Nouveau depart

Ecrit par lelechu

Jasmine

J’ai l’impression de rêver. Dieu sait qu’en venant ici ce soir, j’avais pensé à tous les scénarii sauf à celui-là. Mon cœur va certainement sortir de ma poitrine à un moment tellement il bat fort. Je me souviens de toutes les fois où loin de lui, j’ai pleuré en pensant que jamais mon rêve d’être sa femme ne se réalisera. Dois-je accepter ? Je l’aime, je l’aime tellement ! Mais nous n’avons pas discuté, nous n’avons pas mis les choses à plat, on ne s’est pas expliqué. Tout d’un coup, j’ai entendu parmi les invités quelqu’un me crier, « Jasmine dis oui » et j’ai eu comme un déclic. Bien sûr que je vais dire oui. Je vais dire oui parce que je ne me vois plus vivre sans lui, je vais dire oui parce que peu importe les problèmes que nous rencontrerons plus tard, je vais rester pour me battre et plus jamais prendre la fuite. Je vais dire oui parce que j’en ai assez de me consumer d’amour loin de l’homme de ma vie, je vais dire oui parce que j’ai déjà perdu trop de temps à réfléchir. J’ai baissé les yeux sur lui. Je vais dire oui parce que la discussion que nous devons avoir n’est qu’une formalité. Il m’a déjà prouvé par ses actes qu’il a changé et je lui ai déjà pardonné tout ce qui s’est passé. Il me regardait avec quelque chose au fond du regard que je ne suis pas parvenu à déchiffrer. Il semblait se retenir de respirer. Et sa main qui tenait l’écrin tremblait de manière imperceptible. J’ai plongé mon regard dans le sien et j’ai murmuré mon « oui ». Il a expiré fortement et fermé les yeux quelques secondes avant de se mettre debout, de me glisser la bague au doigt et de me serrer très fort contre lui. J’ai cru qu’il allait briser mes os. Je me suis rendu compte du stress qu’il a dû vivre en attendant à genou ma réponse qui tardait à venir. Mes larmes ne voulaient plus s’arrêter de couler. 

- Plus jamais je ne te laisserai partir mon amour. Toi et moi à partir d’aujourd’hui c’est jusqu’à ce que la mort nous sépare. Je serai ton ombre. Je t’aime Jasmine ! M’a-t-il chuchoté.

- Moi aussi je t’aime Boris. 

Quand il m’a lâché, il s’est avancé et a crié dans le micro « elle a dit oui ». J’ai éclaté d’un rire joyeux pendant que les autres faisaient leur boucan. Boris est fou. Comment peut-il faire une demande en mariage dans un cadre pareil ? c’est vrai qu’avec tout ce qui s’est passé entre nous, la plupart des employés devinaient ce que nous étions l’un pour l’autre. Mais tout de même, j’ai honte de me montrer si vulnérable devant eux. J’ai hâte de partir d’ici maintenant. Je lui demande pendant que nous rejoignons nos places main dans la main :

- Bébé est ce qu’on peut s’éclipser maintenant ?

Il m’a regardé avec des yeux d’amour en souriant. Je n’ai pas compris.

- Quoi ? je lui demande.

- Tu m’as appelé bébé, je commençais à désespérer de t’entendre m’appeler comme ça à nouveau.

- (Je le regarde tendrement) Dans mon cœur, tu as toujours été mon bébé malgré tout ce qu’on a vécu. 

Il m’a embrassé. 

- On reste assis 5 minutes, le temps qu’ils passent à autre chose et puis on y va.

- D’accord.


