Orelie Tchibanga

Ecrit par Boboobg



.... Orelie Tchibanga.... 

Cela fait au moins dix minutes non stop que mon téléphone n'arrête de sonner. C'est quelle genre de personne ça qui se donne rendez-vous à gâcher le sommeil des gens. 

Si tu vois qu'au premier il n'y a pas eu de réponse, au deuxième non plus mais arrête. Arrête au lieu d'insister comme si je respire aujourd'hui c'est pour répondre à ton appel. 

Je le tire jusqu'à moi et regarde l'écran. En plus un numéro non enregistré tchrrrrrrr. 

Moi (pas contente) : Allo ? 

Voix de femme : Ndumba heeee Ndumba heeee Ndumba ya néné! Ngue ke za ve que munu vrai kilawu ? comme mudini ya ngue faut kaka bakala ya munu ke dia ka yango, tu vas me connaître. (pute heee pute heeeee une grosse pute ! Tu ne sais pas que je suis une folle ? comme ton anus doit être mangé seulement par mon mari). 

Je m'assoie d'un coup, et regarde de nouveau l'écran. C'est quoi ce genre de réveil  ça ? 

En tout cas, si mon père Jean Claude Tchibanga m'a appris une chose, c'est de toujours rester calme devant ce genre de phénomène. Je ne suis pas Sandrine ou Farah qui parte toujours au quart de tour au moindre pépin. 

Moi (d'un ton calme) : et puis je savoir ce que me veut une folle ? Donc au lieu de demander à être pris au cabano(maison psychiatrique)  ou des pasteurs, non c'est moi que  vous choisissez comme souffre douleur ? Pauvre de moi ! 

Elle(criant) : tu me parles le gros français Orelie ? Avec quoi? Ton bac comme diplôme ? Ou avec ta chienne de mère qui passe son temps à se faire léchée la chate par tous les Nidja(combatants hors la loi) de Nkayi ? 

Ouch ça fait mal ça! Donc elle n'est même plus à Dolisie ? Ça ne m'apprend pas l'identité de la personne avec laquelle je me dispute. 

Moi : donc ma vie vous interresse tellement que vous connaissez même les activés extra de ma mère. Bravo pour votre découverte mais ce n'est un secret pour personne. Et si vous me disiez qui vous êtes ? 

Elle(fière) : je suis Germene Mpo, la femme de l'homme que tu rêves d'être tiens. J'ai été doté moi, marié devant la mairie et toi ? Petite pute de bas quartier. Tu crois peut être parcequ'il te loue cette maison que tu vas t'eterniser ? Connasse ! 

Donc la femme de Gaston est même au courant de mon existance ? Faut vraiment que j'apprenne à faire attention dans les rues hein ! 

Moi (faignant la joie) : hooo ma chère comparse, tu ne peux pas savoir comment ça me fait plaisir de te parler aujourd'hui. Tu aurai dû le dire plus tôt,je n'aurai pas essayé d'imaginer laquelle des putes de notre chéri avait eu le courage de me contacter mais comme c'est toi, je suis toute ouïe ! 

Elle(scandalisé) : qui est ta comparse ? 

Moi :mais toi voyant. On partage le cœur et la couche du même homme ou pas ? En tout cas, ne t'inquiète pas, je vais m'atteler à ce que nous ne restions plus que deux ! 

Elle (la voix tremblante) : tu vas me rendre mon mari tu entend ? Connasse, une bordelle comme ça ! Sale pute ! Libolo solo (vagin qui pu)! 

Click j'ai raccroché en allant direct bloqué le numéro. Cette femme est d'une vulgarité, je comprend pourquoi Gaston est toujours dehors. 

En tout cas, qu'elle appelle quelqu'un d'autre parceque ça fait en tout deux semaines que monsieur Mpo n'a pas montré son nez ici. D'ailleurs je l'attends, qu'il me dise d'abord où il était vu que c'est clair que sa femme le cherche et ensuite comment sa femme a fait pour me contacter. 

