Partie 3

Ecrit par Mari

Partie 3 : une autre épouse (||)


¨¨¨¨Noella¨¨¨¨

Tchuip encore cette bonne femme qui m’agace de si bon matin.

-Maman il y a des gens qui dorment encore à cette heure tu sais.
-Si c’est pour ce fainéant et bon rien que tu héberges chez toi je m’en fous qu’il parte même c’est son problème hein pas le mien. Je dis sais-tu où se trouve ton mari ?
-Oui maman il se trouve au Sénégal
-Il t’a appelé ?
- Non maman
-Comment le sais-tu alors ? 
-Aka maman il y a internet non je le sais c’est tout 
- Voilà comme tu es restée près de quatre mois sans le voir ni l’entendre tu vas aller le rejoindre.
-Quoi non maman je ne peux pas laisser mon travail et tout pour aller retrouver un homme
-Pas n’importe quel homme hein ton mari
- Mais……..
-Il n’y a pas de mais qui tienne tu vas y aller et c’est tout je suis encore ta mère 
-Comment pourrais-je l’oublier vu que tu me le rappelle tout le temps.
-Tu pars quand ? 
-Je ne sais pas encore 
-Nous sommes mercredi je ne veux pas que tu passes le weekend ici compris ?
-Oui maman 
- Demande-lui de m’appeler. Je te laisse dormir je te rappelle plus tard.
J’ai raccroché avant de jeter le portable sur le fauteuil où j’étais assise. J’étais sortie de la chambre pour ne pas réveiller Alfred qui est entrain de dormir. Je suis sûr qu’elle est à cours d’argent c’est pourquoi elle veut me forcer à rejoindre l’autre là.
Je m’apprêtais à retourner me coucher quand j’ai entendu ma fille pleurer dans sa chambre et c’est là-bas que je me suis rendue.
-Bébé tu es réveillez viens voir maman voilà dans mes bras on va réveiller papa
-Papa 
-Oui ma chérie papa 
-Papa debout, debout papa
Je l’ai posée sur le lit pour qu’elle réveille son père. Il s’est retourné dès qu’elle l’a touché.
-Tu ne dormais pas alors 
-Chérie tu es venue réveiller ton papa. Gentille petite fille tu as mangé ? non allons manger alors aujourd’hui c’est papa qui va te donner à manger.
-Alfred c’est à toi que je parle non 
-Tu n’as pas posée de questions que je sache et je n’ai pas de temps à perdre avec des sottises.
- Maman m’a appelé 
-J’avais compris 
-Ah tu écoutes mes conversations maintenant c’est pourquoi tu t’échauffes sur moi de si bon matin qu’importe même donc tu sais que je partirai d’ici vendredi et n’essaies même pas de m’en empêcher 
- Je ne peux pas t’empêcher de partir soi, ma fille en tout cas ne bouges pas d’ici ne me tente même pas. Je veux savoir jusqu’à quand tu laisseras ta mère diriger nos vies, quand nous laissera-t-elle tranquille une bonne fois ?
-Quand tu trouveras un travail et que tu pourras subvenir à nos besoins.
-Et maintenant tu t’y mets mieux vaut je vais faire du sport avant de dire des choses regrettable ici
-Bon débarras oui tchuip

Il est parti en claquant la porte, tout ça c’est la faute à ma mère elle ne laisse jamais les gens tranquille.

