Pensée pieuse

Ecrit par Hurice Angie

Il existe des dates douloureuses dans la mémoire de tout un chacun qu'on essaye d'oublier tant bien que mal ou de faire semblant qu'elles n'existent pas.


A l'Aube du mois de novembre et des fêtes de fin d'années, particulièrement, mon cœur se serre négativement.

Dans la mesure où, je ne vois nullement les moments de réjouissance comme les autres mais plutôt le commémoration des êtres chers partis trop tôt et du chagrin découlant de ces départs.


Aucune personne n'est préparée totalement à la disparition soudaine d'un être ayant fait parti de son existence un temps soi peu.

Les larmes remplacent les fous rires au point de ne garder que des souvenirs des défunts.


D'aucuns apprécient ces périodes de l'année en se déguisant comme des personnes lambda,le temps d'une journée.

Pour d'autres c'est l'occasion d'effectuer une récolte des friandises en cognant aux portes voisines.

Pour les enfants,c'est un événement ludique avec la possibilité de décorer les citrouilles et même les sapins et j'en passe.


Pour nous, les africains, nous pensons à nos défunts abandonnés depuis des lustres dans les cimetières, sans aucune forme de visite sauf du gardien passant le temps à désosser les ossements humains en complicité avec certaines personnalités à la quête du pouvoir avide.

Les tombes sont dans des états délabrés, aucun entretien véritable de ceux qui nous ont précédés.

Il y a tellement de regret de se rendre compte des personnes idolâtrées de leur vivant se retrouvent réduits à néant dans un quatre planche.

Savoir que noud ne verront plus certaines personnes nous fend le coeur, se rendre compte qu'on ne verra plus une personne avec qui nous avions partagé les meilleurs moments de sa vie s'avère douleureux et toujours aussi vive.


J'ai perdu tellement de personnes autour de moi,et mes pensées s'envolent vers ma grand-mère, mon homonyme, une femme de caractère qui n'a pas eu à faire de longue étude mais a su nous élever d'un pied de maître en inculquant à tous, le sens de la famille, du partage et l'amour du prochain,

Certes elle n'était pas parfaite mais nous avions droit aux bons plats de nyembouet.

Avec le temps certains arrivent à dépasser leur chagrin mais nous autres faisons des dénis.



Aimons-nous vivant avant que la faucheuse nous emporte avec elle.

A ces personnes qui nous manquent, recevez mes salutations distinguées de là-haut, continuez de veiller sur nous.



Publié et écrit par Hurice Angie

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Toussaint