Mon envie de me recoucher est direct parti en vacance, je me suis levé et j'ai rejoins les filles dans le salon. 

Deux jours déjà que Erica et Belle sont là et comme je l'espérais elles donnent de la vie à cette maison. Ça n'a pas été facile pour que leur maman louve me les laisses. 

Je suis contente de constater que Farah les éduquent plus que bien. Erica est très calme et bonne dans tout. A peine arrivé, j'étais en train de leur faire a manger quand elle m'a dit : yaya je peux t'aider ? 

Je ne pensais pas qu'elle pouvait faire mais j'ai juste voulu voir et la petite m'a nettoyé le poisson et bien assaisonner. Moi que choqué ! 

J'ai appelé sa mère pour la félicité. Maintenant, c'est elle qui nettoie les assiettes, m'aide même avec la cour. C'est parceque je ne veux pas qu'elle fasse plus sinon cette fille est trop bonne. 

Je penses que c'est parceque Farah s'en occupe depuis son enfance parceque l'autre là, c'est un cas désespéré. Trop de ressemblance avec son imbécile de mère. Voilà que les insultes de cette Germene Mpo me reviennent. 

Moi : vous ne voulez pas qu'on aille petit déjeuner au restaurant ? Après, on ira au marché pour les courses de demain ! 

Belle : oui ! Oui ! Moi je veux ! 

Erica : je suis d'accord, Belle lève toi je vais te nettoyé !

Vous voyez ? 

Trente minutes plus tard, les filles étaient bien jolies dans leur robe. En tout cas, Farah s'en occupe vraiment trop bien. Il faut que je commence à m'imposer, pour qu'on partage au moins 50% des charges concernant les petites bien sûr. Parceque Naomie, trop impolie et sauvage pour moi. Il n'y a que Farah qu'elle respect, nous autres c'est à base occupez vous de vos affaires. Que je vais lui faire quoi ? Erica m'a raconté ce qu'elle fait subir là bas à Farah, moi je n'ai pas le courage de lever la main sur quelqu'un donc qu'elles se gèrent. 

Demain c'est Noël, donc je ne vais pas gâcher ma journée à cause de la disparition de Mpo ou de l'appel de sa femme et surtout pas pour la fille de ma mère qu'on appelle Naomie. Mais en tout cas, je réglerai leur cas à tous les deux avant le nouvel an. 


....Mathieu Denoeud.... 

Moi (déçu) : mais c'est inadmissible monsieur Malonga, vous m'aviez promis de la trouver!

Malonga : monsieur je ne sais pas, même les filles qui semblaient s'échanger des commodités avec elle ne savent pas où trouver mademoiselle Farah. 

Moi (me passant la main dans les cheveux) : demain je pars et tout ce que vous trouvez à me dire c'est qu'elle reste introuvable ? Vous êtes un incapable ! 

Je quitte l'hôtel fâché. Presque trois mois qu'il me mène en bateaux, me racontant des histoires sur des pistes imaginaires qu'il est censé avoir . Trois mois, qu'a chaque fois que j'ai un pieds sur terre, je parcours la ville à sa recherche. Me faisant anarquer par des gens malhonnêtes ! Je n'ai même pas de photos, et son nom de famille est tellement commun que je ne peux même espérer trouver une piste avec ça. 

Je gare dans ma villa et ferme les yeux. Je repense à ses caresses, sa peau douce à l'odeur de ses cheveux. 

Je l'entend encore me murmuré dans l'oreille des choses cochon en frémissant. Je bande même, merde! 

Ce matin là du 30 septembre, je me suis réveillé dans une des chambres d'amis. J'ai même cru pendant un moment que j'avais rêvé cette nuit mais non, les marques de ses griffures, ses sucons sur tout mon corps étaient là bien des preuves de cette nuit d'amour que nous avions passés. 

Bien que ne sachant plus vraiment où se trouvait le nord car j'avais de fortes mots de tête, j'ai couru la chercher dans ma chambre. Les draps étaient vide mais rempli de son odeur. Je les ai gardé ainsi toute la journée collé à ma peau pour ressentir encore sa chaleur.

