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Ecrit par kony ariane
Ken
Guenou
J'ai appelé
maman pour l'informer de ce que je
passerai à la maison avec Adiza.
J'ai trouvé
la perle qu'il me faut, j'ai hâte de la présenter à ma mère.
J’essaie de
rassurer Adiza que tout se passera bien. Mes relations avec maman se sont énormément
améliorées. Elle était impatiente que je m'engage avec quelqu’un, son souhait
est exaucé. Elle va adorer Adiza j’en suis certain.
-bonjour
maman
-mon fils
chéri, la prunelle de mes yeux. Enfin tu viens voir ta seule femme ?
A quoi joue
maman ? Elle essaie d’intimider Adiza ou quoi ?
-je vais
bien maman. Permets-moi de te présenter ma future épouse Adiza Moustapha
-Epouse ?
Déjà les grands mots. Je n'ai pas encore donné ma bénédiction.
-bonjour
maman, je suis heureuse de vous rencontrer
-bonjour,
Moustapha c'est musulman ça non ? Je crois t'avoir déjà vu
-en effet
maman, je suis passée ici avec Lydia quand elle était de passage à Cotonou
-donc Ken,
il a fallu que tu t’amouraches d'une amie de Lydia
-maman
arrête de jouer les mégères. Ça ne te va pas du tout
-
asseyez-vous
-merci
maman. Pour en revenir à votre question, je ne suis pas musulmane.
-vous faites
quoi dans la vie ?
-je suis
styliste
-ah oui
c’est la couturière de Lydia.
-maman
arrête s'il te plaît.
-mon fils et
vous êtes donc ensemble ?
-oui en
effet
C'est à ce
moment que mon téléphone se mit à sonner.
C'est la
nounou de Jordy. Elle nous prévenait que ses grands parents étaient passés le
chercher. Adiza a apparemment éteint son téléphone.
-Adiza,
Jordy vient de partir avec ses grands parents.
Elle me
répondit de la tête. Maman l’avait refroidi.
-qui est
Jordy ?
-c’est mon
fils.
-votre
fils ? Tu me ramènes une femme mère. C'est tout ce que tu as trouvé ?
-maman non
arrête ça maintenant.
-une
couturière ? C'est un père qu’elle recherche pour son fils, toi aussi ne
soit pas naïf.
-madame si
cela vous plaît de m’appeler couturière cela me va. Je gagne plus que bien ma
vie. En m'appelant ainsi, vous ne me rabaissez pas du tout. Et une chose, mon
fils a déjà un père. Vous avez d'autres questions ? C'est moi qui ai les
réponses adressez vous à moi directement.
-elle est en
plus de tout ça discourtoise.
-maman tu
fais quoi là ? Tu exagères à la
fin.
-vos parents
font quoi ?
-ma mère est
décédée et mon père tient une teinturerie
-pardon ?
-mon père
est propriétaire d'un pressing.
-mon Dieu
mon fils m'a ramené une roturière.
Je ne savais
où me mettre. Je suis plus que dépassé par la situation. J’avais la tête
baissée cherchant des mots justes et forts pour répondre à ma mère.
Adiza sans
aucune réponse s'est levée, a pris son sac et est sortie.
Je suis
partagée entre colère, déception et désolation.
J'ai pris
mes clefs je suis sorti. Lorsque je suis
arrivée dehors, elle n'y était pas. Le gardien m’informe qu’elle était montée
sur un taxi moto.
J’ai essayé son
téléphone mais il était toujours éteint. J'ai appelé la nounou de Jordy pour
lui demander de me prévenir dès qu’elle rentrerait.
Je me suis
rendu chez elle me disant qu'Adiza avait peut être interdit à cette dernière de
me contacter, mais elle n'y était pas.
Aucune trace
d'elle chez moi, pas de nouvelles d’elle à sa boutique.
J'ai attendu
tout l'après midi chez moi, accroché à mon téléphone. Vers vingt heures alors
que je ne savais où donner de la tête, je la vois apparaître dans le séjour.
-pourquoi es
tu parti ? Je suis désolée maman peut être envahissante mais elle n'est
pas méchante.
