Quand Tout bascule

Ecrit par elsa

Chapitre 32 : Quand tout bascule


***Stella GAGNON ***


Je suis vraiment contente que Francine et moi ayons fait table rase du passé. Je pense que pour ma relation avec Yann c’est également un point positif. Non pas parce que j’attendais une quelconque approbation de la part de Fran, pour me mettre en couple avec son frère, mais je pense que c’est une très bonne chose, car Yannick et elle sont très proches et je n’aurais pas aimé que mon chéri  se retrouve entre deux feux. Je n’aurais pas supporté qu’il se sente coincé entre sa sœur et moi. Je n’ai jamais aimé  voir un homme être amené à régler sans arrêt les conflits entre sa sœur ou sa mère et l’élue de son cœur. 


« C’est usant, à la fin ».


Fran et moi, discutons souvent au  téléphone dernièrement. De tous les MIKALA, il a été  le seul à avoir apporté son soutien à Francine, lorsque tous les autres lui avaient tourné le dos.  Je trouve que c’est injuste de faire payer à  Francine la mort de Daniel MIKALA. C’était peut-être facile pour sa mère et les triplés de faire d’elle le bouc émissaire, mais ils auraient dû tous s’enlever la poutre qu’ils ont dans les yeux afin de voir la vérité en face. Heureusement qu’ils ont fini par le faire. Daniel MIKALA était un chef de gang, alors le fait que Francine ait fricoté avec le fils de son ennemi n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Daniel exposait sa vie tous les jours, entre tirs contre le gang adverse et course poursuite avec la police, tôt où tard il serait tombé…


 

Ça fait maintenant  plusieurs semaines que Yannick et moi sortons ensemble. Même si je le souhaitais je ne saurais vraiment décrire avec justesse les sentiments qui m’animent tellement ils sont forts. Je me sens bien, lorsque je suis avec lui. Il est drôle, prévenant, intelligent et pour couronner le tout c’est un excellent amant. Je l’aime tant. D’ailleurs, je l’ai toujours aimé.

J’ai même déjà songé au mariage. Ce qui a eu pour effet de faire paniquer Yannick.


«Je suis folle. Mon mariage raté devrait me servir de leçon ! »


Depuis deux semaines, Yannick et moi dormons ensemble toutes les nuits et bien évidemment on fait l’amour. Partout. Et tout le temps. Nous sommes pire que des lapins.


Et dire que je ne pensais plus revivre une histoire d’amour après mon mariage annulé. J’ai idéalisé William tout ce temps en vivant dans mon passé, pour rien. Aujourd'hui  chacun de nous est passé à autre chose. Et le plus important dans tout ça est que nous soyons tous heureux.


Finalement William et moi en s’entend bien. Il n’existe plus de zone d’ombre entre lui et moi. Il n’y a plus de ressentiment, plus de colère. Qui l’aurait cru ?


Aujourd'hui est un jour spécial pour Yannick et moi. On a décidé de faire un pas en avant dans notre relation. Vu la fréquence de nos rapports sexuels et vu l’engagement que nous souhaitons avoir l’un pour l’autre nous avons décidé d’arrêter le préservatif. Tous les deux on ne parle certes pas encore de mariage, mais on veut faire les choses comme il se doit. 


Nous avons fait notre test de dépistage. VIH 1 et VIH 2 nous sommes négatifs tous les deux. N’ayant  pas eu de partenaire ces cinq dernières années, je connaissais mes résultats d’avance.  Yannick, de son côté dit qu’il a toujours fait attention,  mais comme on le dit si bien la confiance n’exclut pas le contrôle. Et je suis bien contente de le savoir sain. Même si j’avoue que j’ai parfois des doutes quant à l’existence d’une autre femme


 Et pour fêter ça, on va diner en tête à tête dans un restaurant en ville. 


Je me suis habillée, maquillée, et parfumée rapidement et je suis descendue.


Il était à peine dix neuf heures,  les étoiles brillaient déjà de mille feux dans le ciel librevillois.


