Semaine 19
Ecrit par Miss Nana
9 MOIS, 40 SEMAINES ET 1 BEBE
By Nana Técla
Semaine 19
_«Le fœtus est maintenant complètement formé. Il gagne de plus en plus de poids. Il joue à attraper ses pieds et à joindre ses mains. Il porte parfois son pouce à a bouche et il trouve beaucoup d’intérêt à jouer avec le cordon ombilical. Les poumons poursuivent leur longue maturation. Ses globes oculaires sont formés mais l’iris n’a pas encore de couleur. Ses lèvres se font plus charnues et il a maintenant plus de cheveux.» source : naitreetgrandir.com_
Je m’étais apprêtée pour l’arrivée de Thierry. « This will be THE night », tout devait être parfait. J’avais renvoyé tout le monde de la maison, nous serions seuls. J’avais préparé le diner, mis une bouteille de champagne au frais, parfumé le salon et ma chambre, tamisé les lumières, tout pour créer une ambiance romantique. A 18h30 j’étais prête, habillée d’une simple robe boutonnée sur le devant qui me donnait des airs de petite fille vulnérable. Je ne voulais pas que Thierry se sente victime d’une séduction trop agressive. J’étais dans le salon, en train de discuter avec « l’autre » quand la sonnerie retentit. Je l’accueillis au portail avec un gros sourire qu’il ne me rendit pas.
-Allez Tito, come on ! tu ne peux pas rester fâché contre moi, s’il te plaît !
Il ne dit toujours rien et me demanda :
-Tu me laisses entrer ou pas ?
-Pas tant que tu ne souriras pas.
Il esquissa une grimace qui me fit rire et mon hilarité le contamina.
-That’s my boy, dis-je en le prenant dans mes bras.
Je m’arrangeai pour lui frôler les lèvres en me détachant, comme si de rien n’était.
-Maintenant tu peux entrer.
Nous passâmes un moment agréable. J’avais fait le plat préféré de Thierry, le champagne était bon et comme nous étions seuls, l’ambiance était très détendue. Après avoir fini de manger il m’aida à débarrasser la table. Pendant que nous faisions la vaisselle dans la cuisine je n’arrêtais pas de le taquiner, je lui envoyais des jets d’eau et il ripostait en essayant de m’arroser à son tour. Nous faisions les pitres tant et si bien qu’à un moment donné je me suis retrouvé dans ses bras. C’est le moment que j’attendais. Sans attendre plus longtemps je me mis à l’embrasser. C’était bon, très bon. Enfin j’allais avoir ce que je désirais depuis si longtemps. Nous sommes embrassés un long moment et quand je me sentis perdre pied je mis un terme au baiser. Il fallait que je mette les choses au clair. Mon objectif n’était pas d’être un coup d’un soir.
-Excuses-moi, dis-je en me détournant. Je suis désolée, je n’aurais pas dû t’embrasser.
-Tu n’as pas à t’excuser Cecilia. Je le désirais tout autant que toi, ce baiser.
Je m’éloignai de lui vers le salon sans rien dire.
-Attends ! pourquoi tu t’enfuis Cecilia ? cria t-il en en me rattrapant. Pourquoi me fuis-tu ?
« Parce que je veux réveiller ton instinct de chasseur » pensai-je avec un sourire de satisfaction au coin des lèvres.
-Parce que j’ai peur. Parce que j’ai peur de ce que je pourrai faire si je m’approche trop de toi.
-De quoi exactement as-tu peur, reprit-il en me prenant le visage entre ses mains.
Je fermai un instant les yeux avant de lui répondre.
-Ne fais pas semblant Thierry. Ne me dis pas que tu ne sens pas l’attirance qu’il y a entre nous. Ne me dis pas que tu ne l’as jamais senti quand nous étions adolescents ou que tu ne le sens pas ce soir. Mais je ne veux pas être celle qui va détruire ton bonheur. Je t’ai vu à Cotonou avec ta copine. C’est pour ça que je te fuis depuis que nous sommes rentrés. Je ne veux pas compliquer les choses.-(En fait là je faisais semblant de lui donner une porte de sortie. Je voulais qu’il croit que la décision de coucher avec moi venait de lui et non que je l’avais séduit.)-Je ne voulais pas continuer à passer du temps avec toi au risque de te faire ça.
Et je me remis à l’embrasser passionnément. Le coup de grâce. Parce qu’en ce moment je le sentais tellement bander que j’étais sûr qu’il n’avait pas pris le temps d’analyser tout ce que je venais de lui dire. Oui c’est bien vrai, un homme en érection ne réfléchit pas, son cerveau n’est pas assez irrigué à ce moment-là. Je m’arrachai à sa bouche pour passer la langue sur ses oreilles. Une pression de ses mains sur mes fesses et je sentis qu’il aimait cela. Il me colla contre son bassin me faisant sentir le degré de son excitation. J’arrêtai ma caresse à ce moment-là et tout en le regardant dans les yeux me mis à déboutonner ma robe. Son regard était accroché à ma poitrine. Je lui dévoilais chaque centimètre de ma peau en me déboutonnant lentement et son souffle resta bloqué dans sa gorge quand la robe tomba à mes pieds, révélant dans toute sa splendeur mon corps nu.
Je sus, au regard qu’il me jeta que j’avais gagné la partie.
C’était il y a cinq jours. Je suis retourné au Ghana le lendemain afin de mon commencer mon stage dans l’entreprise de mon père. « L’autre » m’avait écrit le lendemain en me disant qu’il viendrait me voir à Accra parce que je lui manquais et qu’il n’avait pas eu l’occasion de me dire au revoir. Au début je ne voulais pas. C’était jute un flirt que j’avais commencé à mon retour de Cotonou, pour passer le temps en attendant que Thierry cède à sa passion pour moi. Mais finalement je me suis dit que si Thierry pouvait passer du bon temps avec sa copine, je ne voyais pas pourquoi je devais me priver de faire autant de mon côté. Et puis il avait insisté en disant que de toute façon il devait venir faire des affaires dans la ville.
-Hello Miss, fit Sem au moment où il me vit dans le hall de l’aéroport.
-Hello, handsome ! how was the journey ?
-S’il te plaît ne me fatigue pas, bébé. Tu sais bien que je suis nul en anglais, dit-il en m’embrassant.
- Allons-y dis-je en lui rendant son baiser. J’ai une réunion cet après-midi, mais je voulais te voir avant.
-Humm, petite coquine. Tu ne peux pas te passer de moi c’est ça ?
-Ne me fait pas attendre surtout, dis-je en prenant la direction de ma voiture.