Treizième Chapitre
Ecrit par Amaral Dongo
Avant de bouger de l’aéroport, je fis conduis dans la salle d’attente de la Custom Border Protection toujours menotté afin de remplir les formalités, et ensuite je fus transféré à la ICE (Immigration and Custom Enforcement) ; en plus des charges retenus contre moi celle de l’entrée illégale en territoire américain s’ajoutais car mon passeport diplomatique avait été annulé. Dès que tout fut ficelé je fis transféré au Centre de Détention Elizabeth du New Jersey en attendant l’enclenchement de ma Procédure de transfert pour être jugé. Grace à une connaissance de ma mère, les fédéraux ont décidés d’ouvrir une enquête en commençant déjà à m’écouter, c’est ce qui me permit de gagner du temps et de ne pas permettre mon transfert si rapidement. Du coté de Paris une autre plainte a été déposé pour bien mal acquis : mes comptes étaient dorénavant gelés et j’étais sans un sou !
Au pays l’action de mon père était saluée et sa cote de popularité montait. C’est resté ainsi pour les six prochains mois où je suis resté enfermé sans nouvelle des miens.
6 mois après mon arrestation, un matin de 13 février, je fus libéré car le dossier fournis par le gouvernement contenais des irrégularités. Je pouvais faire ma demande d’asile politique, à ma grande surprise ma mère, les filles, mon fils et Sophia était là pour m’accueillir.
Cela n’a pas du tout plus à mon père et ses valets ! et il ne comptait pas laisser faire
A ma libération du centre de détention Elizabeth, du New Jersey, ce vendredi 13 février, l’officier de déportation en charge de mon dossier m’a remis un I94.Ce papier est essentiellement provisoire, en ce qu’il est valide pour une année renouvelable. Il a été délivré en attendant l’aboutissement de la procédure d’asile devant le juge de l’immigration. En termes de droit, il me confère le statut d’un résident légal demandeur d’asile et me permet de circuler librement dans tous les Etats des USA. C’est ainsi que je suis resté aux états unis pour les six prochains mois.
D’ici j’essayais de m’enquérir de l’actualité politique de mon pays et surtout de discuter avec Kora en qui j’avais mis toute ma confiance. Les élections s’approchaient désormais à grand pas et l’enjeux était de taille. Lors d’un passage aux Etats-Unis, mon père fit tout pour me voir ce que j’évitai car je ne voulais plus avoir à faire à cet homme. Mon père me laissa un message : ‘’Je vais gagner ces élections et que tu le veuilles ou pas je ferai tout pour qu’on se rencontre même si ce sera dans un cercueil pour la dernière fois. Tu m’as déçu en bien des points.’’
Une semaine après son message, je reçu la visite de l’ambassadeur burkinabé me notifiant de rentrer au pays afin d’être amnistié et de régler le diffèrent ; ce que je refusai net !
Nous en étions là quand quelques jours plus tard je reçu la nouvelle qui allait carrément tout changer dans ma vie et ce jusqu’à aujourd’hui ! trois jours après cette dernière proposition de mon père que je rejetai, je reçu un appel de Sophia :ma mère et mon fils était allé à la piscine afin de se divertir. Une tentative d’assassinat a été perpétré sur la personne de ma mère qui heureusement n’a rien eu mais mon fils qui est tombé dans le grand bassin et ne savait pas nager fut noyé avant d’être secouru.je senti la terre s’ouvrit sous mes pieds, je ne tenais plus sur mes jambes. J’étais avec mon agent de probation. Je fis la demande expresse de me laisser repartir afin de voir une dernière fois mon fils. Au bout de plusieurs heures de négociations ils finirent par accepter mais me notifiant qu’il ne pouvait plus rien pour ma sécurité ; ce détail n’était plus important pour moi.