Boris

Dès que nous nous sommes installés, j’ai sorti mon téléphone et j’ai pris la main de Jasmine en photo. Bien sur celle qui porte la bague. Je l’ai envoyé à Tacha avec en légende, « c’est la main de MADAME LAMI ». Sa réaction ne s’est pas faite attendre mais je lui ensuite demandé d’attendre demain pour l’appeler parce que notre soirée était loin d’être terminée. On a un peu discuté puis je me suis déconnecté pour ne pas éveiller les soupçons de Jasmine. Tacha m’a été d’une aide précieuse. Elle m’a donné l’idée de la surprise après la réception. Puis quand je lui ai dit que je voulais en profiter pour la demander en mariage, elle m’a encore aidé à choisir la bague qui lui plairait. Je ne l’ai pas laissé respirer durant tout le temps où je préparais la surprise de Jasmine. Je lui dois une fière chandelle et je saurai la remercier. Je n’étais pas sensé faire la demande de Jasmine à cette soirée mais plutôt chez nous en toute intimité et j’avais tout mis en œuvre pour ça mais tout d’un coup, je me suis senti incapable d’attendre de rentrer à la maison pour la demander en mariage. J’avais envie de lui déclarer ma flamme la maintenant et devant tout ce monde, j’ai eu envie de l’honorer, de la magnifier, de la célébrer, de l’élever, … Je lève les yeux et je vois André se diriger vers nous un sourire ravi aux lèvres. 

- Des félicitations s’imposent mec.

On se fait des accolades en rigolant. 

- Je peux embrasser ta femme sans que tu ne me casse la gueule ? me demande-t-il taquin.

- Ne fais pas chier mec, je ne suis pas si possessif que ça. Je lui réponds

- Pardon ? Me sort il ironique.

Je secoue la tête mais je ne dis rien. Ce type-là vraiment. Il sait qu’avec Jasmine c’est le sujet qui fâche. La majorité de nos problèmes venaient du fait que j’étais jaloux et possessif à l’excès. Pourquoi il évoque ça devant elle ? Je ne prétends pas ne plus l’être mais je me suis amélioré. Maintenant c’est un sentiment que je sais dominer. J’ai compris qu’avec Jasmine je serai toujours possessif. J’ai ce sentiment qu’elle m’appartient, qu’elle est à moi. Donc je ne supporte pas que d’autres hommes la regardent avec envi, voient ses atouts, la convoitent, l’admirent. Ça me met hors de moi mais je ne peux pas lui dire sinon elle se sentirait chosifier alors que ce que je ressens n’a rien de rabaissant. C’est même tellement vrai, tellement brut, tellement fort que si elle pouvait vraiment le voir, elle ne pourrait qu’être rassurée. Je n’ai jamais aimé comme je l’aime, je n’ai même jamais pensé qu’il était possible d’aimer de cette façon dans la vraie vie, encore moins que ça pourrait m’arriver et je sais aussi que je ne pourrai plus jamais aimer aucune femme après elle. 

- Allo le ciel, ici la terre. A quoi tu penses ? Andy est parti depuis un moment et tu es resté silencieux.

- Je pensais à combien je t’aime. Je suis tellement heureux que tu aies accepté de m’épouser. Je lui réponds, le regard plongé dans le sien. Elle me caresse la joue.

Une envie brusque de l’embrasser me prend. Je regarde ses magnifiques lèvres roses que son rouge à lèvre à quitter à cause de mes baisers. Provocatrice, elle se mord sensuellement la lèvre inférieure. Si elle savait l’effet que ce geste insignifiant réveille en moi, …. Je me saisi nerveusement de mon verre de champagne que je vide d’un trait avant de lui demander :

- On y va ?

- oui

Sans perdre une minute, je me lève et je viens lui tirer sa chaise. Un des serveurs nous suit avec nos cadeaux et nous aide à les ranger. On s’éclipse très discrètement.


Jasmine

Bizarrement le trajet est très silencieux. J’ai comme l’impression que chacun est perdu dans ses pensées. De temps à autre, il me prend la main et me fait un baiser ou sourire que je lui rends. Nous arrivons devant le portail et le gardien vient nous ouvrir la porte. Boris m’ouvre la portière et fait sortir nos présents pour les mettre à l’intérieur. Dès que je pénètre au salon, je m’arrête surprise. Il y a des cœurs partout, les fauteuils du salon ont été déplacés et à la place, il y a une table qui est magnifiquement dressée. Je ne sais pas encore quels mets contiennent les couverts mais la senteur met l’eau à la bouche. Une bouteille de champagne nous attend tranquillement et de jolies chandelles éclairent le tout. 

- C’est magnifique mon amour. 

- Rien n’est trop beau pour toi mon cœur. C’est ici que j’aurai dû te faire ma demande mais à la dernière minute mes plans ont changé.

