Partie 21 : Une alliée inattendue
Ecrit par Mayei
…Tisha Okeke...
Je pousse un juron en arrêtant mon réveil qui ne cessait de sonner. Je me couvre ensuite la tête avec mon oreiller. J’en ai juste marre, si seulement je pouvais rester à la maison et ne pas aller au travail. Las de me tracasser j’ai pris mon téléphone pour appeler au travail. J’ai arrangé la voix comme si je traînais une maladie de depuis un mois. J’ai prétexte avoir le palu et on m’a souhaité un prompt rétablissement.
J’en aurai au moins pour une semaine. Je suis rentrée très tard de Johannesburg hier pour ne pas dire aujourd’hui puisqu’il était déjà deux heures du matin. En plus de ça il y avait les pleurs du fait de laisser Sandilé là-bas. Ça doit être vraiment difficile pour toutes ces personnes qui vivent leurs relations à distance et doivent se voir juste quelques jours. Ça passe tellement vite.
Je me suis rendormie pour récupérer et à mon réveil j’ai dû me faire moi-même mon petit déjeuner, assise ici sur une chaise haute. Pas de piscine, pas de cuisinier. Rien de tout ça. Mon téléphone se mit à sonner en affichant le numéro de Uriel.
Moi (coupant) : tchrrr
Je l’avais presqu’oublié celui la ! Je lui ai écrit un message.
« Au boulot, je ne peux décrocher »
Uriel : « ok chérie, je te rappelle à la descente »
Tchrr co je te rappelle à la descente. J’ai posé les yeux sur ma main où scintillait ma bague et je souris. Qui aurait cru qu’en quittant ici vendredi, je reviendrais ce dimanche avec une demande en mariage avec à la clé une alliance en diamant alors que ça fait quatre ans que je suis avec Uriel et il n’a même pas parlé ne serait-ce qu’une seule fois de dote. Il n’y a pas de réflexion à faire. Un vrai homme sait ce qu’il veut réellement et n’attends pas pour prendre les bonnes décisions.
Il faut d’ailleurs que j’avertisse les filles, mes futures demoiselles d’honneur. Sandilé a demandé de voir mon père pour les démarches traditionnelles et se déplacera dès qu’il aura arrêté une date. En parlant de lui je ne l’ai pas encore appelé ce matin et j’allais y remédier. J’ai essayé mais il ne décroche pas.
Sandilé : « salle de réunion »
Moi : « oh désolée, tu me rappelles quand tu finis »
Sandilé : tu m’envoies d’autres photos ?
Je me suis mordue les lèvres avant de me précipiter sous la douche et lui faire des photos de tous genres. Inutile de vous souligner que c’était très trop osé. Cette fois-ci encore j’avais pris soin de couper mon visage.
Sandilé : « tu viens de me déconcentrer de mon meeting, love you »
Moi : « love you too »
... ... ...
Cyrah : qu’est-ce que tu comptes faire de Uriel ?
Moi : je vais lui en parler bien entendu.
Charlène : ce n’est pas un peu trop précipité ? Tu es sûre que ça ne cache pas quelque chose ?
Moi (agacée) : comme une femme avec des enfants par exemple ? Je ne gâche pas le mariage des autres moi !
Charlène : oh !
Je réalisais que je venais de faire une sacrée gaffe mais elle l’avait cherché tout de même.
Moi : je suis désolée Cha ! mais comprenez que vous me frustrez. Personne n’a montré d’enthousiasme. Personne ne m’a dit félicitation depuis que je vous ai dit que je me mariais. Tout ce que vous avez fait, c’est d’afficher cette mine perplexe et me dire qu’il y’a anguille sous roche juste parce qu’il ne veut pas me faire jouer dans la classe des diplômées pour une fois. Vous êtes mes amies, j’ai besoin que vous soyez là pour moi.
Cyrah : je te comprends parfaitement Ti mais comprend qu’on ne s’y attendait pas. Nous pensions que c’était un sentiment passager. On ne savait même pas que tu avais fait le week-end à J’burg et la tu nous reviens avec des clichés et une demande en mariage. On ne connaît même pas ce Sandilé en question.