Je m’appelle Mbompo Nicoles Noella, j’ai 25ans et je suis camerounaise. J’habite Libreville mais je vais régulièrement sur POG où habitent mes parents. Ma mère une femme dans la cinquantaine est le chef de famille, mon père exécute tous ces ordres. Elle aime énormément l’argent et pourrais vendre son âme au diable pour. Enfant je n’ai jamais été brillante à l’école je redoublais à chaque fois ma mère m’a tellement frappé pour cela à la fin elle a compris que ce n’était pas volontaire et m’a sorti de là-bas mais elle s’est mise en tête de me trouver un mari riche, un mari qui pourrait assurer son avenir puisque je suis son ainée. J’ai deux sœurs Malia et Joséphine âgées respectivement de 22 et de 18 ans, l’une est à l’université en France (études payées par mon mari) et l’autre au lycée.
Elle m’a organisé des rencontres avec plusieurs personnalités de ce pays je ne suis jamais sortie avec eux que des vieux. Au lycée j’ai fait la connaissance d’Alfred que j’ai aimé au premier regard, il n’est pas spécialement beau mais il a un certain charme, il était comme moi un cancre il a été renvoyé de l’école et a commencé a enchainé les petits boulots, ma mère ne l’a jamais aimé elle a tout essayé pour qu’on se sépare mais on s’aime et cela elle n’y peut rien.
Il y a cinq ans j’ai fait la rencontre de Karim par hasard il m’a abordé par ce qu’il me trouvait bonne selon ces termes je l’ai bien insulté même avant de vaquer à mes occupations. Quelle ne fut ma surprise quand je l’ai trouvé chez mes parents en rentrant et en pleine discussion avec ma mère qui m’a lancé un très grand sourire dès que je suis arrivée.
-Noella pourquoi tu aimes les cachoteries tu ne m’a même pas dit que tu as quelqu’un dans ta vie directeur de banque en plus dire qu’à chaque fois que j’y vais il y a une longue queue et je suis obligée de la suivre comme tout le monde alors que c’est à mon gendre, tu vois mon fils comment elle se comporte avec sa mère.
-Ne vous en faites pas madame je vais tout régler. Bon j’étais juste passé dire bonjour comme j’étais dans les environs. Tu m’accompagnes bébé.
-Bien sûr qu’elle t’accompagne il faut arrêter de poser les réponses.
Il lui a remis une enveloppe en partant et elle s’est confondue en prière je me demande comment elle peut être comme ça ma mère. Je ne pouvais rien dire à cet idiot devant ma mère, elle risquait de me tuer et je ne voulais pas qu’il assiste à ce spectacle. Quand même je ne l’ai pas loupé.
-Tu te prends pour qui je peux savoir de quel droit tu t’es permis de venir chez ma mère lui raconter des sottises……….
Il ne m’a pas laissé continuer il m’a embrassé, j’étais surprise par tant d’audace.
-je viens te chercher vers vingt heures ce soir fais toi belle d’accord et je n’aime pas les retards.
Il m’a planté là, est monté dans sa bagnole, a démarré, a baissé la vitre
-Ah j’allais oublier je ne veux plus voir cet Albert machin chose roder autour de toi compris bon à ce soir. Il est parti comme ça je suis restée scotcher sur place pendant un bon moment tant de culot me sidérait. On va voir qui va aller où ce soir avec lui, impoli qu’il est s’il croit que je vais céder à cause de son argent ou même sa beauté il a menti thcuip.

Toute la journée ma mère était aux petits soins avec moi, j’étais redevenue sa fille chérie qui ne souhaitais que son bien. Elle allait tomber de haut. A vingt heures j’avais même oublié l’autre là, j’étais devant la télé entrain de suivre ma série préférée un pot d’ananas à la main, habillée d’un Kaba et des sandales quand il a débarqué très bien habillé.
-tu n’as pas respecté mes consignes à ce que je vois.
- je t’ai dit peut être que j’allais venir pousses devant moi et laisses moi savourer mon instant.
- je t’avais prévenu non 

