PROLOGUE
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
PROLOGUE :
J’aperçois Loyd debout en train de parler avec Jérôme et je cours pour sauter sur lui. Les deux ne s’y attendaient tellement pas qu’ils sont surpris.
Jérôme : (Bougeant la tête de gauche à droite) On peut être gamine comme ça ?
Moi : (Ne le calculant pas) Bonjour bébé.
Loyd : (Me tenant par la taille en souriant) Bonjour Reb. Tu as fait un bon voyage ?
Moi : (Souriant de toutes mes dents) Oui. Et l’arrivée était encore meilleure. Tu es beau.
Jérôme : (Me tirant) Allons là-bas.
Moi : Mais c’est quoi cette aigreur monsieur Ogoulinguendé ?
Jérôme : Mouf. Loyd allons.
C’est en riant que nous sommes sortis de l’aéroport pour la voiture de Jérôme. Loyd est descendu chez ce dernier. Il aurait pu le faire chez Marwane mais Olivia y est et grand-père Clotaire sera là ce soir car il est présentement au Gabon. Sachant que je devais le rejoindre, il a voulu aller à l’hôtel mais Jérôme étant dans la ville et ayant un appartement tout seul, il lui a proposé de descendre chez lui, ce qui allait être moins coûteux et surtout plus pratique, il a accepté. Du coup c’est chez lui qu’il est et comme Jérôme connait bien la ville, il visite. Ça tombe bien comme c’est le week-end. Ils ont pris le vol de nuit Marwane et lui, ils sont arrivés ce matin. La remise de diplôme c’est demain à 10h. Je ne sais pas si je dois m’y rendre car il faudra le justifier à papa et maman parce que forcément papi Clotaire fera un compte rendu. Ils savent que Loyd est sur Paris, du coup j’hésite un peu.
Jérôme : On prend un verre d’abord ou vous êtes trop fatigués ?
Loyd : C’est vous qui voyez. Je peux
Il a été interrompu par son téléphone portable qui sonnait.
Loyd : Excusez-moi, c’est Marwane.
« Loyd : (Décrochant) Oui Mezui. »
« ……. »
« Loyd : Comment ça je suis où ? Tu sais bien que je suis avec Jérôme.»
« …… »
« Loyd : (Levant les yeux au ciel) Marwane ne me casse pas les (regardant autour de lui) Je suis dans une voiture. Que veux tu ? »
«……. »
« Loyd : Comment ça tu m’attends ? »
« …… »
«Loyd : (Se passant la main sur le visage) Marwane sérieusement. Rappelle-moi déjà pourquoi j’ai accepté de te suivre jusqu’ici ? »
« ….. »
« Loyd : Je ne connais pas l’endroit que tu me cites. Attends je passe le téléphone aux gens qui peuvent le faire. »
Loyd : Jérôme stp, tu peux écouter la destination qu’il donne et me conduire à cet endroit ?
Jérôme : Donne voir.
Il lui a donné le téléphone et il a écouté avant de dire que c’était bon. Loyd a confirmé sa venue avant de nous dire qu’il fallait impérativement qu’il aide Marwane à choisir une tenue pour sa cérémonie. Jérôme a conduit comme il a pu malgré les embouteillages et nous sommes finalement arrivés. Marwane était debout devant une boutique et consultait sa montre.
Jérôme : (Parquant sur le côté) Allez-y, le temps pour moi de trouver une place de parking
Nous : Ok.
Nous sommes descendus et sommes allés trouver Marwane qui a levé les yeux au ciel en nous voyant arriver.
Moi : Bonjour tonton Marwane.
Marwane : Bonjour la fille de ya Leslie.
Loyd et moi avons échangé un regard avant de le regarder.
Marwane : Tes parents sont au courant que tu es sur Paris ?
Moi : Non.
Marwane : Ah. (Regardant Loyd) Tu sais qu’on va finir par vous attraper ?
Loyd : Tu m’as fait venir pour ça ou pour t’aider à te trouver une tenue ?
Marwane : En tout cas.
Il s’est retourné et est parti rentrer dans la boutique. C’était essentiellement des choses d’hommes mais il y avait quelques trucs de femmes.
Moi : Je peux donner mon avis ?
Marwane : Il paraît que c’est toi qui l’habille, donc vas-y.
Moi : Tu veux du sur mesure ou ample.
Marwane : D’après toi ?
Loyd/Jérôme/Moi : (En chœur) Du sur mesure.
Moi : (Regardant Jérôme) On ne t’a pas entendu arriver.
Jérôme : Je sais. Bonjour Marwane.
Marwane : (Regardant Loyd) Tu vois ce que tu as causé ?
Nous l’avons tous regardé en étant confus.
Marwane : Il fut un temps, tous les enfants là nous appelaient tonton, mais par ta faute on nous traite maintenant d’égal à égal.
Loyd : (Pouffant)
Marwane : Oui, continue. Bonjour Jérôme. Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas de ta faute.
Loyd : On la prend cette tenue ou on est venu pour t’entendre bavarder ?
Marwane : (Se retournant) Hum.
Jérôme : (Souriant) C’est l’amour fou entre ces deux là hein.