Cet homme est vraiment le mien ? Comme je suis heureuse et comme je me sens chanceuse ! 

- J’ai envie de t’embrasser. Je lui dis en caressant ses lèvres.

Je le sens frissonner et la seconde d’après, nos lèvres fusionnent délicieusement. Une de ses mains s’égare très bas sur ma hanche et me presse fortement contre son ventre pendant que l’autre me tient la nuque pour approfondir notre baiser. C’est comme s’il voulait se fondre en moi. Je sens mes seins devenir extrêmement sensibles, si bien que les bouts en sont douloureux. Nous respirons tous les 2 comme si nous avions courus le marathon. J’ai envie de lui arracher ses vêtements tellement j’ai envie de sentir ses mains sur ma peau. Je commence à tirer de façon frénétique sur sa chemise en oubliant qu’avant la chemise, il y a une veste et un gilet. Boris me laisse lutter seul avec ses vêtements. J’ai l’impression qu’une bataille se livre en lui et qu’il est hésitant mais j’ai beaucoup trop envie de lui pour m’y attarder. Je reviens lui enlever sa veste que je laisse tomber et je m’attaque aux boutons de son gilet que je parviens aussi à enlever. C’est bon je peux maintenant enlever cette maudite chemise. Quand je parviens à retirer la chemise, il pose ses mains sur mes épaules avec visiblement l’intention de m’arrêter mais moi j’ai passé la porte de non-retour déjà. Je ne peux plus faire marche arrière. Je quitte ses lèvres et me met à embrasser passionnément son cou. Il soupire d’aise. Je passe mes mains sur la peau douce de ses épaules, ses bras tout en muscles, sa poitrine. Et très vite, mes lèvres prennent la relève. Je ferme les lèvres sur un téton. Boris a toujours été très sensible des tétons. Ça l’excite plus que de raison. Comme pour confirmer ce que je pense, un gémissement guttural s’échappe de ses lèvres. 

- Ma vie… Mon cœur écoute moi…stp. Me dit-il d’une voix hachée.

- Dis-moi. Je lui réponds entre deux suçotements.

Un autre gémissement ! J’aime le pouvoir que j’ai sur lui. Son excitation alimente la mienne.

- Parle bébé, je ne pourrai pas me retenir longtemps.

- Je n’arrive pas à réfléchir quand tu fais ce que tu fais. Arrête-toi stp, je veux te parler.

Je n’ai vraiment pas envi de m’arrêter mais il a l’air d’être embêté par quelque chose. Je m’éloigne de lui a regret. Nous sommes toujours debout. J’entreprend de retirer ma robe pendant qu’il parle pour gagner du temps. Mais le type au lieu de parler, il ne fait que me dévorer du regard. Boris me connait, au lit je ne suis pas timide et surtout pas avec lui. 

- Bébé il te reste environ 2 minutes.

Il grogne, je rigole. Quand je parviens à baisser la fermeture de ma robe et que mes seins jaillissent de leur prison, il passe carrément ses mains sur son visage pour fermer ses yeux. 

- Ce que je voulais dire c’est que je n’imaginais pas ainsi notre soirée. Je veux dire que j’ai envi de toi. C’est évident mais je pensais qu’on mangerait et qu’ensuite on pourrait discuter avant de faire l’amour. 

Quand il finit de parler, il attend les yeux toujours fermés que je réponde mais moi j’attends qu’il ouvre les yeux avant de le faire. En attendant, je pose mon regard sur son magnifique corps. Boris est beau, son corps est une vraie tentation. Comment un homme peut être aussi bien foutu ? il est grand mais son corps est bien droit, il n’est ni courbé, ni penché. On dirait un mannequin. Ce qui me rend folle c’est sa corpulence. Il est massif et j’adore ça. Je n’aime pas les hommes minces. J’aime comment ses muscles ont sculpté son corps. Ses cuisses sont puissantes, ses hanches sont étroites, diablement sexy, ses tablettes de chocolat semblent aussi dures que des pierres mais je suis toujours étonné d’avoir une sensation de douceur quand j’y touche. Il est aussi beau nu qu’habillé. J’aime la force qui se dégage de sa personne. Je me sens dominée, rassurée et protégée dans ses bras. Pendant que je suis nue et que je le matte sans vergogne, mon excitation ne cesse de monter encore et encore. C’est sûr que dès qu’il va me toucher, je vais exploser. Il finit par enlever les mains qu’il avait placé devant ses yeux. Son expression quand il pose les yeux sur ma nudité me fait me sentir comme la plus belle femme du monde. 