Quand il me vit arriver, Yannick me gratifia de son plus beau sourire. Je sentis mon cœur se gonfler d’amour et de tendresse : oui j’aime cet homme.


Il déverrouilla les portières et je m’installai à l’avant.


-Bonsoir mon trésor…


-Coucou mon cœur dis-je en l’embrassant.


-Comment s’est passée ta journée ? 


-Impeccable. Ma nouvelle émission marche comme je le souhaite. La chaîne a noté une forte audience depuis le début de « Sport et Santé ». La directrice de la chaine de tv est heureuse de m’avoir dans son équipe.


-Je suis fier de toi. 


Il  mit le contact et démarra le véhicule.


-Et toi ? Ça a été ? 


-Mouais….On peut dire ça comme ça…


-Quand tu fais cette tête là, cela signifie que tu es préoccupé par quelque chose.


Yannick se tourna vers moi surpris.


-Comment le sais-tu ? 


-Je commence à  te connaitre Yann. Dis-je en souriant. Alors dis-moi ce qui te préoccupe…


-Ça concerne la famille...


-Qui a t-il? J’ai parlé récemment avec Francine au téléphone et elle ne m’a rien dit.


-Je ne sais pas si je devrais en parler avec toi…


-Ça un lien avec les SACRAMENTO ? 


Yannick me regarda étonné. Apparemment j’ai vu juste.


-Nathan est mort…


-Quoi ?! Mais comment est-ce arrivé ? 


-Il a été assassiné en prison…


-Mince alors ! Mais qui peut bien lui en vouloir, je veux dire…Depuis la mort de ton père, il n’avait plus d’ennemi…


-Mon père n’était pas le seul ennemi de Nathan SACRAMENTO…Nathan a causé du tord a plusieurs centaines de personnes, tu sais. Les MIKALA ne sont pas ses seuls ennemis.


-Je m’en doute...As-tu une idée de la personne qui l’a éliminé ?


-Ecoute, je n’ai pas très envie d’en parler... 


-C’est toi qui voit…Mais sache que si tu as besoin de te confier je suis là.


-Merci trésor. Il prit ma main et la porta sur ses lèvres. Il me fit un baisemain...Ce soir je voudrai qu’on ne pense à rien d’autre que nous…D’accord trésor ?


-Oui…Mon amour…


(…)


Yannick s’est tourné vers moi et m’a souri.


-Nous sommes arrivés trésor…


Yannick a fait le tour du véhicule 


-Restaurant L’Odika. Dis-moi chéri odika c’est ce qui sert à  faire la sauce marron n’est-ce pas ?


Yannick a éclaté de rire.


-Qu’est-ce que tu appelles sauce marron ? 


-Bon, est-ce que la sauce obtenue à partir de l’Odika n’est pas marron ?


-Si trésor…


-Alors pourquoi tu te moques de moi ? 


Je fis la moue.


-Tu sais bien que je te taquine…Mon trésor… 


Je fis mine d’être vexée. 


-Allez fait pas la tête.


Il me prit par la taille et m’embrassa fougueusement.


-Allez-viens on va se régaler.


Je glissai ma main dans la sienne. Les papillons plein le ventre je me laissais conduire par mon homme.


(…)


***Ulrich  ANGUILET ***


Je sais que Victor est un homme qui peut se montrer sans pitié quand il le désire. 


S’il me demande d’enquêter sur Hélène c’est parce qu’il a déjà des doutes. Il veut juste avoir des preuves accablantes contre elle. Mais une fois qu’il aura ces preuves quel sort réservera t-il à son épouse ? Lui infligera t-il ? Serait-ce le châtiment fatal comme pour les deux autres femmes qu’il a faites éliminer il y a quelques années ?


Je connais Hélène. Je l’ai vue à plusieurs reprises lors des fêtes données à leur domicile. J’ai vu le joli sourire de cette femme s’effacer peu à peu. Surtout depuis que ses filles Belvie et Chrisna sont parties en France.