Elle me
regarde sans que je ne puisse traduire ses émotions. Elle me dépasse et me
tapote la poitrine puis prend les escaliers.
A cet
instant une peur sans nom m’envahit. Resté pantois au milieu du salon, j’ai
pris conscience de la mesure de la chose et je me suis précipité. Je montais
les marches de ces escaliers devenus tout d'un coup longs et pénibles.
-qu'est ce
que tu fais là ?
Avec un
calme olympien, elle rétorqua ;
-Tu le vois
bien
-ne fais pas
ça je t’en prie. Laisse-moi régler ça
-tu étais
là. Qu'as-tu bien pu faire ou dire ? Tu n'y pourras rien.
-mon amour
c’est avec moi que tu es, pas avec ma mère
-c'est la
première fois que tu m’appelles ainsi…
Elle a eu un
sourire amer.
Avec tout ce
qui s’étais passé, j’avoue que par crainte je l'appelais par son prénom.
-tu es mon
amour bébé
-Il est
encore temps d'arranger les choses. Je ne ferai pas encore une fois cette
erreur.
-Mais de
quoi tu parles ? Je connais mieux maman que quiconque. Elle ne pensait pas
un mot de ce qu'elle a dit. Si elle ne t’accepte pas c’est son problème. Moi ça
m'est égal.
-prends soin
de toi. Tu comprendras que je viens de te faire une fleure.
-non, non
Adiza tu es ma femme, que maman le veuille ou pas tu l'es.
-tu me vois
revivre ça ? Non, je n’en ai plus la force. J’ai vu Aurélien souffrir du
rejet de sa mère.
-je ne suis
pas Aurélien.
-c'est vrai…
lui ne serait pas resté là à me regarder me faire insulter
-j’en ai
marre que tu me compares à lui. Il était si parfait qu'il s'en est allé ?
Ce n’est pas
ce que je voulais dire.
-excuse moi
je ne voulais pas dire ça. Pardonne-moi bébé
Ses larmes
coulaient déjà.
-mon amour
je t'en supplie pardonne moi. Je n’ai pas besoin que maman t'accepte. Marc Antoine
lui t’adore et ça me suffit. C’est mon frère et la personne la plus importante
pour moi.
J'ai attrapé
le sac qu'elle avait dans sa main, mais elle est tout de même partie.
Je ne sais
que faire. Je ne puis me résoudre à la perdre.
La seule
personne vers qui je puis me tourner c’est Marc Antoine.
Marc
Antoine Guenou
Ken et moi
avons déjà parlé ce matin et là il m'appelle encore. Ce petit est surexcité. Il
parle déjà de fiançailles et exige que ma famille et moi soyons là la semaine
prochaine. Il prévoit une grande fête pour l’occasion.
Je parie
qu'il veut me faire part du compte rendu de la rencontre avec maman.
-grand
frère…
Il ne
m'appelle jamais ainsi.
-Ken ça
va ? Qu'est ce qui t’arrive ? Tu pleures ?
-Adiza…
-qu'a-t’-elle ?
Parle bon sang.
Il me raconte
ce qui s'est passé avec maman et je tombe des nues. J'ai du mal à croire
qu’elle ait pu aller si loin.
Non ce n’est
pas possible.
-tu lui as
dit quoi ? Mais tu es fou ou quoi. Il est mort, comment peux-tu-lui dire
que s'il était parfait il ne l’aurait pas quitté.
-je n'ai pas
réfléchi. Elle me comparaît à lui et ça m'a énervé.
-je m'en
fous que cela t’aies énervé. Ça ne te donne pas le droit de lui dire une
connerie pareille. Tu m’as toi même dit que sa belle mère lui avait fait vivre
un calvaire parce qu'elle ne l'acceptait pas.
-Je
regrette. Elle est partie. Elle dit qu’elle me fait une fleur en s'en allant.
-je
comprends ce qu’elle a pu ressentir.
- aide-moi,
viens ici. Tu dois lui parler.
-je devais
déjà venir la semaine prochaine
-non c’est
trop long. Tu sois venir aujourd’hui
-aujourd’hui ?
Impossible. J'ai une grosse réunion. Demain c’est férié. Je sois tout boucler
aujourd’hui. Aucune envie de travailler ce week-end.