Le lendemain à l'hôtel, on m'a appris qu'elle avait fini son service la veille. C'est de là qu'a débuté ma recherche. Entre temps, j'ai été promu à un grand poste sur un de nos bateaux en mer baltique. Je serai parti pour assez longtemps alors je voulais la revoir mais cet escrot de Malonga n'a pas arrêté de me mentir jusqu'au bout. 

Je quitte la voiture et vais m'asseoir sur la balançoire dans mon jardin. 

Ma gouvernante vient me passer une couverture car il a plu et fais un peu frisquet. Je regarde mes fleurs s'épanouir en pensant à elle. Ou est elle ? Que fait elle ? Est elle toujours avec cet Édouard pour lequel elle m'a pris ce soir là ? L'aime t'il autant que moi je l'aime ? Ou bien l'aime telle comme moi je rêve qu'elle m'aime ? 

Voilà des questions qui vont me faire perdre la tête. 

Karl (sur le balcon) : hey Denoeud, le chef vient de faire une nouvelle recette su-cu-lente ! 

Moi :.... 

Karl : Denoeud merde! Tu ne vas pas me dire que tu penses encore à la petite métisse là ! 

Il disparaît et apparaît devant moi quelques minutes plus tard. 

Karl : tu sais j'ai parlé à Sara! 

Moi : Sara? 

Karl : la petite dont notre Sébastien dit être amoureux. C'était l'une des serveuses. Elle m'a dit que les autres filles peuvent savoir où elle habite car elles sont rentrés ensemble ce matin là ! 

Moi (me levant) : alors ou sont elle ? 

Karl : Malonga te l'a déjà dit, une est allé au Cameroun pour un stage dans un hôtel et l'autre doit être quelques part dans Brazzaville. (me touchant l'épaule) tu voulais l'avoir, tu l'as eu mais maintenant passe à autre chose. C'est un vagin comme les autres ! 

Moi (élevant la voix) :tu ne parles pas de Farah ainsi. Elle est tout sauf un simple vagin et tu le sais. C'est une femme formidable, pleines de surprises, intelligente, passionnée, ma... 

Mark (riant) : merde tu es drôlement atteint!

Moi (m'assoillant) : je suis plus qu'atteint. Je crois être au dernier stade de la maladie,où il n'y a plus de traitement possible. Sauf sa présence dans ma vie qui pourrait me guérir ! Je rêve de la revoir, de la prendre dans mes bras et lui dire que je suis fou d'elle. Que je suis malade d' amour pour elle, obnubilé par son image incessant dans mon esprit. Que je suis prête à tout pour elle. Que je... 

Karl : et te voilà devenu poète ! (me fixant) on va faire ceci, ce soir on fait la fête, demain tu prends ton avion et moi, je continuerai les recherches. Je te le promet ! 

Moi (le suppliant presque) : trouve la moi s'il te plaît ! 

Karl : je te promet de faire mon possible ! 

Moi : merci, tu es un bon ami mon frère ! 

Karl (se gonflant) : je sais ! 


....Farah Odongo.... 

Deux jours que j'ai mis mes filles dans l'avion et elles me manquent trop. Je n'ai jamais été séparé de Belle d'une aussi grande distance mais faut croire qu'elle grandi. De plus avec Orelie et surtout Erica je sais qu'elle est entre de bonne main. Juste que celle que j'ai pour grande sœur va finir de me les gatés et il faudra que je fasse leur remise à niveau. 

Orelie qui a été envoyé chez son père à sept ans, a pour ainsi dire eu la chance de grandir dans un foyer quelque peu équilibré. En tout cas sans avoir sa timbré de mère, qui se faisait coucher par des petits jeunes sous ses yeux comme nous autres. 

Elle a toujours pour ainsi dire eu tout ce dont un enfant a besoin pour son épanouissement bien sûr du côté matériel car il lui a toujours manqué l'amour maternel. Même si nous qui avions vécu au côté de maman ne l'avont pas non plus eu mais bon. 

