Partie 19

Ecrit par Mayei

… Sandra…

Ça fait du bien d’être sur Abidjan ! je vous dis que même les odeurs m’ont manquées, je passe mon temps à rire seulement tellement je suis heureuse. Après que j’ai annoncé ma grossesse à Loïc, j’ai pu le convaincre d’attendre cinq mois histoire pour moi de finir avec le master 2 et aussi on dit qu’il ne faut jamais annoncer une grossesse sans avoir passé le premier trimestre. Loïc a décidé de s’installer définitivement sur Abidjan, donc moi aussi ainsi ça sera plus facile. Je n’ai pas encore eu l’occasion de rencontrer sa famille mais ça ne saurait tarder car on se verra tout à l’heure.

Mon ventre commence déjà à pointer, j'ai noué un pagne à moi poitrine et je me suis mise à découper ma mangue pour la dévorer. Je ne sais pas pourquoi mais en tout cas j'en raffole. Heureusement que c'est la saison sinon où j'allais trouver ça !

Maman : je dis oh on t'a interdit de t'habiller ou quoi ?

Moi : maman il fait chaud non ! Je n'ai pas envie de me surcharger déjà que j’ai le ventre 

Mam : c’est le petit ventre la qui te fatigue déjà ? 

Moi : maman ce n’est pas petit hein, c’est moyen !

Mam : Qu'est-ce que ça sera quand je vais te faire l'eau chaude alors 

Moi : l'eau chaude ? À qui ? Ce n'est pas moi oh ! Venir torturer la pauvre fille de monsieur Atchori 

Mam : c’est ton problème, il ne faut pas faire, seulement que Loïc va trouver ton triangle trop large il va aller chez les petites bien serrées tu verras ! Moi je ne vais pas te consoler 

J'ai fais une mine de dégoût, c’est maman qui va me dire ça aujourd'hui juste parce que je m'amusais hein, je la laisse avec son mari. Il faut que je songe à être prête parce que Loïc et son affaire de ponctualité là on ne joue pas avec ! 

J'ai pris une douche et j'ai commencé à chercher ce que j'allais bien pouvoir mettre. Une robe sûrement mais laquelle ? J'ai fais sortir toutes mes robes. Je les ai regardées toutes et aucune ne m'attirait j'ai donc opté pour une combinaison noire.
Je me maquillais quand j'ai entendu mon téléphone sonner 

Moi : allo ? 

Lo : comment ça va madame ?

Moi : depuis c’est maintenant que tu m'appelles ? Je suis fâchée 

Lo : ne te fâche pas non ! J'avais énormément de choses à faire depuis ce matin

Moi : même un simple message tu n’as pas envoyé 

Lo : ne te fâche pas je t'ai dit sinon l'enfant va sortir avec le visage serré comme pour toi

Je me suis mise à rire franchement 

Lo : voilà j'aime quand tu ries ! Je suis devant ton portail 

Moi : que tu es un voleur ? Pardon rentres et vite. Je fini de m’apprêter et je te rejoins 

Lo : ok

Je me suis dépêchée, j'ai pris mon sac, mis mes chaussures, un peu de parfum et je suis sortie trouver Loïc en pleine conversation avec papa ! 

Moi : je suis prête 

Loïc s'est retourné pour me scanner je dirais puis il s'est levé pour qu'il y aille. Il m'a ouvert la portière et je me suis installée. 

Lo : prends ta ceinture et vite ! 

J'ai suivis les ordres du commandant 

Lo : tu es toute belle tu sais ! La grossesse te va super bien 

Moi : merci Babe 

Il a posé sa main sur mon moyen ventre pour le caresser et il s'est ensuite penché vers moi et on s'est embrassés. Après quoi il a finalement démarré. Il faut dire que j'avais un peu peur hein, je n'ai pas envie que les gardiens me fassent sortir comme la dernière fois. Vous connaissez les garçons et leurs mères oh si elle parle la qu’est-ce qu’il pourra dire ? ce n’est pas pour se taire et me regarder ?

Lo : voilà on y est !

Moi : j’ai la frousse Loïc ! je ne sais pas à quoi m’attendre avec ta mère

Lo : tu me fais confiance ?

Moi : mais oui c’est quoi cette question ?

Lo : donc crois-moi quand je te dis que tout va bien se passer !

J’ai saisi la main qu’il me tendait et nous avons commence à marcher dans le jardin. Cette maison éveillait des souvenirs que j’avais enfouis très loin dans un recoin de mon cerveau. Mais cette femme si elle me cherche, je ne vais pas lui faire ce plaisir-là de me taire. Nous l’avons trouvée a cette même Terrace mais cette fois les fauteuils étaient de couleurs rouge et elle n’était pas seule, il y avait une fille qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau.

