NIYAH

 

-Waouh que c’est beau !

Je m ‘exclame face à la splendeur de l’immeuble de trois étages en face de moi, il semble que ce soient les locaux du bureau principal d’Arthur. Je n’étais jamais venu ici, il ne m’y avait jamais invité d’ailleurs mais il a tenu à ce que le rendez-vous avec la wedding planner soit ici. C’est une excellente idée d’ailleurs, ça serait l’occasion de lui prouver notre statut, notre standing et là elle saurait qu’elle ne doit pas jouer avec nous et ferait mieux de répondre à tous nos caprices.

Je stationne mon véhicule sur le parking réservé aux directeurs après tout je suis la future femme du Président Directeur Général donc à moi les honneurs.

Je vérifie rapidement mon maquillage à travers le rétroviseur, parfait comme d’habitude le gloss rosé fait toujours son effet. Je descends ensuite de mon véhicule, je m’apprêtais à refermer la portière lorsque je suis littéralement agressée par un vigile.

-Madame s’il vous plait que faites-vous sur cette place ? Elle est réservée à la direction de cette entreprise, veuillez dégager de cette place je ne veux pas de problèmes oh !

Il saisit violemment mon bras.

-Espèce d’idiot renseignez-vous bien sur ma personne. Savez-vous qui je suis ?

Je le repousse immédiatement.

-Madame c’est bien oh mais je ne vous connais pas, ce n’est pas mon problème. Dit-il en pointant son doigt sur moi d’un air menaçant.

-Ha bon regardez-vous ! Misérable ! Vous allez regretter de m’avoir traité ainsi vous serez viré.

C’est bien la première fois qu’on me manque de respect ainsi, n’a-t-il pas vu ma voiture, une Range Rover Evoque ? N’a-t-il pas vu mon apparence ? Mon style vestimentaire ? Je ne ressemble pas à de la pacotille, je suis une starlette moi !

Toute ma vie je me suis battue pour être celle que je suis aujourd’hui.

 

-Faut pas nous embrouiller ici !

Je recherche mon téléphone portable dans mon sac à main, je veux contacter Arthur.

Qu’est-ce que tout ce cinéma signifiait ? Il regrettera amèrement ses propos.

 

-Eh tu fais quoi comme ça ? Tu es malade ? Ça ne te va pas ?

Je relève ma tête, croyant qu’il s’adressait à moi mais je vois plutôt qu’il s’agissait du responsable des vigiles qui s’adressait à son employé.

-C’est la femme du PDG, tu fais quoi comme ça ?

Il se gratte nerveusement la tête.

-Ah bon ? Ce n’est pas madame Dominique sa femme ?

Espèce d’imbécile. Tu le regretteras.

-Tu es bête non ? C’est ta vie ? Madame excusez-nous !

Il joint ses deux mains pour appuyer ses excuses.

-Vraiment désolé, c’est une erreur ça ne se reproduira plus jamais !

Je joue avec mes mèches de cheveux, je me sens si importante comme ça, savoir que j’ai leur avenir et celui de leur famille entre mes mains.

-Vous m’avez humilié !

-Madame n’en parlez pas au patron s’il vous plait c’est un malentendu !

Humm qu’est-ce que je fais ? J’ai quand même été humiliée et beaucoup même, rectification.  Ils ne sont pas compétents quoi que l’on dise, ils doivent payer pour leur crime.

-Je suis vraiment peinée, j’en parlerai à Monsieur Arthur. Vous n’êtes pas du tout qualifiés. Bonne journée !

Je les écarte de mon chemin, je me dirige maintenant vers l’entrée de l’immeuble.  J’ai assez perdu de temps comme ça, tant pis pour eux le chômage les éduquera.

A peine rentrée, je suis accueillie par une jeune demoiselle la vingtaine environ mais peut-être un peu plus âgée que moi, je la détaille longuement. Elle est plutôt de carnation ébène avec une coupe carrée en guise de coiffure, une silhouette longiligne qu’elle a mis en valeur avec ce bel ensemble jupe -tailleur de longueur mi-longue nous dévoilant ses jambes interminables.

 

-Bonjour Mademoiselle Toure, comment allez-vous ? Je vous souhaite la bienvenue ! Dit-elle avec un faux sourire me rappelant les miss.

