Prologue
Ecrit par Mayei
Prologue
Assise là au milieu de
cette foule ahurissante le regard perdu dans le vide, je me souvenais encore de
ce que maman avait pour habitude de dire.
Elle avait l’art de nous
réunir les dimanches de préférence. Tout en s’affairant à la cuisine elle nous
prodiguait á chaque fois un seul et même conseil.
Comme par hasard celui
qui me revenait à ce moment présent était de toujours aimer un homme qui nous
aime plus qu'on ne l’aime. Si seulement ce conseil la m’était venu plus tôt je
ne serai pas assise là dans cet aéroport avec cet air si déboussolé.
Je regardais Avec
indifférence totale tous ces voyageurs qui courraient de part et autres, ceux
qui étaient en retard et ceux qui cherchaient quoi se mettre sous les dents.
Mon regard s’attarda sur un couple en face de moi. Ils avaient l’air si
amoureux. Comme ça pouvait faire du bien d’aimer et d’être aimé à son tour. Je
ne sus pourquoi mais je fus prise d'un fou rire sans précédent. Je riais au éclats
avant d’éclater tout à coup en sanglots. Certains me regardaient d’un air
étonné d'autres d’un air amusé. Ils se posaient tous des questions.
Mes pleurs cessaient
alors que ce mouchoir blanc apparaissait sous mes yeux. Je tournai la tête et
vu un monsieur captivé par la lecture de son journal. Il n’avait même pas levé
la tête ils se contentait tout juste de brandir le mouchoir.
Moi : merci fis-je
en saisissant le mouchoir.
Il n’a pipé mot ! J’étouffais
encore mes reniflements quand la voix féminine dans le microphone se fit
entendre.
-les passagers en
direction de Dakar son priés de bien vouloir se présenter à la porte M46 pour
embarquement immédiat.
Ce fut
alors la course, chacun se précipitait pour être le premier. C’était toujours
ainsi avec les africains. Je ne prêtais pas attention je finirai bien par
monter dans cet avion une fois cette foule passée. De plus le vol durait 5h45mn
je n’étais pas du tout pressée.
Une Demie heure s était
écoulée et j’avais enfin pu être à bord. Je n’avais juste qu’un seul bagage à
main et cela m’avait beaucoup aidé.
Comme à l’accoutumée avec
les voyages en destination de Dakar il n’y avait jamais suffisamment de place
pour les bagages à main et du coup on accusait du retard.
J’étais impatiente d’arriver
chez moi. j’avais passée une journée assez stressante.
Je passais ma ceinture
quand mes idées s envolèrent vers lui l. Celui même pour qui j’étais la.
Je venais d’avoir
exactement 18 ans je n’étais pas tellement une adepte de virées nocturnes mais
coco et laya avaient tellement insisté qu’on s étaient retrouvées à minuit au
new Paradies. Les chansons qu’on passait étaient tellement envoûtantes que je
me surprenais à m’aventurer sur la piste de danse comme si j étais possédée.
Puis le Dj lança la
section zouk je m apprêtais à retourner dans notre salon quand cette main me retint.
Je ne savais pas qui c était mais son parfum tellement bon m’enivrait. Il
devait mesurer environ 1m90. Il abordait une belle chemise bleue. Au fur et à
mesure que les chansons se succédaient ses mains évoluaient sur mon corps me faisant
ressentir des frissons sans précédent. C’était tellement sensuel et déroutant !
c’est avec regret que nous nous abandonnions à la fin le la séquence. Je
reviens à ma place toute secouée
Coco : wouuuuuu zouk
miel deeeeh. Tchieeeeee ma copine donc tu moules comme ça ?
Laya : non moi je ne
sors pas, je ne danse pas djaaaaaa la petite tourne les reins. En tout cas il
ne faut pas laisser moi je vais lui donner ton numéro
Quelque instants plus
tard elle revenait avec son numéro d’ailleurs
Laya : ma sœur s’il ne
t’appelle pas tu le fais
Quelque mois plus tard
Vince et moi on sortait ensemble toujours l’un avec l’autre. C était le parfait
amour. Tout le monde me connaissait dans sa famille et pareil chez moi. J’aimais
bien sa cousine Amara elle me racontait toujours des anecdotes sur Vince. Il
était fils unique et Amara était comme sa sœur. Les parents d Amara étaient
morts bien trop tôt et les parents de Vince l’avaient accueillie chez eux et
éduquée comme leur propre fille. C’est à peine si on pouvait faire la différence
entre Vince et Amara
Puis Vince s’envola pour
Paris. Cette séparation me fit tellement de mal mais on s’appelait tous les
jours pendant des heures durant.
Maman savait comment
cette distance me faisait souffrir.
J’étais couchée sur le
lit quand elle fit irruption dans ma chambre.
Maman : mon amour !
Elle m’appelait toujours ainsi
Moi : oui maman !
répondus je avec une toute petite voix
Maman : ne sois pas
si triste. je sais que tu meurs d envie de voir Vince c’est pour cela qu’avec
papa on a discuté et on t’a pris un billet pour Paris
Je regardais maman avec
de grand yeux je croyais pas ce que je venais d entendre
Maman : ne t
inquiète pas pour le visa c...
Elle n avait même pas
fini que je la serai dans mes bras
Moi : tu n’as pas
idée de combien je t'aime maman je suis tellement heureuse
Maman : mais pas si
vite Jeune fille !
Moi : oui ?
Maman : nous te
faisons entièrement confiance alors ne nous trahis pas en faisant des bêtises là-bas
! tu vois de quoi je veux parler n’est-ce pas ?
Elle faisait allusion au
fait que je ne devais pas avoir des rapports avant le mariage mais elle n’a pas
à s’en faire car Vince et moi avons déjà parlé de tout ça et il me soutient
dans mon désir de chasteté
C’est ainsi que je me
retrouvai devant l’appartement de Vince je m’apprêtais à taper quand je me suis
rendue compte que la porte était entrebâillée.
C’était un studio bien décoré.
Je trouvais d’ailleurs que cela était trop bien entretenu comme s’il y avait
une présence féminine. Je me dirigeai vers la chambre mais mon cour battait
tellement fort que je pensais même qu'il tomberait à même le sol. J'ouvrirai la
porte et la... J’eu un cri d’effroi qui les fit sursauter aussitôt
Je venais de voir Vince
en plein ébats avec Amara sa cousine, Amara sa sœur
Vince : a..attend je
t’explique balbutia t'il en s’habillant
Je ne répondis rien j’avais
juste envie de quitter ces lieux
C’est ainsi que je ne fis
que quelque heures à Paris
- messieurs dames nous
nous excusons pour ce retard ! nous vous informons que nous allons bientôt
décoller en partance de l’aéroport Leopold Sedar Senghor. Merci de bien vouloir attacher vos ceintures
La voix de l’hôtesse
venait de me tirer de mes penser
Moi c'est kyriah
N'bouadan et bienvenus dans ma vie aux mille péripéties