Moi (déçue) : ce n’est pas ce que j’attendais de vous. Cyrah tu devrais me comprendre. Tu es avec Hakeen depuis combien de temps déjà ? Cinq mois, s’il vient de proposer de l’épouser aujourd’hui diras-tu non ?
Cyrah : ... ... ....
Charlène : je ne crois pas que ce soit pareil ?
Moi : qu’est-ce qui est différent stp ? Juste parce que tu connais mieux Hakeen ? alors laisser-moi vous le faire connaitre. Ou c’est le fait de tellement connaître Uriel ?
Charlène : c’est bon ! Mes félicitations Tisha mais parle avec Uriel !
On sonna à la porte et je quittai ce endroit chargé en émotions négatives pour aller ouvrir. Seulement que c’étaient d’autres ennuis qui se présentaient : Uriel.
Moi : Uriel ?
Uriel : tu n’as pas l’air heureuse de me voir
Moi : c’est juste que je ne m’attendais pas à toi puisque tu ne m’as pas prévenue. Rentre.
Alors qu’il passait le portail, je mis ma main dans mon dos et retirais la bague de Sandilé pour la ranger dans la poche arrière de ma culotte. Je le suivais jusqu’à retrouver les filles qui étaient encore plus silencieuses quand elles le vit. Les salutations étaient de vigueurs.
Cyrah : non nous allons demander la route
Uriel : j’espère que ce n’est pas moi qui vous fait fuir ?
Charlène : non pas du tout. C’est juste qu’il se fait de plus en plus tard et nous étions sur le point de rentrer quand tu as sonné. Tisha on se capte après.
Moi : hum...fermez la porte derrière vous
Je suis restée seule avec Uriel qui ne faisait que parler, me raconter sa journée au travail, ce qui ne m’intéressait pas du tout.
Uriel : au fait il y a quelque chose à manger ?
Moi : non, je n’ai rien préparé.
Uriel : tu as changé Tisha
Moi : mais bien sûr que je vais changer puisque tu profites des services que je dois t’offrir en étant ton épouse et cela cadeau.
Uriel : qu’est-ce que ça veut dire ?
Moi : est-ce que tu comptes m’épouser ?
Uriel : bien sûr que oui mais laisse-moi le temps d’économiser assez pour te donner un mariage digne de toi.
Moi : même la simple dote ?
Uriel : oui ! tu sais que ce n’est pas quelque chose à négliger dans ta culture, Puis on a tout le temps devant nous, il n’y a pas de quoi se presser .
Vous voûtez un peu sa façon de penser ? Ça si je répète ça aux filles, je verrai si elles prendront encore sa défense. Uriel ne sait pas où il va. Comment peut-il me sortir sans cligner des cils que rien presse ? Ça va faire trois années qu’il utilise mon corps comme il veut, dans toutes les positions, c’est seulement le cul qu’il n’a pas visité. Alors que Sandilé m’a touchée seulement le vendredi que samedi il me demandait en mariage. Si vous étiez à ma place que feriez vous ? Je ne pense pas qu’il veuille se marier un jour alors pourquoi je dois bloquer les voix à Sandilé ? Ma décision est prise.
Il pensait que je plaisantais quand je lui disais qu’il n’y avait rien à manger. Il a fini par se résigner et je l’ai raccompagné pour qu’il rentre chez lui. Le reste de la nuit je l’ai passée au téléphone avec Sandilé. J’ai dormi heureuse avec le sourire aux lèvres.
...Cyrah Elloh...
Depuis hier je ne fais que penser à ce que Tisha nous a dit. Lorsqu’elle nous parlait tout ce que je voyais dans ses yeux c’était qu’elle admirait tout ce qu’il pouvait lui offrir, elle allait se marier avec lui pour le confort apparent qu’il lui apportait. Je cherchais ce regard d’amour mais je ne l’ai pas trouvé. Et j’ai aussi pensé au pauvre Uriel. Il aime tellement Tisha, allait-il s’en remettre puisqu’elle semble si déterminée.
