Sens dessus dessous
Ecrit par Badgalkro
Gabriel AKOA
Moi: mais comment tu peux m'accuser d'une chose pareille?
Maeva : Tu ne me parles pas. Et quand tu le fais c'est parce que j'ai passé toute la journée à te tirer les vers du nez. J'ai toujours l'impression que tu me caches des trucs ou que tu me tiens à l'écart de ce qui se passe de ton côté
Ce qu'elle me dit me choque mais grave ... Je ne reconnais pas la fille intelligente dont je suis tombée amoureux.
Gabriel : depuis quand y a mon côté? tu es en train de douter de mes sentiments pour toi ?
Maeva: là n' est pas la question.. En couple on doit se parler. Tu ne me parles pas Gabriel.
Moi: et comment j'aurais fait pour savoir que le mec était en couple avec Alice au même moment qu'avec Zandra? Comment j'aurais fait...? Tu viens là et direct tu m'accuses. Je pourrais faire pareil avec toi, tu sais. Quand est-ce que tu m'a parlé de la relation entre Alice et Josh?
Elle ne dit plus rien..
Moi: tu veux rentrer dans un conflit d'intérêt?
Elle ne dit rien
Moi: c'est à toi que je parles FOTSO.
Elle sait que je déteste me répéter mais elle garde la bouche fermée.
Moi: c'est ça tu veux?... Bien. Tu as commencé à me traiter de sournois en doutant de mes sentiments pour toi, je vais te simplifier la tâche. Tu es libre d'avoir ton opinion sur la situation. Je te le concède même, ça échauffe beaucoup les esprits cette histoire . Mais en voulant prendre le parti d' Alice tu déséquilibres ton couple. Je te laisse le temps d'y réfléchir... Quand tu sauras faire la part des choses tu sauras où me trouver. Pour l'heure j'en ai terminé.
Je me lève du banc public sur lequel nous sommes assis et je m'en vais. Elle m'a gonflé. Me traiter de menteur en plus de cachotier afin de laisser Zandra se jouer d'Alice, elle a fait fort là . Ce n'est pas une réaction que j'attendais de sa part. Elle m'a bouché un coin. Comment ça je ne lui parle pas ?
C'est tout remonté que je me rends à la maison. Je trouve deux voitures garées dans la cour, Zandra n'est pas seule je suppose. Lorsque je pénètre dans la maison, j'entends des voix provenant du séjour et j'avance sans faire du bruit...
William: pourquoi tu t'en veux? C'est lui le fautif..
Zandra: tu ne comprends pas...
William: je suis là.. Je veux comprendre mon cœur.
Elle se lève du fauteuil dans lequel elle s'est réfugiée et se déplace dans la pièce les larmes ruisselants tout le long de son visage
Zandra: La vie est en train de me punir..
William : mais de quoi tu parles? Tu ne trouves pas que tu te fais assez du mal comme ça ?
Zandra: j'ai passé toute ma vie à verser des larmes.. À la mort de mon père jai pleuré... En subissant les mauvais traitements de ma mère j'ai pleuré... Quand j'ai rencontré ton père j'ai cru que toute cette mauvaise période était derrière moi car à travers ses yeux je vivais, j'étais heureuse. Puis il y a eu toi... Je l'ai trompé avec son propre fils. J'ai une fois de plus pleuré de remord... Ensuite il est mort, emmenant avec lui cette partie de lui que le bon Dieu avait réussi à implanté en moi, mon bébé. Ça m'a aneanti me laissant dans un état presque mortel.Dieu sait comment j'en ai pleuré... Après cela y a eu son neveu, ton grand frère...
Elle en rit à travers ses pleurs
Zandra: comment la vie me la rend... Je couche avec le père, le fils, le neveu... Je vais passer ma vie a payé pour ça...
William: tu ne devrais pas penser ainsi..
