TROP TARD

Ecrit par Phénix

******** Anaïs ********

J’ai essuyé rapidement mes larmes et ai fait un sourire à mon père qui me regardait toujours. Cette fois, les carottes sont cuites. Il est entré dans ma chambre, a tiré une chaise  et s’est assis en face de moi en croisant les bras sur sa poitrine. Quand il pend cette pause, c’est qu’il essaie de se maîtriser. J’ai tellement peur qu’il éclate. Je ne supporterai pas.

Papa : Arielle, dis a ta fille de reprendre son récit depuis le début. Et cette fois, je veux toute l’histoire. Sinon, elle va me méconnaitre. Je ne sais pas ce qu’elle a dans son petit cerveau de moineau mais je vais le découvrir. Sauf si tu m’as collé une grossesse dont je ne suis pas l’auteur.

Maman : Chéri, tu n’as pas besoin d’être désagréable tu sais ! Elle est déjà au plus mal. Ne la bouscule pas s’il te plait.

Papa : Arielle, je suis calme, très calme même. Et je veux qu’elle me raconte  ce qui se passe. C’est ma fille oui ou non ? Ai-je trois têtes ? Suis-je un père sévère ? Inaccessible ? Suis-je un papa méchant ? Je ne crois pas. Alors pourquoi ma fille se comporte comme si j’étais mort alors que je suis vivant et que j’ai encore la force de la protéger ? Pourquoi me cache t-elle des choses qui la chagrinent, qui l’empêchent de s’épanouir ?

Maman : Elle te le dira. Respecte seulement son silence. Elle le fera au moment opportun.

Papa : Je ne peux plus attendre. Sauf si vous voulez que j’aille demander des comptes à son idiot de mari. Croyez-moi que vous serez contentes quand vous verrez ce que je ferai de lui.

Moi : Papa, je suis désolée. J’étais sûre d’avoir fait le bon choix. Et là je me rends compte que  vous aviez tous raison. L’amour m’a aveuglé. J’ai idéalisé Cécil. Vous m’aviez tous mis en garde, Benjie, Kelly, Maman et toi. Mais j’étais dans ma bulle, j’étais sur mon nuage, sûre d’avoir trouvé chaussures à mes pieds. J’ai mal papa. J’ai terriblement mal. Snif, j’ai sacrifié sept ans de ma vie pour rien, suif,  pour rien. Et il me trompait a veau l’eau. Depuis si longtemps avec la femme de Kelly. Je n’ai rien vu venir. Je ne l’ai même pas soupçonné. J’ai vu leurs photos papa, des images très explicites, dans des postures très obscènes. Ça m’a juste mis a terre papa. Tu sais que je n’aime pas vous mêler a mes problèmes, quelque soit le domaine. Snif.  Si je suis partie de chez moi, si je suis rentrée, c’est parce qu’il m’avait frappé…

Papa s’est levé comme une furie et est sorti de la chambre en proférant des menaces. Nous nous sommes lancés à sa suite en courant.

Papa : Il a osé ? Il ne me connait pas on dirait ! E bien nous allons résoudre cela comme il le veut. Je l’avais prévenu. Si je le tue, le problème sera résolu.

Moi (courant derrière lui) : Papa s’il te plait. Je t’en prie papa chéri. Aie pitié de moi. Je t’en supplie. Ne fais pas quelque chose que tu pourras regretter. Papa ! Papa…

