Partie 10 : nuit de noces
Ecrit par Mayei
…Murielle…
Nina : Mais maman je ne vais pas devoir la
supporter tous les jours dans cette maison. Et comment je suis sensée l’appeler
dans cette maison ? Une fille qui n'a même pas mon âge ! Je la présente comment
à mes amies ?
Tania : ignores la simplement ! Au pire des cas, présente la comme une petite
servante qu'on a ramené du village
Nina : krkrkrkrkr en effet c’est tout ce qu’elle est ! une petite
servante
Je ressentais une profonde humiliation face à ce que cette dame et sa fille
étaient en train de faire. Je n'ai jamais eu de vues sur son mari, je suis sûre
qu'elle sait ce mariage forcé alors pourquoi fait-elle cela ? Pourquoi me prend
elle en rivale ?
Tania : ça tombe bien qu'elle soit la ! Eeeh soulève ta tête que je te
vois
J’ai timidement levé la tête pendant qu'elle détaillait chaque trait de mon
visage avec un certain dédain
Tania : c’est donc toi qu'on a envoyé pour détruire mon foyer ? C’est à cause
de toi que mon mari n'a plus d'intérêts pour moi n'est-ce pas ? Mais
regarde-moi bien et surtout écoute moi bien. Tant que je serai vivante et que
j'en aurai la force, je te ferai payer cet affront
Moi : madame je n'ai rien demandé de tout ceci...
Tania : et pourtant tu es la ! ta présence en elle-même est bien plus qu’un
affront et ce peu importe les conditions dans lesquelles tu te retrouves ici.
Nina allons nous en
Nina suivait sa mère et sur son passage à pris soin de bien me cogner le pied.
J'ai eu tellement mal qu'aucun son n'a pu sortir de ma bouche. Dans quel
problème suis-je venue me fourrer encore. Sur le coup j’ai eu envie d'appeler
ma mère Mais qu’allait-elle bien pouvoir faire pour moi actuellement. Je me
demande bien si elle sait où ce Léopold même habite.
Je suis restée seule dans ce salon avec mes affaires. Tania était sensée me
montrer ma chambre mais elle ne l'a pas fait. Comment m’orienter dans cette
grande demeure et je ne sais même pas où se trouve cette chambre. Il serait
préférable que j'attende le retour de Léopold. J'espère que ça ne Sera pas pour
longtemps.
J'ai fermé les yeux un moment pour digérer tout ce qui m'arrive en ce moment et
en les rouvrant c'est avec effroi que j'ai sursauté
Moi : no...Nolan ?
Il se contentait de me sourire
Moi : Nolan c'est vraiment toi ?
Nolan : qui d'autre veux tu que ce soit ?
Moi : Mais tu n'es pas la...tu es en Danemark. Comment ça se fait que tu te
retrouves dans la maison de Léopold ? Non je dois sûrement rêver
Je me suis frotter les yeux comme pour me réveiller de ce rêve car cela ne
pouvait en rien être la réalité mais je devais me faire à l’idée qu’il soit
toujours là sous mes yeux.
Nolan : pourtant je suis bel et bien là ! Comment veux-tu que ce soit un rêve ?
Touche-moi si tu ne crois pas
J’ai vite fait de me lever du fauteuil et je me suis mise à le palper dans tous
les sens. Il m'a maintenue dans ses bras. Je pouvais sentir son souffle sur mon
visage, la chaleur qui se dégageait de son corps. C'était lui ! C'est mon
Nolan.
Nolan : Léna pourquoi tu ne m'as rien dit de tout ceci
Moi : ... ...
Nolan : tu vois à chaque fois tu fais ça Mais tu ne prends jamais le courage de
me dire réellement ce qui se passe dans ta vie et regarde où nous en sommes
maintenant
J'ai marché tout doucement vers le fauteuil et je me suis assise à nouveau.
Moi : je sais que tout ça, est de ma faute. À chaque fois que j'ai voulu t'en
parler, le courage me fuyais ou quelque chose m'en empêchait. Je suis tellement
désolée Nolan. Je ne sais même pas quel mot utiliser pour te décrire exactement
comment je me sens en ce moment
À son tour il s'est avancé vers moi et s'est mis à genou à mes pieds. Il a pris
sa main et s'est mis à me toucher Le Bras délicatement. J'ai fermé les yeux
pour savourer ses caresses.
