Toujours plus de problèmes !!!
Ecrit par Fleur de l'ogouée
Jérôme Minko
En descendant j’aperçois une silhouette familière, Bradley Davis, qu’es ce qu’il fait là. Il arrête de marcher et m’attend, j’arrive à son niveau et on se salut, on a bosser ensemble l’année dernière sur un projet pétrolier, on est pas devenu les meilleurs amis, mais on a su mettre nos différents de côté pour que tout se passe bien.
- Tu vas chez Mélanie Mbourou?
- Oui j’ai vu la nouvelle aux infos, je veux savoir comment elles vont?
- Ah tu les connaît bien?
- Oui se sont les cousines d’un bon ami et toi tu les connais?
- Oui Mél et moi on a eu une petite histoire il n’y a pas longtemps, naturellement je m’inquiètes pour elle
Il me regarde comme si j’avais dit un mot de travers, mais avec Bradley c’est toujours tout rouge ou tout noir, il n’a jamais toléré mes petites amourettes pendant qu’on bossais ensemble, il n’a jamais voulu être mon alibi au près de Francine, et pourtant ce n’est pas enfant de cœur, il a couché avec la moitié des femmes de Libreville. Pendant qu’on papote, le gardien est allé chercher Mélanie, quand elle nous voit elle fait demi tour et revient avec un pilon
- Je ne veux voir aucun de vous s’approcher de chez moi, espèce de connard, chiens, sorciers. Foutez le camp de chez moi
Elle fait demi tour et chacun de nous retourne à sa voiture, si elle ne veut pas me voir je comprends après tout le mal que j’ai fais ça ne m’étonne pas, en revanche qu’es ce qu’à bien pu faire Bradley, ça m’intrigue.
Bradley Davis
Quand je l’ai vu, j’ai su que je n’allais pas apprécier la tournure qu’allait prendre les évènements, ce Jérôme un vrai coureur de jupon, si il l’a fait souffrir je lui casse la gueule. Mais putain Mélanie comment elle a pu tomber si bas? Sortir avec un homme marié, en plus le genre d’homme qui vit au crochet de sa femme, qu’es ce qui lui ai passé par la tête, de toute façon qu’elle vive sa vie et moi la mienne, j’avais de la peine pour elle mais je n’en aurais pas du. Depuis le début elle s’envoyait en l’air avec ce salop, elle a fait semblant de s’offusquer de ma relation avec Tatiana alors que derrière elle couchait avec un homme marié, j’ai la haine, il faut que j’aille me calmer avant d’aller retrouver Hyrimia. Je dois tourner définitivement le chapitre Mélanie Mbourou et me concentrer à ma nouvelle relation, j’ai une perle, ce n’est pas le moment de faire n’importe quoi et la perdre.
Mélanie Mbourou
Je suis brisée en mille morceaux, mon cœur saigne. Mes bébés n’ont toujours pas été retrouvés, la foret équatoriale est si profonde, es ce qu’on les retrouvera un jour. Je suis assise au sol, je n’ai plus de force, Lydia se bat pour nous deux, elle a fait envoyé plus d’hommes sur place pour aider ceux qui font les recherches à pieds, je ne sais pas si ils vont réussir à slalomé entre les arbres, mais j’espère que ça va aider. J’ai laissé mon téléphone de côté, j’ai reçu trop de messages et d’appels, je suis fatiguée, je ne sais plus quoi dire, je vais répondre quand j’en aurai la force.
J’avais réussi à fermer l’œil pour la première fois depuis hier, quand le gardien est venu me dire que j’ai de la visite je me suis quand même levée, il y a plusieurs membres de ma famille et de celle de Thomas, qui sont venus apporter un peu de soutient, donc je vais voir qui est là. À ma grande surprise je vois Bradley et Jérôme, ma tension est montée à son maximum, donc ils se connaissent, je me suis faites avoir depuis le début, ils ont sûrement bien rigoler, je suis dégoûtée. Je me diriges vers la cuisine comme une automate et je prends le pilon qui traînais là, j’ai envie de le leur lancer mais je n’ai pas de force, je leur demandes simplement de s’en aller, après tout on ne peut pas revenir sur ce qui s’est passé, je suis tombée dans leur piège macabre mais ce n’est rien, j’ai de plus grandes préoccupations pour le moment.
Après leur départ j’essaie de me calmer tant bien que mal, je m’assois et je respire tout simplement, je laisses mon corps se détendre, je fais le vide, je supprimes tout le négatif et je m’imprimes des images joyeuses.