Hum Arthur engage les candidates à Miss Côte d’Ivoire maintenant ? Même mon faux sourire sonne plus vrai que le sien et franchement je n’aime pas du tout sourire et autant vous dire que je me force à sourire tous les jours.

Elle ne me fait pas peur, c’est pathétique ! Personne ne me vaut !

 

-Monsieur Konan vous attend impatiemment dans son bureau. Veuillez prendre l’ascenseur, troisième étage, quatrième couloir, première porte à gauche.

Pia pia pia pimbêche ! Toi au moins tu prends ton boulot au sérieux pas comme ces deux précédents gardiens.

-Si vous ne vous retrouvez pas, n’hésitez pas à me faire signe.

Idiote ! Tu penses que je suis une cruche moi ? Moi je suis plus intelligente que toi car c’est toi la Secrétaire et pas moi ! Je n’hésite pas à le lui rappeler.

-Merci mademoiselle la Se.cré.tai.re.

J’insiste sur chaque syllabe.

 

Je prends maintenant la direction de l’ascenseur, je saisis ensuite le numéro correspondant à celui de l’étage indiqué, trois avait-elle dis.

Je profite de l’attente pour me refaire une petite beauté, d’abord je me parfume légèrement puis je repasse une couche de gloss rosé sur mes belles lèvres pulpeuses. Arthur ne pourra pas me résister, j’avais mis le paquet un look assez professionnel mais avec une petite dose de sexy : une robe beige moulante asymétrique au niveau des manches des bras accompagnée d’un manteau en velours de couleur marron le tout perchée sur des talons aiguilles marron foncé. Voici le genre de nouveau look que j’adopterai maintenant en tant que Madame Konan. Fini les looks provocateurs, les mini-jupes, les maxi décolletés…

 

Les portes de l’ascenseur s’ouvrent enfin, je reprends mes grands airs de femme fatale prête à défiler dans les couloirs.

 

Je crois qu’elle avait dit deuxième couloir ou troisième couloir bref je prends alors cette direction.

Je reconnais que s’il elle n’avait pas indiqué le chemin je me serai perdu dans ses nombreux couloirs qui se ressemblent tous en intégralité. Je suis stupéfaite par la beauté des lieux, la décoration est si sobre et élégante avec une touche de traditionnel : il y’a de nombreux vases en céramique de couleurs bruns et des sculptures en bois représentants les masques africains, j’ai l’impression que tout ceci met en valeur les murs sciemment peints en orange tout ça pour rapporter une certaine chaleur aux lieux.

J’imagine alors la décoration des bureaux ! Trop impatiente !

Ça tombe bien me voici enfin arrivée devant la première porte, je toque une première fois, aucune réponse ; une seconde fois pareil aussi alors je décide d’entrer peut-être qu’il est au téléphone ou aux toilettes.

-Coucou mon cœur !

Je manque de vaciller à terre. Qui je vois dans ce bureau ? Darion !!

-Tyana !

Aussi surpris que moi, il laisse tomber à terre le bouquin qu’il avait entre ses mains.

-Darion ! Tu fais quoi ici ?

J’ai manqué un épisode ou quoi ? Je rêve ou quoi ? Est-ce bien réel ? Qu’est-ce que Darion fout ici dans le bureau d’Arthur ?

-Je. Je mais toi tu fous quoi ici ?

En plus il se permet de me poser des questions alors que moi je suis dans le bureau de mon fiancé rien d’anormal en fait.

-A moi de te poser la question ! C’est le bureau d’Arthur Konan !

Il émet un rire nerveux.

-Mais je suis un Konan !

-Qu..qu…quoi ?

   

Je n’ai pas bien compris quelque chose on dirait. Qu’a-t-il dit ? Je lui repose la question.

-Tu dis quoi ?

Il s’avance près de moi.

-Ecoute ça fait super longtemps que je te recherche, à quoi tu joues baby ? Je t’appelle tu ne décroches pas parfois tu décroches puis tu bloques, je t’écris tu ne réponds pas. Que veux-tu dire ? T’as pas aimé nos moments ensembles ? Moi j’y repense sans cesse, tes grosses fesses qui vibrent sous mes coups, tes caresses, ta merveilleuse langue, ta petite chatte dégoulinante.

-Darion s’il te plaît laisse-moi en paix ! Je t’ai posé une question et tu perds ton temps sur quoi là ?