-demain est
férié dis tu ? Mais c'est parfait. Je me débrouille pour te trouver un vol
ce soir même. Je t’enverrai les références du billet.
-mais…
-je
t’en prie.
-Ok j'en
parlerai avec Lydia.
-dès que je
raccroche avec toi je l'appelle. Elle pourrait aussi parler à Adiza. Elles sont
très proches à présent.
J’ai pu
avoir une place pour un vol ce soir à vingt heures. Ce qui fait que je serai à
Cotonou à vingt et une heures.
Je lui ai
conseillé de ne pas pour l’instant impliquer Alim. Il compte sur moi pour
l’aider à régler la situation.
Lorsque je
suis arrivée, ken m’attendait. Le pauvre il a pris un coup de vieux.
-merci
d’être venu
-c’est
normal. T’inquiète ça va s’arranger. Tu as essayé de la joindre ?
-oui mais
elle ne décroche pas. En venant te chercher je suis passé chez elle mais elle
n’a pas voulu me recevoir.
-je vais
l’appeler pour prendre rendez-vous avec elle demain
-demain ?
-tu te
calmes et tu me laisses faire c’est clair
-ok je ferai
comme tu dis
- emmène-moi
chez ta mère
Il est temps
que je lui dise mes quatre vérités. C’est ma mère, je l’aime mais elle dépasse
un peu trop les bornes.
Elisabeth
Guenou
Il est
presque vingt deux heures et j’entends la grille du portail s'ouvrir. Une
voiture est entrée. C’est sans doute Ken qui est venu se plaindre.
Lui j'ai
toujours su lui faire faire ce que je veux. Il ne va pas quand même me ramener
une femme mère et je vais accepter.
Qu'elle
aille donc chercher le géniteur de son fils ou qui elle voudra. Mon fils se
mariera avec une femme de son rang, sans enfant et jamais mariée.
-ken je me
disais bien que tu reviendrais par ici. Laisse-moi te dire que je viens de te
sauver la vie. Ce n’est pas la femme qu’il te faut. Elle a déjà connu la
maternité avec un autre et là elle compte sur toi pour entretenir son fils.
Lorsque que
je me retourne, je suis stupéfaite de tomber sur le regard dur de Marc Antoine.
-j'ignorais
que tu venais
-je ne suis
pas là pour une visite de courtoisie. Bonsoir maman, je n’ai pas compris ce que
tu viens de dire à l’instant. Ken t’a présenté Adiza et qu’est ce qui s’est
passé ?
-tu sais
même comment elle s’appelle. Pourquoi suis-je étonnée ? Tu as toujours été
très proche de ton frère.
Le regard de
défi que me lance mon fils aîné me fait peur. Mais j’essaie de ne pas perdre la
face.
-Elisabeth,
tu m’étonnes. Tu m’as toujours étonné d’ailleurs, de part tes agissements.
-je ne te
permets pas de m’appeler par mon prénom. Je suis ta mère.
-mais tu ne
te comportes pas comme telle. Puisqu’il faille que je te rappelle qui tu es, je
le ferai avec grand plaisir et ceci devant ton fils chéri. As-tu oublié que tu
es venu dans ce mariage avec moi ? Ou plutôt non, tu m’as donné à ta
cousine parce que j’étais trop encombrant pour toi. Tu voulais gravir les
échelons de la haute société. C'est par hasard que papa, a su mon existence et
a demandé à m’adopter.
-mais maman
dis quelque chose, venait de dire Ken.
-tu te
permets aujourd’hui d’interdire à ken d’épouser une femme parce qu’elle a déjà
un enfant ? Parce qu’elle ne vient pas d’une famille de la haute comme tu
le dis si bien. Tu ne venais pas de la haute quand tu es devenue madame Guenou.
Je te dois seulement la vie. Celui qui m’a fait c’est papa. Il m’a tout donné
et bien plus que je n’aurais imaginé. Tu as intérêt à laisser mon petit
frère tranquille sinon tu retourneras à ce qui avait été ta misérable vie. Papa
savait qu’en laissant son héritage entre tes mains, tu aurais fait n’importe
quoi. C’est pour ça qu’il m’a tout confié. Je ne suis pas aussi cupide que toi
Dieu merci.