Bref, il faut que j’aille vite prendre ma douche pour me rendre chez Hakeen. Je sais oui, je ne peux faire un jour sans le voir et d’ailleurs c’est pareil pour lui puisque la semaine d’avant il a passé toutes ses soirées ici.
Je fais de plus en plus attention à moi. Je choisi mes tenues avec soin et un peu de maquillage. En gros j’ai vraiment changé de ce que j’étais il y a quelque mois de cela. J’ai regagné l’appartement des Fanti. J’ai essayé de trouver la clé que m’avais remis Hakeen dans mon sac pour ouvrir mais tout était mélangé du coup j’ai préféré sonner. C’est une fille que je ne connaissais pas qui m’ouvrit la porte.
Elle (sourire) : bonsoir je peux vous aider ?
Pendant un court instant mon cœur s’est emballé, et l’image de Jasmine s’est présentée à moi. Je me suis mise à respirer très fort en ayant la peur au ventre.
Elle : vous êtes la ?
“C’est qui Arielle ?”
J’ai reconnu la voix de Khamissi en revenant à moi.
Moi : je peux voir Hakeen s’il vous plaît ?
Elle : mais bien sûr rentre, tu dois être Cyrah (me tendant la main) je suis Arielle
Moi : enchantée
Kham : comment tu vas ma belle ? Ne fais pas attention à celle-là c’est une petite qui me fatigue là.
Moi : c’est ça ! Dit plutôt qu’elle te rend maboule.
Arielle : c’est exactement ça
Moi : Hakeen est dans la chambre ?
Kham : comme toujours.
Moi : ok je vous laisse.
J’ai ouvert la porte de la chambre tout doucement en voulant le surprendre mais il n’était pas là mais plutôt sous la douche. J’ai retiré mes chaussures et j’ai posé mon sac sur la table avant de me glisser sous les draps en faisant celle qui dort. Lorsque j’ai entendu la porte de la douche s’ouvrir, j’ai fermé les yeux encore plus fort.
Hakeen : je sais que tu ne dors pas mademoiselle.
Je mordais mes lèvres de l’intérieur pour ne pas éclater de rire.
Hakeen : tu n’ouvres pas les yeux hein ?
Je gardais toujours le silence jusqu’à ce que je le sente monter sur le lit et se placer derrière moi, collant son pubis contre le mien. Je sursautais aussitôt
Moi : Fanti !
Hakeen : je pensais que tu dormais, vilaine
Moi : c’est pour ça que tu veux profiter de moi ?
Hakeen : comme si tu ne veux pas
Moi : lol
Il s’est relevé et a continué à se vêtir avant de revenir me trouver dans le lit. Nos pieds s’entrelaçaient et je profitais de la chaleur qui se dégageait de lui. Nous parlions de tout et de rien.
Hakeen se mit à me palper tout le corps. Les seins, les fesses, les cuisses, tout y est passé.
Moi : tu me chatouilles Hakeen. Qu’est-ce que tu cherches ?
Hakeen : on n’arrête pas le régime, les citrons un peu ?
Moi : oh pourquoi ?
Hakeen : tu es en train de faire disparaître mes formes.
Moi : tes formes ?
Hakeen : tout à fait, fais une pause s’il te plaît.
Moi : je vais voir ce que je peux faire pour toi.
Il m’embrassa langoureusement alors que je ne m’y attendais pas. Ça devenait hot et j’avais sérieusement envie de lui.
Moi : j’ai envie de toi.
Hakeen : et je t’ai dit que la prochaine fois que je te ferai l’amour ce sera lorsque tu seras une Fanti au sens propre du terme. Lorsque tu seras ma femme. Je ferai possession de ton corps comme la reine que tu es.
Moi : beau parleur va !
Hakeen : tu aimes ou pas ?
Moi (rient) : tu es fou
Hakeen (me regardant dans les yeux) : de toi
À cet instant précis, je me sentais unique au monde, unique et magnifique à ses yeux. Depuis ce jour où nous avions passé le cap, nous n’avions plus remis cela sur le tapis. Nos corps étaient collés l’un à l’autre, et il prenait plaisir à me mordiller l’oreille.