Maman L : oooh Emmanuel tu es déjà là ?

C’est à base d’Emmanuel ici hein ! moi je préfère mon Loïc

L : oui maman ! tu vas bien ?

Il lui a fait la bise ainsi qu’a la fille 

Maman L : tu ne nous présentes pas ?

Elle avait un large sourire mais attendez j’ai l’impression qu’elle ne m’a pas reconnue hein sinon pourquoi elle va sourire autant et paraître si aimable.

Lo : mais si je vais le faire. Alors maman je te présente san..

Moi (large sourire) : Anne- Murielle 

Lo (me regardant étrangement) : je te présente Anne-Murielle maman !

Maman L : enchantée ma fille.

J’ai pris, incrédule, la main qu’elle me tendait et je lui ai fait la bise

Lo : et la tu as ma sœur Stéphanie, Stéphanie ma fiancée Anne-Murielle !

Stéphanie (faisant la moue) : fiancée ? tu ne nous as même pas invités et c’est déjà la fiancée.

Voilà une qui ne va pas me plaire, alors la pas du tout.

Lo : ça ne saurait tarder t’inquiète !

J’ai pris la main que la Stéphanie me tendait, et elle s’est automatiquement concentrée sur son téléphone

Lo : il est où papa ?

Maman L : il est dans son salon avec le mari de Stéphanie, il ne manque plus que Coralie et son mari. Elle est toujours en retard cette petite

Lo : ok Murielle tu viens je vous présente

Nous avons laisse les deux femmes dans leur coin 

Lo : depuis quand c’est Anne-Murielle ?

Moi : j’ai l’impression qu’elle ne m’a pas reconnue, laisse ça comme ça. 

Lo : hummm

… Coralie …

Je suis entrain de me préparer pour me rendre chez mes parents. Si ce n'était pas pour rencontrer la femme de Emmanuel je n'allais même pas faire le déplacement tellement je n'ai pas envie de les voir surtout que Roland vient aussi

Roland : Coralie tu n'es pas encore prête ? On est largement en retard la 

Moi : tchrrrr ! Toi même tu vas où ? Tu ne peux pas me faire le plaisir de rester ici ? A ce que je sache ce sont mes parents et non les tient ! Je ne sais même pas pourquoi tu es de la partie 

Ro : tu n'en as pas marre de toujours jouer la mauvaise ou la grincheuse tu fatigues à la fin 

Moi : tu n'es pas encore bien fatigué C’est pour ça que tu as la force pour ouvrir ta bouche et parler 

Ro : pff

C’est ça pouffe bien ! J'ai pris mon temps et après je suis montée dans la voiture de Roland pour qu'on y aille. Plus on approchait de la maison plus mon cœur se serrait. Comment je peux arriver au stade de détester ma propre famille. Souvent je me fais peur à moi même. Est-ce normal d'avoir autant de rancœur et de haine ?

Je suis descendue sans attendre Roland, qu’il se débrouille lui-même, il connaît le chemin. Jai trouvé maman et sa fille.

Moi : bonsoir

Ste : bonsoir

J’avais envie de la gifler non mais un jour elle va me sentir.

Mam : tu te rends compte que tu es vraiment en retard, depuis qu’on t’attends tu faisais quoi

Moi : mais je suis la non c’est fini ! il est où Emmanuel, j’ai hâte de voir sa femme

Ste : ce n’est pas encore sa femme

Moi : s’il l’a choisie tu peux faire quoi ? tu gâches l’ambiance la

Ste : Coralie ne me cherche pas !

Moi : écoute je veux bien faire des efforts mais il ne faut pas pousser tout de même.

Mam : vous allez m’arrêter ça vous avez compris ? Emmanuel est au salon

Je ne les ai plus calculées c’est mieux pour moi je vais voir mon frère ! pour qui elle se prend cette Stéphanie ? elle pense qu’elle peut semer la zizanie partout ? je la vois venir de loin elle verra. Je suis rentrée au salon, papa était avec la mari de Stéphanie.

Moi : bonsoir ça vous va ?

Papa : comment tu vas Coralie ? et Roland ?

Moi : il doit surement être entrain de saluer maman et te fille. Où est mon frère ?

Papa : Anne-Murielle a demandé à aller aux toilettes, il l’a accompagnée

Moi : Anne-Murielle ? elle a un joli nom, j’ai hâte de la voir ! elle est belle ?

