Partie 8

Ecrit par Owali

Il ose me tromper ! Le salaud !


Je…je vais…je vais le… 
Que vais-je bien pouvoir lui faire ? 

En entendant la chute de mon téléphone, ma tante se précipita dans le couloir et vint à ma rencontre lorsqu’elle vit l’état de nervosité dans lequel je me retrouvais. 
Je ne peux pas lui expliqué ce qui m’arrive sinon, en plus de lui donner raison sur le fait que j’avais des problèmes avec mon mari, il me faut tout lui raconter, et quand je dis tout, ma vie de débauche en fait partie. Et ça, il en est hors de question ! 
- Que se passe-t-il Racky ???
-...
- Racky !? Racky ?! répète t-elle d’un air inquiet
Il me faut répondre au plus vite que puis-je bien inventer ??? 

-Excuse-moi ma tante mais je viens d’apprendre le décès d’une de mes condisciple de classe
- Siguil ndigalé! Yalla naka Yalla kharei aldjana ! (Mes condoléances! Que le Bon Dieu l’accueil dans son paradis). C’était son heure ma fille ne soit pas trop triste
- Amin !!! Je me sens pas très bien ma tante je pense que je vais rentrer prier un peu pour le salut de son âme. 
- Do khar agn yotamit ?? (Tu n attend pas le dejeuner toi aussi?)
- Sourna ! (Je suis rassasiée) Merci ma tante dis aux autres que j’étais de passage s’il te plaît ! 
Et je tourne les talons sans attendre sa réponse. Il y a bien longtemps que j’avais cessé de prier mais le temps d’un instant je fus vraiment désolée pour cette amie imaginaire décédée. Je me hâte de rentrer chez moi, si cela pouvait vraiment être considérer comme ma maison ! Il va m’entendre ce salaud, je suis dans une colère tellement noire que je ne vois pas le temps passer et arrive rapidement.  Je mets la clé dans la serrure mais je n’arrivais pas à tourner pour ouvrir la porte. 

C’est quoi cette histoire ? Ça y est, il a déjà changé la serrure de la maison ??? Je me mets à tambouriner sur la porte.

KOUM KOUM KOUM

- Karim ! Dépêche-toi de venir m’ouvrir cette porte ! Tu te prends pour qui pour… Avant que je n’ai le temps de finir ma phrase, la porte s’ouvre sur un Amadou au sourire narquois. Qu’a t-il à me fixer ainsi celui-là ? 
-Racky ?!? C’est toi ? 
- Tu ne me vois pas ? Ta vue te fais défaut ? 
- Très drôle ! Non juste que je ne m’attendais pas à te voir rentrer si tôt ! 
Je fais mine de ne pas l’entendre et le bouscule pour entrer dans la maison. 
-Euh Racky, Racky !! m’appelle t-il en essayant de me retenir
- Quoi encore Amadou ?! 
- Je…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que je mon regard avait déjà croisé le sien. Elle était là en plein milieu de mon salon avec son tablier avec un plat à la main me fixant de ses beaux grands yeux ! 
- Bonjour Racky 
- J’espère que ça ne dérange pas si j’invite Bijou à passer de temps en temps la journée ici ? Elle a insisté pour me faire à manger aujourd’hui et comme Karim et toi n’étiez pas là j’ai accepté.

Ils ne manquaient pas d’air ces deux-là ! Et en plus elle portait un de mes pagnes sous son tablier ! Je plaquais un sourire sur mon visage et répondis

- Il est très beau ton pagne Bijou ! Sois la bienvenue ! Mets-toi à l’aise, fais comme chez moi oups… je veux dire comme chez toi 
Je la dépasse et vais directement dans ma chambre quand je l’entends murmurer à Amadou :

“ Je crois qu’elle ne m’aime pas trop…Tu penses qu’elle est au courant ?
- Chuuuttt ! Tais-toi !! Je ne pense pas qu’elle sache quoique ce soit !”

Mais de quoi ils parlent ces deux-là encore ? Bref ! Je m’occuperai de leur cas plus tard pour l’instant j’ai plus urgent à régler ! 
Une fois dans ma chambre, je me mets à fouiller son tiroir sans vraiment m’attendre à trouver quelque chose.  Dans ma recherche je jetais tout au sol : Des reçus, des factures, du courrier, jusque-là rien de bien grave ! Puis je me dirige vers l’armoire et entreprend de fouiller ses pantalons et vestes. 
Arrivé à son dernier pantalon, toujours rien !  Autour de moi un vrai désordre.  Il n’a pas pu se débarrasser de toutes les preuves quand même ?! Ou alors je me fais des films et j’ai très mal interprété la conversation que j’ai entendu au téléphone. Il mérite peut être le bénéfice du doute après tout….

On cogne à ma porte .

- Racky tu viens déjeuner ? me demande Amadou
- Non merci j’ai déjà déjeuné ! 