Hakeen : j’ai une mission au Brésil
Moi (me relevant) : oh ! Quand pourquoi ?
Hakeen : vendredi prochain, voir analyser une plante que nous voulons expérimenter sur notre sol
Moi : ok
Hakeen : tu viens avec moi ?
Moi : c’est pour combien de temps ?
Hakeen : deux semaines
Moi : c’est impossible, je ne pourrai jamais avoir une excuse pour quitter le boulot pendant deux semaines.
Hakeen : ah c’est dommage ! Je voulais que tu m’accompagnes pour que ces belles brésiliennes sachent que mon cœur est occupé. Je ne veux pas qu’elles jettent leur dévolu sur moi vue comme je suis beau.
Moi : Hakeen Fanti vous jouez mal
Hakeen : mais je pris appeler ton patron et lui demander directement la permission. Je ne pense pas qu’il me le refusera.
Moi : tu as intérêt !
Alors que nous parlions, des bruits et gémissements nous parvenaient de la chambre voisine, celle de Kham. La fille ci criait comme si on la frappait. C’était à en mourir de rire.
Hakeen : tu ris ?
Moi : c’est drôle LOL, comment je vais les regarder demain ?
Hakeen : alors que tu cries pareil
Moi : je n’aime pas ça
Hakeen : je t’aime aussi
Alors que nous nous apprêtions à dormir, mon téléphone dans mon sac se mit à sonner. C’était ma mère. Mon cœur s’emballa tout à coup, c’est très rare qu’elle m’appelle à cette heure. J’ai décroché avec une grosse peur.
Moi : allô maman ?
Maman : Cyrah ? Tu es où ?
Moi : qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu as cette voix ?
Maman : nous somme à la clinique régionale, papa a fait un malaise et s’est évanoui
Moi : j’arrive tout de suite.
Maman : ok
J’ai raccroché avec les larmes aux yeux. Je ne suis pas prête à me séparer d’un de mes parents aussi tôt.
Hakeen (inquiet) : qu’est-ce qui se passe ?
Moi : papa est à l’hôpital
Hakeen (se levant) : on y va ?
Il a essayé tout le long du trajet de me rassurer autant qu’il le pouvait. Nous avons retrouvé maman qui a répondu faiblement à la salutation de Hakeen. Junior aussi était présent.
Moi : qu’est-ce qu’il a ?
Junior : les médecins l’ont admis dans une chambre, depuis on attend un retour.
Je me suis assise près de ma mère et l’ai prise dans les bras pour la réconforter.
Maman : qu’est-ce qu’il fait ici ? tu étais avec lui à cette heure de la nuit ?
Moi : maman on peut mettre ça de côté s’il te plait ? ça peut attendre.
Soudain vous voyons des médecins défiler. Hakeen a quitté son siège pour essayer de leur parler et a réussi à attirer l’attention d’un d’entre eux. Après quelques minutes il revint vers nous.
Moi : tu as pu avoir quelque chose ?
Hakeen : non, ils ne savent rein par rapport au cas de ton père mais sont à la recherche d’un donner de groupe sanguin O pour un bébé de trois mois
Moi : oh mais je peux aider, c’est mon groupe sanguin.
Je me suis renseignée un peu à la réception et après quelques questions de routines j’ai été admise pour la prise de sang. Hakeen m’accompagnait.
Moi : tu as peur de rester avec maman ?
Hakeen : ne racontes pas des sottises
Moi : lol, peureux !
Nous retournions retrouver maman et junior quand un docteur nous accosta.
Lui : s’il vous plaît les parents de la petite demande à vous rencontrer pour dire merci si cela ne vous dérange pas.
Moi : il n’y a pas de soucis !
Lui : suivez-moi alors
Nous l’avons suivi jusqu’au service pédiatrie et il nous a dirigés vers une salle où à ma grande surprise je vis Ethan accompagné de Jasmine. Je crois que la surprise était partagée à voir la mine catastrophée qu’ils affichaient.