Donc dès que l'avion des filles a décollé, Naomie et moi sommes allez direct à Kitenle où se trouve la parcelle du défunt leur père. Là bas vit papa Philippe qui était son petit frère,un homme gentil qui a toujours un mot doux a défaut d'argents pour nous. J'avais envie de me sentir en sécurité. La famille Itoua m'a toujours paru comme la mienne. 

Donc nous y avons passé ses deux derniers jours. Mais depuis notre arrivé, malheur de constater qu'il n'y a pas d'eau courante. 

Moi (la regardant mal) : ne t'avais je pas dit de remplir les bidons de 25 litres avant qu'on s'en aille ? 

Nao: désolé yaya je pensais l'avoir fait ! 

Moi (sec) : ce n'était pas le cas et nous voilà à court d'eau. Je fais comment pour me laver maintenant ? C'est ta salive que je vais utiliser ? 

Elle se contente de me regarder avec ses gros yeux comme les billes loulou. Je n'ai toujours pas digéré sa désobéissance et sa tetutesse. J'ai toujours son acte coincé en travers de la gorge et elle le sait c'est pourquoi elle se tient à carreaux. Avec cette chaleur, je ne supporterai pas. 

J'ouvre les fenêtres pour laisser  l'air entrer. Au moins les filles chez orelie je n'aurai pas à préparer pour la fête de demain. Je vais me faire une journée tranquille dans mon lit à dormir bien sûr après leur avoir souhaiter joyeux Noël. Naomie ? Pfff je m'en fou. Elle est puni, même l'argent du bus pour l'école elle n'a plus eu. Je n'aime pas la désobéissance, elle n'a pas encore fini de me le payer. 

Assise sur le lit en sous vêtement comme à mon habitude, j'essaie de refouler les pensées qui me viennent. Je ne suis pas encore prête, allez vous en ! 

Je ne suis pas prête à affronter cette situation et tout ce qu'il va entraîner. Alors, je fais comme si rien était. Même si pour ça, je filtre les appels et messages de Ngoma. 

Voix : Fafa!Fafa!

Je met un pagne et sort répondre à l'appel de maman Lambert. 

Moi :maman ? 

Ma Lambert : haaa vous êtes enfin rentré ? Tu ne m'avais même pas dit où vous étiez donc je n'ai pu rien dire à Édouard. 

Moi :.... 

Ma Lambert : le pauvre que déçu depuis deux jours à faire des tours ici comme un maboule. Mais dit moi, il ne sait pas hein ? 

Moi (fuyant son regard) : maman ou tu as trouvé l'eau ? 

Ma Lambert (embrouillée) : haaa c'est pas la maison du député là. Comme y'a pas l'eau, il nous permet d'en puiser chez lui. Faut partir vite comme Janis est encore là bas, elle te passera notre place. 

Moi : heee mais c'est loin. 

Ma Lambert : l' eau là on ne sait pas quand ça va revenir. Faut aller seulement ! 

Je suis juste reparti dans la maison mettre un boubou et des babouches en criant le nom de Naomie. 

Moi : je vais puiser l'eau chez le député ! 

Nao: d'accord yaya! 

Moi : tchrrrr 

J'ai pris les quatres bidons que j'ai mis dans une brouette. Sérieusement, je suis déjà fatigué en imaginant la route que je devrais faire. 

J'arrive dans la dite parcelle qui est une villa et je prends place à côté de Janis qui a presque fini. 

Moi : Janis stp remplie moi les seaux là je vais aller chez le boutiquier.

Janis : oui yaya. 

Je vais chez le boutiquier en face et achete deux œufs bouillis que je mange avec du sel sous le regard interrogateur du westaf. 

Lui : hum madame vous avez des goûts bizarre hein ! 

Moi (sec) : contentez vous de fructifier votre commerce c'est tout ce qu'on vous demande ! 

Lui (riant) : heee zoli zoli fille là sont comme ça seulement ! Moustapha il veut seulement causer ! 