Nous l’avons rattrapé au salon. Je me suis jetée à ses pieds en pleurant. Il a essayé de se dégager mais je le tenais fermement. Maman s’est mise à réciter son panégyrique avec douceur. Cela le calme toujours. J’ai commencé à réciter avec maman qui s’est approchée pour mettre sa main sur la poitrine de papa. Nous avons récité pendant de longues minutes, rappelant à papa qu’il était un prince et qu’un vrai prince n’agit pas sous l’effet de la colère. Sa vengeance est froide et spectaculaire, parce qu’il est un adversaire redoutable. Il s’est mis a hocher la tête puis comme toujours a sorti son portefeuille en nous arrosant de billets de banque comme l’exige la tradition. Je me suis sentie soulagée. Papa, dans l’état où il était, pouvait vraiment tuer quelqu’un. Je ne veux pas qu’il y ait bain de sang. On utilisera un autre moyen qui fera tout aussi mal. Papa s’est assis dans le divan et maman aussi. Moi je me suis assise au sol et j’ai posé ma tête sur ses genoux comme je le faisais quand j’étais une enfant. Il a posé sa main sur mes cheveux et s’est mis à les caresser tendrement.

Moi : Pardonne-moi papa ! Snif. Je suis tellement désolée. Ce matin encore je le défendais contre toi. Snif, J’étais prête à retourner dans mon foyer. Mais j’ignorais qu’il était aussi fourbe. Snif, le pauvre Kelly est dévasté. Je ne connais pas mon mari. Je ne reconnais pas l’homme que j’ai aimé. Sept ans de ma vie dans le mensonge !

Papa (d’une voix douce) : Calme-toi mon bébé. T’ai-je déjà déçue une fois ?

Moi : Non papa…

Papa : Bien. Je te promets qu’à la fin de tout ceci, il viendra trainer à tes pieds pour te demander de le reprendre, par pitié. Le feras-tu chérie ?

Moi(en larmes) : Je ne le peux pas. Je mérite tellement mieux.

Papa : Enfin ! Tu comprends. Même si c’est dans la douleur. Ce monsieur va regretter chacune de tes larmes. Je t’en fais la promesse. Si à la fin il ne traine pas à tes pieds, ne m’appelle plus papa

Maman (souriant) : je suis déjà bien calée. Le spectacle peut commencer. Vous avez ma bénédiction. Quiconque s’en prend à la princesse BATTA aura affaire à tout le clan BATTA.

Nous avons passé un peu de temps à papoter. Je me suis sentie dégagée. Je ne suis plus inquiète. Je sais que toute ma famille et mes amis me soutiendront dans cette épreuve. Cécil tremblera. Je suis désolée mais il l’a cherché. Je ne lèverai même pas le petit doigt pour le défendre.

Je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit. J’ai ressassé les vieux souvenirs. Les moments heureux, notre complicité, nos retrouvailles toujours festives et chaudes, les voyages que je nous offrais, les querelles de ses sœurs, les piques de sa mère. J’ai revécu notre cérémonie de mariage, notre lune de miel, les belles phrases qu’il m’avait dites, la promesse qu’il m’a fait de toujours me traiter comme une reine, de m’aimer et de me protéger. J’ai repensé à l’amour que je croyais lire dans ses yeux chaque fois qu’il  me disait je t’aime. Je n’arrive même pas à croire que tout cela soit du bluff. Il m’a menti depuis tout ce temps. Je me rends compte qu’il a toujours été sournois. J’ai pleuré sur chaque détail de notre histoire. J’ai pleuré comme une madeleine car je me rends compte que j’ai échoué. J’ai tenu tête à tout le monde et cet homme m’a honni devant la face du monde. Heureusement que j’ai écouté papa et j’ai signé pour la séparation des biens. Je me rappelle que Cécil a failli s’étrangler quand je l’ai dit devant le maire. Mais très vite il s’est composé un visage serein. Sans la perspicacité de papa, Cécil allait hériter de la moitié de mon argents, de mes avoirs même s’il n’a pas mis un rond dedans. Je donnerai tout pour que tout ceci soit un cauchemar. Je donnerai tout pour me réveiller auprès de lui, aimant et fidèle. A vingt-neuf ans, je suis sur le point de divorcer. Alors que j’aime mon mari. Oui, malheureusement, ce n’est pas aussi facile de l’oublier. Malgré tout, je l’aime et je voudrais qu’il soit un autre. Je suppose que ça prendra du temps pour que je l’oublie.

