Plus le temps passe, plus la haine augmente.

Ecrit par Melanin_Z

Les années passaient et la haine qu'éprouvait Dorcas grandissait aussi. Plus le temps passait, plus elle ne supportait plus la présence de la belle jeune fille que devenait Orlya. Déjà à l'âge de 18 ans cette jeune fille était un vrai rayon de soleil, elle respirait la joie de vivre malgré tout ce qu'elle subissait pour une jeune fille de son âge.

En fait le temps empirait les choses car malheureusement même son père s'était rallié à sa mère.

 J'étais dehors avec ma copine Grâce et je venais de réaliser que j'étais pas rentrée cuisiner.
-*en interrompant Grâce*: La nourriture!
-Grâce me lance un regard d'incompréhension: qu'est-ce qu'il se...

Elle a à peine eu le temps de terminer sa phrase que j'étais déjà au bout de la rue au pas de course.
Mon cœur battait tellement vite que je pensais faire une crise cardiaque. Arrivée à la maison, j'étais tellement stressée d'ouvrir la porte que je n'ai même pas entendu mon père s'approcher.

-Papa Honoré: Oh toi là! Tu fais quoi dehors?
-*Orlya sursaute*: oh papa tu m'as fait peur! Et j'étais sorti pour acheter la viande pour cuisiner
-Papa Honoré: à cette heure ci! Tu es bête ou quoi, tu sais pas que les gens ont faim quand il rentre du travail? Tu n'es bonne qu'à sortir faire les commérages avec tes copines malpolies là. Arrh quitte ici!

Orlya rentre alors vite préparer car elle ne veut pas non plus recevoir une gifle de sa mère vue ce qu'elle vient de vivre avec son père.
En s'abaissant pour sortir les ustensiles, Orlya ressentit une forte douleur au dos. Dorcas venait de faire son entrée avec une lancée de bouteille d'eau sur le dos de la jeune fille.

-Dorcas: Toi vraiment j'aurais dû me débarrasser de toi quand tu étais encore qu'un nouveau né. Les gifles que je t'ai donné n'ont pas fait assez d'effet à ce que je vois.

Flashback:

Un jour en rentrant du travail, Honoré entendit des cris du bébé ce qui ne l'étonna pas spécialement puisqu'un bébé ça pleure ce dit-il mais ce qu'il y avait de particulier et d'étrange c'était les hurlements que poussaient également sa femme. L'inquiétude l'envahit alors et il se dirigea vers leur chambre à lui, sa femme et le bébé où il découvrit une scène d'horreur. Dorcas était sous le point de balancer Orlya par la fenêtre. Il courut alors d'une traite et retira le bébé des mains de celle-ci.

Cet épisode à marqué l'esprit d'Honoré mais ce dernier écouta les excuses ainsi que les explications de sa femme et lui pardonna tout.

Retour au présent...

Je me lève avec plusieurs courbatures puisque notre maison ce fait de plus en plus petite j'ai l'impression qu'elle va nous avaler à ce rythme là. Cette journée commence déjà mal et en plus il pleut des cordes franchement la saison des pluies c'est vraiment pas ma préférée. Pourtant aujourd'hui c'est un jour important parce que c'est mon anniversaire, j'ai 18 ans par la grâce de Dieu. Je savais que je n'allais rien avoir de spécial comme cadeau vue notre situation financière catastrophique nous n'avons pas d'argent pour fêter des anniversaires et avec la mégère qui me sert de "mère" dans les parages même si nous étions les plus fortunés de l'univers entier, elle refuserait à tout prix. D'ailleurs à chacun de mes anniversaires elle me réserve une corvée plus horrible que la précédente du coup je me demande ce qu'elle m'a préparé et surtout que là ce n'est pas n'importe quel anniversaire c'est quand même mes 18 ans. Du coup je me questionne sur ma "surprise" du jour tout en me dirigeant vers la cuisine car j'ai un petit creux.

Arrivée dans la cuisine je vois madame entrain de préparer le petit déjeuner de mon père comme tous les matins donc je la salue par respect et de toute façon si j'oublie elle me le rappellera de sa manière préférée c'est-à-dire avec une gifle et je n'ai pas spécialement envie d'en recevoir une le jour de mon anniversaire et encore moins dès le matin car l'ayant déjà gouté plusieurs fois c'est loin d'être le plus motivant pour démarrer une journée.

