Prologue.

Ecrit par Melanin_Z

Hospital Saint Joseph, Kinkole. République démocratique du Congo.

- C'est impossible, elle n'est pas morte . Je l'ai entendu pleurer, Mon Dieu aidé moi .

Sage femme:  Madame vous devez vous y faire à présent votre enfant est mort, c'est ainsi et vous ne pouvez pas faire autrement. Le médecin viendra faire un bilan de votre état de santé. Reposez-vous bien !

Elle: Vous n'avez pas le droit de me laisser sans nouvelles.

Sage femme : Je ne vous écoute plus, vous êtes peut-être encore sous l'effet de anesthésie.

Quelle anesthésie pensa-t-elle, ça doit être du pacotille alors parce qu'elle a ressentie la douleur de A à Z. Ils ont sûrement mit de l'eau à la place. Se dit-elle ironiquement.

Quelques heures plus tard...

Docteur: Hum tout est en ordre, surtout pas de geste brusque pendant les semaines à venir.

Moi: Docteur, pardon ko yebisa nga pona mwana na nga. *Dites-moi pour mon enfant s'il vous plaît.

Lui: Ce ne sont pas mes affaires, ta fille est morte un point c'est tout. Ne me mêle surtout pas à ça.

Moi: Oh Yesu mashiya. *Seigneur Jésus. Ça veut dire que c'est une fille. Les sages femmes n'ont même pas voulu me déclarer le sexe du bébé. Aidez-moi s'il vous plaît.

Docteur: J'ai dis stop ! Sortez de mon bureau vous me dérangé.

Elle: J'ai 100 dollars !

Il se mit alors à ricaner et appela une sage femme pour qu'elle puisse faire sortir la demoiselle qui osait déranger le perturber, pour une fichues sommes de 100 dollars. Mais qu'est ce qu'elle croyait vraiment.

C'était impossible pour cette jeune mère de 16 ans, qui venait de vivre les 24 heures les plus atroces de sa vie. Abandonnée par celui qu'elle aimait, il y a de cela 9 mois. Elle a du affronter sa famille extrêmement religieuse et strict. Après avoir été reniée par le conseil des anciens de son village, elle a dû se débrouiller pour se rendre à la capitale. La jeune femme a du faire des choses horribles pour se nourrir. Durant un certain temps un homme subvenait à ses besoins, mais du jour au lendemain il est parti sans aucune hésitation. La laissant seule est sa grossesse de 8 mois, donc presqu'à terme. Après toutes ses péripéties, la jeune fille, se retrouva sans aide à part celle de Dieu. Malgré tout elle n'avait pas perdu sa foie au contraire, elle se disait que si tout cela lui arrivé c'est que c'était son destin. Son enfant devait sûrement mourir, mais parfois elle doutais et c'est dans ces moments-là qu'elle s'en remettait au Créateur. Elle avait cette impression, plus connu sous le nom de "instinct maternel", que son enfant était bel bien vivant mais le faite est que les médecins ont dit le contraire. Perdue, elle devait seulement subir comme elle l'a toujours fait. Mais elle en avait plus que assez de tout ces problèmes. Et comme les problèmes ne viennent pas seuls mais tous en même temps, elle se retrouva très rapidement sans foyer. Le loyer n'avait pas été payé, donc elle devait s'en aller au plus vite car sinon elle serait jetée à la rue comme un déchet dans une poubelle. Errant dans les rues de Kinshasa, les gens de la haute société la regardé avec tant de dégoût, qu'elle en devenait folle. Elle était comme dans un corps sans vie. "Quelle gâchis, une belle fille comme ça. Mawa*." (*C'est triste). Disait les passants, et elle savait très bien qu'ils avaient raison. Cet ainsi, que les jours passent et se ressemblent. Yvette devenait folle. Quand elle passait les gens criés "LIBOMA*" (Folle*). Elle était recouverte de saletés et de crasse c'était devenu à présent, une liboma, une tshor* (sorcière*) ainsi de suite. Des surnoms qu'elles entendait et qu'elle ne prêtait guère attention. Un soir, elle errée comme à son habitude, sauf que cette fois-ci elle ne se trouvait pas dans ses zones habituelles. Elle était dans un quartier dangereux, ce genre de rue où il ne faut pas s'aventurer durant les heures tardives. Un endroit très connu à Kin, qui se nomme Masina. Alors qu'elle essayait de se retrouver, elle se cogna contre le torse de quelqu'un. Quand elle leva la tête, son sang glaça. Dans son champ de vision les terreurs nocturnes, un gang de kuluna* (agresseurs*). Cette soirée là, plus personne n'entendis parler de la sheguey* (enfant de rue).  À présent, son âme était meurtri.

By: Melanin_Z.
Orpheline: Le destin d'une femme.

Orpheline: Le destin...