Maman m’a retrouvée assise sur mon lit, les yeux bouffis et perdue dans mes pensées. Elle a de suite deviné que je n’avais pas dormi. Son regard doux et aimant m’a fait fondre en larmes. Elle s’est assise près de moi et  m’a serré contre elle en me berçant avec des mots tendres. Ça m’a fait un bien fou. J’ai pleuré un bon coup et ensuite je me suis nettoyé le visage. Papa nous a retrouvées enlacées sur el lit. Maman s’est éclipsée pour nous laisser seuls.

-         Bonjour chérie. Je vois que tu n’arrête pas de pleurer !

-        Non papa. Dis-je en souriant timidement.

-        Je sais que ce n’est pas facile ma puce. Tu l’aimes beaucoup, ça se voit. Mais lui, il se fout de toi. je ne suis pas un modèle de vertu. Mais je n’approuve pas ce qu’il a fait. Avec toutes les femmes qui existent, il faut que ce soit justement avec celle de ton meilleur ami qu’il te trompe. Et de plus il te bat ! Crois-moi, je lui ôterai l’envie de reprendre cela même sur ses propres enfants.

-        Je te connais papa. C’est pourquoi j’essayais de ne pas t’en parler. Mais il a dépassé les limites. Je ne peux plus le défendre. Mais s’il te plait met de l’eau dans ton vin. Malgré tout je l’aime et ça me fera de la peine de le voir mal en point.

-        Ana, tu veux quoi au juste ? Le beurre ou son argent ? parce que tu ne peux pas avoir les deux.

-        Ne le détruis pas.

-        Ok. Alors cesse de pleurer parce que ça me donne envie de l’étriper.

J’ai ri en voyant la grimace de papa. Il m’a  pris dans ses bras  et m’a serré très fort.

-        Bien, pour aujourd’hui, la seule mission que je te donne, c’est de me retrouver toutes les pièces comptables attestant tes dépenses dans le cadre de votre relation. Tout ce que tu as dépensé, tout ! même si tu as acheté une buchette d’allumettes à 25f je veux le reçu de ce dernier.

-        Hum ? papa, je…

-        Tu me fais confiance Ana ?

-        Oui papa

-        Ok. Retrouve-moi juste ces documents. Ok ?

-        Comme tu veux papa.

-        J’ai demandé à Jauris de venir t’aider. Il pourra te tenir compagnie pour que tu ne t’ennuie pas.

-        Papa, tu manigances quoi encore avec Jojo ?

-        (air innocent) Moi ? tu me traites de conspirateur ?

-        Oui papa

-        En tout cas j’y vais. Viens là princesse.

Il me serra très fort dans ses bras à nouveau avant de me dire en me regardant dans le blanc des yeux.

-        Je t’aime ma princesse. Et jamais je ne laisserai personne te faire de la peine. Même quand je ne serai plus, je veillerai toujours sur toi.  Je suis ton papa..

Il m’a fait un bisou sur la bouche avant de fermer la porte derrière lui. Je me suis levée puis j’ai foncé sous la douche pour enlever toute trace de ma mauvaise nuit. J’ai trainé dans mon bain jusqu’à ce que maman vienne m’annoncer que Jauris était en bas.  Je l’ai rejoint et nous avons pris le petit déjeuner avant de monter dans ma chambre. C’est la première fois que Jauris entrait dans ma chambre.  Nous nous sommes mis au boulot sans tarder. Il y avait tellement de documents. Mais comme ils étaient rangés par année, ce ne fut pas difficile de me retrouver. Au bout de deux heures, nous avions réunis l’essentiel.

