p'tit changement.

Ecrit par Opale


***Abidjan, Côte d’Ivoire***


    (Trois semaines plutôt)


     **Marcellin Porquet**


Je suis rentrés à la maison familiale en Abidjan au vu des funérailles de notre père qui se tiendront dans quelques jours. Mon frère César et moi sommes les deux enfants que ma mère a pût avoir avec mon père. Mais nous avons des demi frères et sœurs du côté paternel car avant de rencontrer maman mon père avait déjà d’autres enfants avec une femme du village. Ces derniers sont encore au village en train de travailler la terre et à se battre contre la vie et ses misères. C’est avec maman qu’il a fait le mariage légale. Bref, là n’est pas la question je pense. Vous vous demandez peut être qui je peux bien être. Et bah je suis le fils ainé de veuve Gisèle Porquet. Je suis professeur d’anglais au lycée moderne de Man. Du haut de mes 38 ans je ne suis ni marié ni père. Je n’ai jamais réussit à mettre enceinte une femme pourtant c’est un désir ardent pour moi d’avoir un enfant. Même si je suis soulard, je crois que j’ai encore ce droit. Et le pire c’est que tout mon salaire va dans la boisson. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai été ramené à la maison par un de mes collègues ou par un de mes élèves parce qu’étant en état d’ivresse. En gros j’ai une vie instable parsemée d’adduction à la boisson et perforée d’une incapacité criarde de concevoir. En plus du fait que je sois incapable de gérer mon argent. Heureusement que mon père gérait les biens de son feu petit frère Alain Porquet. Ce qui me permettait de tenir le mois lorsqu’il m’envoyait des sous. Les obsèques de mon père ont lieu le weekend prochain mais j’ai tenu à être là un peu plus tôt car ma mère est gravement malade. Nous avons été alertés mon frère et moi par la servante parce que ma mère va de mal en pire un peu plus chaque jour. Mais c’est moi qui ai réussis à me libérer au plus vite pour être au chevet de ma mère. César étant dans l’armée il n’a pas pût avoir l’autorisation d’urgence de ses supérieurs car étant en mission dans le nord du pays. Il me rejoindra plus tard.


Depuis que je suis là je n’ai pas encore pénétré dans la chambre de ma mère. Lorsque j’ai voulu le faire à mon arrivée, j’ai pas pût. A cause de la trop forte odeur de pourriture qui se dégage de sa chambre. L’on n’a même pas besoin d’entrer dans la chambre pour prendre cette forte odeur de haute puanteur. Car le couloir qui mène directement aux chambres est radicalement infesté d’une odeur nauséabonde qui donne envie de rendre. Je n’arrive pas à croire que ma mère soit dans un état aussi piteux et déshonorant. Je ne sais franchement pas ce qui a pût se passer pour qu’elle se retrouve à pourrir de son vivant. La servante ne supportant pas l’odeur a fuit. Le jardinier aussi a fait pareil. Il n’y a que le gardien qui est resté. Franchement le moment est très mal choisis parce que nous avons déjà un corps sous les bras qui gît encore dans un casier de la morgue. Que nous devons envoyer au village pour les funérailles et l’enterrement.

       

J’ai appelé un ami à qui j’ai    expliqué la situation, ce dernier m’a demandé  d’envoyer ma mère chez un  guérisseur voyant car dans son état c’est sure que les hôpitaux vont refuser de nous recevoir. On ne sait jamais, peut être que c’est probablement une maladie mystique. Avec la sorcellerie qui circule un peu partout aujourd’hui ça ne serait pas étonnant d’apprendre que son état est de cette origine là. Et moi suis un peu conforté dans l’idée que ce soit peut être l’autre famille de mon père qui soit venue se venger de nous en lançant cet horrible sort à ma mère. De toutes les façons les maladies à caractère mystiques sont monnaies courantes sous nos tropiques. Peut être que c’est un individu mal intentionné comme la mère de mes demi-frères qui lui a lancé un sort d’une telle envergure la faisant ainsi clouer au lit. Parce que son état est vraiment très clairement dégueulasse et j’imagine comment elle doit souffrir dans ce piètre état. Je pense qu’il serait mieux que je l’envois directement chez le voyant au lieu d’aller perdre inutilement du temps à l’hosto. Apparemment le guérisseur réside à Abidjan ici donc j’attends que mon ami m’envoie son numéro par sms afin que moi-même je l’appelle  pour lui exposer la situations.


J’informe constamment César de la situation et il est tout inquiet comme moi. Nous ne pouvons nous retrouver orphelins de père et de mère du jour au lendemain comme ça. Franchement c’est compliqué, très compliqué même d’ailleurs. Je sens mon portable vibrer dans ma poche. Ah c’est mon ami qui vient de m’envoyer le contact du guérisseur. Je l’appelle pour lui dire que j’ai reçu.


Moi(le téléphone à l’oreille) : oui Raymond merci beaucoup…je te revaudrai ça…ok à toute…je te tiens au courant.

Clic.


 Après avoir raccroché, je lance direct le numéro du guérisseur. D’abords ça ne passe pas puis à la deuxième tentative ça sonne. Pff les choses du réseaux. Cette fois il ne décroche pas. Je ne me décourage pas pour autant puis je tente encore une nouvelle fois, il décroche enfin.


Moi : bonsoir monsieur 


Guérisseur( à haute voix) : oui bonsoir mon fils, faut m’appeler baba. C’est comme cela mes génie veut qu’on me appelle.


   Ça voix est rocailleuse à me briser les tympans. À voir sa manière de parler on sait clairement que c’est un illettré. C’est le propre des personnes de ce genre. Je me passe les doigts sur l’arrêt du nez pour me donner du courage en cherchant par la même occasion des verbes dans ma tête pour lui faire comprendre le plus simplement possible la gravité et l’urgence de la situation. Il a déjà posé la familiarité entre nous du coup je ne me sens plus obligé de le vouvoyer. Je me demande s’il a conscience de ce que s’est que le vouvoiement cet illettré.


Moi(d’emblée) : ok baba, peux tu m’aider ?  


Le guérisseur :  tu as quoi mon fils, mes génies me dis que toi a glave ploblème.


     Merde !!! Est-ce que je vais pouvoir m’entretenir avec une personne qui a autant de mal à s’exprimer ? 


Moi : oui effectivement j’ai des problèmes car ma mère est gravement malade actuellement…elle ne peux même pas se tenir debout. En plus elle sent mauvais. Demandes à tes génies s’ils peuvent faire quelque chose pour la guérir.


Baba : mon fils faut pas te inquiéter. Mon génie est fort. Je peux régler le cas de ta maman. Faut que je fais son consiltachion.


     Avec des efforts j’arrive à cerner quand même ce qu’il veut dire. Je suis un temps soit peu heureux d’entendre qu’il peut faire quelque chose pour maman.


Moi : le problème c’est qu’elle ne peut pas se tenir debout, elle commence à sentir déjà...enfin elle sent mauvais déjà. Donc il sera difficile pour que je me déplace avec elle.


Baba : tu es où ? 


Moi : je suis à la riviera Atoban...pas très loin de la riviera 2.


Baba: je suis à abobo PK 18 oh mon fils, nom de ta quaritier la moi zeu connais pas oh…


Moi : le cas de ma mère est urgent et je ne peux attendre donc voilà ce qu’on va faire. Tu emprunte un taxi compteur et tu dis au chauffeur de te laisser au rond point de la deux. Je viendrai te chercher moi-même pour que tu viennes l’ausculter à la maison. Ça nous facilitera la tache, je pense.


Baba (rire jaune) : ah mais tu vas payer mon transport d’abords hein parce que taxi compteur la est chère oh…envois mon transport par oranze money d’abord.


      Ça ne sait pas bien s’exprimer mais ça connait orange money, n’importe quoi. Mais je vais faire comment ?  Je décide de ne pas trop débattre avec lui et de lui faire aveuglement confiance à cause de l’état de ma mère. Juste à cause de ça, je décide de lui faire ce dépôt.


Moi : ok, ce numéro a-t-il un compte Orange money ? 


Baba (souriant) : oui oui , ya oranze money dessus. 


Moi : ok, je t’envois 20000f tout à l’heure…tu payes ton transport et tu prends le reste pour payer les choses dont tu auras besoin pour l’ausculter.


Baba : d’accord, j’arrive.


 Moi : je suis l’ami de ton client Raymond Koffi hein, n’essaies pas de me tromper oh.


Baba: ya des choses que je ne fais pas…les génies n’aiment ça.


  [ une heure trente plus tard]


Il m’appelait pour que je vienne le chercher au rond point de la riviera deux. Au moins il est crédible. Je prends donc une bagnole dans le garage des parents pour aller le chercher. C’est un homme d’âge mure avec des cheveux grisonnant. Il arborait un boubou en tissu brodé de couleur bleu. Il était plutôt bel homme, on ne saurait même pas que c’est un guérisseur, étonnant ! Lorsque nous arrivons, je le fais directement monter à l’étage pour qu’il prenne connaissance de la situation réel de maman.


   Je n’arrive pas à croire que ce monsieur arrive à rentrer dans cette chambre puante sans même broncher un mot. Ça me conforte dans l’idée que ces guérisseurs sont de véritables sorciers. Comment un humain normal, doté de toutes ses facultés physiques peut-il pénétrer dans autant de puanteur ? Même moi , malgré tout l’amour et toute la bonne volonté qui m’anime quand il s’agit de mère, j’y suis pas arrivé.


     Je suis assis au salon attendant qu’il finisse. Je l’entend vociférer des paroles incantatoires les unes incompréhensibles que les autres. Il a fait une calebasse remplit d’une potion d’origine douteuse, il y a ajouté des feuilles fraiches de je ne sais quelle plantes. Il s’est badigeonner de kaolin et a mis son apparat de rituel. Dans sa calebasse il y a un mini balaie d’aspersion. Je pense qu’il est en train d’exorciser le lieu. Il le fait pendant prêt d’une quarantaine de minutes puis il ressort de la chambre avec des grosses gouttes de sueur qui perlent sur son corps. C’était rude apparemment. Il s’assoit sur son tapis qu’il avait prédisposé au salon à son arrivée. Il y a une grosse calebasse dont le contour est orné de miroir et de cauris. Il m’invite à prendre place en face de lui après m’avoir intimé l’ordre de retirer mes chaussures. Ce que je fais. Il prends des cauris qu’il met dans la calebasse après avoir remué, il les lance et les éparpille sur le tapis. Il interroge ses cauris , observe une minute de silence puis il pose enfin son regard sur moi.


Baba(les traits durcis) : hmmmm…mon fils l’air il est grave…mon génie dis de te dis que ton maman , il est méchant…hmmm….il a fait trop de mauvais choz…(il feint d’être en transe) les génies eux ils sont beaucoup fâcheux contre lui…c’est les génies eux même ils l’ont pinis comme ça.


   Je suis tellement sonné par ce que ce vieillard me dis. Mais de quoi est-ce qu’il parles putain ? 


Baba( la voix grave) : ton manman, il est sorcière. Ton maman c’est lui il fait et puis tu bois…ton manman c’est lui il fait et puis tu fais pas enfant…ton manman c’est lui il est ton femme de nuit…ton manman est partie fait palabre avec quelqu’un que Dieu aime…ton maman c’est son salaire il est là…les génies eux ils sont très fâcheux contre lui…ton manman il a fait pate avec mauvais djinn(esprit)…ton manman il est sorcier…ton man…


Moi(le coupant) : assez tais tois. Vieux fou. Comment peux tu dire des choses pareilles. Comment oses tu insinuer que ma mère est une sorcière(gueulant) prends ta calebasse de merde et dégage d’ici (me levant)  je ne veux plus écouter tes inepties…(n’en revenant pas) ma mère est mal en point et toi tu oses l’accuser de tous les maux possible…vieux plouc…je penses que c’était une mauvaise idée de t’avoir solliciter.