Nolan : je t'aime Léna ! Je t'aime ! Ouvre les yeux et regarde-moi ! Ouvre les
yeux et dis-moi que tu m'aimes aussi
J'ai ouvert difficilement les yeux et la....la surprise a été vraiment brutale,
si brutale que j’ai même poussé un petit cri de frustration
Elle : chuuuuut ne cries pas
Moi (perdue) : où est Nolan ? (Cherchant partout du regard) où est Nolan ? Où
il est ?
Elle : qui est Nolan ?
Moi : il était la pourtant ! Juste la à côté de moi !
Elle : désolée ! Ça devait sûrement être un rêve ! Je m'excuse de vous avoir
réveillé de cette façon
Un rêve ? Je dormais ? À quel moment ? Ça avait l'air tellement réel ! Je
pouvais sentir ses caresses, sa chaleur ! Non je refuse de croire que ce
n'était qu'un simple rêve. Je me suis mise à détailler la fille devant moi.
Elle portait un uniforme donc devait sûrement faire partir du personnel de la
maison. Elle était jeune et belle, une douceur se dégageait d’elle, ce qui
m’apaisait étrangement.
Elle (souriant) : je m’appelle Syntiche je fais le ménage ici ! Personne ne
vous a aidé avec vos bagages ?
Moi : tu peux arrêter de me vouvoyer ça me fait tout drôle. Je m’Apelle
Murielle.
S'entiche : d'accord Murielle. Viens je t'accompagne dans ta chambre
Moi : je ne sais même pas où elle se trouve ! Tania...enfin madame devais me
montrer Mais elle m’a bien insultée avant de me laisser là LOL !
Syntiche : je sais ! Elle a un sacré tempérament ! Nous subissons à chaque
fois. Viens-je te montre ta chambre.
Moi : merci
Je la suivais tout en pensant au rêve que je venais de faire. C'est fou comme
il me manque. Je m'en veux terriblement d'être à la base de notre éloignement
imminent. Je n'ai pas pu retenir mes larmes.
Syntiche : Murielle il ne faut pas pleurer ! Madame peut être méchante quand
elle le veut et on n'y peut rien. On a appris à ne plus s'en formaliser. Moi
par exemple je pense à mon fils a comment il me rend heureuse et c’est comme ça
que je n'entends même pas ce qu'elle dit. Pense fort a ce qui te rend heureuse
et tu verras que toute sa méchanceté ne t’atteindra pas
Sa phrase m’a fait sourire. Elle ne me connaît même pas et déjà me prend si
délicatement. C'est vrai que c'est un bon remède. Mais si seulement elle savait
que ce n'est pas Tania qui me met dans cet état
Syntiche : je vais te couler un bain ! Il faut te calmer okay
Moi : d'accord
Inutile de vous dire encore une fois que la douche aussi me laissait sans voix.
Surtout la grande baignoire. Je suis arrivée à me demander ce que fait
réellement Léopold dans la vie pour non seulement pouvoir payer cette grosse
dette de mon père et aussi posséder une si grande concession.
Me plonger dans ce bain m'a fait un très grand bien. J’ai laissé libre court à
mes penses. J’ai destressé pendant un bon bout de temps. Après quoi je me suis
séchée et j'ai mis un habit sur le dos. Jai vite remarqué Le plat d’igname
bouillie accompagné de poisson que sûrement Syntiche avait posé sur ma table.
J’ai souri en pensant qu’elle ne me connaît même pas et s'occupe tellement bien
de moi. Après avoir eu mon ventre rempli je me suis couchée sur le lit et je me
suis rappelée de la puce que j'avais demandé à bêma de m'acheter ! Il fallait
que je change de puce pour ne plus que Nolan soit en mesure de me joindre. À
peine je prenais mon téléphone qu'il sonnait affichant Le nom de celui même à
qui je venais de penser. J'ai hésité puis en poussant une respiration je me
suis résolue à répondre
Moi : allo !
Nolan : j'ai seulement droit à un allo ? Où est le bébé ?
Moi : Nolan...
Nolan : quoi qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ta voix est aussi calme ?
Moi : rien !
Nolan : je ne sais même pas pourquoi je te pose des questions parce qu’à chaque
fois c'est un "rien" qui sort
Moi : arrête
Nolan : pourtant c'est vrai ! Bref tu sais qu’aujourd’hui en rentrant je suis
tombé sur un couple bien enlacé je te dis ! J'avais envie de leur lancer une
pierre
Moi : krkrkr pour rien comme ça ! Les honnêtes citoyens tu veux les
déranger
Nolan : Mais ce n'est pas tout le monde qui peut se coller à quelqu'un et ils
nous montrent leur amour comme ça !
