Résolutions
Ecrit par Sweeties
****Maya Andole****
Tendrement nos lèvres se demêlent. Je ne dis rien
Lui non plus ne dis rien. Si on m'avait dit qu'un jour ça allait arriver j'aurai peut-être cru mais je n'aurai jamais cru que je pourrais en être l'auteure.
Embrasser Parfait, waouh, ce serait mentir si je ne dis que je n'ai pas aimé ce baiser a fait renaître en moi toutes les émotions que je croyais mortes. Ça fait cliché mais je me suis vraiment sentie femme et si mon interprétation est bonne Parfait me voit autrement que comme sa petite sœur. C'est évident que nous ne sommes pas frère et soeur.
J'essaie de me lever de ses genoux sur lesquelles j'étais encore assise quand réalise que pratiquement cinq minutes après la fin du baiser je n'ai ni bougé, ni ouvert les yeux quand il me retient ( waaaa il me retient) et m'enlace.
- Ne t'enfuis pas maintenant s'il te plaît. Me dit-il
Qui a dit que j'avais envie de fuir?
Je me positionne mieux pour profiter du calin. Il me caresse les cheveux pendant qu'il prie. Je ne comprends pas cette démarche mais je sens troublée et je commence à pleurer.
Je sens après un moment qu'il se tait je reste quand même dans cette position. J'ai soudainement honte de ce qui vient de se passer, j'enfouis mon visage dans le creux de son épaule pendant qu'il a les mains au bas de mon dos et dans les cheveux. C'est la sonnerie de mon téléphone qui me pousse à sortir de l'étreinte. C'est la directrice du club de Ilma. Il est l'heure passé de trente minutes j'ai oublié d'aller la récupérer, oh zut j'ai oublié ma fille.
- Je dois aller récupérer Ilma, je l'avais complétement oublié. On se reverra un autre jour Perfect.
- D'accord. Fais attention en conduisant.
*****Parfait*****
Je regarde Maya s'en aller, tout aussi troublé par ce qui vient de se passer.
Ce n'est pas un secret pour moi que j'en suis amoureux, j'ai juste adopté la posture de grand frère pour ne pas qu'elle se sente obligée de se mettre avec moi.
Elle était tellement fragile quand je l'ai rencontré. Et j'ai senti le besoin de l'aider et de la soutenir sans avoir des sentiments, ce n'est qu'après que les sentiments s'en sont mêlés. Je les ai toujours mis en sourdine pour ne pas qu'ils viennent perturber la quiétude de notre relation qui était alors celle d'un frere avec sa sœur, un mentor avec sa filleule et un père avec sa fille. Je ne voulais pas non plus être un lot de consolation pour Maya que je sais encore amoureuse de William.
J'ai rencontré Maya alors qu'elle était enceinte. J'étais à l'époque responsable des jeunes de mon église et j'allais souvent dans les centres sociaux m'entretenir avec les jeunes filles en situation délicate, j'avais un tel fardeau pour ces personnes que je me devais d'aider, de coacher ou encore d'orienter , une activité bénévole que je m'étais d'ailleurs tout seul. Un jour je prenais un verre avec un ami gynécologue, qui était le médecin de Maya, il me parlait d'une jeune fille perdue qui avait besoin d'une oreille et d'un bon conseiller, elle était enceinte et le père avait disparu sans laisser de traces. J'ai accepté de la rencontrer et il a organisé un rendez-vous en urgence parce que la demoiselle avait envie d'avorter.
J'avais donné rendez-vous à Maya un après midi, dans au sein de mon église. J'étais stationné devant le bâtiment quand je l'ai vu descendre de son taxi. J'ai tout suite su que c'était elle.
Elle avait l'air perdue, on sentait tout de suite qu'elle se sentait abandonnée et perdue.
Ce jour là nous avons parlé de 14h à 21h, Obed, son gynécologue , avait raison elle avait vraiment besoin d'une oreille maus surtout d'orientation.
Je lui ai conseillé de s'éloigner de ses fréquentations, que je soupçonnais être à la base de sa rupture amoureuse et de ses problèmes en général et peu à peu elle avait fini par se ranger, fini les caprices, fini de jouer la princesse, fini les sorties en boîte et les sexfriend et par la suite elle est devenue chrétienne comme moi.
Elle servait a l'église dans le département de louange et me suivait pour parler aux jeunes filles en difficulté dans les centres sociaux.