  Pendant tout mon monologue le vieil  homme est resté assis sur son tapis sans ciller ni même piper mot. Je ne sais pas ce qui me fait mal au juste. Si c’est le fait qu’on me dise que ma mère est une sorcière ou qu’on me dise que c’est elle à la base de tous mes problèmes.


Baba( impassible) : mon génie il ne ment pas…ton manman il est sorcière…il n’a qu’a demander parlidon si non il va pourrir comme chien pourrit…ton manman il a fait beaucoup de mauvais soges…ton maman si il veux pas  mourir il n’a qu’a demander parlidon pour tout ce qui l’a fait…il a volé mari d’un femme…il a bu sang de bébé…il a aidé ton papa à tuer son frère en sorcellerie…il a aidé ton papa a voler l’argent de son frère…il n’a qu’a demander parlidon…ton maman il a mangé tes enfants que tu dois faire en sorcellerie c’est à cause de ça tu n’as pas enfant…c’est lui il t’a rendu soulard…c’est lui il fait tu te marie pas, ton manman il est méchant…mon génie il ne ment pas…si il demande parlidon mon génie il peux faire quelque chose pour lui.


    Je ne veux pas le croire mais une partie de moi  adhère à ses dires. Ça me déchire le cœur tout ça. Et s’il disait vrai ce vieux plouc. Je ne lui ai pourtant rien dis en ce qui concerne ma vie…c’est malgré moi que je pleure…des larmes de frustrations, des larmes de faiblesse….comment mes parents ont-ils pût commettre autant de méchanceté…et moi qui accusais les autres de mon malheur pourtant mes bourreaux était mes parents...je pleure toute ma frustration…c’est douloureux. Je les avait pourtant mis sur un certain piédestal et apprendre toutes ces choses est affreux. Mes parents ont toujours été mes héros. Mais je ne savais pas que derrière leurs sourires enjôleur, tous les deux manipulaient la science occulte. Même si je ne veux pas accorder du crédit à ce que ce vieil homme dit. Néanmoins je dois reconnaitre que le fait de il y a certaines vérités qui en sont sorties. 


Après avoir pleuré tout mon saoul je reviens prendre place face à lui. 


Moi : qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour arranger tout ça ? 


Baba : fais du bien qu’il n’a pas fait…paye mouton je vais faire sacrifice…mon génie va le aider…


     J’appelle le gardien pour qu’il vienne m’aider un peu. Je lui demande de me prendre une fille de ménage. Il part chercher une de ses sœurs pendant que moi je vais à l’abattoir de Port-Bouët acheter le mouton. Lui il reste pour faire ses incantations et tout le tralala du genre. A mon retour il fait ce qu’il y à faire.


De mon coté, je prends l’initiative de vendre tout ce qu’il y a dans la maison. Les meubles, les voitures, les appareils électroménagers, les tableaux de grands peintres qui sont à des prix exorbitant. J’ai tout vendu. Il ne restait que le minimum basique. L’argent que j’ai recueillit était au delà des dix millions puis je l’ai fait complété par l’argent du compte en banque. J’ai réunis mes demi frères puis je leur ai remis une enveloppe de prêt de 30 million. Je sais que cela ne pourra jamais réparer le préjudice subit mais au moins qu’ils le prennent ça pourrait les aider quelque part…ils ont été des dommages collatéraux de cette histoire. Car ils ont grandit sans leur père. J’informais au fur et à mesure. Les choses sont allées tellement vite.


Le baba s’occupait personnellement de maman et elle sentait de moins en moins mauvais à présent. Avec les frères nous avons reporté la date des obsèques de notre père. Il faut remercier la sœur de notre gardien, c’est une fille courageuse qui m’a été d’une grande aide. La puanteur du lieu ne lui disait rien. Elle voulait juste aider et c’est ce qu’elle a fait. Je leur ai remis des grosses enveloppes contenant 500 mille chacun.


En fouillant dans les effets de maman, j’ai vu les titres de propriétés des champs et biens de mon feu Oncle Alain Porquet. Ainsi que son testament. Je n’ai pas réfléchis, j’ai juste trouvé un temps pour me rendre à l’entreprise mon cacao afin de rendre à mes cousines ce qui leur revient de droit et aussi leurs présenter mes sincères excuses pour tout le mal que mon père et ma mère leurs ont  fait. Il y a du mieux chez ma mère à présent. Elle arrive à manger toute seule…à s’assoir mais elle ne parle pas encore. 


          (Dans le présent)


Je viens de remettre les documents à ma cousine Amira. Elle a été plus ou moins cool avec moi. Même si elle n’était pas du tout enchantée de me voir…je la comprends parce que moi-même à leur place je ferai la même chose. Lorsque je rentre à la maison je suis attiré par le cris strident que pousse maman.


        C’est à grandes enjambées que je rentre dans le sejour. Je suis tétanisée par ce que vois…Mon Dieu c’est une horreur ! Ma mère est en train de se dévêtir…le gardien et baba n’arrivent pas à la maintenir en place tellement qu’elle est furieuse. Elle a les cheveux en bataille.


Moi(la mine déconfite) : maman qu’est-ce que tu fais ?


Maman(riant aux éclats) : ah ah ah ah ah !! Qui est ta maman ? (se pointant du doigt) moi ? Moi je n’ai pas encore fait enfant oh…ou bien tu veux que je te montre mais seins ? Mon ventre ? Ou mes fesses ? (riant) ah ah ah ah .


   El là elle menace de faire sortir ses seins. Damn !!! Je suis inlassablement en train d’assister à la folie naissante de ma mère. Pour en avoir le cœur net je pose la question au baba.


Moi(regardant baba) : que lui arrive t’il?


Baba(me regardant) : folie la prend…folie la prend oh mon fils.


Moi :  et tu ne peux rien faire pour elle ?


Baba : j’ai fais tout ce que je peux…c’est son salaire…mon génie peut plus rien faire.


 Mon visage se décompose…je m’assois par terre pour pleurer…le revêt de la médaille est trop difficile à regarder.


Maman(riant en criant) : Anh ! tu pleures ! Attends je vais t’aider à pleurer.


            (Paaaaffff)


   Et sans que je ne m’y attende elle me donne une grosse paire de gifle à m’en tordre la mâchoire avant de courir dehors en enlevant ses vêtements. Baba et le gardien lui courent après pendant que je reste assis pantois. Normalement dans ces genres de situation où la frustration est grande mon envie de boire monte d’un cran mais là c’est comme si l’envie avait disparue par enchantement. Cela fait plus de trois semaines que je n’ai pas bu une seule goutte d’alcool. Quel miracle ! Drôle de situation, ma mère est folle et moi j’ai arrêté de boire…j’espère aussi avoir un enfant.


Maman(criant au loin en se tapant) : Eparvie lâche moi, laisse moi…aie arrêtes de me frapper…arrêtes…oh


   Qui est encore cette Eparvie ? Tout ceci est trop pour moi.


     **Amira Porquet**


 Assise dans le bureau d’Angela que j’occupe maintenant, je n’arrive toujours pas à croire ce qui vient de se passer. Je prends la chemise posée sur le bureau pour encore lire tous les documents à l’intérieur et je ne peux m’empêcher de verser une larme. C’est pour ces documents que les gens voulaient nous tuer. Et voilà qu’aujourd’hui le Seigneur nous offre un dénouement parfait. Je n’y croyais plus. Moi qui pensais aller faire le vacarme chez tante Gisèle afin qu’elle me les rende voilà que le Seigneur a mis tout en œuvre afin que les documents eux même viennent  à moi. C’est pourquoi il a dit : << Mes pensées ne sont pas vos pensées et mes voix ne sont pas vos voix…>> 


Moi(soufflant) :Vraiment merci Seigneur, ce sont les filles qui seront heureuses.


Princia(entrant) : Kikou !


Moi : tu ne connais pas frapper toi ?


Princia(s’avançant) : depuis le temps que je toque, tiens voici le rapport que tu m’as demandé.


Moi(le réceptionnant) : ça été rapide hein. J’espère que tu t’es appliquée.


Princia : vérifies et tu me diras ce qu’il y a à corriger.


Moi : ok girl (affichant un gros sourire) et puis devine quoi ?


Princia( me jaugeant du regard) : avec ce large sourire j’suis sure que Curtis t’as appelé.


Moi (souriante) : nope ! Complètement à côté de la plaque. Même si j’aurai aimé que ce soit ça, mais bon.


Princia : alors qu’est ce qui te fait sourire autant ?


Je prends les documents sur le bureau.


Moi(les lui tendant) : tiens, regardes par toi-même.


    Elle le réceptionne mais en ayant toujours ce regard plein de questions


Princia(me regardant) : qu’est-ce que c’est ?


Moi (faisant les gestes) : mais enfin lis le.


   Elle le parcoure enfin du regard. Je pense que sont les grandes lignes qu’elle a seulement parcourue parce qu’après cinq minutes, elle me fait un large sourire.


Princia(n’en revenant pas) : les titres de propriétés, le testament de papa ainsi que les documents de l’entreprise. Comment les as-tu eu ? C’est incroyable ! Wooooh !


Moi(riant) : les choses de Dieu ma chère, je viens à peine de recevoir la visite inattendue de notre très cher cousin, Marcellin Porquet.


Princia(ébahie) : quoi ? Marcellin Porquet le fils de oncle Bernard est passé ici ?


Moi : oui ma belle et c’est lui qui m’as remis ces documents. J’ai été tout aussi exactement  étonnée que tu l’es actuellement. Je ne m’y attendais pas du tout. 


Princia : et qu’est ce que sa maman la dragonne Gisèle a eu pour qu’il vienne nous rendre ces documents aussi facilement…aux dernières nouvelles elle ne voulait pas entendre parler de rendre nous rendre quoi que ce soit.


Moi : les voies de Dieu sont insondables baby. Je ne veux pas m’attarder sur les états d’âme de cette sorcière. Et tu sais c’est la dernière ?


Princia(toute ouïe) : non, dis moi.


Moi : Marcellin s’est excusé pour tout le mal que ses parents nous ont fait. 


Princia : Anh ! Tu y crois toi ?


Moi : je ne sais pas, croire ou pas ne changera rien au fait qu’il a fait un geste que ses parents n’auraient jamais fait. Il m’a aussi dit que sa mère est très mal en point actuellement. Et qu’il ont décidé, ses autres frères et lui de repousser la date des obsèques de leur père.


Princia : c’est irréel, c’est Angela qui sera heureuse. Pour les obsèques je ne me sens nullement concernée.


Moi : je te dis...(soupirant)…bon je lui ai dis de m’informer de la date qu’ils auront fixé pour que je m’y rende. Je pense que ça sera un moyen pour moi de rende l’appareil à Marcellin pour son geste.


Princia : mais il était de mèche avec ses parents Amira. Ce n’est pas parce qu’il nous a rendu les papiers que tu dois être aimable avec lui. Il est tout aussi fourbe de ses deux parents réunis…je ne les porte pas dans mon cœur.