Moi : (Amusée) Tu n’as pas idée.
Nous avons tourné dans la boutique à la recherche de la tenue idéale et nous l’avons trouvée quelques minutes plus tard après trois essais. Comme je n’ai pas arrêté de toucher des articles, j’ai fini par prendre deux polos que j’ai forcé Loyd à essayer et naturellement ils lui allaient comme un gant.
Moi : (Essuyant une poussière imaginaire sur sa poitrine) Tu as vu comme tu es bien dedans bébé ? Et toi qui ne voulais pas essayer.
Loyd : Hum. Ce n’était pas l’objet.
Moi : (Passant la main autour de son cou) Je sais mais ça en valait la peine.
Je l’ai embrassé sur la bouche pendant qu’il avait sa main posée sur mes fesses.
Moi : (Me détachant légèrement de lui en lui essuyant le rouge à lèvres que j’ai laissé sur les lèvres) Tout à l’heure à la maison, j’ai hâte de te sentir en moi.
Loyd : (Souriant) D’accord.
Je lui ai caressé le visage avant de me retourner et de tomber sur Darnell qui était debout et nous regardait à tour de rôle visiblement choqué. Je me suis figée sur le champ.
Voix d’hommes : Qu’est-ce que tu regardes ainsi (nous regardant à tour de rôle en fronçant les sourcils) Loyd ? Lucrèce ? Vous deux ensemble ?
Mon cœur a raté un battement devant l’expression de surprise de tonton Paul et tonton Benjamin qui accompagnaient Darnell…
PENDANT CE TEMPS.
J’ouvre les yeux et je constate que je suis dans une chambre d’hôpital avec Bhernie à côté de moi qui me fixe.
Moi : (Essayant de me redresser) Que, qu’est-ce que je fais ici ?
Bhernie : (M’aidant à le faire) Doucement bébé, tu ne dois pas trop bouger.
Moi : (Grimaçant) Pourquoi nous sommes ici ?
Bhernie : Je t’ai trouvée inconsciente à la maison alors je t’ai emmenée ici en urgence.
Moi : (Essayant de me souvenir) C’est vrai que j’ai ressenti une forte douleur tout à l’heure à la maison. Tu as vu le médecin ?
Bhernie : Oui.
Moi : Ils m’ont fait des examens ?
Bhernie : Oui.
Moi : Et qu’ont-ils trouvé ?
Bhernie : (Silence)
Moi : (Le regardant) Pourquoi tu ne me réponds pas ?
Bhernie : Tu devrais davantage te reposer Lucia.
Moi : (Intriguée) Qu’est-ce qui se passe Ciel ?
Bhernie : Le médecin a demandé à ce que tu te reposes Lucia.
Moi : Qu’est-ce que tu me caches ?
Bhernie : Je ne te cache rien, j’essaie juste de respecter les prescriptions du médecin.
Moi : Je vais mourir c’est ça ?
Bhernie : Hein ? Mais bien-sûr que non, qu’est-ce que tu vas chercher là ?
Moi : Alors pourquoi tu n’arrives pas à me dire ce qui se passe ?
Bhernie : (Silence)
Moi : Ciel regarde moi.
Il pose difficilement son regard sur moi et je peux voir une grande tristesse à l’intérieur. Sans que je ne sache de quoi il s’agit, mes larmes se mettent à couler toutes seules et la porte de la chambre s’ouvre sur un homme et une femme en blouse. Ils ont marqué un arrêt en me voyant pleurer et l’homme a regardé Bhernie avant de s’adresser à lui.
Le médecin : Vous lui avez appris la nouvelle ?
Bhernie : (Bougeant négativement la tête)
Le médecin : Je vois. (Se rapprochant) Bonjour mademoiselle Lucia, je suis le docteur Patrick, c’est moi qui me suis occupé de vous à votre arrivée ici. Lorsque vous êtes venue, vous étiez dans un état critique qui a nécessité une intervention chirurgicale d’urgence. Comme je l’ai expliqué à votre fiancé un peu plus tôt, nous avons constaté que vous avez fait une infection interne grave suite à votre interruption de grossesse. Malheureusement vos trompes ont été sévèrement endommagées, c’est ce qui était à l’origine des douleurs que vous ressentiez au niveau de votre bas ventre. Nous avons dû vous faire subir une salpingectomie totale pour retirer cela.
Moi : (L’estomac nouée) C’est, c’est quoi comme opération ?
Bhernie a mis sa main droite sur son visage et a commencé à couler des larmes augmentant ainsi mon angoisse. Le médecin l’a une fois de plus regardé avant de me regarder.
Le médecin : (Peiné) Il s’agit d’une ablation de vos deux trompes.
Mon cœur a raté un battement dans ma poitrine quand j’ai cru comprendre ce que cela signifiait et il a confirmé ma crainte.
Le médecin : Cela signifie malheureusement que vous ne pourrez plus tomber enceinte.
J’ai posé une de mes mains sur mon visage et j’ai éclaté en sanglots avant de prendre l’autre et venir serrer mon habit au niveau de ma poitrine. Bhernie est venu me prendre et me serrer dans ses bras en pleurant avec moi…