C’est comme ça que nous nous sommes mis à rire comme des gamins. Souvent je me
demande s'il a réellement 28 ans car il se met vraiment à mon niveau pour me
faire rire aisément. J'ai compris que je ne pouvais pas changer de puce car
Nolan était Le seul qui arrivait à me redonner le sourire même quand tout va
mal ! J'avais toujours besoin de lui dans ma vie encore plus maintenant que je
dois supporter Tania et Nina. Quand l'occasion se présentera je lui dirai
certainement la vérité Mais pas maintenant
... Françoise ...
Maguy : madame Hamza !
Moi : ????
Maguy : tu me regardes comme ça pourquoi ? Depuis que tu es là, je t'ai servi à
boire tu n'as pas bu, me parler tu ne parles pas ! Qu'est-ce qui se passe ?
Moi : ils sont venus chercher Murielle
Maguy : qui est venu la chercher ?
Moi : Léopold, son mari !
Maguy (étonnée) : ne me dites pas que vous avez laissé la petite aller dans
cette absurdité ?
Moi : qu'est-ce que je pouvais bien faire ?
Maguy : tu es ma grande sœur Mais souvent tu m’énerves quoi Françoise. Tu es
trop calme, tu ne peux pas te bouger un peu ? Ton mari t'impose quelque chose
avec quoi tu n'es pas d'accord et toi en bonne femme tu regardes passer ?
Moi : Maguy il fallait bien qu'on ait un moyen pour rembourser les dettes
d’auguste et pour que son entreprise ne prenne pas un coup
Maguy : et tout cela vaut le bonheur de ta fille ? Je t'ai toujours dit que Le
fait que ne travailles pas te posera un tort. Tu as accepté d'être femme au
foyer bien c’est ton choix, je ne vais pas le discuter, Mais Françoise tu
aurais pu avoir un commerce, des maisons en location et j'en passe. Depuis que
Sylvain a rejeté ma fille Diane que je suis retournée chez lui demander quelque
chose ? C’est moi même qui ai décidé de monter un business et m'occuper de ma
fille sans demander quoi que ce soit à qui que ce soit ! aujourd’hui elle est
au Etats-Unis et à mes propres frais. Auguste était malade ici regarde comment
tu courrais partout pour demander de l'aide ça sera comme ça à chaque fois
Murielle est trop intelligente, trop brillante pour que vous lui accordiez un
destin pareil. Deuxième femme à dix huit ans dans ce monde d’aujourd’hui on a
vu ça où ??
Moi : Maguy c’était différent ! Auguste n'avait plus rien
Maguy : je dis oh tu as même vérifié dans ses comptes pour savoir qu'il n'avait
rien réellement ?
Moi : je n’en ai pas accès à ses comptes ça a toujours été comme ça
Maguy : genre tu es trop la femme soumise. Il peut te mentir sans que tu ne
saches ! Il peut se payer ta tête
Moi : qu'est-ce que tu veux dire par la ?
Maguy : avec les hommes on ne sait jamais
Moi : auguste n'est pas comme ça ! En plus il ne peut jamais faire quelque
chose qui nuira volontairement à Murielle ! Ça jamais et je suis prête à mettre
ma main au feu pour ça
Maguy : d'accord si tu Le dis
La vie est tellement dure pour moi actuellement. Tout est triste autour de moi.
J'ai l'impression d'avoir échoué en tant que mère. Je n'ai pas pu protéger ma
fille contre la vie...en tant que mère qu'elle est la plus grande douleur qui
surpasse le fait de voir sa fille privée du bonheur ? Murielle doit sûrement
m'en vouloir à un certain point. Le pire dans tout ça c’est que je ne supporte
pas la présence d’auguste. À chaque fois que je pose les yeux sur lui je
l'associe directement à ce qu'endure ma fille aujourd'hui
Maguy : Françoise
Moi : oui
Maguy : tu penses qu'il est au courant ?
Moi : au courant de quoi ?
Elle m’a regardé d'une certaine façon et j’ai tout de suite deviné de quoi elle
parlait.
Moi : non je ne le crois pas ! Comment serait-il au courant ?
Maguy : hum...
Moi : en as tu parlé à quelqu'un ?
Maguy : bien sur que non
Moi : moi non plus donc il est impossible qu'il en soit au courant
Maguy : d'accord
Je me suis attardé chez ma sœur avant de retrouver le chemin de ma maison. J'ai
déposé mon sac qui ai tombé dans le fauteuil comme s'il contenait tous les
problèmes que je trimbalais en ce moment.
Auguste : tu sors d'où comme ça ?
Moi : prendre l'air !
Auguste : il est 21 heures ! Tu prends l'air jusqu'à cette heure ci ?