Zandra: ce sont les faits.. J'ai passé ma vie à traiter ma mère de pute pourtant j'ai fait pareil. Pire encore avec les membres d'une même famille. Et aujourd'hui il a fallu que je partage le même homme avec mes soeurs... Je n'en peux plus...
Je la vois s'effondrer sur les carreaux. Il a juste le temps d'arriver près d'elle avant que sa tête ne touche le sol.
William: qu'est-ce que tu fais? Ne t'affliges pas une telle souffrance.
Zandra: j'aurais dû y penser avant de coucher avec toi. Peut-être la mort de ton papa était même la punition divine de l'avoir trompé avec toi.
Il la prend dans ses bras et la serre très fort.
William : je ne suis pas revenu dans ta vie pour te mettre dans cet état encore moins pour te voir te laisser aller de la sorte. Je vais prendre soin de toi et cela a toujours été mon désir. T'honorer et prendre soin de toi. C'est une mauvaise passe mais je vais être l'épaule dont tu as besoin. Je vais être la main qui t'aidera à te relever mon amour. Je ne veux pas te voir ainsi.
Pendant qu'il parle je l'entends éclater en sanglot
Zandra : j'en peux plus de cette vie... Je n'en peux plus... Eddy n'avait qu'à nous prendre avec lui son bébé et moi... Je n'en peux plus... Je suis.. Fatiguée. C'est trop lourd à porter... Je n'en peux plus de cette vie Mon Dieu. N'aie - je pas le droit d'être heureuse pour une seconde ? Non?
Sa voix se brise chaque fois qu'elle parle... Elle pleure. La voir ainsi me fend le coeur... J'ai tellement envie d'aller la réconforter mais il est à sa place et je préfère rentrer chez les parents. Je passerai demain la voir.
Je trouve Iris dans les bras de tata Christine, la tête enfouie dans le creux de son cou.
Moi: vous êtes au courant ?
Je parle aussi bas que je peux pour ne pas la réveiller.
Tata christine: oui. Elle nous a tout dit
Gabriel : et ce qui arrive aux filles ?
Tata Christine: Coralie m'a appelé totalement mortifiée et affolée pour savoir si je l'avais aperçu. Et puis elle m'a raconté l'épisode au restaurant.
Moi: c'est triste tata! C'est vraiment triste. Elles sont sûrement toutes dans un état second de savoir qu'elles Fréquentaient le même homme sans se douter de quoique ce soit. Je reviens de chez Zandra et elle est pas bien...
Tata Christine : ta mère est là?
Moi: je ne l'ai pas vu...
Je hausse les épaules
Elle me regarde songeuse... Puis pose ses yeux sur la lionne qui a un sommeil agité dans ses bras.
Tata Christine : elle va rester ici pour l'instant. Elle ne veut voir aucun de ses parents.
Moi: d'accord!
Après je comprends Iris... Lorsque tu apprends qu'un parent ne t'a pas désiré ça fait mal. Moi j'ai grandi avec cette idée d'abandon mais elle ne s'y attendait pas... J'essaierai de lui parler afin qu' elle ne condamne pas sa mère. Je l'ai vu morfler quand elle a appris pour sa grossesse. A l'époque j'étais certes petit mais je la surprenais des fois en pleurs et ça c'est pas des choses qu'on oublie. Cette journée se termine très mal... Et ça annonce des jours très tristes.
Coralie Bell
Dès que je quitte le restaurant en courant, je me réfugie rapidement dans ma voiture. Une fois à l'intérieur, des larmes silencieuses se mettent à couler sur mon visage.
Coralie : PUTAIN DE MERDEEEEEEE !
Je hurle de toute mes forces... Du coin de mon oeil je vois Josh s'aporocher de mon véhicule malgré l'obscurité. Je démarre en trombe et je m'en vais. Je ne le laisserai pas se foutre de moi une fois de plus. La pluie se met à tomber sur toute la ville. À cet instant je pense à ma fille. D'une main, je récupère mon téléphone sur le siège voisin et je lance son numéro... Pas besoin d'insister, on me renvoit directement au répondeur.