Je l'ai encouragé à ouvrir des boutiques pour faire fructifier son argent en lui apportant la formation dont elle avait besoin pour gérer le tout.
Aujourd'hui Maya a grandit et a acquis beaucoup de sagesse et de maturité et j'en suis vraiment fier. C'est une bonne chrétienne, une bonne chef d'entreprise et surtout une bonne maman j'en suis totalement amoureux, si ce baiser est un signe que je peux m'engager avec elle, je le ferai mais en présence de ce fameux William. Pour être sur qu'elle ne n'abandonnera pas s'il venait à se montrer.
Mon cher William tu as intérêt à vite te montrer.
*****William*****
Avec Audrey, ma compagne, nous nous dirigeons vers la maison de ses parents.
- Bébé tu es sur que tu veux rentrer dans ce pays? Me demande t'elle ?
- Oui Audrey, il le faut.
- Mais bébé notre enfant, sera en danger là-bas, j'ai de mauvais pressentiments concernant ce voyage.
- Je t'ai dit que l'enfant dans mes rêves n'est pas celui que nous attendons. Dans le rêve il s'agit d'une petite fille, dans ton ventre il y'a un garçon.
Elle se tait quand nous arrivons au portail de ses parents, Audrey n'est pas d'accord avec le fait de rentrer au pays et pourtant elle m'empêchera pas d'y aller, mieux elle m'y accompagnera parce que madame ne voudra pas renoncer au fait d'être là fiancée d'un bon parti, elle ne prendra pas non plus le risque de me laisser seul loin d'elle.
Audrey m'aime pour ce que je suis certes mais me préfère pour ce que je lui apporte. Et je dois me résoudre à n'être aimé qu'ainsi.
Nous entrons dans la maison et nous retrouvons ses parents dans le séjour, endimanchés.
Audrey : maman , papa. Et bien vous êtes bien sapés , vous revenez d'où ?
Madame Kodjo: les enfants vous êtes là ? Nous revenons du mariage de ta cousine Annette , tu sais la fille de l'oncle Isidore.
Mince! j'ai choisi le mauvais week-end pour venir ici, ils n'arrêteront pas de nous parler de mariage.
Et c'est effectivement ce qui se passe. Presqu'une heure après nous sommes encore en train d'expliquer pourquoi nous ne nous marions pas maintenant, pour nous avons choisi de faire un bébé avant de se marier avant que monsieur Kodjo ne daigne nous demander les raisons de notre visite.
Moi: eh bien , papa, Audrey et moi avons décidé de retourner en Afrique pour nous y installer.
Maman : mais William pourquoi ? Vous êtes bien ici. Vous avez une coquette maison , de bons boulots , vous attendez même un enfant, pourquoi faut-il vous en aller maintenant ?
Les parents se mettent encore à parler des dangers liés à l'Afrique, de pourquoi selon eux nous devons rester.
Audrey commence à sourire, le ton de la discussion lui donne certainement espoir qu'ils me convaincront de rester mais même si je leur dois beaucoup et qu'ils ont fait énormément pour moi depuis mon arrivée en Europe, je ne changerai pas d'avis.
Moi: en fait papa et maman, je comprend votre inquiétude et le fait que nous devons peut être rester ici pour le bonheur de notre enfant. Mais comprenez moi, je suis partie loin de mes parents à cause d'une dispute et aujourd'hui que je vais bientôt être papa je pense qu'il est temps de réparer les choses. Surtout qu'avant d'épouser Audrey je me dois de la présenter aux miens.
Les visages se détendent automatiquement, Audrey sourit à s'en donner mal à la mâchoire. Je savais que cet argument allait fait fléchir tout le monde.
Je vais épouser Audrey, je le ferai car je l'ai décidé mais avant je dois vraiment mettre de l'ordre dans ma vie. Me réconcilier avec mes parents surtout demander pardon à ma mère, elle avait raison tout ce temps, Maya n'était qu'une sale hypocrite qui s'est bien foutue de moi.
En sortant de chez les Kodjo, je lance l'appel vers maman Ge.
Il me faut une maison au pays pour ma petite famille.
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Vous remarquerez je ne situe pas l'histoire dans un pays africain en particulier. Maya et William seraient bien dans quel pays d'Afrique selon vous? Il nous faut trouver le pays de Maya et celui d'origine de monsieur William
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