Ken me
regardait avec des yeux pleins d’horreurs. Le dégoût qui se lisait sur son
visage me fit tressaillir.
-d’où sors
tu une histoire pareille ?
-Tu ne
pensais pas que je pourrais l’apprendre ? Je le sais depuis bien
longtemps. Papa a essayé de te protéger comme il a pu. A sa mort il m’a fait
promettre de ne jamais te révéler que je savais toutes tes manigances. Mais
pour défendre mon frère j’accepte de rompre ma promesse. Moi je t’ai pardonné
ne fait pas en sorte que Ken t’en veuille pour le restant de tes jours.
Réfléchis à ça maman. Je t’attends dehors m'adressant à ken
-maman ?
-ken
n’écoute pas ton frère, il dit des conneries.
-maman, je
savais bien que Marc-Antoine n’était pas le fils de papa. Mais toi tu n’étais
pas de son rang et malgré tout il t’a épousé et a pris ton enfant comme le
sien. Enfant que tu avais abandonné pour vivre la belle vie. C’est cela
maman ?
-Ken,
reviens je t'en prie.
Mon monde
s’est écroulé en quelques secondes. Marc Antoine savait tout ça depuis toutes
ces années ? Mon fils connaissant mon secret m'a laissé faire comme je
l’entendais sans jamais s'insurger.
Mais aujourd’hui
il l’a fait pour défendre son frère. J’ai mal mais mon cœur est rempli de
fierté. Marc Antoine est un homme bon et intègre. Il est à l’image de mon
défunt époux, qui l’a élevé comme si c’était la chair de sa chair.
Je me
souviens comme si c’était hier. Je me suis laissé embobiner par un jeune homme
que j’avais rencontré à une fête. J’avais bu et l’inévitable s’était produit.
Au petit matin, il avait disparu et trois mois plus tard j'apprenais que
j’étais enceinte. Je sais juste qu’il s’appelle Jacques. Personne ne semblait
savoir qui il était et qui l’avait invité. Garder un enfant était chose
impossible pour moi. Lorsque j’ai rencontré l’homme qui allait être mon mari,
je n’ai pas su lui avouer mon secret. Quand bien même il l’a découvert, il n’a
pas hésité un instant à exiger que je fasse venir mon enfant. Il ne lui a pas
seulement donné un nom, il a fait de lui son fils à part entière. J’ai honte de
moi.
Adiza
Moustapha
J’ai fait un
tour chez les Pani, car j’ai besoin de voir mon fils. Je ressens comme le
besoin de le serrer fort contre moi.
Lorsque je
suis arrivée chez eux, ils étaient à table :les grands-parents de Jordy.
-Adiza ça
va ? Tu m'as l’air pas bien du tout.
-je suis
passée faire un bisou à Jordy.
-il est dans
sa chambre, tu peux y aller ma chérie venait de dire la matriarche de la
famille.
Je me suis
introduite dans cette chambre qui autrefois avait été celle d’Aurélien. Mon
fils dormait à poings fermés. J’étais triste pour lui car il aura le cœur
brisé.
J'ai fait
rentrer un homme dans sa vie et voilà qu’il n’en fera plus partie.
Que
pourrais-je je lui dire ? Il croira sans doute que Ken ne l’aimait pas. Ma
déception est grande.
Je m’allonge
près de lui et lui fais un bisou sur le front. Je reste là un moment et toutes
mes pensées s’envolent vers Aurélien. Il n’est pas là. Il aurait été là que
jamais je n’aurais connu cette peine supplémentaire.
Je ressors
de la chambre à pas de loup.
-maman, tu
m’as fait peur.
-désolée…
Viens suis moi
Elle
m’entraîne dans leur chambre.
- mets-toi
près de moi
Ce que je
fis
-la vie vaut
la peine d’être vécue. Il nous arrive des difficultés qui semblent vouloir nous
ravager, on s’écroule sous elles et ceci bien des fois. Il arrive toujours à un
moment, une chose même insignifiante qui nous redonne de l’espoir et nous fait
oublier cette douleur qui nous paraît avoir durée toute une vie. Ça recommence
encore et encore. Certaines personnes décident de se laisser aller aux
difficultés, pendant que d'autres les chevauchent. Sais-tu dans quelle
catégorie te situes-tu ?