Moi: elle a éteint son téléphone... Mon Dieu, elle est où? Où es tu ma lionne? Seigneur, faites qu'il ne lui arrive rien...
Il pleut des cordes et cela comprime encore plus mon coeur car elle est sortie sans sa voiture. Bien évidemment ça lui aurait perdu du temps et je l'aurais attrapé avant qu'elle ne franchisse le portail.
J'inspire et j'expire un grand coup...
Moi: où es tu bébé?
Mes larmes recommencent à couler d'angoisse... J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose de mal.. Je ne me le pardonnerais jamais.. Jamais !
Je saisis une fois mon téléphone et je compose le numéro de tata. Elle décroche à la cinquième sonnerie.
Moi: Tata... Tata ! Iris est partie de la maison et je ne sais où elle se trouve. Tata j'ai très peur qu'il arrive quelque chose de mal à mon bébé. Son numéro ne passe pas
Je parle d'une voix étranglée par les pleurs
Tata Christine : calme toi. Elle est ici à la maison
Mon coeur se libère d'un poids et je souffle de soulagement
Moi : j'arrive.
Tata Christine : elle ne veut pas te voir... Elle ne veut voir personne.
Ça me brise le coeur et j'eclate une fois de plus en sanglot
Moi: j'ai tout gâché... Je lui ai dit la vérité. Et maintenant elle me déteste
Tata Christine : ce n'est pas le cas mais elle a besoin de digérer les nouvelles qu'elle a apprises ce soir. C'est encore un enfants et ça l'affecte énormément.faut comprendre. Donc tu es en couple avec l'associé D'Alice?
Je souffle un instant et toute la scène me revient en plein fouet, j'ai subitement l'impression d'étouffer. Malgré tout ceci je parviens à lui raconter l'histore...
Tata Christine : et vous êtes des soeurs sans parler entre vous de la personne que vous fréquentez ? C'est quoi cette misquinerie là? Depuis quand vous agissez de la sorte?
Moi: je ne peux réellement t'expliquer comment ça se fait mais c'est arrivé... Tata Christine: les choses de la honte comme ça. Maintenant on va parler de ça partout... Demain déjà ca fera les gros titres à ragots. J'espère que vous allez vous réconcilier rapidement pour éteindre le feu là.
Je ne suis plus sûre de vouloir parler à l'une d'elle. Ok, nous nous sommes mutuellement trahies mais de là à critiquer la façon dont j'élève ma fille il ne ne fallait pas. Surtout que chacune de nous a fait partie de sa vie comme figure maternelle de référence.
Moi: tata stp dis lui que je l'aime de tout mon cœur. Et que nous devons parler calmement stp
Tata Christine : oui je lui dirai. Mais toi prends soin de toi ma fille. C'est vraiment moche ce qu'il vous arrive et ça va être très difficile pour vous surtout dans vos relations professionnelles.
Nous nous disons au revoir et elle me promet de s'occuper d'Iris. Ça me réconforte.
J'arrive à la maison, la pluie n'a pas cessé. J'entre et comme repulsé par un aimant j'arrive pas à monter dans ma chambre où j'ai partagé des moments avec lui. Je regarde autour de moi et comme hypnotisé je revois des scènes de lui et moi. Nos repas sur le tapis, nos soirées télé sur le fauteuil, nos parties de jambes en l'air sur les meubles , contre les murs... Tout ça me dégoûte subitement... Je vais à la cuisine, je récupère le pilon de cuisine et je me mets à bousiller partout où il est passé...
J'ai la haine... Il s'est foutu de moi. Le salaud... Je lui ai fait confiance.. Je lui ai offert mon cœur entier sur plateau d'or... J'ai cru qu'avec lui je comblerai tout le vide de ces années passées. J'étais devenue une fille insensible et indifférente à l'amour. Je me suis renfermée sur moi même, je ne laissais plus personne rentrer dans ma vie. Et puis je l'ai cru... Mais il n'etait qu'un joueur de plus... Pire que TIENTCHEU.. il a nous a mis dans son lit au même moment...