Moi : donne moi la petite bouteille de christalle, glacée s'il te plaît. 

Lui : a 250 fr là? 

Moi : que la petite bouteille devait être à 20000?

Lui (rire) : et ma zoli tu es fâché dès ! 

Je me contente de prendre ma bouteille de lui remettre son argent et de la vider d'un trait. 

Quand je reviens à mon tour, je ne trouve mes bidons et Janis nulle part. 

Moi (demandant à une dame) : maman pardon o moni ba bidon na nga te ? Ezala ki quatre ya 25 litre ya pembe. (tu n'as pas vu mes bidons ? Ils étaient quatres de 25 litres blanches)! 

Elle : oyo ezalaki na moina ya moisi na ba suki ya singa na motu? (ceux qui étaient avec la fille aux tresses en fil ?) 

Moi :Janis oui oui ! 

Elle : haaa petite wana a kende ki hein mais atikaki yango na coin après mobali moko a bimi na ndako a zui yango? (la petite est partie mais elle les avaient laissé dans un coin et un homme sorti de la maison les a pris). 

Moi : hein ? 

Elle : a tuni nga kombo na yo mais comme na yebaki te, na lakisi ye kaka ba bidon na yo. A zui yango. Eza na ndaku ya monene oyo( il m'avait demandé ton nom mais comme je ne savais pas j'ai juste montré tes bidons. Il les a pris. C'est dans cette grande maison). 

Mais c'est quoi ça ? Donc moi je fais carrément un kilomètre à pieds pour venir puiser mon eau et toi tu prends mes bidons ? Parceque c'est chez vous que je les puise ? Que c'est moi qui ai demandé au propriétaire d'ouvrir sa propriété pour aider les gens ? 

En tout cas, ce n'est pas avec moi que ce soit disant monsieur va jouer. 

Je sui le chemin en contournant la maison et comme me l'a indiquée la dame. Cette parcelle est énorme. Je suis devant une porte sans doute celle de la cuisine. 

Moi : y'a quelqu'un ? 

Une dame (s'essuyant les mains sur son pagne) : oui ? (me regardant) ho ! 

Moi : on m'a dit que quelqu'un a emmener mes bi...

Elle(criant) : FAREL

Voix grave : Oui Élise ! 

Elle : mundele na yo ayiii! (ta blanche est venue !) 

Après quelques minutes, un homme sombre, je dirai assez bel homme. 

Lui : bonjour mademoiselle !

Moi (le regardant de haut en bas) : es que je peux avoir mes bidons ? 

Lui (souriant) : Élise ? 

Élise : oui chéri ! 

Lui : mundele a yoki mbonté na nga te !(la blanche n'a pas entendu mon salut)! 

Élise (riant) : a lobaka lingala? (elle parle lingala ?) 

Je commence à taper du pieds car leur échanges m'énerve. 

Lui : on dirait a siliki hein! 

Élise : haaa yo muana oyo penza hein pesa ye ba bidon na ye kasi te! Tala ndegue a komi rouge (toi l'enfant là vraiment, donne lui ses bidons, regarde comment elle a rougi). 

Lui (rire) : a dima kasi mbonté na nga! 

Élise (me souriant) : mama ne te fâche pas, l'enfant ci est trop farceur.(entrant dans la maison) Il va te les rendre ! 

Nous restons tous les deux et on se jauche du regard. 

Lui (souriant) : bonjour ! 

Moi : je veux mes bidons ! 

Lui : et croire que la première fois que je t'ai parlé, je t'ai trouvé têtu mais bien éduquée ! 

Moi : je ne vous connaît pas alors ne me tutoyez pas. Et rendez moi mes bidons ! 

Lui : et si je refuse? TU ME FAIS QUOI ? 

Moi :... 

Lui : d'abord tu réponds à ma salutation et ensuite tu me dis ton nom et après je te les rends. De toute les façons, je ne sais pas comment tu compte les porter ! 