Il m’a demandé d’enquêter, je vais le faire, mais pour la première fois je me sens partagé. D’un côté je dois faire le job pour lequel Victor me paye et de l’autre côté je crains que mon enquête ne condamne sa femme.  J’espère que je ne trouverai pas de preuve accablante contre Hélène.



Dans mon bureau situé au troisième  étage de l’immeuble Atanga, je commençais à chercher des preuves.


J’ai sous les yeux la liste de tous les numéros qu’Hélène a appelé et vice versa. J’ai demandé aux deux opérateurs de téléphonie mobile chez qui elle est abonnée, de me sortir le listing de six mois à aujourd'hui.


Il y a un numéro revient souvent. Celui du restaurant le palais d’Epicure. Ils ont été sollicités en tant que traiteur lors d’une soirée de bienfaisance. Hélène les a ensuite appelés régulièrement. Mais pourquoi ces appels fréquents ? 


Parmi ses interlocuteurs favoris, je note le patron du restaurant : Yannick MIKALA.


« Tiens c’est curieux ? J’espèce que ce n’est pas ce à quoi je pense… »


Je continue d’éplucher les informations. Si Hélène et ce Yannick MIKALA entretiennent une liaison, Victor les tuera. 


J’ai déjà apporté  des preuves à Victor qui ont coûté la vie à deux femmes et je m’étais promis, de ne plus faire ce genre de boulot pour lui. Il m’a présenté la chose de telle sorte que je crois qu’il a envie d’assurer la sécurité de son épouse alors qu’il n’en est rien.


-Merde ! C’est bien ce que je craignais ! Hélène a une liaison avec Yannick MIKALA ! Punaise !


Si j’annonce cela à Victor, je me rends complice des meurtres qui vont suivre. Je suis un détective privé.  Pas un assassin ! Mon travail ne consiste pas à faire éliminer des gens !


Je dois réfléchir rapidement et prendre la bonne décision.


Mais je penche plus pour l’aider plutôt que de la livrer à son tirant de mari.


« Je vais l’aider ! »


(…)


**Yannick MIKALA**


Pour marquer le coup. J’avais décidé de sortir le grand jeu à Stella. Mais Hélène occupe mes pensées. Je dois l’aider à quitter le pays dans deux jours. La mort  Nathan SACRAMENTO prouve que Victor est un sanguinaire sans pitié. 


« Il ne faut surtout pas qu’il apprenne que sa femme a une liaison avec moi, sinon il n’hésitera pas à nous tuer »


-Alors tu as choisi chéri ?


La voix de Stella m’a sorti de mes pensées.


-Non, je n’ai pas encore choisi, dis-je en souriant.


-Ça fait un quart d’heure que tu regardes la carte Yannick ! 


-Tu exagères dis-je en souriant. Et toi-même tu as choisi ?


-Oui je prendrais la spécialité qui porte le même nom que le restaurant : du poulet  fumé à l’odika.


-Je prendrai la même chose que toi alors.


Au même moment mon portable s’est mis à sonner. 


Mince ! C’est Hélène. Après quelque secondes d’hésitation, j’ai rejeté l’appel. Je la recontacterai un peu plus tard.


-Tu ne réponds pas chéri ?


-Non, ce soir, je ne laisserai personne nous déranger.


Je me penchai pour l’embrasser. Au même moment une serveuse vint pour relever nos commandes.


(…)


** Hélène OVONO**


Merde ! Yannick ne répond pas ! Qui vais-je appeler ? Il ne faut pas ameuter du monde. Moins il y aura des personnes au courant et plus j’aurais la chance de filer à l’anglaise. Mais ce soir je ne dormirais pas dans la maison de cet assassin qu’importe la raison que je trouverai, ce soir je passe la nuit ailleurs !


 Mais Victor a tellement fait le vide autour de moi, qu’il ne me reste quasiment personne sur qui compter.  Tiens il y a Sidonie !  Elle pourra peut-être  m’accueillir chez elle.