Jojo ( lisant les reçus un a un) :

Achat de matériel soignant :            40.000.000

Achat de matériel soignant :                        1.000.000

Achat de matériel :                          15.000.000

Installation poteau électrique TTC :   2.000.000

Achat de carreaux :                            2.000.000

Meubles / Clinique :                                   7.000.000

Meuble /domicile :                               5.000.000

Reconnaissances de dettes :               25.000.000

Achat de parcelle :                          40.000.000

Reconnaissance de dette :                 10.000.000

Moi : Jojo, arrête de lire ça s’il te plait. Ça m’indispose.

-        Ana ! je ne te savais pas aussi naïve ! ainsi, tu as financé tout les travaux de ton mari ? es-tu sûre de pouvoir recouvrer tout cela ? ca avoisine banalement les trois cents millions hein !

-        Hum, s’il ne tenait qu’à moi, je ne demanderai rien. Mais papa y tiens.

-        Je ne suis pas d’accord. L’amour ne peut pas t’aveugler de la sorte. Ce n’est même pas de l’amour ça, c’est de l’escroquerie. Tu étais sa mine d’or  princesse!

-        Je ne pouvais pas le voir trimer ainsi sans l’aider.

-        (Continuant à lire) tu as même payé deux années pour sa spécialisation ? ma chérie, tu es vraiment folle de lui. Cet homme est un vrai idiot. Il n’a pas su apprécier ta valeur. Sinon, il ne t’aurait jamais déçu. Il le regrettera.

-        N’en parlons plus s’il te plait. Je crois que nous avons fini.

-        Ok. Dans ce cas allons profiter du reste de la journée chez nous.

-        Chez nous ?

-        A Grand-Popo !

-        C’est chez toi Jojo

-        Et bientôt chez toi, si tu le veux bien. J’imagine notre bonheur ! j’ai hâte d’y être.

-        Tu spécules dans le vide mon ami. Descend de ton nuage.

Je me suis débarbouillée et ensemble, nous avons pris la voie de Grand-Popo

*******  Kelly *******

 

Je suis couché dans ma chambre d’hôtel et j’hésite à l’appeler. Comment va-t-elle m’accueillir ? Serait-elle encore libre après tout le temps passé ?banalement, ça fait quatre mois.  Je suis arrivé depuis quatorze heures. Je n’ai pas perdu de temps. Quand je suis arrivé chez moi le dimanche soir.  J’ai fait un petit sac et je suis parti. Je n’ai pas jugé bon de prévenir ma pseudo-femme. Je sais qu’elle n’en a rien à foutre. Je suis encore très remonté après elle. Je ne sais pas comment me comporter en face d’elle. J’ai remis les photos à mon avocat qui a promis de s’y mettre au plus vite. J’ai hâte d’être divorcé. Cette situation m’insupporte.

J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai lancé l’appel. Elle a décroché à la deuxième sonnerie.

-        Allo ?

-        …..

-        Allo ?

-        ….

-        (voix de femme)  Who’s calling ?

-        I don’t know mum.He’s keep quite.

J’ai raccroché comme un voleur, me trouvant très idiot. Comment faire pour la voir ? J’ai souri en regardant la feuille sur laquelle elle m’avait noté son adresse. J’irai la voir chez elle, c’est beaucoup mieux. J’espère juste qu’elle sera contente de me voir.

