Prologue

Ecrit par Mayei

PROLOGUE

Le professeur était encore dans la classe mais juste pour la forme car l’ensemble de la classe, se comportait comme si elle était sans surveillance. Pour cause ? dans quelques heures nous serions officiellement en vacances. C’était l’occasion rêvée pour certaines de faire passer les cahiers de souvenirs et pour d’autres se faire signer sur les tenues scolaires. Je parvins à me demander si ce n’était pas un peu enfantin de continuer avec ces pratiques jusqu’en classe de terminale ? 
J’étais peu excitée par la venue des vacances car je ne serais réellement en vacances qu’une fois les résultats proclamés et le baccalauréat en poche.  

Driiiing driiing drinnng 

La sonnerie se mit à retentir et avec elle s’élevaient les cris de joie des élèves. Un brouhaha sans précédent montait au ciel décrivant ainsi l’enthousiasme dans lequel tout un chacun (sauf moi) se trouvait. Je pris mon cartable que je mis contre mon dos avant de franchir le seuil de la porte avec mon calme habituel. Je quittais la terminale scientifique pour me diriger vers la littéraire où je retrouvais mon amie Sarata. Elle couru jusqu'à moi et se jeta sans ménagement dans mes bras. Je vois qu’elle aussi est enthousiaste. Elle se détacha de moi et je lui fis un sourire timide

Sarata : c’est quoi encore le problème ? le premier jour de vacances et tu es tout aussi calme ?

Moi : sauf que nous ne sommes pas totalement en vacance madame Sano ! nous avons encore les examens à passer

Sarata : je t’ai dit que je ne suis pas encore mariée, je suis toujours une Keita ! pourquoi tu aimes toujours te jouer les rabat-joie ?

Moi : ma chère je ne fais que dire la vérité, je suis réaliste ! comment tu célèbres les vacances sans avoir fini de passer les examens finaux ?

« Ah mes deux femmes sont déjà là ! c’est moi que vous attendiez comme ça ? je suis trop chanceux »

Nous nous sommes toutes les deux tournées vers le seul mec de la bande, Nabil !

Sarata : c’est ça, les ailes ne vont pas te pousser dans le dos en même temps ?

Nabil : je sais que tu es jalouse de Murielle mais ça va te passer une fois que tu l’auras acceptée comme deuxième épouse.

Moi : Nabil, ne viens pas me créer les problèmes avec mon amie hein ! concentre-toi sur elle et laisse-moi ! je finirai par trouver mon mari lol 

Nabil : laisse ça ! elle est trop fan de moi elle finira par faire des concessions surtout que vous êtes amies au moins ça reste en famille non !

Sarata : je vais chercher mon sac je reviens 

Elle m’a laissée avec Nabil qui ne cessait de me faire rire ! il est bien drôle celui la ! une fois de retour nous nous sommes suivis comme a notre habitude pour nous rendre au grand portail où nous attendons chacun notre chauffeur.

Moi : il faut qu’on s’organise par rapport aux révisions hein !

Nabil : tu n’es pas un peu fatiguée de toujours étudier ? repose-toi un peu 

Sarata : c’est ce que je lui disais avant que tu ne viennes nous retrouver, elle m’épate souvent 

Moi : tchrrrr, restez-la à perdre le temps je commencerai à réviser sans vous 

Sarata : oses un peu, tu me sentiras passer

Je lui ai tiré la langue ! elle s’est mise à me courir derrière ! nous avons tourné un peu partout et c’est à cours de souffle que nous sommes revenues trouver Nabil

Nabil : des mères de familles comme vous ! vous n’avez pas honte de courir partout comme ça ?

Je m’apprêtais à lui répondre quand une voiture s’immobilisa devant moi !

Moi : tu as la chance qu’on soit venu me chercher sinon…

Nabil : même pas peur 

Moi : bon les amoureux je vous laisse

J’ai fais un bisou à chacun avant de m’engouffrer à l’arrière de la voiture. 

Moi (refermant la portière) : bonsoir tonton Kader comment tu vas ?

T.K : je vais bien Murielle et toi ?