« Je lui envoie un message  tout de suite ».


A peine avais-je terminé l’envoi. De mon message, que mon téléphone sonna.


« Je ne reconnais pas le numéro, qui cela peut-être ?»


Hésitante, je finis par décrocher.


-Allô ?


-Allô Hélène ? 


-Oui c’est bien moi, à qui ai-je l’honneur ?


-C’est Ulrich 


-Ulrich ? 


-Oui, Ulrich ANGUILET, le détective privé et ami de ton mari.


-Ah !...Ulrich ! Je n’y étais plus ! Excuse-moi ! Quel bon vent t’amène ? 


-Je ne peux pas te l’expliquer au téléphone, il faut qu’on se voit ce soir.


-Ce soir ?! 


-Oui ce soir ! Il en va de ta survie !


-Ok…Dis-moi où te retrouver et je viendrai.



Tremblante j’ai raccroché. Je n’ai pas perdu  une  minute de plus, j’ai profité de l’absence de Victor et je me suis rendue au lieu que m’avait indiqué Ulrich.


Le détective privé m’a donné rendez-vous dans un bar-lounge assez discret.


Quand il me vit arriver, il me fit signe de la main. Après des salutations rapides je me suis assise. Pressée de savoir ce qu’il avait à me dire.


Il était nerveux et n’arrêtait pas de regarder à gauche et à droite comme s’il craignait qu’on nous surprenne.


-Bonsoir Hélène 


-Bonsoir Ulrich


-Merci d’être venue…Comment as-tu fait pour échapper à la vigilance de ton mari ?


-Victor, n’était pas à la maison…Il est sûrement à une soirée « arrivage » avec  ses amis les italiens.


-Ok au moins je suis sûr qu’il ne t’a pas suivie…


-Tu m’inquiète Ulrich


-Il y a de quoi…Ecoute Hélène, si je t’ai demandée de venir me retrouver ici, c’est pour te dire que Victor m’a demandé de te suivre et de lui rapporter tous tes faits et gestes. Il m’a fait croire qu’il s’inquiète pour toi.


-Victor inquiet ?  Ce serait une grande première !  


-Je sais que c’est juste un prétexte …Il y a autre chose


-Oui je t’écoute 


-Je sais pour ta liaison avec Yannick MIKALA.


J’ai manqué de tomber de ma chaise. J’ai blêmi sur le champ. Ma gorge s’est asséchée


« Je suis morte ! »


-Garde ton calme Hélène…


-Comment puis-je garder mon calme ? Demandai-je dépitée. Tu m’as appelée pour que je te supplie c’est ça ? Tu veux de l’argent ? Tu as envie de me faire chanter ?  Tu veux  combien Ulrich ?


J’avais haussé le ton, mais heureusement que la musique couvrait ma voix.


-Hélène !  Écoute-moi ! 


Ulrich prit mes mains dans les siennes et m’immobilisa.


-Je ne veux rien.


-Quoi ?! Mais…


-J’ai décidé de t’aider.


-Mais tu risques ta vie…


-Je sais…Mais je choisis le bon côté cette fois.


-Merci infiniment 


(…) 


***Yannick MIKALA***


Franchement, la dernière fois j’ai réagi comme un froussard.  Stella a parlé de mariage et j’ai paniqué comme si elle m’avait annoncé la troisième guerre mondiale. C’est normal qu’elle veuille se projeter avec moi. Elle se sent bien avec moi et ce même si nous sommes officiellement  ensemble depuis quelques semaines seulement.


Dans le lit, enlacés l’un contre l’autre, je savoure l’instant présent et pourtant mes pensées s’envolent vers Hélène. C’est aujourd'hui le grand jour, comment vais-je faire pour tromper la vigilance de Stella ? 


Il faut que je trouve un moyen de l’éloigner. Nous sommes samedi et elle ne travaille pas aujourd'hui. 


