CHAPITRE X : RETROUVAILLES !!! (Suite et fin)

Assis sur la véranda Karl était un peu anxieux. Revoir après plusieurs années cet homme qui était censé être son père commençait à le remplir d’appréhensions.  Il refusait cependant de se l’avouer. Il se répétait qu’il ne s’agissait que de vengeance, car il ne pouvait en être autrement. La vengeance était la seule raison pour laquelle il était là, dans cette maison où il n’avait aucun souvenir heureux. Le bruit de pas s’approchant le mis en alerte. Quelques secondes plus tard, il le vit. Sans doute, c’était bien lui, pensa t’il. Les cheveux grisonnants, le visage émacié, signature de ces nombreuses années passées avant leur retrouvailles. Il l’observait aussi, et paraissait sous le coup de l’émotion. L’avait ‘il reconnu ? Karl se contentait de l’observer aussi sans dire mot, attendant qu’il parle en premier. Il le fit enfin au bout de quelques secondes qui parurent comme une éternité à Karl.

-Mon fils, Oh mon fils ! C’est bien toi ! Il n’y a aucun doute. Je me vois en toi

à ton âge.

Il fît les quelques pas qui les séparaient encore et le prit dans ses bras. Karl se laissa faire surpris, mais aussi ému.

-Je suis heureux que tu sois en vie et que tu te portes bien. Le reste n’a aucune importance !

Karl se dégagea de ses bras. Il n’avait jamais imaginé qu’il puisse lui ressembler et ne s’attendait pas à cet accueil. Mais n’était pas là pour des embrassades.

-Très touchant accueil monsieur, mais je ne suis pas là pour ça. Ces retrouvailles n’ont rien d’heureux, vous pouvez me croire !

-Mon… Monsieur ?

-Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais vous appeler papa ? Pour moi vous n’êtes qu’un étranger, une vague connaissance que je viens de retrouver. En plus j’ai déjà un père ; Il n’y a pas que les liens de sang pour établir une relation père-fils vous savez ?

Décontenancé, Mr Glanmabou s’assit.

La curiosité l’emportant sur la panique, sa femme les rejoignait déjà. Karl la reconnut tout de suite. Il l’accueillit en lança d’une voix sarcastique.

-Très chère belle mère ! Ravi de vous revoir. Prenez place ! On n’attendait plus que vous !

Sous le choc Mme Gnlanmabou ne put piper mot. Elle s’asseya juste  dans le fauteuil le plus proche.

- Apparemment tu nous en veux mon fils. Mais on ne t’a pas abandonné ! Nous t’avons cherché partout après ta disparition sans succès. On a alerté tout le monde ! Que pouvions-nous faire d’autres ?

Tu as été adopté si je comprends bien. Mais par qui ? Nous tes parents étant toujours vivants personne n’avait le droit de t’adopter ! Ce serait un enlèvement pur et simple. Cette personne mériterait d’être enfermée !

-Vous êtes je ne peux le nier mon père biologique, mais votre épouse n’est pas mère. Ma mère oui ! Elle a autant de droits sur moi que vous !

-Tu veux dire que c’est elle qui t’a enlevé ? C’est elle qui t’a éloigné de nous tout ce temps ?

-Je vous en prie ! Vous parlez comme si je vous avais manqué ! Vous ne supportiez pas ma présence, vous la tolériez juste. Vous vous souciez si peu de moi que vous n’avez pas pris la peine de m’instruire ! Mais son fils à elle si ! Vous étiez sous l’emprise de son venin !

-Je ne te permets pas de parler de ma femme de la sorte !

-Apparemment vous l’êtes toujours !

-Si tu es revenu pour nous manquer de respect, tu peux sortir de chez  moi. Car si je comprends bien, c’est ta mère qui t’a emmené de ton plein gré. Et tu n’as jamais cherché à nous revoir ; à nous rassurer sur ta situation ! Et c’est toi qui viens nous faire maintenant un procès ?

Oui ! Je vous fais un procès ! Un procès pour les douze malheureuses années que j’ai passé auprès de vous et de votre chère femme Mr Gnlanmabou ! Ces douze  années de maltraitance et de privations ! Et plus que tout je vous fais un procès pour crime ! Parce que, ce que vous avez fait subir à ma mère est criminel ! Et croyez-moi je vais vous le faire payer ! Pour ce procès je suis à la fois la victime, le juge et le jury ; vous ne perdez rien pour attendre ! Je suis venue vous le dire en face !

- Je n’ai pas peur de toi ! Sors de chez moi maintenant ; tout de suite !

- Ce n’est plus chez toi pour bien longtemps cher papa ! Tu devrais avoir peur de moi dit ‘il  en passant au tutoiement ! Tu devrais !

Il aperçut Dodji et Donan qui se dirigeaient vers eux.

-Ah la famille est au complet on dirait !

-Alors c’est vrai ? lança Dodji sans préambule. C’était plus une affirmation qu’une question. Le voir chez ses parents et voir la mine de ces derniers avaient ôté la parcelle de doute qui lui restait.

-Donan m’a tout raconté, dit ‘il en fixant Karl. Et je suis vraiment désolé pour tout ce que ta mère et toi avez subi !

-Oh ! Il y a au moins quelqu’un qui est désolé pour moi ! Quelle consolation ! s’exclama Karl sur un ton ironique !

Mme Gnlanmabou semblant enfin sortir de sa torpeur se leva en trombe :

-ça suffit ! J’en ai assez entendu ! Qui que vous soyez, je vous ordonne de sortir de chez moi !

-Qui que je suis ? Mais vous n’avez pas encore la moindre idée de qui je suis madame ! Votre fils vous parlera de moi ! Et s’il vous en faut plus pour trembler, sachez tous que M.K SA c’est moi !

Profitant de la stupeur dans laquelle sa révélation les avait plongés ; il fixa un instant Donan qui ne semblait pas comprendre.

-Ils vous expliqueront lui murmura t’il en s’arrêtant une seconde à son niveau. Et sur ce, il s’en alla.

 

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RDV VENDREDI POUR LA SUITE !

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