Je n'arrête pas de tout envoyer en l'air dans la maison. Tout vole en éclat, les verres se brisent sur le sol, me coupant parfois mais comparée à la douleur que j'ai au cœur, c'est infiniment rien. Alors je ne m'arrête pas... Au séjour, tout passe sous pilon... Mon téléviseur, ma chaine radio, ma table en verre, mes tableaux, mes vases... J'ai la rage. Les larmes me voilent les yeux... Je cogne sur tout sans vraiment savoir sur quoi... Je tape sur les murs de toutes mes forces jusqu'à avoir mal aux mains et aux bras. Soudain, j'atterris au sol sur mes fesses en continuant à pleurer fortement.
Frédéric : c'est ça que tu voulais?
Je sursaute et lève la tête. Le voir ne fait qu'augmenter ma haine.
Frédéric : regarde toi... C'est pathétique mais Je t'avais prévenu.. Y a personne sur cette terre qui t'aimera plus que moi. Et comme je le disais, aujourd'hui tu n'as que tes yeux pour pleurer... Tu pleures qui Coralie? Regarde dans quel état tu es ?
Moi: Tu penses que tu vaux mieux ?
Frédéric : je ne t'ai pas trompé avec tes soeurs... Sur la balance ça pèse plus
Moi: selon qui? SELON QUI?????? tu es venu te moquer de moi c'est ça ? Me rire au nez ???
Je me lève difficilement en tentant de dégager ma vue du revers de la main
Moi: qu'est ce qui te donne le droit de te pointer ici?
Frédéric : où est ma fille Coralie?
Moi: tu as une fille ? Tu sais ce que c'est que d'avoir un bébé? De passer des nuits blanches juste pour t'assurer que ce petit être respire normalement ? De stresser à mort quand ce bébé pleure sans cesse et que t'as tout fait pour le calmer ou le satisfaire mais qu'il ne s'arrête pas? Tu sais ce que c'est que d'élever un enfant ? De consacrer du temps à lui inculquer les bonnes valeurs pour qu'il grandisse en respectant son prochain? Tu sais ça? Aujourd'hui tu me gonfles tes épaules pour réclamer une fille qui pour toi n'existait pas. Qu'elle sache la vérité aujourd'hui ne devrait pas t'ebranler car au final Tu n'es simplement qu'un donneur de sperme anonyme... C'est tout! Dégage de ma maison!
Il me menace de son doigt pointé dans ma direction
Frédéric : tu as intérêt que rien de mal ne lui est arrivé... Tu as intérêt
J'avance vers lui en titubant sur les morceaux de verre sans m'en soucier. À son niveau je me mets à frapper sur son torse de toutes les forces qu'il me reste. Il ne fait rien pour m'arrêter
Moi: Vous êtes tous des ... Des chiens... Des salauds... Pourquoi??? Pourquoi il a fallu que toi et lui me brisiez de la sorte ? Pourquoi vous n'avez pas respecté vos paroles? Pourquoi????
Je suis essoufflée alors je glisse lentement le long de son corps pour m'asseoir à nouveau. Une vague de larmes deferlent sur mes joues. Je suis prise d'un soubresaut et j'en tremble littéralement.
Je n'ai pas su à quel moment il est sorti mais quand la porte centrale fait du bruit j'entends ses pas augmenter sur les morceaux de verres. Il se baisse à mon niveau et me tiens les bras pour m'aider à me relever. En une seconde il me porte dans ses bras, s'avance vers un fauteuil, et à l'aide de son pied il le nettoie de tout ce qui est tombé dessus puis m'y installe. Je me recroqueville en croisant les bras contre ma poitrine
Frédéric : je vais soigner tes blessures. Tu saignes des pieds.