-Bonjour mon cœur


Elle vient de se réveiller Comme si elle m’avait entendu penser. Les femmes et leur intuition...


-Bonjour Trésor


Stella, les yeux encore fermés se blotti dans mes bras. 


-Tu as bien dormi ?


-Parce que toi  tu appelles ça dormir ? Dit-elle en souriant.


-On a fini par s’endormir.


-Oui…Mais après quatre rounds !  Tu es phénoménal Yannick MIKALA !  


-Je rappelle que nous sommes deux à l’être !


On a éclaté de rire.


Mon téléphone s’est mit à sonner.


-Qui t’appelle si tôt ? 


-C’est certainement le restaurant…


Je me suis dépêché de décrocher.


« Mince c’est Hélène !  C’est aujourd’hui le grand jour ! »


Je suis sorti du lit. Une fois que je fus loin de Stella et j’ai décroché, tout en essayant de garder un ton neutre.


-Oui allô ?


-Bonjour Yannick, j’espère que je ne te dérange pas…


-Bonjour Hélène, non tu ne me déranges pas du tout.


-Tu es certainement déjà au courant…Victor a tué Nathan SACRAMENTO…Tu avais raison…


-Oui Nathan est mort


-C’est moi qui ai provoqué ça ? C’est horrible !


Elle s’est mise à pleurer. Je dus éloigner le combiné quelque secondes tellement elle pleurait fort.


-Calme-toi…Tôt ou tard je crois que ton mari aurait quand même liquidé Nathan


-Il faut que je te vois ce matin, c’est urgent.


Au même moment la porte de la cuisine s’ouvrit. Stella s’était levée et habillée en un temps record.


-Tu vas où Trésor ?


Je posai ma main sur le combiné. Elle prit une pomme dans la corbeille de fruits, croqua dedans et me dit :


-Je vais faire un tour chez moi, il y a Samantha qui doit passer à la maison.


-Samantha ?


 -Oui Samantha, tu sais ma collègue la plus sympa,  on a un programme entre filles. Du coup ce soir je te fausse compagnie. Tu dormiras tout seul. Pauvre petit chéri ! 


« Yes ! Ça me laisse le champ libre ! »


J’attirai Stella vers moi et l’embrassai tendrement.


-Tu me manqueras Trésor… Amusez-vous bien !


-Soi sage mon Yann ! 


-Toi aussi trésor.


Une fois que Stella fut sortie, je repris ma conversation avec Hélène.


-Allô Yann ? Yannick ?


-Oui Hélène je t’écoute 


-Je peux venir chez toi dès maintenant ?


-Quoi maintenant ?


-Oui c’est très urgent !


-Ok…Je t’attends


Quelques minutes après que j’ai raccroché, j’entendis un cri étouffé provenant de la chambre. Je m’y précipitai. Stella était assise sur le lit le regard presque éteint. La jeune femme pleine de vie qui s’était réveillée à mes côtés avait brusquement disparu. 


-Stella ? Un problème ? 


-…


-Stella ! fis-je un peu paniqué


-Un de mes collègues de Africa Sport vient de m’appeler…Apparemment, il y a eu un accident hier soir sur l’une des voies menant à l’aéroport Bernadin Ganti.


-Et en quoi cela te regarde ? 


-La plaque retrouvée…La voiture a complètement brûlée. Oh mon Dieu…Il ne méritait pas de mourir ainsi. 


Elle se mit à pleurer tout doucement puis plus fort. 


-Qui ne méritait pas de mourir ? 


-William ! Il était dans cette voiture Yannick. 


Je sursautai et sans m’en rendre compte, je me levai automatiquement. William SACRAMENTO ? Le fiancé de Francine ? Non…non…non. Ce n’est pas possible. Il ne méritait pas ça et Francine non plus. 


-Tu es sûre de l’information ? 


-Oui 


Je me pris la tête entre les mains conscient que ce drame anéantirait ma sœur pour toujours. 





Course contre la mor...