Moi : auguste ne me fatigues pas tu entends ? Te voir est déjà un supplice donc
si a cela tu dois en rajouter une couche on ne va pas s'en sortir
Auguste : aaaah madame a même de ailes jusqu'à me parler comme ça ?
Jai soulevé mon sac et après un long tchrrrrrrr bien prononcé je suis allée
m'enfermer dans la chambre de Murielle. Il a beau frappé et menacé de défoncer
la porte, j’ai fais la sourde oreille. J'ai pris une bonne douche et en
attachant un pagne de Murielle qui traînait pas là, je me suis couchée pour
sombrer dans un sommeil. C’est le seul moment où je ne réfléchis pas trop
...Murielle...
La porte s'est ouverte brusquement. Je m'attendais à voir Syntiche Mais à mon
grand étonnement c'était Léopold ! Mon cœur s'est mis à battre fort, tellement
fort dans ma poitrine que j’ai eu mal à la tête sur le champ. Beaucoup de chose
me passèrent par la tête.
Léopold : pourquoi tu es couchée ?
Moi : ????
Léopold : on ne t’a pas vu à la salle à manger. On est sensé manger tous
ensemble ! Ce n'est pas comme ça que ça se passe Chez toi ?
Moi : je...je ne savais pas ! Personne ne m'a dit
Léopold : hum... donc depuis ce matin tu n'as pas encore mangé ?
Moi : si...Syntiche m'a apporté à manger
Léopold : tu ne comptes pas manger ce soir ?
Moi : non je n'ai pas faim
Léopold : ok ! Va prendre un bain
Moi : ????
Léopold : passe sous la douche j'ai dit !
Je ne savais pas ce que je devais faire. Mon cerveau ne recevait aucune donnée.
Je restais là à regarder Léopold
Léopold : tu es ma femme maintenant et j’ai tous les droits sur toi, j’ai le
droit de voir ta nudité à chaque fois que je voudrai ! Déshabille-toi la et va
te laver
Je me suis mise à trembler comme jamais je n'avais tremblé au paravent ! on
aurait dit une feuille d’un arbre sur lequel le vent soufflait. Les yeux de ce
monsieur se promenaient sur mon corps comme un chien devant un os. Peu à peu
j'ai retiré mes vêtements
Léopold : marche lentement vers la douche.
Moi : ... ...
Léopold : je te préviens dès maintenant je suis un homme très impatient ! Je
n'aime pas me répéter et mes colères sont violentes. Crois-moi, tu n'aimerais
pas me voir en colère ni la subir ! Je t'ai dit de marcher lentement vers la
douche, j'attends
Il a ordonné j’ai exécuté ! Quand il m'a intimé l'ordre de ressortir de la
douche je suis sortie.
Moi : aaaaah
Lui (regardant partout) : quoi ? qu'est-ce qu'il y a ? tu cries pourquoi ?
Il était nu sous mes yeux avec son corps répugnant. Son gros ventre qui
pendouillait. J'avais une forte envie de vomir face à autant de laideur.
Léopold : avance
Je me suis avancée jusqu'à son niveau Il s'est couché sur le lit
Léopold : touche-moi
Seigneur ! Qui va venir de délivrer de cette torture. Que je Le touche ? Que je
Le touche comment ?
Voyant que je ne réagissais pas, il a pris ma main de force, la posant sur son
machin. Un machin qui était quasi inexistant en fait.
Il prenait ma main et la passait dessus ! Je fermais les yeux pour ne pas avoir
ses images imprégnées dans mes souvenirs. C'est tellement dégradant ! Comment
un papa comme ça peut ne pas avoir honte de se mettre nu sous mes
yeux.
Léopold : merde ces pilules étaient sensées faire de l'effet ! Ce pharmacien va
m'entendre
Il s'est levé brusquement poussant ma main sur le côté. Il s'est rhabillé dans
un état colérique
Léopold : qu'est ce qui vient de se passer ?
Moi : rien !
Paaaaaaaaaffffff
C’est Le bruit de la gifle qu'il venait de me coller. Surprise je me suis mis
la main sur la joue pour me soulager de la douleur. Je le regardais avec
incompréhension
Léopold : tu vois cette gifle que tu viens de recevoir ? C’est la même que tu
recevras à chaque fois que quelqu'un te demandera comment a été notre nuit et
que tu répondras qu'il ne sait rien passé. Mon handicap au lit doit rester
entre les quatre murs de cette chambre. Tu m'as bien compris
Moi ou...oui
Léopold : ok
Il s'en est allé en claquant la porte pour mon plus grand bonheur.