Moi : ça peut aller oh ! je suis fatiguée ! j’espère qu’aujourd’hui maman n’a pas donné une liste de courses à faire hein ?

T.K : krkrkr non non on rentre directement 

Moi : Dieu merci 

Tonton Kader s’est concentre sur le chemin de la maison pendant que je laissais mon esprit s’envoler jusqu'à mon premier dans cet établissement. J’ai rencontre Sarata et Nabil en sixième. Je suis arrivée en retard car mon père tenait coute que coute à m’inscrire dans le système ivoirien ! ma mère a insiste sur le fait que les grèves étaient constantes et elle ne voulait pas que sa fille accuse du retard pour rien. Etant de nature timide, Sarata a été la première à m’aborder en me proposant de partager la chaise juste près d’elle. Nabil occupait la place juste derrière nous et c’est comme ça qu’a débuté notre amitié.

Sarata est facilement assimilée à une métisse a cause de son teint super clair et ses longs cheveux ondules. Elle est en fait peulh ! sa beauté est juste époustouflante ajouter a cela son sourire charmeur et contagieux ainsi que sa douceur légendaire. Elle est super extravertie et toujours prête à faire de nouvelles rencontres. Déjà en sixième elle avait des formes que les filles de terminale lui enviaient donc je vous laisse imaginer ce qu’il en est de maintenant.

Nabil a bien change depuis la sixième. Du garçon aux lunettes peu sur le lui, il est devenu un bel homme avec des plaquettes bien placées. Il a même zappé les lunettes pour des lentilles de contact. Il avoisine le mètre 95 avec un teint noir bien ciré et des épaules volontaires. En tout cas il n’a rien à envier aux mecs qui jouent les beaux dans les magazines. Je trouve même qu’il est largement au dessus d’eux.

Puis il y a moi ! Léna Murielle Hamza, 17 ans en classe de terminale scientifique au lycée français ! celle qui est restée toujours timide ! enfin avec ceux que je ne connais pas bien surtout. Je mets rarement les pieds dehors si ce n’est pour me rendre chez Sarata ou encore sortir faire des courses avec maman ! n’ayant pas de sœurs ma mère est à la fois ma mère, mon amie et ma sœur. Je passe mon quotidien à lire ou à étudier, c’est ce que je sais faire de mieux dans ma vie. Maman me dit souvent que ma timidité est due au fait que je n’assume pas totalement mon physique. Je trouve que J’attire trop la plupart du temps les regards masculins, ce qui me gène assez. Sans vouloir me vanter je suis très belle avec une taille élancée et le corps qui va avec

Sarata, Nabil et moi formions un trio inséparable et nous distinguions par nos résultats scolaires. Nous avions toujours des tableaux d’honneur. Après la troisième, Nabil était le mec super cool du lycée et attirait presque toutes les filles. A chaque fois qu’il nous parlait d’une, madame Sarata nous piquait une crise de jalousie. Et un jour j’eu la grande surprise de savoir que mes amis se soient mis en couple. Je comprenais des lors le comportement de Sarata. Je les ai tout simplement prévenus que quelque soit ce qui se passerait entre eux, que cela ne rejaillisse pas sur notre si belle amitié. 

« Murielle, tu ne descends pas ? »

Je suis sortie de ma torpeur en regardant autour de moi ! on est arrivé à la maison et je n’ai même pas constaté tellement absorbée à vous relater ma vie.

Moi : je descends tonton je pensais un peu 

T.K : aaaah vous les enfants comme ça qui n’avez pas de problèmes vous pensez ?
Moi : kkrkrkr

Je l’ai remercié de m’avoir déposée et je suis enfin descendue.

Bien que mon père ait les fond adéquats et nécessaires, notre maison ne s’entend pas sur un espace exagère comme pour certaines maisons dans ce quartier. Nous disposons d’une maison basse de neufs pièces dont six chambres avec chacune sa douche, deux salons et enfin la cuisine pour ne pas dire le q.g. de maman. La décoration est tout aussi simple car maman n’aime pas tout ce qui est encombrant.