-…
--moi je
sais car j’en ai eu la preuve plus d’une fois. Tu es de celles qui chevauchent
les difficultés. Tu les as domptées plus d’une fois. La première que je sache a
été la mort de ta mère. Tu as su voir la vie du bon côté et tu as avancé. La deuxième
a été mon refus catégorique de t’accepter dans la vie de mon fils. Cela
t'a-t-il empêché de l’aimer ? Non au contraire tu as su mieux l’aimer. La
troisième difficulté a été la mise en place de ton showroom. Tu l’as faite
seule quand bien même ton mari avait la possibilité de te faire monter tout en
haut du podium. La quatrième difficulté a été la perte de ton homme. T'es tu
laissé aller au chagrin ? Non, une fois de plus telle une guerrière tu as
fait ce qu’il fallait pour toujours avancer. Une difficulté de plus qu’est ce
que c'est pour la personne avisée et aguerrie que tu es ? Tu es forte. Tu
es le l’incarnation même d'une battante.
Tu vas
baisser les bras maintenant ? Je ne te le conseille pas, je ne le voudrais
pas car tu as toute mon admiration. Ces larmes n’ont pas lieu d’être. Chevauche
encore une fois cette difficulté et tu verras que tu ne seras pas déçue. Crois
en mon expérience.
-c'est si
difficile. Ken et moi essayons de construire quelque chose mais sa mère s’y
oppose.
-ne me fais
pas rire. Je me suis opposée à toi, tu en as souffert. Cela t’a-t-il empêché de
tout donner à Aurélien ?
-Non, je
l’aimais sincèrement
- à qui le
dis-tu ? J’étais aux premières
loges. Je suis une femme, une mère et laisse moi te dire une bonne chose. Il
n’y a rien de mieux qu’un homme qui nous aime par-dessus tout. Ce garçon Ken
t’aime autant que tu as aimé mon fils. La lueur que j’ai vu dans ses yeux, je
l’ai reconnu. Tu restes toujours indécise sur tes sentiments. Tu as peur
d’oublier Aurélien. Jamais tu ne pourras. Il restera ton premier amour. Il est
temps d’aimer à nouveau. On ne choisit pas la personne qu’on aime. On est
surpris de l’aimer. La maman de ce garçon ne peut pas choisir pour son fils la
personne qu’il doit aimer. S’il t'a choisi c'est par amour et te connaissant,
je peux certifier que tu es une femme extraordinaire, comme le disait ma
belle-mère une femme super, en faisant référence aux pagnes. Tu es une personne
authentique et fiable à tout point de vue. Ta vie et tes décisions
t’appartiennent. C'est une mère, elle a ses raisons mais une maman ça peut se
tromper. Je suis l'exemple parfait.
-merci maman
-je vais te
préparer une chambre, tu vas dormir ici. Je ne veux pas que tu te retrouves
seule chez toi à broyer du noir.
-je vais
rentrer ne t’inquiète pas.
-je ne suis
pas inquiète, je suis capable de dormir avec toi pour m’assurer que tu ne
fatigues pas ton esprit pour des choses insignifiantes. Voilà qui est mieux.
Quand tu souris tu illumines des âmes
-merci pour
tout maman
-suis moi,
je vais te servir quelque chose à manger ton estomac gargouille. J'en conclus
que ton organisme a démarré le processus de digestion alors que tu as l’estomac
vide. Pense à ton ulcère ma petite.
Elle m’a
servi une tonne de pâte noire avec une sauce feuilles. Après avoir mangé, je me
suis retirée dans la chambre où j’ai pris un bon bain chaud. J’allais me mettre
au lit lorsque j’ai remarqué que mon portable signalait une notification.
Je tombe sur
sept appels en absence. Je n’avais pas du tout fait attention. Il est vingt et
une heure quarante. Ne sait on jamais cela pourrait être un client. Je lance
l’appel.