- Seigneur ! Jasmine !

- Oui mon amour ? lui dis-je en m’approchant

De la ou je suis, j’ai l’impression de voir son sexe palpité. Je le veux maintenant et tout de suite. Je m’arrête devant lui, mon corps presque collé au sien.

- Dis moi Boris, est ce que tu as faim ? je lui demande en lui enlevant sa ceinture puis son pantalon et son boxer en même temps. 

Il ferme les yeux.

- Réponds-moi stp.

- Je suis affamé mais pas de nourriture. Me répond-il dans un murmure.

- (En lui caressant le sexe) Et est-ce que ce que tu as à me dire est trop urgent ? Parce que mon envie de toi aussi est urgente. 

- Je n’ai rien à te dire qui ne puisse attendre.

- Parfait.

Je m’agenouille et je tombe nez à nez avec son sexe en érection d’où coule le liquide pré-séminal. Je le prends dans ma bouche. Le soupir qu’il laisse échapper, me fait presque jouir. Je n’y reste pas longtemps. Je tiens à ce qu’il jouisse en moi. Je me relève et en le regardant dans les yeux, je passe ma langue sur mes lèvres.

- Tu es délicieux mon cœur. Je pourrai…

Je ne termine pas ma phrase que déjà ses lèvres sont contre les miennes. Sa langue fouille ma bouche si bien que j’ai déjà envi de jouir tellement son baiser m’excite. De ses mains, il presse mes fesses et mes seins. Je me laisse aller dans ses bras quand ses lèvres se referment à tour de rôle sur les bouts de mes seins. Nous nous retrouvons au sol. Couchée sur lui, je tourne les reins contre son pénis en érection sans me pénétrer. C’est presqu’un concours de gémissements entre nous. Nos voix s’entremêlent. Il me détache encore de lui. Cette fois c’est moi qui grogne mais de frustration.

- Quoi encore Boris ?

- Je ne pourrai pas bien gérer tout ça. Ça fait trop longtemps et tu m’excites trop. Je n’arrive pas à me contrôler. Je ne vais pas… Putain de merde !

Avant qu’il ne termine sa phrase, je l’avais introduit en moi. Qui lui a dit que je veux qu’il contrôle quelque chose ? Le plaisir que je ressens je ne sais pas si je l’ai un jour ressenti mais c’est l’effet que Boris me fait. A chaque fois que nous faisons l’amour, j’ai toujours l’impression que je n’avais jamais rien ressentie de tel alors que la fois précédente était peut-être aussi extraordinaire mais je ne m’habitue pas à ce trop-plein de plaisir. J’ai même oublié que c’est mon premier rapport sexuel après mon accouchement. 

- Je t’aime Boris, je t’aime tellement ! 

Nos corps se reconnaissent. A chaque va et vient, je perçois les tremblements de Boris. Je suis au bord du précipice, je vais jouir d’une minute à l’autre. Comme s’il l’avait senti, Boris passe le doigt sur mon clitoris et je me mets à jouir en hurlant comme une possédée. Il me renverse, se positionne au-dessus de moi et à chaque mouvement il se retire complètement avant de ma pénétrer jusqu’à la garde. Il ferme les yeux l’air de savourer la sensation. Il bande les muscles, serre les lèvres, je le sens lutter pour tenir encore un peu mais la jouissance ne tarde pas à le prendre aussi. Il gémit en me serrant fort contre lui pendant qu’il se vide complétement. Puis après il se laisse tomber sur le dos et m’aide à m’allonger sur lui. Nous restons ainsi jusqu’à ce que le sommeil nous cueille. Nous nous sommes enfin retrouvés. Je n’ai jamais ressenti une paix aussi grande. Je suis heureuse !


Tel un feu dévorant