Moi: la seule blessure ici est celle de mon coeur. Ça, tu ne t'en es jamais soucié de toute façon...
Il me fixe un moment puis reporte son attention sur une trousse à ses pieds et l'ouvre. Il était allé récupérer sa trousse de secours. Il s'assoit à l'autre bout du fauteuil. Quand il me tient par la cheville pour tendre ma jambe et la déposer sur sa cuisse, je n'émets aucune opposition et je baisse la tête pour ne pas le regarder. Quelques fois je sens son regard sur moi comme s'il veut me parler mais il se ravise.
Frédéric : elle est où Coralie?
Moi: chez tata Christine...
Il ne dit plus rien sûrement soulagé lui aussi d'apprendre qu'elle est en sécurité.
Il me panse les deux pieds et quand il veut me porter pour me conduire en chambre, je lui intime de me laisser là.
Moi: passe moi juste le plaid... Stp
Il le récupère parmi ce bazar et m'aide à me couvrir.
Frédéric : tu vas passer la nuit là?
Moi: ca ne te regarde pas. Je te remercie, maintenant vas t'en...
Je ne lui accorde plus aucun regard jusqu'à je sens ses pas diminuer sur les morceaux de verre et la porte se refermer.
Alice FOTSO
J'arrive chez moi avec la dernière image du restaurant qui tourne en boucle dans ma tête. Josh voulant rattraper Coralie. Mais comment? Comment? Et pourquoi ? Pourquoi pas moi ? Pourquoi n'a t'il pas cherché à me rattraper moi ? Toute cette histoire me repugne tellement que je me dirige directement dans la cuvette de mes toilettes vider la sauce d'arachide que j'ai bue tout à l'heure de mon ventre. Je me sens sale... À la remémoration de ses mains, de ses lèvres sur mon corps je me sens sale. Je ne sais pas mais guidée par une force que j'ignore je me débarrasse de mes vêtements et je me retrouve sous le pommeau de ma salle de bain que j'actionne en laissant l'eau ruisseler sur mon corps. Je saisis mon éponge, j'y verse une grande quantité de mon gel de douche et je me frotte avec frénésie. Je m'attarde sur les endroits dont ses carresses et baisers sont encore tout récents. Je frotte, je frotte... Je ne veux plus ressentir quoique ce soit de lui sur mon corps. Je me sens abusée ... Le même sentiment après m'être réveillée le lendemain du forfait de Boris m'envahit subitement. L'eau qui me rentre en bouche a un goût salé, je ne sais à quel moment je me suis mise à couler des larmes. Je me sens hyper mal. Toute cette frustration me retourne les tripes... Je suis à nouveau prise d'un haut-le-cœur. J'essaie de vomir mais rien ne sort. Je sers fortement mon ventre pour me donner de la contenance mais rien n'y fait. Je me retrouve à genoux repliée sur moi même mais rien ne sort à part la bille. Je reste dans cette position je ne sais pendant combien de temps.... Je saisi l'eponge pas loin de moi et je me frotte vigoureusement le corps
Moi:il a osé... Il a osé... Il a osé... Il a osé... Il a osé... Il a osé...
Maeva: Alice!!!
Je ne l'ai pas entendu entrer dans ma chambre
Maeva:qu'est ce que tu fais là Sœurette ?? Viens, sors de là!
Elle veut m'aider à me lever
Moi: lâche moi Maeva!
Maeva : mais tu as vu comment tu trembles ? L'eau est toute froide...
Elle ferme le pommeau, coupant ainsi l'eau qui coulait sur mon corps
Moi: laisse moi seule Maeva stp..
Maeva: je ne peux pas te laisser dans cet état...
Elle se baisse et me soulève avec beaucoup de mal car je ne fais rien pour lui faciliter la tâche. Je veux juste rester là à noyer mon chagrin sous l'eau. De son mieux elle parvient à me mettre au lit et à remonter la couette sur moi jusqu'au cou. Puis elle s'en va. Je l'entends s'activer dans ma salle de bain
Maeva: t'as encore vomi? Demain on va à l'hôpital tu as sûrement des parasites dans le ventre
Moi: j'ai besoin d'être seule stp...