Il m’attire brusquement dans ses vigoureux bras, je me laisse emporter par l’odeur de son parfum au musc.

-Je t’interdis de me refaire ça. Dit-il en chuchotant à mon oreille droite.

J’aimerai tant dire quelque chose mais c’est comme si j’étais envouté par une force surnaturelle, Mon Dieu cet homme !

Non Niyah ressaisis toi ! Arthur peut vous surprendre ici !

Je tente alors de le repousser mais il parvient à me retenir, ce mec il est trop parfait on dirait un guerrier arrêté sur un mètre quatre-vingt-douze pour un poids minimum de quatre-vingt-dix kilos. Il est tellement bien bâti de la tête jusqu’aux pieds.

Tout à coup me vient en tête une pensée démoniaque.

« Ah ça fait quoi si tu baises avec lui une dernière fois ? »

Non non ! Je rejette !

 

-Baby girl que ce soit la dernière fois que tu me refais ce genre de foutaises.

Il caresse mes lèvres de son index, je frémis.

Non non Niyah stop !

« Juste une petite fois, Arthur ne saura rien ! »

-Darion j’ai dit non !

Il passe mes jambes sur ses bras pour me porter jusqu’au bureau déposé au centre de la pièce. Comprenant la suite des événements j’essaie de me débattre en lui infligeant des coups et griffures.

-Quand je te dis que je te désire c’est que je te désire.

Il écarte brusquement mes jambes pour introduire sa main dans mon dessous.

-Petite salope tu mouilles pourtant ! Attends je vais te faire ça bien.

Je ne peux le nier il me fait terriblement de l’effet. J’ai envie de ce moment avec lui, sa grosse queue me manque.

Oui je veux baiser avec Darion !

 

Sans hésiter je me jette sur ses douces lèvres pour entamer une danse sensuelle et langoureuse entre nos lèvres.

J’abandonne, je ne peux plus résister, qu’il fasse ce qu’il veut de moi.

 

-Je vais te faire payer tout cet affront. Chuchote-t-il entre deux baisers.

Ce sera de la baise intense comme j’aime tant !

-Oh que je suis prête ! Darion baise moi !

Il retire immédiatement mon dessous.

-Couche toi.

J’exécute sans broncher.

Il caresse tout doucement mon clitoris avant d’introduire son doigt dans mon trésor tout en effectuant des mouvements de va-et-vient.

Je me mets à gémir très rapidement.

Il étire ses lèvres, satisfait.

 

-ça ne fait que commencer, tu crieras plus fort que ça.

Il dirige sa tête près de mon intimité, je devine immédiatement ce qu’il a en tête.

Je sens sa langue chatouiller mon clitoris, le titiller ; il mordille légèrement mon clitoris avant d’y repasser sa langue.

Le contact avec sa langue me fait frémir de plaisir, je lui griffe le crâne.

Il descend maintenant dans mon entre, du bout de la langue il lèche mes grandes et petites lèvres.

Il continue en introduisant sa langue, il la passe et repasse à l’intérieur.

 

Je ne peux m’empêcher de gesticuler dans tous les sens, c‘est tellement bon.

Pour me faire souffrir encore plus, il alterne en mordillant mon clitoris.

Je gémis, je gémis, c’est un doux supplice !

Mon premier cunnilingus !

Je n’ai jamais laissé un homme me faire ça d’ailleurs ils n’ont jamais pensé à rechercher ou prioriser mon plaisir, tout ce qui les intéresse c’est de rentabiliser leur dépense en trouvant leur plaisir.  Darion est le premier et je ne regrette pas.

-Tu es si délicieuse !

L’envie de gouter ce précieux nectar qu’est ma cyprine me traverse l’esprit.

-fais-moi goûter.

Il approche alors son visage du mien, ses lèvres étaient toutes enduites de ma cyprine ; je fais sortir ma langue pour les lécher délicatement.

Ce que j’apprécie avec Darion c’est qu’il ne me juge jamais, il est free en matière de sexe comme moi, nous avons cette sorte de sexe sauvage et vulgaire entre nous.

Il peut se montrer violent avec moi mais j’adore, c’est vraiment pour ça que ça a marché entre nous deux.

 

-Alors ? Demande-t-il d’un air moqueur.

-Je suis extra succule...