Moi : ce n’est guère une question de les porter dans mon cœur. Je sais pertinemment qu’il est resté bouche cousue lorsque ses parents nous faisaient des crasses. Et rien ne l’obligeait non plus à faire le geste qu’il a eu. Il aurait pût tout bonnement continuer sur la même lancée que ses parents mais il a choisis de nous épargner des tracasseries inutiles en nous rendant ces documents.


Princia(dépitée) : c’est pas pour autant que tu vas te rendre aux funérailles d’oncle Bernard. Et voilà que tout à coup brusquement tu change d’avis. Ne te laisses pas berner par ce petit geste qu’il a eu à notre égard car il n’en demeure pas moins le fils d’un homme sadique et mesquin et d’une mère fourbe et trompeuse. Il aura beau fait des gestes gentils, cela ne fera jamais de lui un ange.


   Je la comprends et je comprends encore plus son inquiétude. Si je veux faire ce déplacement c’est juste pour rencontrer le cousin de notre père. Il répond du nom de Nestor Comoé. C’est l’unique fils à la petite sœur de notre grand père. Il est très détaché de la grande famille. Il doit être vieux maintenant. C’est un ancien instituteur à la retraite. Je crois que c’est le seule dans cette famille à qui l’on peut encore montrer nos dents. C’est après les petites questions ça et là posées à Angela que j’ai appris qu’il était encore en vie. Comme le mec mène une vie tellement discrète du coup on a tendance à l’oublier. C’est vrai que nous n’avons jamais eu d’affinité mais on sera obliger de composer avec car c’est le seul membre de cette famille qui est resté loin des manigances et fourberie des autres. Bradley tient forcement à doter sa chérie donc c’est ce monsieur qui recevra la dote. Ça sera quelque chose de symbolique. Juste pour respecter la tradition. Donc ma décision d’aller à ces funérailles est stratégique. Mais ça Princia ne pourra pas le comprendre.


Moi : je comprends ton inquiétude. Je te promet de faire attention.


Princia(peu convaincue) :ok, tu fais comme tu veux de toutes les manières tu es une grande fille. Bon à toute, j’ai à faire.


Moi : ok vas y.


   Elle s’en va sans jeter un regard en arrière. A croire que la meuf est très remontée (rire) elle s’en remettra. C’est avec le cœur léger que je continue ma journée de travail. Aujourd’hui est normalement samedi donc pas de boulot. Mais comme la mama du boulot nommée Angie n’est pas là. Nous avons décidé d’avancer quelques dossiers surtout que c’est derniers jours nous étions plongées dans les courses et tout. J’appellerai les filles à ma descente pour leurs faire part de la nouvelle.


      *** Paris France***


      ** Mélissa Porquet**


Avez-vous déjà vécu cette situation ? C’est-à-dire que toi et le mec vous flasher l’un sur l’autre. Vous vous appréciez. Vous vous aimez. Tous baignent jusqu’au point où vous vous mettez en couple. Et là tout à coup on entend Bam, plus rien ne va. C’est le bonjour à tous les malentendus débiles qui puissent exister. Vous vous souvenez de l’histoire de la carte de crédit et tout, ok. Et bah le problème subsiste toujours parce que j’ai non seulement pas utilisé cette carte et comme cerise sur le gâteau j’suis allée à l’hosto la lui rendre. Je crois que ça été là le coup de tonnerre parce que depuis lors le bon monsieur me boude. Il n’a franchement pas apprécié. Moi-même je sais que j’ai été dégueulasse du coup je me fait toute petite actuellement. Ce n’est pas qu’on ne s’appelle pas, non.


 Mais il y a toujours ce petit bémol qui donne l’impression que l’ambiance est tendu entre nous. Pourtant Avery n’est pas ce genre de mec qui fait la tête et tout. C’est le genre jovial qui prend tout pour rire. Mais je crois que là j’ai grave gaffée. Même les filles ne m’ont pas fait cadeau sur mon comportement. Voici ce que j’ai reçu comme réprimande : << Donc quelqu’un dit qu’il veut prendre soin de toi et tu veux dire que c’est toi qui est la reine de l’émancipation et du féminisme? C’est parce que tu n’es pas tombée sur un pingre que tu fais les bêtises comme ça. Faut pas dire Dieu merci et t’assoir pour en profiter hein restes là à te la jouer les filles trop indépendante. Ou bien tu ne sais pas qu’il y a des hommes qui aiment prendre soin de leur partenaire quelque soit le compte en banque de cette dernière. Tu as ton argent et alors. Donc parce que tu as ton argent s’il te paye un sac à main en vogue tu ne prendras pas parce tu as ton argent. C’est comme ça vous faites pour venir pleurer après. En quoi est ce que prendre la carte de crédit qu’il t’a donné te diminue. Bref, je ne veux pas trop parler. Arranges toi pour régler ça très vite. >> Ce sont là les mots d’Amira. En tout cas elle n’était pas contente dès. C’est Amira, vous la connaissez. Pour elle la, ça sort comme ça sort et sans filtre en plus. Néanmoins le côté de l’histoire qui me réjouit un tout petit peu c’est que nous avons fait nos bilans de santé et nous sommes clean en plus d’être compatibles. Cela me réjouit parce j’avais grave la trouille.


 Pour revenir à la remontrance des filles, il faut dire que les autres étaient un peu plus douces avec moi mais Amira non oh, on aurait dit ma mère qui me tire les oreilles. J’ai très vite compris mon erreur. Donc en ce moment je cherche à réparer les choses. Le jeudi d’avant-hier était l’ anniversaire d’Avery et l’on a pas pût se voir car il était de garde à l’hôpital, je lui ai simplement envoyé un message et il a répondu par un simple merci. J’ai laissé couler parce que c’est un truc qui est rattaché à de mauvais souvenir. Il n’est descendu qu’hier matin tout fatigué pour monter encore aujourd’hui samedi, il descendra entre 18h et 20h m’a-t-il dit. Du coup depuis ce matin je tourne entre les boutiques de décoration de Paris. A la recherche de ceci et cela. J’ai trouvé ce qui me fallait. Après quoi j’ai mis le cap sur son appartement. J’ai d’abords fait quelques rangement et j’en ai profiter aussi pour avancer un peu dans ma cuisson du repas en marinant mes cuisses de dinde pour les mettre au réfrigérateur. Lorsque je finis de tout mettre au propre, je  repars à mon appartement pour prendre quelques effets personnels qui me permettront de tenir le weekend chez lui. Quand je reviens toute épuisée de ces nombreux toure ici et là je me contente juste de quelques burgers que j’ai pris dans un restau de la place en rentrant. Je me ferai un vrai repas ce soir. Après être bien rassasiée j’appel les filles pour discuter un peu avec elles. Et la fatigue se faisant sentir le sommeil m’emporte.


C’est aux environs de 16h que je me réveille pour prendre une douche puis de me mettre quelque chose de léger sur le corps. Après quoi je vais en cuisine porter un tablier pour commencer à faire ma cuisine. Le bon monsieur a une cuisine très équipée mais il ne sais rien cuisiner à part se faire du café, c’est tellement ridicule. Bref, pour ce soir nous aurons droit à un repas complet. À savoir entrée, plat de résistance et le dessert. Si vous cherchez une personne qui adore les fruits et légumes et bah cette personne c’est Avery. Il consomme les fruits et légumes de tous genres. Du coup en entrée c’est une salade tropicale, en plat de résistance les cuisses de dindes rôtis avec de la pomme de terre rissolées aux herbes et ails. Pour le dessert j’ai pas encore décidé mais je trouverai bien. Du fait des opérations qu’il pratique, il ne consomme pas la viande rouge. Donc je m’en tiens à ses exigences quand je cuisine. 


Pour commencer, je fais sortir mes cuisses de dinde déjà mariner du frigo. La marinade a suffisamment eu le temps d’imprégner la chaire. En attendant que la fraicheur s’y dégage je découpe mes légumes en rondelles. Je me dépêche parce que je ne veux pas qu’il vienne me trouver au fourneaux. Il faudrait que tout soit prêt avant son arrivée. Je lave bien mes pommes de terre puis je les découpe avec la peau en tranches longues. Je préchauffe le fourre à 100 degré en attendant de faire sortir le plat à four et d’y passer un peu de beurre. Je retire mes cuisses de dinde que je dispose sur le plat puis de renverser les légumes découpés et la pomme de terre dans le reste de la marinade. Je mélange bien le tout puis je les dispose sur les cuisses de sorte à les couvrir totalement. J’épluche quelques ails que je jette pêlemêle sur le tout. Enfin  j’asperge la poudre de romarin ainsi que quelques grains de poivre noire. J’augmente le degré du fourre à 160 pour une durée de 1h20. Après quoi je me mets à la vaisselle et met un peu d’ordre ici. La peau des pommes, je les enlèverai lorsque tout sera cuit.


     (sonnerie de téléphone) 


Je m’essuie rapidement les mains puis je décroche, c’est Inaya la grande sœur d’Avery.


Moi(décrochant) : Naya ! 


Inaya : salut miss, alors tu avances ? 


Moi : oui un peu ,je viens à peine de mettre le repas au fourre. J’ai un peu peur. Je ne veux pas qu’il rentre et qu’il me trouve ainsi. Cela va gâcher mes plans. J’ai même pas encore dressé la table et tout.


Inaya : relaxe, on va essayer de le retarder un peu.


Moi : mais comment ?  T’as une idée toi ? 


Inaya : je vais l’appeler et lui dire qu’il passe chez moi et que je veux le voir.


Moi : ok mais ne le fais pas manger stp pour ne pas qu’il n’y est plus de place dans son estomac pour mon plat.


Inaya(riant) :ok,  sans soucis. Je te tiens au courant ,bisou.


Moi : bisou.

Clic.


Je retourne à mes taches. Après quoi je m’occupe de l’entrée qui n’est pas aussi compliqué que ça. Pour le dessert j’ai toujours pas trouvé mais au cas où je ne trouve rien, nous boirons de l’eau (rire). C’est une course contre la montre que je fais actuellement. Il est presque 18h et je stresse grave. Inaya vient de m’envoyer un texto disant qu’il arrive chez elle, ok.


Là je viens de finir de dresser la table, il est 19h20. J’suis dans le temps. Pour le dessert j’ai opté pour des glaces préparées par mes mains. Bon c’est vrai que ça fait cliché mais j’avais pas le choix non plus. Le temps jouait fort contre moi. En même temps s’il n’aime pas je suis là moi, je peux encore laper ma chose. 


Je fais un dernier rangement puis je passe enfin sous la douche. Quinze minutes plus tard je me passais ma crème sur le corps. 


Ping sms , Inaya : il arrive hein.


C’est à la vitesse de l’éclaire que j’ai quitté la douche pour finalinalser mon habillement. Dieu merci que j’avais fais sortir ma robe si non, je ne sais pas comment j’aurai fait. Bon les filles, le but de ce diner c’est de me faire pardonner ou bien ? Quoi de mieux qu’une robe rouge velours au décolleté très profond avec une grande échancrure au niveau des seins. Il y a une divergence au niveau des manches. Un bras sans manche qui donne l’impression d’un bustier et l’autre en manche longue. Une longue fente qui prend son départ  depuis la mi-cuisse et qui descend jusqu’à ma cheville. Cette robe est une tuerie je vous dis car elle épouse agréablement mes formes. Pour faire monter le pic encore plus haut, une paire de talon rouge et un rouge à lèvre rouge. Habillée ainsi j’ai l’aire de la femme fatale. Aucun bijou pour surcharger. Quelques goutes de parfum sur le corps et je suis fin prête. Je vais au salon pulvériser de la senteur et enlever ainsi l’odeur de la bouffe. J’éteins tous puis à l’aide de la lampe de mon phone je prends place au salon.