Je lui dis d'une voix toute faible
Maeva :je sais que tu as mal présentement mais ne me repousse pas quand je veux t'aider stp. Je te laisse dormir.. Si bien sûr tu y parviens mais crois moi je passerai te voir de temps à autre.
Je l'entends sans vraiment l'écouter. Quand elle voit que je ne dis rien au bout d'un moment, elle se résigne à s'en aller.
Josh SMITH
Pendant que je suis en train de m'en vouloir à chier je vois William débarquer tout furieux à la maison
Moi: tu le savais depuis tout ce temps... Je me suis confié à..
Je n'ai même pas fini de parler qu'il m'envoie son poing dans la figure. Ne l'ayant pas vu venir, je le reçois telle une décharge. Heureusement pour moi, le fauteuil près de moi me permet de garder l'équilibre. Il m'a presque cassé le nez, ça saigne. Trop en colère, je me retourne et je le lui rend pareil. Il se retrouve sur le sol. Je me jette sur lui et s'en suit une bagarre trop sérieuse. Parfois il prend le dessus , parfois je prends le dessus. Mais on se cogne franchement jusqu'au sang. Lorsque je parviens à me mettre debout tout essoufflé, je lève les mains
Moi: on avait pas besoin d'arriver là
William : tu n'es qu'un connard.. La pire des espèces
Josh: je le mérite mais arrêtons de nous battre
William : tu me dégoûtes..
Il se lève en soufflant fortement et envoie un crachat plein de sang dans ma direction
Moi: je savais pas que c'était ton amour de Jeunesse. Tu dois me croire stp
William: et tu penses que tu avais le droit de te taper trois meilleures amies en même temps?
Nous nous calmons un peu
Moi: tu dois m'écouter William afin que t'arrêtes de me traiter de la sorte.
William: j'aimerais que t'arrêtes de me traiter toi aussi de traître
Moi:ok... Quand je suis revenu au Cameroun mon objectif était d'affaiblir Alice en la séduisant pour reprendre l'entreprise de papa
William : tu es un chien
Moi: laisse moi finir stp... Ele n'etait pas trop mon genre mais il fallait que je trouve une ouverture. Nous avons couché ensemble et secrètement j'ai adoré. Cependant en la côtoyant c'était pas trop chaleureux. Et puis j'ai rencontré Coralie... Je suis tombé amoureux d'elle. Je te le dis sincèrement je suis tombé amoureux d'elle.
William : arrête. Ton plan était de te faire les trois. Je te connais depuis l'enfance. Tu es un Charognard quand il s'agit des filles. Sinon si tu es tombé amoureux, pourquoi Zandra ?
Josh: je ne les connaissais même pas ensemble je t'assure
Il me lance un mauvais regard
Moi: Puis Alice m'a seduit lors d'un voyage d'affaires . Son corps que j'avais adoré la première fois m'a attiré une nouvelle fois. Avec Zandra, c'était vraiment une erreur. Elle m'avait prise pour Eddy et comme tu m'as toujours connu un peu joueur alors j'ai succombé. Et puis c'est devenu régulier.
William: tu avais pensé à Coralie ?
Moi: oui j'avais prévu de tout arrêter
William: ouais c'est ça... À d'autres !
Moi: tu dois me croire. mais je considerais cela très excitant.
William: bien sûr... Tu es l'incontestable solution à tout problème. Tu as repondu à toutes leurs attentes.
Je soupire et je m'assoie.
Moi:je ne savais pas que cela aurait pris une si grande ampleur.
William : je pense qu'il te manque une case pour n'avoir pas pensé ainsi... Tu dois t'excuser auprès d'elles. Toutes les trois.
Moi: avant je dois parler à Iris...