
Cette entreprise….
Ces projets….
Ce voyage…
Cette relation…
Ah la voix c’est Dieu et il passe par mes mots pour te dire il est
temps lève-toi et essaye encore ! C’est le moment.
Si seulement tu peux faire confiance à la voix. Laisse-le te guider et
essaies encore !