Il a arraché la commande de mes mains a éteint la télé m’a mis sur son épaule direction la porte.
-à l’aide au secours maman viens m’aider 
Elle est sortie de sa chambre et a rigolé quand elle a vu qu’il s’agissait de son ‘‘gendre’’.
-m’a fille je ne peux interférer dans les histoires de mariage vous me rappeler de beaux souvenirs c’est comme ça que commence les relations durables.
Elle parle de quoi encore la vieille elle en est déjà au mariage, elle va tomber de haut. J’ai eu beau le supplier rien à faire il m’a amené dans un restaurant cinq étoiles avec mon kaba et j’ai dormi chez lui mais je ne l’ai pas laissé me toucher. Il m’a ramené au petit matin et j’ai trouvé Alfred devant ma porte entrain de m’attendre. J’ai appris bien plus tard que ma mère l’a appelé durant la nuit et lui a dit de me laisser tranquille que je m’étais fiancée et que j’allais bientôt me marier, même je passe la nuit chez mon fiancé. Il est venu veiller devant ma porte pour vérifier ses dires, Karim m’a ramené et je portais une de ces chemises et sa culotte car je me suis versé du jus sur ma tenue. Il m’a pris par la taille dès qu’il a aperçu Alfred en lançant un grand sourire. Ce dernier est parti sans même prendre le temps de m’écouter. Il ne me restait que mes yeux pour pleurer.

Ma mère m’a convaincu d’entamer une relation avec Karim et six mois plus tard Alfred est réapparu j’ai commencé une relation avec lui aussi en parallèle et je lui ai tout expliqué. C’était plutôt facile puisque Karim n’était là qu’une semaine sur trois. J’ai toujours aimé la coiffure donc il m’a ouvert un institut de beauté à Libreville, a pris un appart pour moi c’est là où je vis actuellement avec Alfred. Donc je me rends à POG quand il est là sinon je reste ici m’occuper de mes affaires ma mère est bien sûr au courant et ça ne l’a dérange pas tant que je continue celle avec la poule aux œufs d’ors comme elle aime l’appeler.
Beaucoup de personnes sont au courant raison pour laquelle peut de personnes me fréquentent. Mais à tout ce qui me juge je leur dis merde (désolé) quoi par ce que je suis une femme je ne peux pas avoir plusieurs conjoints mais quand il s’agit de l’homme personne ne trouve rien à dire je me demande quand cette discrimination cessera nous-même nous prônons leurs actes. Bon là je m’égare. Karim ne m’aime pas hunhun quand il n’est pas là il ne m’appelle pas ne serait-ce que pour prendre de mes nouvelles et même quand il est là, c’est toujours de lui dont il s’agit et moi je n’ai pas le droit de trouver le bonheur. Je peux mettre ma main à couper que lui-même saute sur tout ce qui bouge alors qu’on ne vienne pas me dire tu ne dois pas. 

IL y a plus de deux ans j’ai su que j’étais enceinte pas de Karim hein j’y veillais je l’ai dit à ma mère qui m’a dit que ma grossesse est de Karim que je le veuille ou non, j’ai accouché d’une fille qui ressemble trait pour trait à son père et ma mère a exigé le mariage puisqu’il y a eu tort et on a fait avec Karim le coutumier. Aujourd’hui je suis maman d’une jolie petite fille de deux ans qui fait mon bonheur. Et tout allait bien jusqu’à ce que ma mère appelle avant-hier depuis lors Alfred tire la tronche et je dois me séparer de ma fille pour la première fois son père ne m’a pas laissé l’amener avec moi.

C’est la première fois que je viens au Sénégal qui ressemble beaucoup à mon Gabon natal. J’ai pris un taxi à la sortie de l’aéroport pour me rendre chez Karim. C’est une belle bâtisse je n’aurais jamais imaginé un jour habiter un tel endroit je n’ai pas les mots c’est juste magnifique, splendide comment peut-il vivre ici tout seul. Le gardien m’a aidé avec ma valise et j’ai traversé un hall pour atteindre le jardin là se tenaient deux femmes une noire dans la vingtaine en face de moi avec à ses côtés Karim en miniature et une blanche qui me montrait le dos une valise à la main. J’allais m’avancer quand le reste de leur conversation m’a figé sur place.

-Et c’est qui votre mari a dit celle en face de moi en croisant les bras

-Karim Seck a répondu fièrement l’autre 

J’ai laissé tomber ma valise au moment où le visage de l’autre se décomposait.


Bonne lecture
Mon ex mari et moi