Même pas dix minutes plus tard j’entends la serrure de la porte craquer. Mon cœur fait une course folle dans ma poitrine. J’espère qu’il appréciera. Les instants d’après la lumière jaillit dans toute la pièce parce qu’il a appuyé sur l’interrupteur. Quand il m’aperçois, je lis d’abords de la surprise dans son regard puis de l’admiration et enfin de ce petit truc piquant dans son regard qui lui donne envie de me croquer…il me dévore littéralement des yeux. Je sens qu’il aime ce qu’il voit et j’adore ça.


Avery(m’apercevant) : Whoooooo mon cœur tu es sublimissime !!!


Moi(m’avançant vers lui en souriant) : surprise bébé !


Avery( me relookant sans vergogne) : tu es sexy Lissa, tu veux me fait faire un AVC ou quoi ? ( passant un regard appuyé sur ma robe) en plus cette robe ( s’humectant les lèvres) est un vrai appel au péché.


Moi(souriant) : et c’est pour toi. 


   Je le débarrasse de son attaché de caisse puis je me rapproche un peu plus de lui et de poser mes lèvres sur les siennes. Il ne se fait pas prier pour accepter mon baiser. C’est avec envie et une soif imparable qu’il m’embrasse. Dans un baiser possessif nos langue s’entremêlent très vite. Il pose ses mains sur mon postérieur un peu plus coller à lui. Je frémis de plaisir dans ses bras tellement c’est bon. Je finis par poser l’attaché de caisse au sol pour avoir mes deux mains de libre afin de prendre son visage en coupe et approfondir notre baiser. Nous nous embrassons à souhait. Avant de me décider avec regret d’y mettre fin.


Moi( souriant) : le repas va refroidir bébé, vas te doucher stp.


      Il grogne de frustration. Il a toujours ses mains posées sur mon postérieur tandis que j’ai les miennes autour de son cou. J’essuie le rouge à lèvre qui déborde sur ses lèvres. Je lui en ai mis partout à cause de notre embrassade.


Avery(me regardant) : j’ai pas envie de te laisser…tu es sacrément bandante dans cette robe. On fête quoi ?


Moi : je te dirai lorsque nous serons à table.


Avery(me fixant) : tu viens avec moi ?


Moi : mais je resterai dans la chambre hein.


Avery : je prends pourvu que tu sois présente à mes cotés. 


   Sur ceux je prends son attaché de caisse puis le suis dans la chambre. Je m’assois sur le lit pendant qu’il se dévêtit en me racontant sa journée. Il me fait savoir qu’il a fait la séparation de deux bébés siamois liés par le crâne aujourd’hui.


Avery(retirant ses chaussettes) : franchement j’avais super peur que ça ne se passe pas bien. Car de toute ma carrière ce n’est que ma troisième fois de pratiquer ce genre d’opération qui s’avérait extrêmement délicat. J’avais peur de perdre l’un des bébé. Normalement c’est le doyen de la chirurgie qui devait le faire mais il a eu un empêchement et c’est à moi qu’il a confié l’opération.


Moi(le regardant) : ça doit être compliqué de travailler sous pression comme ça, en sachant qu’on a entre nos mains la vie d’un être humain. 


Avery ( retirant son pantalon) : perdre un patient en pleine opération est la pire des choses que je craint parce que c’est traumatisant pour nous. Et il y a toujours se sentiment de culpabilité. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter mais à des fois certaines situations nous montrent nos limitations humaine.


   Ce qu’il dit me donne une envie terrible de lui poser cette question.


Moi(le regardant) : cela t’es déjà arrivé de perdre un patient sur le billard ? 


Il y a comme un voile de tristesse qui se dessine sur son visage…ça doit être compliqué pour lui.


Avery(me regardant) : c’était une petite fille âgée de cinq ans à peine, atteinte d’une leucémie. Je la suivais, c’était ma patiente. Et elle devait subir une opération de greffe de cellules mésoblastique. Malheureusement elle a perdu la vie avant la date fixée. C’était douloureux pour moi et encore plus pour ses parents. On a très souvent ces cas là mais ce qui nous permet de continuer c’est de voir ceux qui vont mal s’en sortir et aller mieux. C’est ma motivation du quotidien, les aider à aller mieux. 


    Je me lève et pars l’enlacer parce qu’il est un héro à mes yeux. Ceux qui sauvent des vies sont des héro n’est pas ?


Moi : tu fais un travail noble. Il n’y a rien de mieux qu’aider son prochain. Je suis tellement fière de toi.


Avery(nichant sa tête au creux de mon cou) : viens prendre une douche avec moi stp


Moi : mais bae j’ai déjà pris une douche.


      Il ne m’écoute même pas puis entreprend de me dévêtir. Je sentais clairement  les flammes du désire dans son regard. Il bavais littéralement sur mes courbes. Moi aussi je n’était pas en reste car ses tablettes de chocolat m’émoustillaient déjà. Là ses mains se faisaient baladeuse sur tout mon corps ce qui me donnait des frissons. Lorsque ma robe tombe à mes pieds…il recule en arrière histoire mieux m’admirer ce qu’il voit. Il est juste en boxer et la grosse bosse que je vois devant lui me conforte dans l’idée qu’il est bien membré.


Avery(la voix rauque) : Belle paires de fesses doublée d’une jolie chute de rein.


    Je ne réponds rien, il me prends la main pour nous conduire dans la salle de bain.


Avery ( la main sur mes hanches) : tu me permets ?


Moi(le regardant) : si je t’ai suivis jusqu’ici ce n’était clairement pas pour me défiler.


    Il me fais un sourire de satisfaction puis me lance un


Avery(me donnant des baisers sur mon visage ) : merci de me permettre d’honorer tes courbes.


Je lui souris tendrement pendant qu’il me caresse la peau, me presse  les fesses tout en m’embrassant dans le cou. Ce qui a le don de m’exciter un peu plus. Ne voulant pas être spectatrice de tout ceci, je caresse moi aussi son torse, ses tablettes puis je touche son sexe. Il est tout dure et menace de déchirer le pauvre boxer. Il empoigne mon sein droit dont il lape les contours avant de jouer avec les pointes qu’il manie avec dextérité. Il en pince le bout avant de le prendre en bouche. Je souffle de plaisir avant de pousser un couinement. 


Moi(la tête balancée en arrière) : oooooh ouuiiiii…c’est bon…(me pinçant la lèvre)…hmmmm...


   Il fait de même avec l’autre sein à qui il afflige la même torture. Je suis toute mouillée. Après quoi il me lèche le milieu des deux seins depuis mon thorax jusqu’à mon nombril où il perd un peu plus de temps en y jouant avec sa langue.


Moi( n’en pouvant plus) : bébé c’est bonnn, prends moi stp.


Avery(me pressant les fesses) : c’est pas le moment…attends moi là je reviens.


   J’hoche de la tête. J’essaie de me mettre les idées en place le temps de son absence. Cinq minutes plus tard le bon monsieur revient avec un plateau sur lequel se trouve la boite de miel, la boite de Nutella puis une grappe de raisin. Je ne sais pas trop ce qu’il va faire de tout ceci. J’attends juste de voir. Il repart dans la chambre puis revient avec un grand tatami. Il l’installe à l’espace djacent à sa penderie. Il prend son plateau de tout à l’heure puis le pose sur le tatami. Il part se laver les mains au lavabo.


Avery(m’invitant) : tu viens stp.


     Je le rejoins sur ledit tatami avec les seins en l’air et ne portant que mon string couleur saumon en ficelle.


Avery(me regardant) : peux tu t’allonger stp ?


    Je le regarde genre monsieur on va où là ?


Avery(me souriant) : fais moi confiance mon cœur.


    Sur l’instant, j’ai pas trop envie de me poser trop de questions. Je décide donc de me prêter au jeu en m’allongeant sur le tatami. Il vient prendre mes lèvres dans un baiser langoureux et sensuelle, ce qui me permet de me remettre dans le bain. J’entoure instinctivement mes pieds autour de sa taille. Il recommence avec ses caresses aussi douces que tortueuses. Il passe sa main sur mon dessous tout mouillée. Sentir sa main ainsi sur ma fleur à travers ce bout de tissu fait augmenté le degré du plaisir en moi. Il glisse vers le bas en embrassant mes seins, mon ventre, mon nombril, mon pubis…je commence sérieusement à me tortillée lorsqu’il retire mon string avec ses dents et effleure d’abord mon bouton de plaisir de sa langue avant de l’englober entièrement.


Moi(la main dans mes cheveux) : hmmm…ouuiiiii…c’est bonnn !!!


   Il approfondit les choses en léchant ma grande et ma petite lèvre simultanément. Je suis sure que ma chatte dégouline d’une grande quantité de cyprine actuellement. Il me fait terriblement du bien avec sa langue. Je sens ce petit organe venir et sortir en moi insolemment faisant ainsi  déferler une vague de plaisir inouïe dans tout mon corps. Je suis dans l’extase du plaisir…mon homme me fait tant de bien ainsi. Sentant la jouissance s’approcher je veux serrer les cuisses mais Avery n’est pas de ce avis car il me maintient les pieds d’une poigne ferme dans le creux de chaque bras puis de me m’achever complètement en passant ses dents entre mes deux lèvres puis de souffler dessus et de venir pinçoter mon cli qu’il lèche évidement. Il reprend ce mouvement deux à trois fois ce qui fait contracter mes muscles vaginaux dans une jouissance sans précédant. Je m’accroche malgré moi à ces cheveux en me laissant envahir par les vagues du plaisir.


Moi(gémissant) : ouuiiiii….oh mon Dieuuuu !!!


  Quand il sens que je me suis remis de mes émotions, il vient se coucher près de moi en me couvrant de son corps puis étend son bras juste derrière moi pour approcher le plateau plus près de nous. Il prend un raisin qu’il me met en bouche puis il en prend un aussi avant de venir m’embrasser.


Avery(me regardant) : ça va toi ?


Moi(le regardant) : merci de m’avoir fait jouis bébé, j’ai aimé.


Avery(mettant un raisin en bouche) : j’en ai pas encore finis avec toi. T’as jouis mais t’as pas eu d’orgasme.


Moi(surprise) : oh !


Avery(me mettant un raisin en bouche) : t’as sacrément bon gout, j’adore ton odeur.


Moi(marchant le raisin) : ça me fait plaisir…dis c’est pourquoi le miel et le Nutella ?


Avery(rauque et ferme) : c’est pour te boire.


Moi(perdue) : me boire ? Comment ça me boire ?


Avery(se couchant de tout son long sur moi) :  je t’aime mon cœur…tu vas aimer.


   Sans que je ne puisse lui répondre, il empare mes lèvres des siennes dans un doux baiser.


Avery(me regardant) : je vais prendre soin de ton corps et tu seras en extase…


    Je n’avais pas envie de répondre, je voulais juste qu’il vienne s’occuper de moi en étanchant ma grande soif de plaisir naissant en moi. Comme s’il lisait en moi, il prend la boite de Nutella qu’il ouvre puis renverse le contenue de façon zigzaguée sur tout mon corps jusqu’à mon pubis. Vu que le chocolat vient du frigo, la sensation du glacée sur ma peau me fait un drôle d’effet. Il se penche sur moi pour me laper tout le corps avec sa langue, Gosh !! il va me rendre folle…putain c’est dément !!! La sensation est exquise.