Il se précipite sur mes lèvres pour un autre baiser passionné auquel je réponds bien évidemment. Nos langues s’allient à la perfection qu’on croirait qu’elles ne forment qu’une.

-Tyana tu vas me rendre fou ! Je suis fou, fou de toi !

Sans réfléchir, je balance le fond de ma pensée.

-Tu baises trop bien mec. Ta queue c’est tout ce que j’aime chez un homme, j’ai envie de te sucer jusqu’à m’étouffer.

 

-Tu la veux maintenant ?

J’hoche la tête.

Il se met à déboutonner son pantalon, je m’apprêtais à l’aider lorsque j’entends mon prénom.

 

-Niyah ! Niyah !

Je reconnais la voix d’Arthur.

Paniquée, je me relève immédiatement du bureau. Darion ne comprenant pas ma réaction me pose des questions.

-Qu’est ce qui se passe Tyana ?

Toute honteuse je ne réponds pas, j’enfile à toute vitesse mon dessous.

 Comment lui dire que mon fiancé que je suis sensé épouser dans trois mois risque de me surprendre avec lui ? Je ne peux pas gâcher tous ces sacrifices pour Darion, ça je le refuse.

Il me saisit violemment par le bras.

-Tyana tu joues à quoi là ?

De toutes mes forces je tente de le repousser.

-lâche moi tu comprends ?

A nouveau la voix d’Arthur se fait entendre.

-Niyah où es-tu ? Je te cherche partout !

Il faut à tout prix que je sorte d’ici pour retrouver Arthur, il ne doit pas me retrouver ici avec ce jeune homme.

Pour me libérer de son emprise, je me mets à le griffer les bras mais c‘est comme s’il était insensible.

 

-Tu m’expliques ce qui se passe ? T’es bipolaire ou quoi ?

Il saisit mon cou.

-Tu vas te calmer sur la vie de ma mère !

Comprenant qu’il est vraiment en colère et qu’il ne me laissera pas m’en aller, j’essaie de le calmer.

-Darion lâche moi s’il te plait.

Il serre encore plus mon cou.

-Pourquoi ? On s’apprêtait à faire quelque chose il me semble non ?

Je sens que cette négociation sera terrible mais je dois garder mon calme, je ne peux pas me permettre de vouloir élever la voix sur lui.

-Mais enfin explique moi ! qu’ai-je fais, Tyana? Je t’ai fait mal c’est ça ?

Il semble apaisé maintenant alors je retire calmement ses mains de mon cou, il me laisse faire.

-Non mais Darion je veux partir et c’est mon droit.

Il croise ses bras sur son torse.

-Tyana t’es pas bipolaire par hasard ? Je pensais que t’avais envie de baiser !

Je ne peux pas nier que je ne l’ai pas dit, il l’a bel et bien entendu de ma propre bouche y a quelques minutes de cela. Faut que je trouve des mots rassurants et convaincants.

-Oui tu as raison mais Darion, je…je

Je recherche mes mots.

-Tyana quoi ? quoi ?

Il s’impatiente face à moi, que lui dire ? Oui je voulais baiser avec lui mais y’a Arthur qui me recherche juste à côté alors je ne peux pas !

Merde ! Merde !

Tout serait si simple si je pouvais lui dire la vérité !

Mon Dieu qu’ai-je fais ? Encore une énième bêtise !

J’aime tellement me donner un genre de grande dame de la haute classe, sage et mure alors que parfois je pose toujours des actes de gamine de douze ans, ceci est la dernière fois que je commets de tels actes. Moi et Darion c’est vraiment mais vraiment fini et là je suis très sérieuse plus de retour en arrière ni tentations, je m’en fiche qu’il soit très sexy et à croquer.

Je veux couper les ponts avec lui et immédiatement.

Quoi de mieux que de lui dire la vérité ? Ça fait quoi si je lui dis que mon fiancé est juste à côté ? Même s’il sera choqué bah je m’en fiche, tout ce que je veux c’est de l’éloigner de moi et à jamais si possible.

Alors je prends courage pour m’exprimer.

-Darion j’ai un terrible secret, à vrai dire j’aimerai t’avouer que...

Je me bloque subitement.

Est-ce que je dois vraiment lui révéler ça ?

-Mais tu vas parler enfin ! Bon Dieu à quoi tu joues ?

Il me secoue vivement par les épaules.