Et mon ventre se met à gargouiller, preuve que je mentais !  Mais bon, j’avais tout sauf envie de manger la nourriture de cette… cette quoi d’ailleurs ?
Cette voleuse de mari ! Oui c’est tout ce qu’elle est, une voleuse ! Qu’elle soit sorti avec mon « mari » passe encore, mais qu’elle m’ai pris le seul homme pour qui j’éprouvais de réels sentiments et avec qui j’avais des projets. Ca, je ne le lui pardonnerai jamais !  Et elle est là, à se pavaner dans ma maison, elle porte mon pagne, cuisine dans mes marmites, mange dans mes assiettes !
-AAAAHHHHH !!!!!
S’en est trop ! J’en ai marre ! Je renverse tout ce qui me passait sous la main. Je prend une chemise de Karim et je suis sur le point de la déchirer lorsqu’une carte tombe de la poche située à l’avant ? Mes mains se mettent à trembler tellement je suis anxieuse à l’idée de ce que je risque de découvrir, parce que mine de rien une partie de moi souhaite tellement avoir tort…

Et Bam !! 

Mon cœur ne fait qu’un tour. Je tiens dans mes mains une carte de fidélité du TEROUBI. Je connais bien cet hôtel de luxe car c’est la bas que nous nous retrouvions à l’époque où il n’était que mon client. Mais là, sa dernière visite datait d’à peine deux semaines. 

Ca y est, il est foutu !

Cette confirmation a le don de me calmer et de me remettre les idées en place.Je décide de réfléchir à une stratégie tout en rangeant la chambre. Je plie tout convenablement, replace les reçus et autres papiers dans les tiroirs et je suis en train de finir de refaire le lit lorsque j’entends la voix de Karim résonner dans le salon. 

J’avise l’heure, il est 18h !
Le temps est passé sans que je ne m’en rende compte, je dépose la carte sur le lit bien en évidence pour que ce soit la première chose qu’il voit en rentrant dans la chambre et cours m’enfermer dans la douche. Je l’entends entrer, enlever sa veste, puis plus aucun bruit… Mon cœur bat à cent à l’heure je ne sais toujours pas ce que je vais lui dire !  Il martele la porte de la douche.
- Sors Racky il faut qu’on discute !

Je prends une grosse inspiration et ouvre la porte.
-Bonsoir Karim
-Bonsoir Racky, il faut que l’on parle ! 
-Parler ?!? De quoi tu veux qu’on parle Karim ??? Tu veux encore me raconter des mensonges ?!? 

Il me regarde surpris, comme s’il ne comprend pas de quoi je veux parler.
- Ne me regarde pas comme si j’étais une folle, ça suffit maintenant, on va arreté de se mentir ! Je suis au courant de tout Karim, je vous ai entendu Amadou et toi ce matin, je sais que tout ceci n’est rien de plus qu’un jeu entre vous ! Vous vous échangez les filles comme les chaussettes ! Bijoux, moi et encore pleins d’autres ! 

Il ouvre grand ses yeux, comme pour dire , mais comment tu es au courant de cette histoire ???
-Je sais que je ne suis qu’une pute à tes yeux et que malgré le fait que nous soyons marié, je ne mérite pas le minimum de respect dû à une épouse…
- Quoi ?! Non mais arrête de divaguer 2 minutes et laisse-moi tout t’expliquer !
- M’expliquer quoi ?!? M’expliquer que tu préfères aller t’envoyer en l’air avec une pétasse au TEROUBI depuis des jours au lieu de…de…snif !

S’en était trop pour moi, je ne pu réprimer la première larme, ni la deuxième ni le torrent qui s’en ai suivi.  Il tente de me prendre dans ses bras mais je le repousse violemment.
- Ne me touche pas ! Sache qu’ à partir d’aujourd’hui nous ne sommes plus rien l’un pour l’autre ! Tu es libre de tout engagement avec moi. Nous sauverons la face aux yeux de nos familles mais dans six mois tu me répudieras ! Si tu veux avoir le privilège de coucher avec moi, tu vas d’abord devoir payer pour ça ! Des mecs comme toi j’en ai eu des dizaines ! 
Je lance mon venin sans pouvoir me contrôler. J’étais ivre de colère.  Quand je lève enfin les yeux vers lui, un bref instant je crois apercevoir de la peine dans son regard, mais cela est très furtif ! Il serre les dents et répond :
- C’est vraiment ce que tu veux Racky ? 
- Oui telle est ma décision ! Tu es libre de coucher avec qui tu veux et moi j’en ferai autant.
- Ok ! 
- Ok ?
- Oui ok ! Tu as gagné Racky, que chacun fasse sa vie de son côté et dans six mois tout cela sera fini, après tout je ne peux pas te forcer à rester mariée alors que tu ne le souhaites pas ! 

Il me tourne le dos et entreprend de se déshabiller. A cet instant je me rends compte que j’ai peut être parlé trop vite et que je me suis laissée emporter par la colère. 
Mais ce qui était fait était fait, dans 6 mois je serais à nouveau libre.

Lep ci Racky