Moi(râlant) : oui comme ça…oui j’adore…


Avery(y allant franco) : tu aimes ? 


Moi( criant) : ouuiiiii….


   Il m’envoie dans une autre dimension du plaisir encore inexplorée auparavant. Il me lape jusqu’à ce que tout le chocolat finisse sur mon corps. Puis il s’empare de la boite de miel qu’il verse sur mon clito et sur l’entrée de mon vagin. Il prend un raisin qu’il met en bouche sans le marcher, à l’aide de sa bouche il le passe délicatement sur mon clito en frôlant au passage ma grande et ma petite lèvre. Il stimule mon clitoris ainsi pendant de longue minutes me rendant dingue de plaisir. Puis il introduit entièrement  le fameux raisin dans  mon vagin puis le ressors. Avant de le marcher sous mes yeux.


Avery( avalant) : le gout de ta cyprine mélangé à du miel est un cocktail dément mon cœur.


 Cette simple phrase à le don de faire pointer mes auréoles comme pas possible. Sans plus tarder il commence un cunni dont lui seul à le secret. Je plante mes doigts dans ses cheveux touffus et lisses en gémissant comme une possédée. Pour me montrer qu’il n’en a pas encore finis avec moi, le mec fait rentrer un doigt en moi dans un vas et viens lent au début qu’il accélère quelque secondes plus tard…j-a-d-o-r-e son doigté, il est divin…pour augmenter mon plaisir il y met un deuxième doigt puis d’accélérer le rythme pour mon plus grand plaisir. Il fait intervenir ses lèvres pour sucer mon cli et ses dents pour en pinçoter le bout…comme si s’était encore possible mon petit organe de plaisir gonfle sous ses assauts.


Avery (me fixant avec la voix très très rauque) : apprêtes toi à couler comme l’eau de source afin que je te boive.


    Tellement concentrée sur son regard qui m’excite tellement, je ne me rend pas compte de ce qu’il est entrain de faire. 


Avery(me regardant) : je vais appuyé ton second bouton de plaisir mon cœur…


   Il fait un crochet avec son doigt vers le bas, dans mon vagin, je ne sais pas ce qu’il a appuyé mais c’est complètement le délire dans ma tête. La vague de plaisir que je reçois est électriquement multipliée par dix. Il fait ainsi plusieurs crochet dans le bas de mon vagin m’entrainant dans une grande foulée de volupté. Et la dernière reprise me fait totalement convulser en contractant tous mes muscles  tellement la décharge de plaisir que je reçois est intense. Intense au point où mon corps était vulnérable face à autant  de vagues de plaisir. Mon corps était au summum du plaisir encaissé…ne pouvant plus encaissé ce trop plein de sensation…je pisse un liquide de couleur mi- laiteuse mi- eau  sur lui. Il le réception en plein visage. C’est en pleurant et complètement pantelante que je me remet de mes émotions pendant qu’il boit de ce liquide qui est sortie de moi. Je ne savais pas qu’il était possible de ressentir autant de chocs du au plaisir…c’est carrément du délire. Il vient m’envelopper de ses bras en m’embrassant tendrement. Il en profite pour essuyer mes larmes pendant que je reprend mon souffle tout doucement…c’était donc ça le << je vais te boire >>


Avery(contre mes lèvres) : tu viens d’atteindre l’output du plaisir, si je peux le dire ainsi c’est le dernier niveau de plaisir que l’on puisse atteindre après l’orgasme. 


Moi(honteuse) : tu m’as fait convulser de plaisir sans m’avoir pénétré c’est du délire comment t’as fais ça ? 


Avery(me regardant) : je n’ai fait qu’appuyer ton point G. Il se situe à 5mm de ton antre. C’est un petit bouton avec assez de terminaisons nerveuse pour te faire monter aux rideaux.


Moi : Wahoo, je n’étais pas informée de son existence, merci je me sens légère. En plus l’idée du raisin, du miel et du Nutella était franchement réussit.


Avery(regard de braise) : il est de mon devoir de te satisfaire. Tu n’as pas à me remercier pour ça. Et pour les éléments de cuisine c’était parce que tu aime beaucoup faire la cuisine. Je voulais juste te montrer qu’ils peuvent servir à faire autre chose que des bons petit plats (avec un air fière dans la voix) si l’on sait s’en servir bien sure.


Sans qu’il ne s’y attende, je le renverse puis m’assois à califourchon sur lui. Il pose instinctivement ses deux mains sur mes grosses fesses qu’il presse. 


Moi(le regardant) : laisses moi stp te rendre l’appareil.


Avery(tout sourire) : à vous l’honneur femme.


    Je ne me fais pas prier. Ce n’est pas une concurrence je sais. Mais je veux lui montrer que je ne suis pas aussi novice que ça dans ce domaine. Et j’espère que ce que je vais lui faire lui plaira. Le bon monsieur retire ses mains de sur mes fesses pour les placer derrière sa tête en me regardant amusé…du genre montres moi de quoi tu es capable. 


Je n’entreprend pas de l’embrasser non, je m’attaque directement à son bazooka parce que ce petit air triomphant qu’il a depuis peu m’exaspère. Je caresse sa bite qui menace de sortir de ce boxer…avant de le libérer de sa cachette. Il est déjà très tendu, ça me facilite la tache. Comme monsieur a décidé de se moquer de moi alors je vais utiliser les mêmes armes que lui. Je m’empare de la boite de miel que je verse d’abords sur son pectoral puis sur son nombril et enfin sur sa grosse bite. Je décale légèrement mes tresses de coté puis je commence à lécher le miel de façon sensuelle et lente. Lorsque je prends son téton en bouche, il grogne, ok. Je me baisse plus pour mieux lui donner du plaisir à ce endroit de son anatomie. Il semble apprécier au vu de ses grognements. Ce qui m’encourage à descendre plus bas sur son nombril que je titille un peu. Je descend encore plus bas sur son pubis que je pinçote en massant son membre tout doucement avec  de léger mouvement de vas et viens. Le miel me servant de lubrifiant ça facilite les mouvements. Je me baisse encore une fois pour lécher le contour de sa pine puis de faire un balaie avec ma langue sur tout le long de sa queue. J’aspire un peu le méat avant d’englober la bête pour une gorge profonde, il grogne de plus belle. Je le sors  entièrement de ma bouche avant de sucer la couronne. C’est comme si je viens de trouver le tremplin car le monsieur m’empoigne la tête pour mieux approfondir la chose, c’est évident que ça lui plait. Il me donne même cadence…sauf que à c’est moi qui suis au commande.


Moi(retirant ses mains de mes cheveux) : pas touche.


Avery(se plaignant) : c’est pas juste.


 Oui je sais mais je retire ma tête de son emprise et j’entame à présent mes mouvements de vas et viens Je descends plus bas pour caresser ses bourses que j’englobe. 


Avery(en extase) : oui bébé….t’es une experte…oui vas y…fais du bien à ton homme.

 

  Je passe la langue sur la raie qui sépare les deux testicules. Je souffle dessus avant d’englober encore une fois ses boules. Je les ressors puis remonte sur la barre pour une autre gorge profonde. Cette fois elle est tellement profonde et de longue durée qu’il m’oblige à me lever car ne voulant pas libérer la purée dans ma bouche.


Avery( satisfait en me  regardant) : dans le fond tu sais comment faire plaisir à un homme hein toi et j’adore ça…une vrai coquine.


Moi(le regardant) : finalement t’as pas éjaculer…t’es sérieux ?


  Il me sourit puis il vient m’embrasser longuement. Cette fois je dis non au préliminaire car je suis prête pour lui. Il va chercher le préservatif que je l’aide à mettre. Puis il vient se positionner devant mon antre. C’est yeux dans les yeux qu’il fait cette pénétration qui se veut progressive et lente selon nos désirs. C’est avec joie et amour que je l’accueille en moi


Avery : ola !  bébé ta cave glissante…profonde….moelleux…chaude.


Moi( savourant) : vas y stp, ne t’arrêtes pas.


   Il ne parle plus mais s’exécute pour mon plus grand bonheur. Il me fait l’amour là sur le tatami. Ses mouvements sont précis allant à chaque fois atteindre leurs cible. Celui de faire monter le plaisir à chaque fois crescendo en moi. Il m’embrasse , me susurre des mots doux à l’oreille. J’enregistre cette image de nos deux corps imbriquer l’un dans l’autre. Il est à sa place en moi et j’aime quand il est logé ainsi en moi. Il me fait l’amour avec passion. Nous nous abandonnons au plaisir de la chaire en s’adonnant l’un à l’autre de manière sensuelle et possessive , sans aucune retenue. Il entremêle ses doigts aux miens pour que nous atteignons la destination finale de la volupté ensemble.


C’est repu et complètement épuisés que nous roulons chacun de son coté pour reprendre nos souffles. Avery me rapproche de lui pour me donner un baiser dans le cou. Finalement c’est en position cuillère que nous remettons le couvert en nous délectant ainsi de chaque partie de ce moment intime qui est le notre. C’est divin d’être dans les bras de celui que l’on aime. Je ne regrette rien car je l’aime.


Après ce autre round nous passons enfin sous la douche entre baiser, sourire et regard plein d’amour. C’est comme si mon amour pour lui venait de se décupler…c’est inouïe. 


Je pense que là le repas a franchement refroidi pendant que nous étions occupé à faire les galipettes. C’est pas bien grave je vais le réchauffer. Fort heureusement que j’ai laissé l’entrée et le dessert au frigo. C’est lovée dans ses bras que nous dinons. Il me complimente sur le repas. 


Avery : sérieusement, tu dois penser à ouvrir un restau. Tu as des doigts magiques.


Moi : c’est vrai que j’aime la cuisine mais j’ai jamais pensé à ouvrir un restaurant. En plus je ne suis qu’une amatrice.


Avery : dans ce cas tu suis une formation pour t’améliorer


Moi : je vais y réfléchir promis.


Avery : ok. Tu m’as dis que tu me dirais ce que nous fêtons aujourd’hui après diner.


Moi : tu ne lâches rien toi.


Avery(prenant une gorgée de son vin) : du tout.


Moi(me triturant les doigts) : euh…en faite…euh…


Avery(me caressant la nuque) :hey bébé ça va, c’est moi Avery ton homme…t’as pas à avoir peur ainsi.


      J’opine du chef. Il me donne un baiser sur la joue pour m’encourager.


Moi : ce diner c’est pour m’excuser pour mon comportement exécrable par rapport à la carte de crédit. 


        ** Avery Michel**


Elle décale un peu pour me faire face vu que depuis tout ce temps elle était  dans mes bras. Donc dos à moi.


Lissa : je m’excuse vraiment pour tout. Pour le fait que je n’ai pas utilisé la carte de crédit et que je sois partie te la rendre et de surcroit à ton bureau. Je me suis vraiment rendu compte que mon attitude ne t’a pas plût. Et aussi ce diner c’est pour te remercier d’avoir été présent à mes cotés durant ce petit laps de temps. Ta présente m’a permis de ne pas tomber dans la dépression. Elle m’as aussi permise de tomber inlassablement amoureuse de toi. Voilà tout.


     Je prends ses deux mains que je porte à mes lèvres pour un baiser.