J’ai finis par m’endormir après la méditation, je suis réveillée par les cris de maman, je crains le pire, mais je me lèves et ils sont là, mes bébés sont là, je pleures en silence en les serrant aussi fort que possible dans mes bras, je les étouffes avec mon amour et je les remplis de bisous, je me lèves et vais embrasser mes neveux et Marc. On réchauffe la nourriture qu’aucune d’entre nous n’a pu manger hier, tout le monde mets la table, j’ai apporté celle de la cuisine pour qu’on puisse tous mangés ensemble. Maman dit une prière, une magnifique longue prière qui nous émeut tous, Lydia et moi sommes en larmes, désormais nous pleurons de joie, le Seigneur nous a exhaussés, on mange dans la bonne humeur et Marc nous raconte quel calvaire ils ont vécus
Marc : Déjà il faut savoir qu’au campement où ils nous ont logés il n’y a ni électricité, ni eau courante, donc le samedi soir après qu’on vous aient appelés, nos téléphones se sont déchargés, dimanche matin aucun d’entre nous n’étaient joignables, même ceux qui avaient encore un peu de batterie, n’avaient plus de réseaux. À 13h, on s’est mis en route comme prévus, les deux grands bus sont tombés en pannes au même moment après seulement 1heures de routes, on était tous stupéfaits, deux bus presque neuf, qui vont en révisons souvent comment peuvent-ils tomber en panne comme ça, surtout que les deux ce sont arrêtées pile poil à la même minute, c’était surréaliste. On était au milieu de nulle part, on évacué les bus et on a fait presque 4h de marche pour trouver un campement, malheureusement il était déjà 18h à notre arrivée là bas et le groupe électrogène était déjà éteint pour la nuit, néanmoins plusieurs villageois nous on recueilli, on a pu un peu dormir. Le matin vers 10h quand le courant est venu quelques personnes on pu charger leur téléphone mais pour avoir du réseau il fallait aller au prochain campement, les superviseurs sont partis, ils ont pu joindre le grand patron, qui nous a dit avoir envoyer des personnes à notre recherche, les autochtones on parler avec les chasseurs qui nous recherchaient c’est ainsi qu’ils n’ont trouvés. On a marché jusqu’aux bus et on a attendu les mécanos qui sont venus par hélicoptère, ensuite on a repris la route et nous voilà.
Pendant tout le récit de Marc maman est resté très calme, pendant qu’on débarrassait elle est entrer en transe, elle parlait en langue, c’est seulement la troisième fois qu’on l’a voyait dans cette état. Elle est sorti de la maison et à commencer à menacer des gens ‘’ vos tentatives seront vaines, mes petits enfants seront vivants, descendante de Kake Redjambé, vos n’aurez pas le sang de mon sang, au pérille de ma vie, je les ramènerais’’ elle a continuer à ruminer des mots à peine compréhensible, elle est revenue à elle quelques minutes plus tard et est aller se doucher puis dormir, Lydia, Marc et leur tribus sont rentrés plus heureux que jamais, quand à mes bébés après leur douche ils se sont mis au lit de suite, ce week-end leur a pris toute leur énergie. Après avoir fais le ménage et pris ma douche, j’ai plier mes genoux au sol, remercier l’éternel pour avoir veillez sur a famille et pour toutes les merveilles à venir, il n’y a rien de plus important que mes bébés et il les a ramenés à la maison. Le week-end a été rude, je m’endors aussitôt.
Aujourd’hui je consacres cette journée aux petits, je les ai trouvé un peu pâle donc je les emmène voir leur pédiatre histoire de voir si tout va bien, ensuite nous irons faire les courses et je vais leur préparer leurs plats préférées. Après les avoir examiné le médecin n’a rien trouvé d’anormal, il a néanmoins prescrit de la vitamine et m’a encouragé à discuter avec eux, pour m’assurer qu’il ne sont pas traumatisés. On a terminé à Mbolo pour les courses, certaines personnes qui m’ont vu au journal on eut des mots gentils à notre égard, la disparition d’un enfant c’est la mort intérieure d’un parent qui ronger par l’inquiétude fini par devenir l’ombre de lui même.
Les enfants m’assiste en cuisine, au menu gratin de poulet, gâteau au chocolat, spaghettis bolognaise et pizza maison, eux même ont choisis ce menu donc on s’exécute, il est 11h on a le temps. Un moment de complicité mère enfants comme je les aimes, on rigole, on danse on chante. Je me sens apaisée, rien ne pourrait me mettre de mauvaise humeur.
Après avoir mangé comme des ogres, les petits font la sieste pendant que j’essaie de bosser sur mes projets. Le gardien m’annonce de la visite, je me lèves pour aller voir qui s’est, mais la dame est déjà là avec une petite fille.
- Bonjour je peux faire quelque chose pour vous ?
