Quand les masques tombent !

Ecrit par Saria

Chapitre 26 : Quand les masques tombent !

***Ouagadougou-Burkina Faso***

***Marlène***

Je suis dans un taxi en direction du Centre-ville ; je dois retrouver Booba dans un petit hôtel. Bientôt un mois que nous sommes là et que votre parent ne me touche pas. J’ai tout fait mais il reste de marbre. Tout ça m’énerve un peu, surtout qu’il est maintenant à la tête d’une grosse fortune. L’idéal pour moi est de rester mariée à lui et de prendre mon pied avec Booba. Comme on l’a toujours géré jusqu’ici… Enfin si ce dernier accepte. Il m’a l’air très tendu depuis quelques jours.

J’arrive à destination assez vite. Je vérifie bien que personne ne me suit. Ah on n’est jamais trop prudent ! J’arrive à la réception, c’est une sorte d’auberge. Je récupère la clé et me dirige vers la chambre. C’est la deuxième fois qu’on se retrouve ici. Je toque deux fois, j’attends une minute avant de frapper deux coups espacés. Alors seulement la porte s’ouvre sur Booba. Nous nous sautons littéralement dessus.  On a maximum deux petites heures devant nous, il faut faire vite.

   

*** Une trentaine de minutes plus tard***

Je repose dans les bras de mon amant quand il aborde les sujets qui fâchent.

Booba : Quand est-ce que tu lui dis ?

Moi : Euh…

Booba : Lilou

Moi (sèche) : Ne m’appelle pas comme ça !

Booba : Il faut qu’on se montre ! Je suppose que tu es réticente parce que tu as recommencé à coucher avec lui !

Il empoigne mes brésiliennes de colère… Booba et sa jalousie ! Mais il fallait réussir à calmer le jeu avant que ça dérape.

Moi : Non… Il ne me regarde même pas… Et moi je m’en fous !

C’était un pieu mensonge mais au moins je gagne du temps. Vous me trouverez folle mais j’ai connu la grosse galère à Barbès avant de tomber sur Kader. Il est hors de question que je revive ça. Mais j’adore le sexe avec Booba.

Booba : Je voudrais même qu’on se débarrasse de lui… Avant qu’il ne comprenne tout !

Moi : Patience !

Booba : Je ne peux pas continuer à te voir comme ça !

Je lui caresse la poitrine et le feu reprend. On oublie tout dans la seconde.

   

***Quelques heures plus tard***

Je rentre à la maison avec beaucoup de retard par rapport à ce qui avait été prévu initialement. Je me faufile et arrive directement dans la chambre. J’ai clairement entendu les voix des enfants et de leur père en bas. Pourtant au moment de me déchausser la porte s’ouvre dans mon dos.

Kader : Tu es enfin rentrée !

Moi (me retournant en sursaut) : Oui… Je suis allée voir un peu la ville pour…

Kader : Ce n’est pas important… On t’attendait pour passer à table. Tu sais où est Booba ?

Moi : Non… Pourquoi ?

Kader : Son numéro ne passe pas… On va commencer sans lui. S’il te plaît, descends quand tu as fini.

Wow ! J’ai eu peur un coup. Parfois j’ai l’impression qu’il soupçonne quelque chose mais la minute d’après rien ne transparaît. Si au moins, je pouvais le convaincre de coucher avec moi !

Je me dépêche de prendre une douche et de me changer. Je descends environ 15 minutes plus tard. Nous nous mettons à table. Le dîner se déroule dans une atmosphère détendue ; même la petite impolie semble bien dans sa peau. On en est au deuxième plat de résistance quand Booba s’amène.

Booba : Bonsoir tout le monde !

Kader : Ah ! Te voilà ! Assoies-toi en même temps. J’espère que tes neveux t’ont laissé quelque chose à manger…

   

***Un peu plus tard dans la soirée***

***Kader***

Je regarde ma montre il sonne minuit et quart. Les enfants sont couchés depuis un moment. Nous sommes assis à deviser tranquillement dans le séjour, on déguste un verre de Borgoe, moi dans mon fauteuil favori, Booba dans un autre pas loin de moi et mon épouse dans le canapé les pieds repliés sous elle.

Moi : Dis-moi Alino, on se connaît depuis quand ?

Booba : Euh… sept ou huit ans ? Je ne sais plus trop.

Moi : Moi non plus… J’ai l’impression que tu as toujours fait partie de ma vie.

Booba : On est frères !

Je tourne mon regard vers Marlène, elle boit à petites gorgées. C’est une femme vraiment magnifique. Le teint clair, des formes pulpeuses.

Moi : On est tellement frères… Que tu sautes ma femme ?

Tous les deux se figent, Marlène laisse échapper son verre qui se brise sur le parquet en bois.

- (tranquillement) Tu savais Marlène, qu’il a essayé de me tuer plusieurs fois ? Oh mais quelle question ! Bien-sûr que tu savais ! La fois où j’ai été sauvagement battu dans les rues de Ouagadougou… et mon mystérieux accident de la route il y a quelques mois.

Booba se lève brusquement voulant certainement fuir par réflexe.

Moi (souriant froidement) : A ta place… Je poserais mes fesses. Vois-tu, si tu franchis cette porte, je te ferai abattre comme un chien.

Il cherche du regard Marlène qui claque littéralement des dents alors qu’il fait bon.

Marlène : Chéri tu te trompes…Qui t’a raconté des mensonges comme ça…C’est Chérifa n’est-ce pas ? Elle…

Je saisis la commande de la télévision que j’allume…A l’écran on voit d’abord Booba, puis Marlène en plein ébat…Ceci datait de quelques jours…Je fais avancer un plus vite et nous tombons sur les images d’aujourd’hui. Alors un silence de mort se fait…Mon regard passe de l’un à l’autre…Rien ne me traverse l’esprit à cet instant. Tout était vide en moi.

Marlène : Chéri pardon… Ce n’est pas ce que tu crois… Je peux tout t’expliquer…

Moi (ironique) : Vraiment ?

Marlène : Oui…oui… J’étais perdue après ta disparition et …

Moi : Lilou chérie… Mon frère ami te sautait bien avant ma disparition. Tu veux que je te dise ? Depuis huit ans… Depuis que je l’ai fait entrer dans nos vies !

L'homme qui n'avait...