Le docteur : voilà la personne qui a sauvé votre enfant
Ethan : Cyrah ?
Il regarda Hakeen
Moi : comme la vie peut être bizarre ! Jasmine comment vas-tu ?
Jasmine : ... ... ...
Moi : Ethan ? Qu’est-ce que ça vous fait de savoir que c’est le sang de la baleine qui coulera dans les veine de votre fille ?
Ethan /Jasmine : ... ...
Moi : qu’est-ce que ça vous fait de savoir que j’ai sauvé votre fille ?
Ils avaient comme perdu leurs langues !
Moi : regarde mes poignets Ethan, regarde ces cicatrices ! à chaque fois que je poserai mon regard là, cela me rappellera ton passage nocif dans ma vie. À cause de vos mots si durs, la façon dont tu t’es foutu de moi Ethan, j’ai pensé à mettre fin à mes jours. Si ça avait été le cas peut être qu’on n’aurait pas trouvé un donneur pour votre fille…
Hakeen : viens Chérie on s’en va ! Ça n’en vaut pas la peine.
Moi : tu as raison.
Il a passé sa main dans mon dos et m’a ouvert la porte. Nous avons laissé les deux amants la et nous sommes allés retrouver mon frère et ma mère. J’avais cette sensation d’avoir pris une petite revanche sur eux. Même si je n’avais pas pensé à me venger deux, cela m’avait apaisé. Les docteurs se sont enfin penché sur notre cas et nous ont annoncé que papa allait beaucoup mieux. Il devait faire plus attention et ne pas faire des activités qui le fatigueraient par rapport à son âge. Je ne comprends pas pourquoi il veut faire comme les jeunes ce monsieur.
...Amana Dankwa...
Comme chaque matin je suis en train de me tenir prête pour rendre visite à mon cher et tendre époux. Je me suis arrangée pour que personne d’autres à part mon fils et moi-même ne puisse lui rendre visite. Je me rappelle encore de combien la famille de Félix ne souhaitait pas me voir épouser leur fils et frère. J’ai dû user de plusieurs stratagèmes y compris avoir recours aux sévices de Bonnie pour faire flancher le cœur du fils héritier Dankwa. Dans notre mariage j’ai encore du augmenté la dose pour qu’il chasse sa mère et son frère qui devenaient des parasites. Comme ça j’avais main mise sur tout jusqu’à ce que j’oublie de faire un sacrifice et qu’il commence à pouvoir se passer de moi au fur et à mesure. De peur qu’on ne se rende compte de tout et qu’il me répudie, j’avais commencé à l’empoisonner de façon subtile. À chaque fois que je lui apportais son repas ou une boisson, j’y glissais la poudre.
J’arrive devant la porte de sa chambre qui est très bien gardée et je retrouve celui que j’appelle mon mari. Il est couché fébrile, le visage reflétant la maladie.
Moi : il fait jour et tu dors encore ? Réveil toi
Je l’ai entendu geindre avant d’ouvrir les yeux.
Felix : Amana qu’est-ce que tu me veux ? Pourquoi ne me tues tu pas immédiatement ?
Moi : parce qu’avec toi en vie je peux diriger. Je prépare mon fils qui n’est pas encore prêt.
Felix : avec toutes ces magouilles, vous pensez que le bâton vous choisira
Moi : tu devrais plutôt penser à ton propre cas. Je te regarde mourir à petit feu. Seul un guérisseur peut venir à bout de cette maladie mais dis-moi un peu comment un médecin passera ces portes sans mon accord ?
Felix : ... ...
Moi : bon ! Mon temps de visite s’est écoulé. Profite bien de ta chambre car tu ne verras plus l’extérieur de ton vivant.
Felix (amer) : je te maudis Amana ! Je maudis encore plus ce jour où j’ai fait de toi ma femme.
Je me suis retrouvée vers lui et j’ai avancé tout doucement jusqu’à son lit. Je me suis raclée profondément la gorge de telle sorte que le mucus qui part de la voix nasale puisse s’y retrouver et je lui ai sauvagement craché au visage.
