Semaine 22

Ecrit par Miss Nana

9 MOIS, 40 SEMAINES ET 1 BEBE

By Nana Técla


Semaine 22


Le système immunitaire produit maintenant des globules blancs. La peau du fœtus s’épaissit et se colore légèrement, bien qu’elle soit encore assez transparente. Sur la tête du fœtus, de vrais cheveux ont commencé à pousser, sur les doigts, les ongles apparaissent maintenant plus distinctement. Il pèse maintenant plus de 630g et mesure 21cm de la tête au coccyx. » Source : naitreetgrandir.com_


Je me regardai encore une fois dans le miroir tout en ajustant mon corsage. Je me sentais nerveuse parce que j’avais décidé qu’aujourd’hui je dirai la vérité à Bill sur mon identité et sur le mensonge que je lui faisais vivre depuis quelques semaines. Malheureusement pour moi je suis tombée amoureuse de lui et rien qu’à l’idée de le perdre, la douleur me coupe le souffle. Mais je n’ai pas le choix. Ma conscience me dérange et je sais que je ne peux pas continuer comme cela. Je reste convaincu que la fin ne justifie pas les moyens et qu’un sentiment aussi pur que l’amour ne doit pas être basé sur le mensonge. Alors soit, je dirai la vérité à Bill, à lui de choisir entre la vraie Nina et la fausse Nina. De toutes les façons comme le dit la parole du Seigneur, il n’y a rien de caché sous le soleil, ça finira par se savoir, autant que je crève l’abcès au plus tôt. Je pousse un soupir et me mets un gloss sur les lèvres avant d’attraper mon sac et je me mets en route.


-Ah Inès, tu sors ? me lance Nina depuis le canapé du salon quand elle m’aperçoit.


-Oui, je vais aller faire un tour j’arrive.


-Et on peut savoir où tu vas à cette heure ?


Non mais qu’elle n’en rajoute pas celle-là ! Je ne suis pas du tout d’humeur.


-Parce que je contrôle tes sorties à toi peut être ? rétorquai-je.


-Héééé, la miss qui sort les griffes ! ricana Nina. 

Ces derniers temps je te trouve un peu bizarre toi.


-Mêle-toi de tes affaires, fis-je en sortant, mettant ainsi fin son questionnaire.


A peine avais-je fermé la porte du salon, que je tombai sur ma mère.


-Où vas-tu-toi ?


Seigneur aie pitié !


-J’ai envie de m’aérer un peu les idées maman, je vais faire un tour.


-Un tour chez qui ? fit ma mère, toujours aussi inquisitrice.


J’avalai ma salive et décidai de jouer le tout pour le tout.


-Je vais chez un ami, maman. il habite dans le secteur de Minamadou. En fait  je veux lui demander de me placer pour un stage dans l’entreprise pour laquelle il travaille pour les vacances prochaines. Comme je n’ai pas d’expérience je veux en parler de vive voix avec lui pour bien cerner les contours de la chose. Il rentre un peu tard c’est pour ça que j’y vais à cette heure-ci.


-Humm, OK. C’est bien que tu penses à ton avenir. Mais fais attention et ne rentre pas trop tard.


-Ok Maman. A tout à l’heure.


Je n’avais pas tout à fait menti. Bill est un ami qui travaille déjà et qui habite à Minamadou. Mais je n’allais pas chez lui (pour la toute première fois) pour discuter de mon avenir. Ou plutôt si. Mais un tout autre genre d’avenir. 