Je suis déjà énervé au summum là. J'ai juste envie de l'etriper et ce sourire qu'il affiche m'énerve. D'ailleurs, je ne sais même pas d'où il dit qu'on se connaît. 

Lui : le temps mademoiselle ! 

Moi : donc parceque vous vous appelez certainement Obori, vous vous octroyez le droit de vous appropriéz les affaires d'autres personnes ? Sans leur demander leur avis ? 

Lui (souriant) : hoo le gros français ! (s'avancant) je n'ai rien fait d'autre que saisir une opportunité que j'attends depuis des semaines. Si j'avais su que la pénurie d'eau t'aurai emmener jusqu'à moi, crois moi que je l'aurai moi même provoqué ! Et oui tu as bien déduis je m'appelle aussi Obori comme mon père mais cela n'a rien avoir avec ce que tu avances. 

Moi : DONNEZ MOI MES BIDONS ! 

lui : Non! 

Je ne sais pas pourquoi, j'explose en larmes comme ça. C'est quoi ses bêtises ! Il est aussi surpris que moi de ma réaction ! 

Lui : mais... Pourquoi pleures tu ? Je veux juste ton prénom ! 

Moi ( beguaillant a cause des larmes) : tu peux les gardez ces bidons ! 

Je quitte l'endroit presque en courant jusqu'à sortir de la parcelle. J'essuie mes larmes et entreprend de rentrer chez moi les bras ballants. Mais c'est quoi ça ? C'est quoi cette histoire ou moi Farah je pleure devant un inconnu pour une histoire de bidon ? 

La réponse me vient tout naturellement en pensée et je jette un coup d'œil de quelques millièmes de seconde vers mon ventre plat avant de regarder droit devant moi. Tout ce qui est en accord avec mon état je l'envoi loin de moi. Je me répète encore une fois, je ne suis pas prête à accepter cet état des choses. J'ai dû pleurer à cause de la colère c'est tout. 

Ping ping ping 

Je sursaute et me retourne. Une  Hilux est devant moi avec l'homme de tout à l'heure au volon. Il me regarde et me fait signe de monter. 

Je vois derrière, il y'a ma brouette et mes quatres bidons blancs ainsi que trois autres jaunes. 

Je compte dans ma tête le nombre de temps qu'il va me falloir pour rentrer à pieds. J'ai déjà les pieds engourdis et une grande envie de me coucher. 

C'est dépité que je vais le rejoindre au côté passager du véhicule. 

Lui : ou vis tu ? 

Moi :.... 

Lui : je ne peux aller te déposer sans connaître l'adresse ! 

Moi (regardant la vitre) : rue massa après l'avenue du marché ! 

Lui : he ben! 

Il conduit une quinzaine de minutes dans les rue sableuses de mikalou avant que je ne lui fasse signe d'arrêter devant chez moi. Au même moment, Édouard se gare aussi. Hum j'aurai dû venir à pieds moi ! 

Je descend de la voiture et mon voleur et bon samaritain porte tous les bidons hors du véhicules. Pendant qu'Edouard est devant la sienne en train de nous fixer comme s'il allait nous tuer bientôt. 

Lui : bon mademoiselle je ne dis pas bonjour et n'ai pas de prénom. La prochaine fois, je ne m'attarderai pas à te faire des blagues de ce genre, te voir pleurer m'a fait de la peine ! 

Moi : c'est Farah ! 

Lui (touchant son cœur) : un miracle ! (allant a sa voiture) au revoir Farah ! 

Il démarre et Édouard s'avance vers moi. Ça fait pratiquement deux mois qu'on ne s'est vu et trois semaines qu'on s'est parlé. Je regarde le bébé devant moi et je me mords la lèvre tellement il est frais. 

Ed (crispé) : c'était quoi ça ? 

Moi : il n'y a pas d'eau et j'avais besoin d'aide ! 

Ed : tu sais que je suis en ville pourquoi ne pas m'appeler ? (me regardant) je ne te comprends pas Farah. Je commence à en avoir marre. (criant) à cause d'un petit échange de réflexion contraires, tu te braque et pendant des semaines filtrent mes appels ? C'est quelle relation ça ou je ne peux dire un mot de peur de te voir te braquer ? 