Moi : savoure mes microbes avant de me maudire.
Je suis sortie de cette chambre en étant sur les nerfs. Il est sur le lit de la mort et c’est lui qui ose ouvrir la bouche pour maudire autrui.
“Ma reine”
Moi : QUOI ?
“Désolée de vous contrariez mais vous avec de la visite”
Moi : de si bon matin ? Quelle est cette personne qui ne connaît pas les bonnes manières ? Se présenter chez moi à cette heure pareille
“C’est moi”
Je levais la tête en direction de cette voix et je fus très stupéfaite de la voir, debout dans mon Salon avec cet air arrogant.
Moi : Ina ! Ina Kwam en personne ? Que me vaut l’honneur de cette visite ? Ta mère sait-elle que tu es ici ?
Ina : il n’est aucunement question de ma mère mais plutôt de ce que j’ai à vous proposer
Moi : voyons ça ! Tu as quel âge déjà ?
Ina : 17 ans mais encore une fois ceci n’a rien à avoir avec mon âge. L’âge n’est d’aucune importance quand on sait ce qu’on veut. Écoutez seulement ce que j’ai à vous dire !
Moi : pourquoi devrais-je t’écouter ?
Ina : je sais que vous avez vu la vielle bonnie
Je la regardais étrangement en me demandant comment elle l’aurait su à moins qu’elle ait eu une discussion avec bonnie elle-même.
Moi (m’asseyant) : ce qui voudrait dit que tu as aussi vu la vieille bonnie
Ina : vous allez m’écouter oui ou non ?
Moi : ok je t’écoute prends place
Ina : merci ! Je sais que vous faites tout pour que votre fille épouse le fils Fanti mais voyez-vous j’ai aussi des vues sur lui. Selon ce qui m’est parvenu aux oreilles Kiara n’est aucunement intéressée par lui. Je propose que vous et moi joignions nos forces pour mette hors d’état de nuire cette Cyrah qui est l’ennemie dans cette histoire !
Je regardais cette petite qui avait tellement l’air sure d’elle. Elle me faisait incroyablement penser à moi quand j’étais plus jeune. C’est elle que j’aurais dû avoir comme fille et non cette peureuse de Kiara dépourvue d’ambition.
Moi : et quel intérêt ai-je à t’aider sachant que mon fils peut très bien être le prochain roi ? Qu’est-ce qui garantit que Fanti sera la prochaine maison régnante ?
Ina : si vous forcez votre fille à l’épouser c’est que quelque part vous craignez que votre fils ne soit pas choisi.
Elle avait raison en plus ! cette petite m’étonnée vraiment !
Moi : hum ! continue…
Ina : Ma mère n’est aucunement disposée à m’aider alors c’est avec plaisir que je vous garantis cette place qui devra lui revenir. Vous avez tout à gagner car voyez-vous si votre fils ne passe pas l’étape, vous vous retrouverez sans pouvoir sachant qu’on ne peut pas contrecarrer le bâton. Alors que si vous m’aidez à avoir Hakeen comme vous avez eu le roi Dankwa, vous vous assurez une place. Alors c’est à vous de voir.
J’étais de plus en plus intéressée par cette petite. Si seulement Mossane savait ce que tramait sa fille dans son dos. Elle qui a toujours été la plus douce du royaume c’est ce genre d’enfants qu’elle engendre ? Pourtant ce trait de caractère, Litote, sa deuxième fille et épouse de mon fils ne l’a pas. Il faut bien croire que chacune naît avec ses capacités.
Moi : trouvons donc une façon de nous débarrasser de cette Cyrah comme tu l’as dit.
Elle sourit franchement en me regardant. Si Kiara ne veut pas de lui, au moins j’ai cette option avec la fille Kwam qui me garantit une certaine place. Ne dit-on pas qu’il faut être proche de ses ennemis pour pouvoir les vaincre. Si elle arrive à épouser le fils Fanti, De l’intérieur je pourrai tout détruire, faire en sorte qu’elle soit répudiée et installer ma fille à sa place. Pour l’instant je la laisse croire qu’elle a une alliée