Moi (souriant) : merci aussi. C’était bien joué, j’ai aimé le diner. (un peu plus sérieux) Pour revenir à l’histoire de la carte de crédit, j’accepte tes excuses mais je ne veux plus que ce genre de chose se reproduise Lissa. Je suis ton mec et dans mon éducation mon père m’a appris à respecter la femme sur tous ses contours. Je sais comment prendre soin d’une lady. Je suis belle et bien conscient que tu es indépendante financièrement. Mais cela ne m’empêchera jamais de prendre soin de toi (lui caressant la main puis de lui faire un baiser sur le dos de la main ) bébé, je crois que tu es assez intelligente pour faire la différence entre une manière prétentieuse et une bonne manière. Parce que ton refus laissait clairement croire que tu ne voulais pas qu’un homme paye tes dépenses parce que tu peux très bien le faire vu que tu bosses. Désolé de te le dire ainsi mais moi j’suis de la vielle école qui estime irrévocablement que c’est l’homme qui doit prendre  soin de sa chérie et aussi assumer les dépenses qui en retournent surtout quand ce dernier en a les moyens. Et recevoir une golden carte de ton homme n’en diminue pas moins ta valeur de femme. Alors excuses moi bébé si dans ta grande conception de l’émancipation féminine le faite que je veuille prendre soin de toi au niveau financier soit vu comme une attitude machiste. Mais la réalité est que tu m’envois carrément désolé si je ne suis vraisemblablement pas de cette époque où l’homme paye et que la femme en fait autant. Je ne t’empêche pas de dépenser ton argent bien sure mais tu ne le feras que lorsque j’suis pas présent. Comme ce que tu as fait avec la préparation de ce diner que j’ai apprécié.


Lissa(petite voix) : je ne veux pas que tu me vois comme une intéressée  et tout.


    Mon Dieu ! Cette fille n’est pas croyable. D’où est-ce qu’elle est allée chercher cette idée tordue et saugrenue ?


Moi( arquant un sourcil) : t’ai-je fait croire à une telle idée dans mes dires ou dans mon attitude ?


Lissa(se triturant les doigts) : bien sure que non mais on ne sait jamais aussi.


Moi (la fixant) : je n’en disconviens pas mais attends d’abords que je te fasses ce genre de réflexion avant que tu ne te braques sur des suppositions qui ne m’engage guère.


Lissa : d’accord tout est claire. Ça ne se reproduira plus. Mais si j’ai envie d’acheter quelques trucs pour la maison et tout. Est-ce que je peux le faire avec mes sous ?

 

Moi : oui si l’occasion se présente mais ne le prends pas comme une obligation stp. Et je pense même que ces genres d’occasion seront très rares parce la semaine prochaine j’irai ouvrir un compte pour tous ça à votre banque. Et tu garderas la CB pour tes dépenses personnelles.


Lissa(le visage froissé): bébé ??


Moi(la regardant) : tu veux te faire pardonner n’est pas ? Alors tu n’as pas le droit de protester.


Lissa(tirant la tronche) : c’est pas juste, c’est de la triche.


Moi(riant) : est-ce que tu as seulement le choix.


Lissa(me donnant une tape su le bras) : méchant !


   Comme réponse je viens lui prendre les lèvres dans un baiser vorace. Elle ne refuse pas, bien au contraire elle prend mon visage en coupe pour approfondir le baiser. Puis c’est comme si elle s’était souvenue d’un truc.


Lissa(lâchant mes lèvres) : je reviens.


Moi(la regardant) : oook.


      Elle se dégage de mes jambes puis courre dans la chambre d’où elle revient cinq minutes plus tard. 


Lissa(s’installant tout prêt de moi) : j’ai un truc pour toi.


Elle me tend un petit paquet.


Moi : qu’est ce que c’est ?


Lissa(souriant) : ouvres le et tu sauras.


      Je ne me fais pas prier pour ça. C’est à la hâte que je le fais d’ailleurs. C’est un cadre photo hyper géniale avec une photo de nous sur la plage où nous étions assis tous les deux au bords de la mer à observer le couché du soleil c’était lors de notre trip à Lisbonne. La photo réveille bien des souvenirs en moi parce que c’était là que je lui ai fait ma déclaration sur mes sentiments pour elle. C’est un passant qui a pris la photo car il estimait que nous formons un joli couple. Elle était assise entre mes jambes et moi je lui contais des blagues aussi tordues les unes que les autres. Elle riait aux éclats.


Moi(souriant en la regardant) : dis, on fête quel occasion la ?


Lissa(riant) : ça te plait ?


Moi : clairement !


Lissa : c’est le cadeau de ton anniversaire bébé et aussi pour nous souhaiter un bon départ dans notre couple. Je t’aime.


     Elle vient me donner un baiser sur mes lèvres en me souriant pendant que mon cerveau bute. Ça fait combien de temps que je ne fête pas mon anniv ? Je ne le sais plus. Mais elle ne le sais pas donc je ne peux l’en vouloir. En plus j’aime son cadeau. Je l’attire à moi pour approfondir le baiser. Je lui dirai plus tard pourquoi je ne fête pas mes anniversaires. J’ai pas envie de gâcher le moment. Surtout qu’elle s’est donnée un mal extrême pour organiser ce diner. Les confidences, se sera pour plus tard.


Moi(contre ses lèvres) : merci.


Lissa : mais de rien monsieur Michel…(entre deux baiser)...et si on remettait le couvert.


Moi(rit) : insatiable petite coquine.


       Elle rit. L’envie est montée d’un cran. Pour éteindre la flamme qui s’était très vite allumée en nous, nous n’avons pas eu besoin de préliminaire…c’est là dans le divan que nous l’avons fait. Et ça n’avait rien avoir avec les deux premiers coups. Il s’agissait là d’une baise pure et réel. Entre gémissement, griffure, mots salaces, orgasme fulgurant et vibrant. Le décor était planté pour y passer toute la nuit car nous l’avons fait dans toutes les pièces de la maison. L’envie était beaucoup trop présent, nos corps avaient soif l’un de l’autre. Nous avons terminés dans le lit accroché l’un à l’autre comme à un bouët pour une dernière descente dans le royaume de la volupté.


Lissa(essoufflée) : il fait quelle heure ?


Moi(regardant mon phone) : 5h30 


Lissa : purée !!! Il y a église dans trois heures.


Moi : tu as le temps de dormir un peu.


Lissa(sortant du lit) : mais avant il me faut prendre une douche.


Moi(faisant de même) : je te suis.


     Lorsqu’elle pose le pieds au sol, j’éclate de rire à cause de sa démarche de la honte en plus d’avoir un corps dément…ça fait sexy du coup.


Lissa( me fusillant du regard) :  et c’est de ma faute peut être ?


Moi (riant) : tu ne refusais pas non plus.


Lissa(entrant dans la salle de bain) : tchrrr ta tête dure hein, vilain.


   Je m’esclaffe de plus belle. Les femmes franchement, on vous fait monter aux rideaux c’est problème. On ne le fait pas c’est encore pire. Néanmoins je la rejoins sous le pommeau d’eau tiède. C’est une douche mutuelle que nous prenons. Lorsque nous sortons, je vais regarder ma boite à pharmacie pour en sortir un produit qui pourra la soulager un peu.


Moi(la regardant) : ne t’habille pas, je vais te mettre cette pommade pour te soulager un peu.


Lissa(me regardant) : donne la moi, je vais me la mettre.


Moi : laisses moi le faire, je veux le faire.


     Elle ne proteste pas. Elle viens prendre position sur le lit. Je la lui met puis elle part porter son dessous et son pyjama et de venir se mettre sous les draps. J’en fais de même en la prenant dans mes bras.


Moi(à son oreille) : bonne nuit ma douce, je t’aime.


Lissa (voix emplit de sommeille) : moi encore plus.


      C’est dans les bras l’un de l’autre que nous dormons.


**

*

Lissa(se levant en panique) : bae nous sommes en retard ! il est 10h


Moi(la voix rocailleuse) : nous n’avons pas vite dormis aussi, c’est normal. En plus la fatigue a fait son effet.


Lissa ( regard de chien battu) : oh non je ne voulais pas rater le culte pourtant…je m’en veux.


Moi(lui tendant la main) : viens là, ce n’est pas grave. On se rattrapera. Ok ? 


Lissa(petite voix) : ok.


Moi : arrêtes de faire cette tête la, nous allons faire des choses funs aujourd’hui.


       (Ding dong)


Lissa(me regardant) : t’attends quelqu’un ?


Moi : ça doit être la dame de ménage, elle passe chaque lundi matin, mercredi et vendredi. Comme elle n’est pas passée hier je crois qu’elle vient se rattraper. Laisses je vais ouvrir. Je reviens.


Lissa(me regardant) : ranges un peu le salon stp, je ne veux pas qu’…


Moi(comprenant de quoi elle veut parler ) : sans soucis ma belle, je vais m’en occuper je reviens.


       Je mets rapidement une culotte et un t-shirt pris à la volée dans le placard et de me rendre au salon. Nous avons foutu un bordel pas possible ici. Je comprends les inquiétudes de Lissa. En même temps l’envie était à son comble, il nous fallait l’assouvir. Je prends nos vêtements qui trainent ici et là pour les mettre dans le panier à linge. Puis d’aller ouvrir…c’est effectivement la ménagère. Nous nous saluons en échangeant quelques civilités puis elle entre. Je la laisse faire sa besogne en me rendant en chambre. Mon amour est sous la douche. Je me dévêtis pour la rejoindre…


Lissa(soupirant) : oooooh…bébéeee….


Moi(dans son cou) : alors t’as bien dormis ? Si non, moi tu m’a grave manqué ( pinçotant son cli) et ta moiteur aussi.


Lissa(couinant) : hmmmm…Aouiii…


   Elle gémissait, elle criait de plaisir extrême pendant que je la doigtais franco. Je la soulève du sol et elle entoure instinctivement ses jambes autour de ma taille. Puis je me glisse en elle pour une montée de plaisir mêlée de douceur. Je  vais la coller aux carreaux froid de la douche pendant qu’elle reste accrochée à moi et j’accélère mes mouvements encore un fois pendant qu’elle implante ses ongles dans ma chaire ce qui décuple mon plaisir. Sentant qu’elle est un peu épuisée de cette position je la fais descendre, puis elle me donne dos avec les mains cette fois collées au mure. J’ai une vue imprenable sur ses grosses fesses bandantes et sa chute de rein démente. J’envois mes doigts en exploration sur son nombril pendant que je fais mes vas et viens de façon slowly. Lorsque je descends sur son cli, mon amour hurle de plaisir. Son cris de plaisir m’excitant un peu plus j’accélère mes mouvements avec frénésie dans sa cave en grognant. Je la retourne et je colle mon front au sien en mettant mes deux mains sur ses joues pour synchroniser sa respiration à la mienne. D’une jambe je soulève la sienne puis d’aller profond en elle…je crois que nous sommes près du nirvana….beaucoup trop près d’ailleurs...


Lissa(pleurant) : oh Gosh….je viens bébé…je…viens…


Moi( Sentant la jouissance monter dans mes reins) : je…..t’aimmmme…ton sexe est un délice.


 Pas la peine de vous dire que la salle de bain était remplit de nos soupires, gémissements et grognements. Dieu merci que ma chambre est insonorisée si non je ne sais pas où votre sœur se serait mise avec tous ses cris (rire), bah moi je me fiche pas mal de si quelqu’un nous a entendu. Après ce moment intime et coquin nous avons pris une vraie douche puis quelques trentaine de minutes plus tard nous étions assis devant un film après avoir petit déjeuner. Bon on le prend comme le déjeuner hein parce qu’il était presque midi la.


