Réconciliation

Ecrit par Farida IB

Chap 25 : réconciliation


Bradley…


Je rentre de l’entraînement très épuisé par le match avec les amis, le sport ça fait du bien, mais les courbatures, je vous assure que non. J’ai retrouvé papa et mes frères sur le patio, un samedi entre mecs, on dirait.


Moi (déposant ma valisette) : bonjour tout le monde


Eddie (notre cadet) : bonjour boss


Armel (le benjamin) : yoo, frérot tu as bien développé tes muscles ? Il le faut hein.


Papa (sans décoller le visage de son journal) : Armel contrôle ton langage, Brady, tu caches des choses à ton père maintenant?


Moi (l’air de ne rien comprendre) : et maman ? J’ai faim


Armel (sourire en coin) : dans la cuisine, avec ton invité


Moi (surpris) : quel invité ?


Papa : pas ça avec moi, ce n’est pas toi-même qui a invité ta petite amie ce matin pour le petit déjeuné en famille ? 


Eddie : Tina est là


Papa (taquin) : ah, c’est comme ça qu’elle s’appelle la belle fille ? Laisse-moi te féliciter mon fils, tu es vraiment mon premier garçon. C’est une vraie Miss


Ils se lancent tous dans un fou rire, pfff les choses de papa.


Je rentre dans la cuisine et trouve effectivement Tina s’affairant avec maman sur les préparatifs du petit déjeuné. C’est la tradition chez nous comme en semaine nous n’avons trop le temps de nous voir, les week-ends nous les passons ensemble à commencer par les petits déjeunés surtout quand papa n’est pas en voyage.

Je m’arrête au seuil de la porte de la cuisine pour les observer travailler, maman faisant ses blagues et Tina qui rit sans retenue. On sent que maman l’a adopté nette. 

Ma mère est une femme redoutable dans notre milieu vu son statut de femme de député, mais à la maison c’est une maman adorable qui aime bien chouchouter ses garçons. De toutes les filles que j’envoie ici, j’en ai envoyé beaucoup d’ailleurs, c’est Tina sa préférée. Elle sait reconnaître les bonnes choses de loin. Je sais que derrière la carapace que s’est forgée Tina, se cache une fille avec un bon cœur en plus d’être belle.

J’ai fait près de trois minutes debout à les observer, elle est belle ma Tina. Si seulement elle pouvait modérer ses caprices, j’aurais trouvé la femme de ma vie (sourire).


Maman (m’apercevant) : ah chéri, tu es rentré ? Tu es là depuis combien de temps ? Nous t’entendions pour passer à table.


Tina : bonjour Brad


Moi : euuhh bonjour (je me gratte la tête)


Ok maman, je monte prendre une douche vite fait et me changer. Je vous rejoins dans quelques minutes.


****


Je les retrouve cinq minutes après déjeunant dans une bonne ambiance, les rires fusent de partout. Mes parents quand ils se retrouvent au même endroit, c’est vraiment la folie. On dit bien qui s’assemble se ressemble.


Papa : ah, vient fiston, la belle fille était en train de nous raconter comment vous vous êtes mis ensemble.


(non, elle n’a pas osé)


Maman (rire de gorge) : bravo mon fils, tu es vraiment courageux de lui faire ta demande devant tes amis. Je t’ai toujours dit que celle-là, je la garde sous mes ailes (top là ma fille).


Moi (gêné) : c’est le passé maman


Papa : ne sois pas si timide mon fils, j’ai fait pire pour avoir ta maman. Elle m’a mené la vie dure cette femme, mais jusqu’aujourd’hui, je ne regrette en rien mon courage en ce jour de pluie. Elle m’a rejeté par tous les moyens, moi fils du président de l'Assemblée nationale dans le temps, les femmes se jetaient toutes à mes pieds. Aujourd’hui, je suis le plus heureux à cinquante-deux ans avec mes trois champions et ma princesse en route.


Maman : roohh Fulbert, qui t’a dit que c’est une fille ?


Papa : si tu me ramènes encore un testiculaire dans cette maison, je le fais adopter.


Tina : oohh


Armel : krkrkrkr, papa a raison, nous avons besoin d’une fille sur qui jouer les grands frères lorsqu’un garçon viendra lui faire la cour.


Maman : Armel ! Je t’ai dit d’arrêter de regarder les séries interdites au moins de dix-huit ans, si tu me sors encore ce genre de propos, c’est toi qui te feras adopter. tsssrrr 


Papa : Armel, tu deviens de plus en plus voyou. 

L’année prochaine, tu iras à l’internat en suisse. 


Eddie : enfin ! J’aurai la chambre pour moi seul


Armel (suppliant) : papa, je ne fais que répéter les propos des grands frères. Je veux rester avec vous s’il te plaît papa.


Moi : j’y veillerai personnellement, tu deviens impossible. Nous n’avons rien fait de cela nous à dix ans, c’est papa qui devient trop gentil.


Papa : la décision est prise Armel, tu iras en 

Suisse l’année prochaine. Fin de la discussion.


Le petit déjeuné s’est bien terminé avec Armel qui nous fait la tronche depuis. Nous aurons la paix pour un long moment et surtout un prétexte pour calmer ses ardeurs.


****


Je suis monté me reposer, Tina et maman font du rangement, papa et les garçons dans leur chambre respective.


Je mets la télévision en marche la tête ailleurs, je me dis que si elle est là, c’est qu’elle veut nous redonner une chance de vivre paisiblement notre amour. 


Tina me sort de mes pensées


Tina : Brady ! Ça fait la troisième fois que je t’appelle


Moi : excuse-moi, j’avais la tête ailleurs, ça va comme tu veux ? Et maman ?


Tina : dans sa chambre

Puis-je entrer ?


Moi : oui


Ce qu’elle fait


Tina : tu ne m’as appelé, ni texté depuis une semaine. C’est comme ça que tu dis m’aimer ?


Moi : Tina ne commence pas, je croyais que tu venais pour qu’on essaie d’arranger les choses. Apparemment, non, je suis épuisé laisse-moi me reposer


Tina (s’avançant vers moi) : ne t’inquiète pas, j’ai enterré la hache de guerre, je ne suis pas venue ici pour me disputer, mais passer un bon moment avec mon petit ami.


Je la regarde surpris par sa déclaration


Tina (continuant dans sa lancée) : je suis désolée chéri, j’ai été borné, je ne voulais pas voir tous les efforts que tu faisais. A présent je me fiche de qui peut tourner autour de toi ou non. C’est toi qui m’intéresses, ton amour et ta considération pour moi me suffisent.


Je ne dis toujours rien


Tina : je t’en prie bb, tu ne vas pas te fâcher pour si peu. Je te promets de ne plus te chercher des noises, je suis même venue affronter tes parents pour te prouver que je tiens à toi. Ne me laisse pas regretter mon geste.


Je la tire et la fais asseoir sur mes cuisses, pour toute réponse je captive ses lèvres...

My pathetic love sto...