Mon arrivée était annoncée, la presse avait fait son come-back comme dhabitude.il était 10heures quand mon avion atterrit à l’aéroport de Ouagadougou, à ma grande surprise ma tante et ma mère était là pour m’accueillir. Après les formalités d’usage les agents de la douane me notifier que je n’avais pas d’autorisation ni de laisser passer pour entrer.de plus jetais sous le coup d’un mandat d’arrêt et que jetais en état d’arrestation. C’est sous les cris de ma mère en furie calmé par ma tante que jetais de nouveau éloignés tout en étant menotté ! j’ai été gardé des heures en garde à vue alors que 24h plus tard c’était l’enterrement de mon fils ! j’ai subi la plus grosse humiliation de ma vie ce jour avec la plus grosse douleur ! Mon fils a été enterré mais sans que je puisse le voir. Je suis resté près d’une semaine enfermée ; je fus libéré la veille des élections. A ma sortie je n’avais qu’une envie en tête, faire payer tout ce mal à mon père ! je suis rentré chez ma mère que j’ai retrouvé sonné, rongé par la culpabilité de n’avoir pas pu veiller sur son petit-fils. Malgré mes mots elle n’arrivait pas à se calmer ; Sophie avait ce regard perdu ! elle n’arrivait plus à parler sauf marmonner quelques mots.
Jetais dans ma chambre cette soirée quand elle vient me voir dans ma chambre avec les papiers du divorce ! elle me demanda de les signer afin de lui donner sa liberté car j’avais détruit sa vie et contrairement à moi qui avait mes filles, elle, elle n’avait plus rien ! j’ai essayé de la convaincre mais elle s’est mis à hurler ; je me suis empressé de signer les papiers. Le lendemain alors que ma mère se dirigeait pour le lieu de vote afin de faire bonne figure, Sophie se dirigeait vers l’aéroport.
A la vue de la presse ma mère n’a pas pu supporter, elle déchira son bulletin de vote avant de commencer à sangloter. Mon père lui continua à jouer sa comédie !
Une semaine plus tard !
J’ai
commencé ma semaine par des auditions à la Direction Générale de la Gendarmerie
de Ouagadougou. C’était le même ballet pendant près de trois semaines. Un mois jour pour jour plus tard, j’étais
inculpé d’enrichissement illicite » et tentative d’assassinat pour, ensuite,
être incarcéré à la Maison d’arrêt de Ouagadougou. J’avais été interpellé deux
jours auparavant par les gendarmes et placé en garde à vue, quelques heures
après que mes avocats eurent remis au parquet spécial des justificatifs d’une
partie de ma fortune. Deux semaines plus tard mon procès allait
débuter ! et depuis ce jour je n’avais plus aucune nouvelle de mon
père ! le premier jour de mon procès, une dizaine de complices
présumés, que je ne connaissais même pas, comparaissent avec moi pour
« enrichissement illicite et tentative de meurtre ».
je fus accusé d’avoir illégalement
acquis, par le biais de montages financiers complexes, un patrimoine de
plusieurs millions d’euros, constitué de sociétés ici au Burkina et à
l’étranger, de comptes bancaires, propriétés immobilières et voitures de
luxe, ce que je ne pouvais nier.
La semaine qui suivi, je ne pouvais plus de voir ma mère fondre ainsi alors je décidai de ne pas quitter ma cellule pour me présenter au procès. Je tirais avec les gardes c’est à ce moment que d’autres vinrent et se mirent à me battre avant de me trainer de force. Ce jour je fus condamné à 4 ans de Prison ferme et ma mère fit un AVC net. Mon père venait de gagner les élections avec l’aide de Kora ; ce dernier m’avait aussi trahi !
Aujourd’hui j’ai eu l’asile politique en France ou je vis avec mes filles qui ont 11 ans et ma mère handicapée, je n’ai fait que 1 an en prison avant d’être gracié suite à l’intervention de certains chefs d’état. Avec un ami journaliste, j’écris mes mémoires et j’attends avec impatience le procès de mon père contre qui j’ai porté plainte ! c’est ainsi que se termine l’histoire du petit prince qui commença du Palais pour finir à la Maison d’arrêt.