-Bonjour...

Elle me regarde de haute en bas puis détourne son regard.

-Euh bonjour... redis-je en attendant une réponse favorable de sa part.

Dorcas: C'est bon, c'est bon j'ai des oreilles j'ai entendu tu me prends pour qui. Va acheter du pain à mon mari et débrouille toi pour le payer de toute façon tu es riche non avec tout l'argent que tu lui escroque. Sorcière.

-Pardon pardon pardon il est très tôt, il pleut et c'est mon anniversaire. Je peux y aller après s'il te plaît?

Dorcas: Non mais tu te prends pour qui toi là à me parler comme ça? C'est parce que maintenant tu es majeure que tu penses être supérieure à moi hein c'est donc ça?

-Excuse-moi mais je ne pense pas t'avoir mal parlé, je t'ai juste expliqué qu'aujourd'hui c'est pas trop possible et tu sais bien que je ne le dis pour échapper aux taches c'est juste que je ne peux vraiment pas.

Dorcas: Mais toi alors tu me tutoies depuis quand je t'ai dis de m'appeler comment déjà? C'est parce que tu as perdu la mémoire c'est ça mais quand c'est pour ouvrir ta bouche pour demander de l'argent à mon mari là tu as la mémoire plus plus. Voleuse que tu es!

-Mais qu'est-ce que j'ai fais de mal maman ?

Dorcas: Combien de fois je dois te dire de ne pas m'appeler comme ça, tu n'es pas ma fille !

A l'entente de ce mot, elle m'a giflée. C'est franchement une journée maudit Seigneur. J'éclata en sanglot car je ne pouvais pas imaginer pire comme journée d'anniversaire. Je sais que je parle beaucoup du fait que ce soit mon 18ème anniversaire mais c'est parce que maintenant je traîne avec les copines chics de Grâce et elles me racontent leurs anniversaires et surtout les grandes soirées organisées à l'occasion de leur atteinte à la majorité je suis juste rêveuse et je serais prête à tout donner pour vivre leurs vies. Je sais que c'est un pêché la jalousie l'envie etc. Mais franchement je pense quand même que dans les circonstances que je traverse c'est légitime de penser ainsi vue ma situation économique, ma situation familiale et tous les agressions que je subis de la part de mes parents. Après cette phrase et je courus pour aller chercher mon père croyant qu'il était à la maison. Belle erreur...

Dorcas: Tu cherches ton père hein ? Tu n'es plus fille à papa hein mon mari a enfin ouvert les yeux que Dieu soit loué d'ailleurs. Tu vas sortir tes sales pattes de chez moi immédiatement sinon je t'assures que tu n'auras plus de yeux pour pleurer.

-Je t'en prie madame, pardonne moi. Dit-je à genoux lui suppliant de me pardonner
Garde moi même en temps que femme de ménage, mon père n'en saura rien je t'assure.

Dorcas: Ce n'est pas non plus ton père arrête de croire qu'il t'aime plus que moi ok, parce qu'il t'as jamais aimé je suis la seule qu'il aime. Tu es insignifiante pour lui.

Elle: Je n'ai jamais dit le contraire donc je t'en prie je ne lui dirais rien.

Dorcas: Non, tu n'as tellement pas de valeur que tu ne mérites même pas de me nettoyer les pieds.

Et elle lui cracha au visage avant de lui claquer la porte au nez. Orlya savait bien que Dorcas ne la portait pas dans son cœur elle lui faisait bien ressentir. Elle a toujours était maltraitée par cette horrible femme. Et maintenant son père aussi n'était plus de son côté, s'en était trop pour elle. Pourtant Orlya faisait de son mieux pour ne jamais les énerver mais de toute manière ils étaient si mauvais que ça ne servait à rien car il lui chercher des problèmes constamment. À présent c'était le jour de trop, Dorcas ne supportait plus le fait de voir cet enfant grandir et vivre la vie que sa fille biologique aurait dû vivre avec son mari.

Plus le temps passe, plus la haine augmente.


Orpheline: Le destin...