***

Je faisais le ménage dans ma chambre quand je reçu le message de Nina me confirmant qu’elle s’était mis en route. Nina ou plutôt Inès. Oui, j’avais fini par comprendre à qui j’avais à faire depuis quelques temps. La discussion avec Thierry il y a deux semaines m’avait mis la puce à l’oreille, et pour vérifier j’avais fini par recontacter la vraie Nina sur le numéro que sa sœur m’avait dit avoir perdu. La bonne blague ! Elle croyait se jouer de moi, mais c’est moi qui vais me jouer d’elle. Ma chère petite Inès, je ne vais pas laisser passer une si belle occasion de réaliser enfin le fantasme de tous les hommes : me faire des jumelles ! Je souris d’anticipation à cette idée. Inès, naturellement serait plus difficile à conquérir, elle était trop sérieuse, mais je me dis que si la petite a pu mentir pour sortir avec le gars de sa sœur, c’est qu’elle ne doit pas être si sainte nitouche que ça. Je saurais être patient pour lui faire découvrir les joies des relations charnelles avec un expert en la matière comme moi. Bref, il fallait que tout soit parfait pour cette première qu’elle acceptait de venir chez moi (enfin !). Je dressai la table de mon salon, vérifiai le frigo pour voir si j’avais tout, vaporisai du spray dans toute les chambres et m’habillai sobrement pour accueillir la chérie. J’habitais une petite villa qui appartenait à mes parents dans le quartier de Minamadou. Au départ c’était une dépendance rattachée à une maison plus grande, mais quand j’ai commencé à travailler je leur ai demandé si je pouvais l’occuper et j’ai fait faire des travaux pour la séparer de la grande résidence qui est actuellement en location. Deux chambres avec sanitaires internes, un salon, une cuisine et un garage composaient mon modeste « chez moi ». J’avais une femme de ménage qui passait tous les deux jours pour le ménage et la cuisine. En somme je profitais de ma liberté à fond dans ma garçonnière.




***

Dès qu’il m’ouvrit le portail, j’eus envie de me jeter dans ses bras et d’oublier toutes mes bonnes résolutions.


-Bonjour Princesse, salua t-il avec ce sourire...


Oh Seigneur comment fait-il pour être aussi beau ?


-Bonjour répondis-je d’une toute petite voix.


-Mais entre Nina !dit-il avec un rire dans la voix pendant que j’hésitais encore devant le portail. Je ne vais pas te manger tu sais, ajouta-t-il. Même si j’en ai bien envie, reprit-il dès que j’eus franchit la porte.


Mon souffle se bloqua dans ma gorge et je m’arrêtai net, prête à me retourner pour m’enfuir d’ici. Mauvaise idée Inès, très mauvaise idée de te retrouver toute seule avec un canon pareil dans une maison, ne cessai-je de me répéter dans ma tête. J’en étais là dans mes réflexions quand Bill éclata de rire et me poussa doucement sur l’allée vers la porte du salon. 


-C’est tellement délicieux de te taquiner douce petite princesse ! allez viens. Ou si tu préfères partir, il n y a pas de soucis, dit-il en me remettant les clés du portail. Je suis un gentleman, je ne force jamais une fille Nina, jamais ! si tu ne te sens pas à l’aise ici chez moi, alors on peut sortir ou bien je peux te redéposer chez toi, à toi de prendre une décision, termina-t-il en me regardant droit dans les yeux.


A ce moment-là, toutes mes craintes disparurent. Et puis de toute façon, j’étais là pour rompre alors autant profiter encore de quelques minutes d’intimité en sa compagnie.

Je lui offris mon plus beau sourire en empochant quand même les clés.


-Si tu es gentil je te les rendrai, sinon je t’enfermerai en partant, murmurai-je sur un ton taquin.


-Yes madame ! à vos ordres ! dit-il en se mettant au garde à vous.


-Maintenant veuillez me faire visiter cher Lieutenant, fis-je mine de commander en prenant les devants.


Bill me fit faire le tour du propriétaire en trouvant à chaque fois des anecdotes pour ne pas me faire sentir mal à l’aise de me retrouver par exemple en face d’un lit "King Size" dans une chambre aux lumières tamisées avec un beau métis au parfum envoûtant. A la fin nous nous sommes retrouvés au salon et une évidence me frappa : Bill était beau et riche et il pouvait avoir toutes les filles qu’il voulait. Je me sentis alors tellement petite, tellement pas à la hauteur. Qu’est-ce que moi Inès, que personne n’avait jamais remarqué devant ma sœur Nina pouvait bien faire avec un mec pareil ? Je ne faisais pas le poids, autant arrêter les frais maintenant et ne pas m’enfoncer encore plus. Je pris place sur le canapé et inspirai résolument.


-Qu’est-ce que tu fais avec moi Bill ?