Lissa(lapant sa glace) : baby, je dois prendre la pilule


Moi : pourquoi ? Tu ne veux pas porter mon bébé ? T’es clean, je suis clean où est le problème ?


Lissa : si mais j’suis pas encore prête pour ça. Je veux pleinement profiter de la relation d’abord.


Moi : d’accord je te mettrai donc en contact avec une de mes collègues gynéco.


Lissa : ok


 Après quoi une bonne sieste s’en est suivis pour enfin nous réveiller dans les 16h. Une autre douche puis d’aller prendre un peu d’air dehors. Histoire de voir ce qui se trame dehors. En gros mon weekend s’est superbement bien déroulé. Chapeau à celle qui en est la cause…dites lui que j’ai aimé. Je me suis délecté de chaque petit moment car chaque instant passé à ses cotés vaut de l’or pour moi.


         *** Cape Town, Afrique du Sud ***


        **Angela Porquet**

 

C’est comme un gros chat que je m’étire dans ce grand lit au milieu des coussins. Je baille fort comme une demeurée, m’en fou de toute les façons j’suis seule ici. Oh Seigneur, j’ai superbement bien dormis, merci pour ce doux réveil. Donc c’est comme ça que l’amour est doux (gros sourire). Depuis la soirée d’hier je suis sur un petit nuage. Et ce gros sourire béat ne quitte plus mes lèvres (rire). Du haut de mes 30 ans de vie sur cette terre c’est la première fois qu’un homme me met sur un tel piédestal. Je suis dans une autre dimension de joie à l’heure la. J’en fourre ma tête dans l’un des coussins puis je ris aux éclats. 


Moi(m’éparpillant partout sur le lit) : Anh ! donc c’est moi Angela qui suis heureuse comme ça ? Noooon, je crois pas. Kieuu, j’ai percé oh !


J’éclate encore de rire, comprenez c’est trop fort pour moi. Je suis dans un rêve éveillé je vous dis les filles. Je descends du lit pour esquisser quelques pas de danse.


Moi(chantant) : si tu me vois danséeeeee c’est que la grâce de Dieu a débordéeee.


Si tu me vois sourirrrrrreee c’est que la grâce de Dieu a débordéeee. 


La grâce de Dieu a débordé, débordé, débordé eh eh eh, c’est parce que la grâce de Dieu a débordéeee.


Moi(mettant ma main sur ma poitrine) : wouh ! donc la vie donne des secondes chances vraiment ? Donc c’est moi la fille battue, violée, humiliée et que sais-je encore qui suis ainsi heureuse ? Moi qui me croyais dans un destin damné et sans issue. Avec Leon et sa famille sur le dos. Moi qui me voyais à exécuter les ordres d’oncle Bernard à jamais. Me voilà libre de toutes chaines (élevant mes mains au ciel) Dieu de la seconde chance, je te dis merci. Dieu qui m’a aimé en premier, je te dis merci. Wouh ! Tu es merveilleux oh ! Regardes (écartant mes mains) je t’aime gros ça. 


    J’éclate encore de rire. Je suis sure que Dieu lui-même assis dans son ciel là-bas, il se demande ce que sa fille la a aujourd’hui.


Moi(chantonnant et faisant des gestes) : il ramasse à terre et il élève. Il ramasse de la boue eh et il élève. Je dis mon Dieu ramasse de la boue eh et il élève.


  C’est dans cette bonne humeur que je me dévêtis pour passer sous la douche. Pour une bonne toilette. Lorsque je rentre sous la douche, je fixe mon reflet dans le miroir.  Je déborde de joie et j’ai bonne mine. Je passe ma main sur mon cou et là tout les souvenirs de la soirée d’hier affluent dans ma mémoire. J’en ai encore des frissons.


Moi( caressant la marque) : Aishhhhh Davis va me tuer !

  

Bref je prends un long bain  puis ressors trente minutes plus tard.

  

      (sonnerie de téléphone)


Un gros sourire se dessine sur mes lèvres quand je vois son numéro s’afficher sur mon écran. C’est Namour, ne lui dites pas oh, il ne sait pas que j’ai enregistré son contact sous ce surnom ridicule…ridicule mais j’aime.


Bradley : allo mon ange, bonjour. Bien dodo ? 


Moi : oui.


Bradley : tu as rêvé à moi j’espère. Parce que, tu as hanté mon esprit toute la nuit.


  Moi(gros sourire) : moi j’ai pas rêvé mais j’ai pensé à toi.


            Il sourit.


Bradley(la voix posée) : ah bon ? Tu as pensé à quoi exactement dis moi ? à notre  future vie de famille, à nos future jolis enfants ? à notre mariage ? Ou à notre première nuit d’amour ? 


 À cette dernière question, je manque d’avaler ma salive de travers. Et le bon monsieur éclate de rire au bout du fil. Regardez les choses de votre type la.


Bradley(le rire dans la voix) : t’es pas croyable toi, c’est cette simple question qui te fait perdre tes moyens ainsi ? Et bah apprêtes toi à entendre ça chaque jour hein. Parce que nous en discuterons plus souvent. Ça ne sera pas un sujet tabou entre nous tu sais.


Moi(faisant la moue) : oui je sais. Mais avant arrêtes un peu de te moquer de moi.


Bradley : bon ok, j’arrête. T’as déjà pris ta douche la ? 


Moi : je viens à peine de finir.


Bradley : si tu finis de t’apprêter, retrouves moi à la cafeteria de l’hôtel. 


Moi : d’accord.


Bradley : bisous, je t’aime.

Clic.


Moi(regardant le phone) : moi aussi je t’aime Namour.


Je me passe ma crème sur le corps puis mets un ensemble de sous-vêtement en dentelle de couleur jaune pale. Je porte un pantalon jeans boy-friend d’un bleu délavé. Je mets un teeshirt un peu prêt du corps de couleur noire. Des escarpins transparents. Un mini sac à main de couleur panachée noire et blanc dans lequel je mets quelques petits trucs au besoin. Montre au poignée, de petites boucles d’oreilles en cristal, quelques gouttes d’Hadassa, juste un peu de glosse transparent sur les lèvres et hop on y va. Avec Namour, nous avons décidé hier de ne donner aucune information aux filles. Il faut qu’on les fasse mariner un peu. Elles sont trop curieuses. Ah j’oubliais à vous aussi je n’ai pas raconté la soirée d’hier, bon cela nécessite un flashback.


     [ Flashback 12h plutôt]


Bradley(me tirant la chaise) : c’est bon ma sœur en Christ, je sais que je suis irrésistible mais viens manger maintenant.


   Attendez, il est sérieux la ? 


Moi (m’asseyant) : ko je suis irrésistible, laisses moi te le dire.


Bradley(s’asseyant aussi) : à voir la manière dont tu me matais toute à l’heure, je peux aisément croire que j’suis le plus mignon de la terre. Ton regard sur moi me donne de l’importance.

 

   Je secoue la tête franchement, il est beaucoup trop sure de lui celui la.


Moi(le regardant) : tu te fais juste des idées.


Bradley(arquant un sourcil) : ah bon c’est vrai ça, tu veux dire que je ne te fais aucun effet ? 


Moi(du bout des lèvres) : non


   Il ne répond rien. Il se lève juste de sa chaise puis vient se mettre derrière moi. Il pose ses deux mains de part et d’autre de la table de sorte à ce que je n’ai pas d’autre choix que de l’écouter. Il pousse ma chaise un peu plus en arrière ce qui réduit à rien la distance entre nous. Il se baisse et se colle à mon dos. La proximité entre nous est tellement évidente que mon cœur bat fort à sortir de ma poitrine. Seigneur ! qu’est-ce que le monsieur la me fait comme ça ? Il est tellement proche de moi que je peux sentir son souffle chaud dans mon cure chevelure. Il se baisse un peu plus puis murmure à mon oreille.


Bradley (voix rauque et suave) : tu peux répéter ce que tu viens de dire stp, j’ai pas bien saisis.


   Mon Dieu, je ne sais pas si c’est le timbre de sa voix qui est beaucoup trop sexy ou c’est ce qu’il vient de dire mais j’ai comme une petite contraction dans mon entrejambe. Est-ce normal ? Il me trouble beaucoup trop. Ma gorge devient tout à coup sèche. Ce qui m’empêche de prononcer un seul mot. Etant donné que je ne répond rien, il enfonce sa tête dans mon cou puis me siffle.


Bradley(me mordillant la lobe de l’oreille) : dis moi si tu es indifférente à tout ceci ?


Moi(bredouillant) :euuhh…Brad…tu...penses...quuu…


     Sans que je ne finisse de sortir un mot, je sens ses dents s’enfoncer dans ma peau…pas trop fort…pas trop doux non plus mais juste assez pour me donner une sensation électrique qui traverse tout mon corps. Il ne me laisse même pas le temps de me remettre de mes émotions qu’il me donne déjà des baisers mouillés sur le suçons qu’il vient de me faire. Il est grave en train de me traumatiser la. Je sens mes pieds qui deviennent du coton avec cette douce chaleur qui monte depuis mon entrejambe  jusqu’au tréfonds de mes entailles…euuhh...il passe sa langue de mon cou jusqu’à la lobe de mon oreille. Ce qui crée le déluge dans mon slip. Il souffle un peu sur cette partie toute mouillée ce qui me crée une sensation agréable de fraicheur au milieu de tout ce volcan qu’il vient de créer en moi. Je suis complètement vulnérable entre ses mains…complètement vulnérable au milieu de ce bout de plaisir qu’il produit dans tout mon corps. Je ne savais pas qu’il était possible de ressentir ce genre de chose rien qu’avec ces simples gestes anodins mais pourtant excitant.


Bradley( décalant mes mèches de côté) : tu vois mon ange c’est ce que tu me donne envie de faire…tu me donne envie de te croquer.

 

Ce qu’il vient de dire fait tilt dans ma poitrine. C’est pas possible, je suis beaucoup trop faible là maintenant. Il accompagne ce qu’il vient de dire d’un suçon sur mon atlas (la nuque ou le commencement des vertèbres)mon Dieu !! Comment peut-on fatiguer les nerfs de l’enfant d’autrui ainsi ? C’est pas moi qui ai dit que je veux être séduite. Voilà séduction la maintenant. 


Moi (à moi-même dans ma tête) : Ah tu peux pas tenir ? N’oublies pas que tu as quatre bonnes semaines à passer avec le type. Serres le cœur parce que tes pauvres nerfs seront mis à rudes épreuves.


Bradley( la tête légèrement posée sur mon épaule) : je suis malade de toi Angela Porquet. Je suis dingue de toi. Tu me fais ressentir toutes choses. Dis moi si tout ceci ne t’as rien fait. Si tout ceci ne t’émeut pas. Dis moi si nos deux cœurs ne battent pas à l’unisson l’un pour l’autre. Dis moi que je te suis indifférent.


    Il quitte de derrière moi puis vient s’accroupir juste prêt de moi, à ma gauche. Il prend ma main entre les sienne pendant que je suis encore secouée par ce qu’il vient de me faire.


Bradley(me fixant) : dis le moi stp.


   Avec le peu de courage qui me reste, je finis par lui dire ce que je ressens. Je ne peux plus fuir, mieux je me jette à l’eau. Bien plus qu’une réalité, l’aimer est une vérité qui me parait comme une évidence un peu plus chaque jour qui passe.