Je suis donc passée par la Terrace pour me rendre au salon pour trouver mes parents en pleine discussion avec un homme que je ne connaissais pas. En me voyant ils se sont tous tus comme si je venais de surprendre quelque chose que je ne devais pas.
Je me suis avancée vers eux et j’ai salue tout en prenant soin de me baisser à chaque fois pour marquer le respect

Mr X : Ah Auguste, tu m’avais caché que tu avais une fille aussi belle !

Papa : merci du compliment 

Mr X : en plus elle a l’air d’être très bien éduquée

Papa : sur ce côté-là, il faut remercier sa mère ! ne dit-on pas que c’est le comportement de la mère qui rejailli sur les enfants ?

Mr X : ah en tout cas c’est bien et je pense que nous pouvons rediscuter les termes de notre contrat.

Maman : Murielle, viens, on laisse les hommes ensemble.

La voix de ma mère était chevrotante et je la connais assez pour savoir que quelque chose doit surement la tracasser. Nous nous sommes excusées ma mère me tirait presque pour qu’on disparaisse de là. Nous nous sommes retrouvées dans ma chambre.

Maman : alors comment tu te sens madame la vacancière ?

Moi : krkrkrk maman je n’ai pas encore fini de passer le bac oh donc attends un peu

Maman : j’ai trop confiance en toi, je sais que c’est un petit truc pour toi

Moi : hummm maman c’est comme ça vous faites et on est surpris après ! il ne faut pas trop être sure deh on ne sait jamais

Maman : arrêtes un peu d’être pessimiste, tu ne sais pas que la parole agit ?
Moi : hum si tu le dis !

Je me suis rapprochée d’elle pour me blottir dans ses bras.

Maman : tu veux retourner dans mon ventre ?

Moi : si je pouvais, c’est avec joie que j’allais retourner. Tu sais j’ai peur maman 

Maman : et je peux savoir de quoi ?

Moi : de tout ce qui m’attends devant ! si j’ai le bac j’irai toute seule a l’étranger. Comment m’arranger, comment planifier tout de moi même vue que papa et toi ne seriez pas toujours présents. Je suis excitée rien qu’a l’idée d’aller vers d’autre cieux mais j’ai tout aussi peur de l’inconnu

Maman : … … …

Je suis restée un bon moment sans que maman ne me donne de réponse du coup je me suis détachée et j’ai levé la tête pour la regarder. Elle avait le regard voile comme si quelque chose n’allait pas.

Moi : qu’est ce qui se passe ? je te trouve étrange

Maman : ce n’est rien c’est juste la fatigue ! 

Moi : hum tu es sure ?

Maman : très sure

Moi : ok si tu le dis 

Je sais qu’elle me cache quelque chose mais quand elle sera prête elle me le dira d’elle même.

Maman : Murielle ?

Moi : oui maman ?

Maman : tu sais que je t’aime plus que tout au monde ?

Moi : oui maman et je t’aime aussi !

Maman : ton père aussi t’aime de la même façon !

Moi : pourquoi toutes ces déclarations d’amour aussi soudainement ?
Maman : quelque soit ce qui pourrait arriver rappelle toi que nous t’aimons considérablement et que les décisions que nous prenons, c’est pour ton bien 

Moi : qu’est-ce qui pourrait bien arriver ? de quoi tu parles maman ?

Maman : on ne sait pas de quoi demain sera fait

Moi : mais…

Maman : bon je vais à la cuisine ! il est déjà (jetant un coup d’œil a sa montre) 17h je dois me dépêcher si je veux qu’on mange à l’heure

Elle a disparu sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit. Notre échange m’a laissée perplexe ! de quoi parle t-elle réellement ?

Je suis restée assise sur le rebord du lit pendant un long moment à essayer de faire le sens, de trouver quelque chose qui pouvait me mettre sur une piste mais rien. J’ai creusé encore et encore dans mon cerveau mais toujours rien. J’ai fini par jeter l’éponge et me diriger sous la douche histoire de me débarbouiller un peu

Les Péripéties de Mu...