Papa : garde ta question, tu vas la voir de tes propres yeux

J’ai entendu des pas dans les escaliers, je me suis bien redressée dans la position de l’affairée. Quand ils sont descendus, j’ai cru avaler ma langue. Mais c’est Sandra devant moi, quelle affaire de Anne-Murielle ? ah, j’ai ouvert mes yeux pour regarder Emmanuel, je ne comprenais rien.

Emma : c’est comme ça que tu vas me saluer ? tu me regardes comme ça pourquoi ?

Je me suis mise à sourire et je me suis dirigée vers eux. J’ai fais la bise à Emmanuel et j’ai attendu qu’il fasse la présentation

Emma : alors je te présente ma chérie Anne-Murielle, Anne-Murielle ma cadette, Coralie. C’est la dernière de la famille

Moi : enchantée 

A.M : de même, je suis contente de te rencontrer

Je ne comprends rien, je peux mettre ma main au feu que c’est Sandra mais elle a réagi comme si elle ne me connaissait pas. Je suis perplexe, je n’arrête pas de me demander si je me trompe ou pas. Maman est venue plus tard pour nous demander de passer à table, ce que nous avons tous fait. Cette scène me rappelait tellement le diner avec Chris. Il me manque vraiment mais bon c’est la vie.

Mam : Murielle, tu permets que je t’appelle comme ça ?

A.M : oui bien sur

Mam : alors, la grossesse ne te fatigue pas trop ?

Moi : non pour le moment ça va je ne me plain pas

Papa : Emmanuel, il faut penser à aller la doter hein, tu ne vas pas faire des enfants a une fille qui est encore chez ses parents

Emma : je veux faire ça le plus vite possible papa, il faut qu’on voit comment s’organiser 

Ro : tu n’as pas peur de te passer la corde au cou ?

Olivier (le marie de Stéphanie) : c’est le grand Emmanuel toi aussi, le mariage ce n’est pas la mort ! 

Ste : et tu fais quoi dans la vie ?

Voilà qu’elle recommence pff, je ne sais pas pourquoi elle ramène toujours ça !

A.M : j’ai un master 2 en communication, je ne travaille pas pour le moment mais ça ne saurait tarder.

Moi : Stéphanie qu’est ce que tu fais dans la vie ? 

Ste : je ne te parlais pas à toi mais à Anne-Murielle

Je voulais répondre quand papa s’est raclé la gorge. Je savais qu’il voulait qu’on arrête alors je me suis tue.

Ste : et tes parents, ils font quoi ?

Vous voyez avec ça papa veut que je me taise !

Emma : qu’elles sont ces questions la Stéphanie ? en quoi est-ce que ça te regarde ?
Moi : demande lui bien, comme si elle a une entreprise pour offrir du boulot à des gens ! tu ne travailles même pas et tu fais la grande gueule ! 

Mam : vous allez arrêter maintenant 

A.M : ça ne fais rien je vais répondre, donc Stéphanie, mon père est professeur et ma mère femme au foyer ça te vas ?

Ste : hum

Maman et Stéphanie ont fait une mine bizarre, elles m’énervent celles-là. Papa n’a même pas dit quelque chose mais il fallait que je parle

Moi : Stéphanie, maman, vous faites la mine comme ça pourquoi ? vous n’en avez pas marre de faire les gens se sentir mal ? 

Mam : Coralie tu m’arrêtes ça tout de suite, tu ne vois pas que c’est toi qui mets les gens mal a l’aise ?

Papa : vous allez vous taire immédiatement, me suis-je fais compris ?

Comme d’habitude, papa a impose le silence.

A.M : Coralie, tu peux m’accompagner aux toilettes s’il te plait ?

Moi : bien sur allons-y

Emma (a A.M) : mais je t’avais montré non

Anne-Murielle lui a dit quelque chose a l’oreille et nous sommes allées.

Moi : alors c’est ici.

Elle est rentrée et m’a tirée par la main sans que je ne m’y attende

A.M (souriant de toutes ses dents) : Coralie, c’est moi ! c’est Sandra

Moi : Putain, je savais ! je savais, j’en étais sure. Sandraaaaaaa

A.M : chut, il ne faut pas que ta maman nous entende, elle ne m’a pas reconnue. C’est fou comme tu m’as manquée.

Moi : et toi alors ? je suis tellement contente. Tu m’as bien eu avec ton affaire de Anne-Murielle la.
A.M : mais c’est mon nom pourtant.

Nous avons échangé nos numéros et nous sommes descendues comme s’il ne s’était rien passé. Je n’arrive pas à croire que mon frère va se marier avec Sandra. Elle et moi avons convenu de nous voir demain. J’ai beaucoup de choses à lui demander surtout à propos de cette fameuse lettre et aussi pourquoi elle se cache de ma mère.

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