Moi(petite voix) : euh…en faite euuhh…c’est que…


Bradley(me rassurant) : je ne te force à rien mon Ange. Tu n’es pas obligée de me répondre maintenant, tu peux aisément prendr…


Moi(le coupant) :  JE T’AIME BRADLEY OKAFOR DAVIS…je t’aime ( caressant son visage) tu m’as fait tomber amoureuse de toi. Tu as fait soufflé sur ma vie un vent de renaissance qui me fait croire plus que jamais en un future meilleur. Ces derniers mois, tu m’as irréfutablement montré que tu sais te mettre à la place de ton prochain et que tu sais prendre soin de ceux que tu aimes…ta manière de me regarder…ton sourire charmeur et sexy…mon cœur bat au rythme du tiens. Je t’aime. Même si la peur dût aux souvenirs du passé est encore présente, j’ai assez confiance en toi pour comprendre que tu es capable de me rendre heureuse. 


    Durant mon monologue son regard est resté planté dans le mien comme pour m’insuffler un peu de courage. Quand je finis, il prend ma main qu’il pose sur sa joue.


Bradley (me regardant avec les étoiles plein les yeux) : je ne vais pas te faire de promesse mon Ange. Je veux juste te dire que nous franchirons chaque étape main dans la main. Je vais prendre le temps de panser tes blessures tant physiques qu’émotionnelles avec une surdose d’amour. Tu es prête à te laisser aimer entièrement ?


Moi(souriant) : à tes côtés je crois que je peux tous faire.


   Il me sourit tendrement puis il vient me faire un baiser dans le cou. Le genre de baiser qui donne le tournis. Après ce moment de déclaration riche en émotion. Nous avons diner tranquillement entre fou rire, anecdote, moquerie, blagues absurdes.


        [ FIN DU FLASHBACK]


 Bon voilà tout hein j’ai résumé pour vous(rire). Je rejoins Brad à la cafète. Il se lève pour me donner un baiser sur le front comme de coutume. Puis de me tirer la chaise. La galanterie de ce type, j’adore.


Bradley(me regardant) : tu es rayonnante mon Ange.


Moi(souriant en prenant place ) :tu n’es pas en reste non plus.


     Il me fait un large sourire puis il fait signe au serveur pour qu’il vienne prendre nos commandes après que nous aillons fait nos choix sur la carte des menus. Nous avons manger léger parce que cette journée c’est pour prendre connaissance avec les plats d’ici. Du coup nous avons pris des petits beignets moelleux au poulet avec un verre de jus de coco à la menthe...trop bon, j’ai adoré. Une vingtaine de minutes plus tard  il reçoit un coup de fil de la compagnie Alamo pour la location de voiture. Un homme envoyé par cette compagnie était là avec le véhicule et toutes ses pièces. Une Fortuner grise. Après dix minutes à discuter des contours du contrat nous montons en voiture pour le centre ville. Nous n’avons pas eu besoin d’attendre car notre guide aussi venait juste d’arriver. Nous l’avons suivis car il était juste devant nous dans sa tienne de bagnole.


Moi (le regardant) : où allons nous ? 


Bradley(la main sur le volant) : il m’a parlé de Boo-Kaap, tu impatiente ? 


Moi(souriant) :non mais…graave.


    Il entremêle ses doigts de libre aux miennes avant de me faire un baiser sur le dos de ma main. Sentir ses lèvres sur ma peau me donne un de ses frissons. Pour cacher ma gêne je tourne ma tête vers la vitre pour admirer le centre ville qui est très jolie.


Mo(dans l’admiration) : cette ville est très colorée hein.


Bradley : wep, c’est une ville culturelle avec ses ambiances festive. Ça se comprend un peu.


Moi( lui jetant un regard) : t’es déjà venu ici auparavant ?


Bradley : oui dans mes moments de Bradley déjanté.


Moi : apparemment t’as fait la vie toi.


Bradley (riant) : je vivais à 100 à l’heure. Je ne vais pas te mentir. Je vivais chaque jour comme étant le dernier. Et les trips de trois à une semaines dans telle ou telle ville ça me connaissait.


Moi : et tu voyageais rien que pour t’amuser ?  Et tout seule? 


Brad (pouffant) : pff !! Voyager pour fêter c’était ma devise ça…et pour répondre à ta question bah non je ne voyageais pas seule. J’étais toujours accompagné de filles et de mes amis. J’avais ma bande. L’alcool coulait toujours à flot lorsque nous étions à une soirée.


Moi(le regardant) : du genre c’était la vie de Louga quoi ! 


Bradley : je te dis et le pire c’est que nous étions tellement en plein dans le game qu’il était difficile de nous raisonner. Parce pour nous, nous menons notre meilleure vie. Mais je préfère de loin cette vie que je mène actuellement. Sans pression, sans prise de tête. Avec des visions bien définies, des principes. Et je préfère encore plus ma vie car tu y es présente. Ce qui me plait dans ce trip ce n’est pas les endroits chics à découvrir. Mon bonheur c’est d’être prêt de toi et te voir sourire….mon bonheur c’est de voir ton visage rayonné.

  

Moi(touchée) : tu as le verbe hein toi, tout compte fait je suis déjà tombée dedans oh


 Bradley(éclatant de rire) : pour une fois que tu admets que tu es tombée sans glisser, on avance. 


Moi : je t’imite vu que tu passes tout ton temps à me faire rougir.


Bradley : imites moi bien hein parce que je ne veux pas qu’il y est de gêne entre nous. Je veux que tu te sentes  complètement à l’aise dans cette relation, ok 


Moi : ok…je vais m’habituer. Tu es ma première vraie relation et il y a la honte et tout mais crois moi, ça me fait  plaisir d’être amoureuse d’un homme comme toi. 


Bradley(riant) : ouf…on doit fêter ça. Angela qui dis être amoureuse de moi sans bégaiement.


       Et la il rit encore de plus belle. Pourquoi ce type aime me charrier autant bon sang ?


Moi (le regardant mal) : c’est pas toi oh.


Bradley : la façon dont tu as honte la je me demande le jour des noces ce que tu feras ?


Moi(riant) : non mais t’es méchant. Et puis si on dort sans rien faire ça fait quoi ?


Bradley(riant) : ça va rien faire mais n’oublies pas que nous n’allons pas dormir durant tout le mariage. Il faut bien que tu me fasses une jolie petite fille.


Moi : ahi ! Donc pour toi la c’est dès que, dès que quoi ? Il y a pas repos dedans ?


     Il éclate de rire.


Bradley(le rire dans la voix) : quelle repos ? Dès qu’on est marié je te pompe mes gosses au calme.


      Mon Dieu ! C’est quoi le type la raconte comme ça oh !


Moi : toi vraiment hein ! Et t’en veux combien ?


Bradley : ça dépendra de mon inspiration et du nombre que tu voudras bien me donner. Mais de grâce pas en dessous de trois. 


Moi : regardez, et puis il est même sérieux !


Bradley(l’air sérieux) : tu prends ça pour de la blague ? Ok. Moi je suis en train de faire mes lourds projets et toi tu joues.


    Et là c’est moi qui éclate de rire face aux traits de son visage. C’est en discutant ainsi à bâton rompu que nous arrivons sur le site.


        **Bradley Davis**


Après que je me sois garé sur la place qui est réservée pour , je déverrouille les portières pour que nous descendons.


Le guide (venant à notre rencontre) : suivez moi.


Moi : ok.


     Je glisse mes doigts dans ceux de mon Ange puis à nous aller pour la petite promenade dans le quartier malais. D’emblée nous sommes captivés par les maisons qui sont colorées dans les ton rose, vert, jaune….les rues sont très propres. Ce quartier est un vrai Must-have. Il faut dire que c’est un quartier musulman qui est très bien entretenu avec ses mosquées dans un ton architecturale moderne… nous avons pris des photos pour immortaliser. L’expérience était fun. Nous y avons passé prêt de deux heures entre fou rire avec les enfants du quartier. Voulant d’une autre visite nous avons mis le cap sur Goodneigthboor. Un marché accueillant où il y a des créateurs et les producteurs locaux qui viennent marchander leurs produits. Entre objets d’art et de design typiquement à la sud-africaine, Angela ne savait plus où donner de la tête .


Angela(complètement gaga) : oh Namour regarde ce pot , il est trop mignon…je le prends.


Et c’est comme ça depuis que nous sommes arrivés dans ce marché. Quand elle met une pause à ses achats, nous allons grignoter un peu.


Moi (au guide) : qu’est ce que s’est ?


Le guide : des sotasies.


Angela : ça à l’aire bon !


Moi(la regardant) : tu veux y gouter ?


Angela : wep pourquoi pas. C’est tentant.


     C’est elle qui les goute en premier parce que moi je suis retissent.


Angela (mangeant) : hmmm c’est bon….tu devrais gouter Namour, c’est très bon…ce ne sont que des brochettes de viande très bien épicée.


Moi(la regardant) : j’y gouterai si tu me nourris.


       Ce qu’elle fait sans rechigner. Elle met da baguette de viande sur mes lèvres pour que j’en mange.


Angela(riant) : miam !!  C’est bon hein n’est pas ? 


Moi (marchant avec difficulté) : trop épicé bébé….


      Elle prend de l’eau sur la table puis me la fait boire.


Angela(tenant le verre sur mes lèvres) : c’est bon, ça va ? 


Moi(souriant) :oui ça peut aller


       Pendant que moi je me bats avec le piment, la bonne dame se régale. Ce qui me plait c’est le naturel avec lequel les choses se passe. Qui aurait cru qu’Angela m’aurait donné à manger comme à un enfant ou même qu’elle m’aurait donné un petit nom. Voyant que je n’arrivais à rien avaler nous sommes aller gouter d’autres mets. Tout ce que je peux vous dire c’est que les sud africains sont des fanatiques d’épice. Presque tous leurs repas populaires sont piquant.


Moi(la regardant) :comment tu fais pour consommer autant de piment ? 


Angela : l’habitude mon cher en plus c’est très bon.


Moi (peu convaincu) : hmmm


Finalement nous sommes rentrés à l’hôtel parce qu’elle avait compassion de moi. J’ai rien mangé de consistant depuis ce matin. Nous avons direct mis le cap sur le restaurant de l’hôtel.


Moi(la regardant) : tu t’es bien amusée ?


Angela : je me suis bien empiffrée plutôt.


     Nous rions tous les deux de sons sarcasmes.


Angela : oui je me suis bien amusée.


Moi : ravi !


       Elle me gratifie d’un joli sourire, lorsqu’on entend dans notre dos.


Fille1 : c’est à cause de cette grosse vache qu’il nous avait snobé !


      Angela qui leur faisait face leur répond


Angela : désolée mais il préfère la bonne chaire par rapport aux os si tu vois ce que je veux dire girl( la regardant de bas à en haut) vas boire des vitamines ça t’aidera peut être comme tu veux qu’il te regarde.


     Sa réplique provoque un éclat de rire chez nos voisins de table. Ce qui met la honte aux deux filles de la salle de sport. Elles disparaissent aussitôt qu’elles sont venues.


        Et là je peux lui poser la question qui me gratte la gorge.


Moi : depuis quand t’as la bouche toi ?


Angela : depuis que tu connais des filles de cet hôtel…tu m’explique ?


    Wouuhoouuuh madame est jalouse !




Les Soeurs Porquet