-Comment ça qu’est-ce que je fais avec toi ? Je passe la soirée avec ma chérie, répondit-il en me passant un bras autour du cou pour me rapprocher de lui.


-Ok je reformule. Tu es riche


-Je gagne bien ma vie c’est différent, me reprit-il


-Tu es beau


-La beauté est relative


-Tu es manifestement plus âgé que moi


-Je n’ai pas l’âge de ton père


Tu peux avoir toutes les filles que tu veux et pourtant tu es là avec une gamine qui vient d’avoir on BAC et qui n’a manifestement rien à t’offrir.


Il me prit doucement le visage entre ses mains à la fin de ma tirade et me sonda du regard.


-Tu es une magnifique jeune fille et en ce moment, là tout de suite c’est toi que je veux et aucune autre. Et je suis prêt à attendre le temps qu’il faudra. Tu es différente, tu n’es pas impressionnée ni par mon argent ni par mon âge et tu me remets tout le temps en question. Je n’avais jamais connu ça et je t’avoue que j’aime assez ce trait de caractère que tu as. Ne te compare pas aux autres, parce que tu ne ressembles à aucune autre.


J’eus envie de pleurer sur le coup.


-J’ai quelque chose à te dire Bill, commençai-je d’une toute petite voix.


-Chuuut ! chuchota-t-il. Ça peut bien attendre un peu.


Et il m’embrassa. Ce baiser et le trop plein d’émotions que j’avais en moi me firent l’effet d’un raz de marée. Les digues se brisèrent et je laissai s’exprimer toute la passion qui était en moi. Je lui rendis son baiser à pleine bouche, avec toute la fougue dont j’étais capable. Bientôt, on n’entendit que nos souffles précipités, heurtés dans le salon. Je ne sus à quel moment, ni comment mon corsage disparu. Tout ce que je sentais et ressentais c’était Bill. Ses mains, sa bouche, son souffle, sa chaleur, son odeur. Il était partout à la fois. Je le voulais, et surtout je ne voulais pas que ce moment s’arrête. Il tira sur mon soutien-gorge pour exposer un sein à la fraîcheur de l’air conditionné. Le contact me fit frissonner un instant et quand sa bouche se posa sur le bout de mon sein tendu, je ne pus retenir un gémissement de plaisir. C’était la première fois que j’allais aussi loin avec un garçon, mais bizarrement je ne ressentais aucune appréhension. Il faufila son autre main sous la barrière du soutien-gorge pour prendre mon autre sein en coupe dans sa paume et il se mit à en pincer le bout entre ses doigts. Je reçu littéralement une décharge qui me fit onduler sous lui. Mon bassin se souleva contre le sien et je sentis son érection. Il grogna et se remit à m’embrasser de plus belle. Au bout de quelques secondes, il libéra ma boucha et se mit à me bercer contre lui, le visage enfoui dans mes cheveux.


-Je suis désolé de t’avoir brusquée ma chérie. Tu me fais tellement de l’effet si tu savais.


Mon cœur battait à tout rompre, je sentais comme un goût d’inachevé dans ma chair et une tension dans mon bas ventre. Je n’avais pas envie de m’arrêter maintenant. Je n’avais pas envie d’être la sage Inès ce soir. Je voulais être Nina une dernière fois.


-Embrasse-moi lui dis-je.


Il me regarda un instant, puis comme s’il n’attendait que ça, il s’exécuta. Il reprit ses caresses et je me laissai emporter sur les vagues de ces nouvelles sensations que je découvrais. Quand je sentis ses mains sur mes cuisses, je sursautai un peu. Je voulais bien continuer Oui, mais je n’étais pas prête pour ça, me dis-je dans un éclair de lucidité. Sentant que je m’étais raidie, il releva la tête et me regarda dans les yeux.


-Tu as confiance en moi Nina ?


J’hésitai à répondre.


-Je sais que tu es vierge ma chérie. Je ne vais rien te faire de grave. Mais je veux te donner du plaisir. Alors, est-ce que tu as confiance en moi ?


-Oui, répondis-je dans un souffle.


Il me sourit, releva ma jupe et baissa la tête entre mes cuisses.

9 mois 40 semaines e...