Moi (calme) : pas dans la rue Ed! Les gens nous regardent ! 

Ed(criant) : j'en ai rien à foutre tu m'entends ? Deux jours que je suis au pays, que je viens ici comme un idiot. On est censé être un couple et tu disparaît sans me faire un simple message sous prétexte que quoi ? Que j'ai eu la mauvaise idée de te proposer mon aide ? Mais tu te prends.... 

J'étouffe ses paroles par un baiser. Les gens sui s'aglutinaient déjà s'en vont dégoûter. La société congolaise est assez traditionnelle, pour eux et moi aussi ce genre de chose se font en privé mais bon je sais que j'ai exagéré. 

J'aurai poussé la dispute plus loin pour avoir raison mais j'ai tord. Et aussi les fourmis dans mon slip me font comprendre que je n'ai pas envie que lui aussi se fâche.

Ed (entre mes lèvres) : ne crois pas que le fait de m'embrasser devant les gens va me faire oublié ce que tu... 

Moi (le regardant) : s'il te plaît, j'ai déjà eu assez d'émotion pour cette journée. Allons nous douché et dormir, je suis fatigué! 

Il me regarde pedant un moment et bloque la voiture avant de me tirer vers la maison. Je vois madame Lambert a travers sa fenêtre nous épier. Hum cette femme ! 


C'est Édouard qui soulève tous les bidon jusqu'à la maison sauf un que je verse dans deux seau avant de les emmener à la douche. C'est ensemble que nous nous lavons avant d'aller s'enfermer dans la chambre et rattraper ces deux mois de pause ! 

Édouard (jouissant) : putain que t'es chaude bébé ! 

Je relâche la pression et l'embrasse sur la bouche avant de le regarder dans les yeux. 

Moi : je suis enceinte ! 

Ed:..... 


.... Édouard Ngoma..... 

J'étais venu pour lui crier dessus et si possible la plaqué parce que son comportement est trop immature. Mais il a suffit qu'elle joue de son charme et me voilà en train de bouger en elle comme l'assoiffé que je suis. 

Farah (accompagnant mes coups) : oui comme ça! Hoo Ed... Hoooo seigneur! 

Je la sens se contracté de l'intérieur, son orgasme va être violent c'est sûr. J'anticipe en m'afalant sur elle. C'est là qu'elle est prise de tremblements en criant mon nom. Pauvre Naomie, elle doit avoir les oreilles chauffés avec cette maison sans plafond. 

Je continu encore quelques secondes de bouger en elle avant de jouir à mon tour. 

Moi : tu es tellement chaude bébé ! 

Farah (me fixant) : je suis enceinte. 

Je ne sais pas mais je crois que les dix dernieres secondes j'étais hors de mon corps. J'ai en quelque sorte beugué comme une application mobile. 

Moi : tu dis ? 

Farah (me repoussant) : rien, dormons ! 

Moi (me mettant de côté) : Farah ? 

Farah (explosant en larmes) : sniff je ne voulais pas ça sniff je sniff je voulais finir avec ma license sniff trouvé un boulot digne de ce nom et pour une fois dans ma vie sniff ne pas devoir me battre pour survivre. Sniff ça fait trois semaines sniff trois semaines que je refoule tout ça ! Et pourquoi je pleure putain ! 

Je me contente de la tirer contre moi et de la serrer comme si j'avais peur qu'elle ne s'échappe.

Moi (respirant) : putain ! 

Farah quitte mes bras et pars se mouché avec un pagne avant de revenir se coucher en me tournant le dos. 

Moi : bébé regarde moi ! 

Elle se retourne et je lui montre mon plus beau sourire. A vrai dire, je crois que je suis content de cette nouvelle. 

Moi (posant ma main sur son ventre) : je l'aime déjà ! 

Farah (rire mêlé aux larmes) : moi aussi ! 


Farah, rebelle de la...