- Je vous cherches depuis 6 mois, quand j’ai vu votre sœur à la télé je pensais que c’était vous, je suis allé à son entreprise et c’est sa secrétaire qui m’a dit que c’est vous la femme de Thomas, j’ai fouillée tout Libreville pour vous retrouver
- Je vois mais qu’es ce qu’il y a pour que vous me cherchiez?
- Moi je m’appelle Nanou, celle là c’est Mélissa LA FILLE DE VOTRE MARI, sa mère n’a plus donné signe de vie depuis 4ans, sa grand-mère est décédée il y a 6 mois et c’est elle qui s’occupait d’elle, moi je vends au marché et j’ai mes cinq gosses, je n’y arrive plus, comme son père es décédé vous êtes sa seule famille.
- Mais madame vous ne pouvez pas débarquée comme ça avec un enfant et prétendre que c’est l’enfant de mon défunt mari, il n’est pas là pour confirmer ou pour infirmer ça, vous voulez que je fasse quoi ?
- Maman laisse moi le gros français de France là, j’ai son acte de naissance là et ses autres papiers importants, moi je dois retourner prendre mon bus pour retourner à Lambaréné.
Pendant que je réfléchis à quoi dire, elle est déjà parti, Seigneur ça c’est quoi encore, les problèmes veulent en finir avec moi ou quoi. J’ai les larmes aux yeux, j’appelle tout le monde, les parents, frère et sœur de Thomas, ainsi que maman et Lydia. Je regarde la petite c’est le portrait craché de Thomas, je n’arrive pas à croire que mon mariage parfait n’était que mascarade, comment Thomas a t-il pu me faire ça, on a toujours été uni, on a fait 13ans ensemble, il représentait tout pour moi, je n’arrive à m’imaginer que pendant tout cela il s’évadait dans les bras d’une autre. Un petit frère et la grande sœur de Thomas sont là, Lydia et maman aussi ne vont pas tarder, la fillette est assise dans son coin, elle est vraiment toute maigrichonne et elle a l’air apeurée. J’ai demandée à Maëlle de lui donner à manger et de l’emmener dans la salle de jeu, histoire que les bouches se délient plus facilement sans choqué un enfant.
Tout le monde est enfin là, les parents de Thomas sont en brousse, ils doivent revenir demain en ville normalement donc ils vont transmettre ce qu’on s’est dit. Je commences la réunion en relatant les faits, je précise aussi que la tante est partie et ne veut plus s’en occuper et je termines avec des interrogations, quelqu’un doit bien savoir quelque chose. Le petit frère de Thomas est celui dont il était le plus proche tout les regards y compris ceux de ses frères et sœur se tournent vers lui. Il se racle la gorge et relate des faits vieux de 11ans, en réalité je ne l’écoute que d’une oreille, il y a 11 ans j’étais une jeune fille de 21ans, plus amoureuse que jamais je rêvais de faire le tour du monde avec mon homme, Thomas était boursier, il faisait aussi ses petits bricoles, il ne rêvait pas, très pessimiste il me rappelait toujours que pour l’instant il ne pouvait même pas m’offrir le dîner dans un grand restaurant. Les vacances de cette année là une fois ma licence en poche, je suis allée retrouver Lydia à Lyon et j’ai passée de magnifique vacances, trois mois à découvrir la vie, entre les sorties nocturnes les voyages dans toute l’Europe, les rencontres magnifiques, j’ai pensée à ne plus revenir, à vivre ma vie là bas, avec Thomas on se parlait très peu, j’avais l’impression que notre relation n’allait pas tenir j’étais dépitée mais en même temps je me disais qu’il valait mieux rompre pour être libre. J’ai émis le souhait de rester en France à maman, mais je n’ai pas eu le temps de réunir mes documents pour constituer mes dossiers pour postuler dans différentes écoles, dépiter je suis rentrée. Quand je l’ai revu dans ce petit resto où il m’a invité, j’ai réalisé que vivre ici ce n’était pas si pénible que je l’ai cru quand j’étais de l’autre côté de l’Atlantique.
Aujourd’hui je réalises que pendant cette période d’incertitude, monsieur m’a trompé, il a profité de mon absence pour montrer cette facette là de lui, je l’ai toujours érigé en homme parfait, mais il vient de perdre mon estime, 3ans après son décès, j’apprends qu’il couvait un terrible secret, nous avons vécu 8 ans dans la même maison mais il n’a jamais jugée utile de me l’avouer, je suis terriblement déçu. Je n’écoutes plus, rien de ce que son frère dit ne pourra changer mon ressenti, j’ai été marié à un menteur, il n’a pas assumé ses bêtises et voilà que tout ça retombe sur moi la Veuve.