Joignant le geste à la parole, j’ai appelé la réception de l’hôtel pour qu’on m’appelle un taxi et je suis descendu. Le taxi s’est pointé deux minutes après. Sans un mot, je lui ai tendu le papier. Il l’a lu avant de me le rendre et de démarrer. Nous avons roulé environs dix minutes avant qu’il ne s’arrête devant une belle maison. J’ai payé ma course et je suis descendu. J’ai eu soudain envie de me retourner. J’ai tourné sur moi-même avant d’apercevoir un jardin en face, de l’autre coté de la route. J’ai traversé et je me suis assis sur un banc. J’ai surveillé la maison pendant d’une heure sans que rien ne s’y passe. Je commençais à désespérer quand je l’ai vu sortir de la maison.  Elle était habillée d’un jean plaqué de couleur rose et un haut de même couleur, des lunettes cachaient ses yeux et elle avait des baskets aux pieds. Elle tenait la main d’une petite fille. Mon cœur s’est mis à cogner. Elle était tellement belle. Elle regardait de gauche à droite, semblait chercher quelqu’un.  Quelques instants plus tard, une belle voiture blanche s’est arrêté à sa hauteur, un homme est sorti et est allé la prendre dans ses bras, avant de s’abaisser et de lui faire un bisou sur le ventre. J’ai immédiatement compris. Yaelle est passée à autre chose et pire, elle attend un enfant de son copain. Je me suis senti tellement mal. Elle m’a tellement vite remplacé. A peine quatre mois.  Les femmes sont vraiment les mêmes. J’ai été vraiment idiot. Elle est passée à autre chose et elle est enceinte. Mon cœur s’est serré douloureusement. J’ai posé mon regard ailleurs pour échapper à cette torture. Finalement venir jusqu’ici n’était pas une si bonne idée. Je me suis promené comme un malheureux en m’arrêtant devant des vitrines sans pourtant rien acheter. J’ai flâné pendant des heures, jusqu’à être épuisé. Je suis rentré dans le premier restau que j’ai croisé, au bout de deux heures. L’après midi était largement entamé. Ma montre me renseigne qu’il est déjà quinze heures. Finalement, j’ai erré pendant près de trois heures hein !

Je me suis assise sur la première table que j’ai vue, à l’entrée. J’ai commandé mon repas et un jus de fruit que j’ai commencé à déguster en attendant mon repas. Mon cœur était lourd de chagrin. J’avais envie de mourir. Je ne me savais pas aussi amoureux d’elle ! Comment ai-je pu me laisser avoir de la sorte ? Pourtant je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. J’ai laissé passer quatre mois. A sa place, aurais-je pu attendre une femme qui ne fait pas signe de vie ?

-        Kelly ?

J’ai entendu la voix de très loin. Non ! Je n’avais aucune envie de lever la tête. Je n’avais pas envie de la voir avec son ventre et son visage souriant. Mon Dieu, j’aimerais tellement disparaitre d’ici ! Mon cœur s’est mis à danser dans ma poitrine.

-        Kelly ? dit-elle à nouveau en touchant mon épaule. L’instant d’après, elle était dans mes bras, fondant en larmes et me disant à quel point je lui ai manqué. Ses larmes mouillaient ma chemise et son ventre me chatouillait. Le monsieur qui l’accompagnait s’est assis sur une chaise et la petite, tirait le pantalon de Yaelle.

-        Tatie, pourquoi pleures-tu ? Le monsieur est méchant avec toi ? Tonton Hans, dis-moi pourquoi Tatie pleure.

-        Viens princesse, laisse les se retrouver. Tatie est heureuse d’avoir trouvé son ami.

-        Mais pourquoi elle pleure alors ?

-        Allons acheter une glace ma puce. Tu veux ?

-        Oh oui tonton !

Les deux s’en allèrent e nous laissant seuls. Je me séparai d’elle, les yeux larmoyants. Elle s’assit lourdement en face de moi en essuyant ses larmes.

-        Je suis désolé Princesse. J’ai été idiot.

-        Je ne te le fais pas dire. Aucune nouvelle depuis tout ce temps. Et vous avez pris des vacances. Je n’avais aucun moyen de te joindre. Je t’ai cherché sur le net, mais je ne t’ai pas trouvé. Tu avais mon contact mais tu ne m’as pas appelé. Je suppose que ta vie a suivi son cours normal et que je n’ai été que le coup d’un soir. Je ne suis qu’une fille sans intérêt et toi un mec si populaire, heureux avec son épouse. Comment ai-je pu imaginer que tu m’appellerais après cette nuit ? c’était vraiment idiot de…

-        Tu m’as manqué Babe.

Ses yeux se sont remplis de larmes et elle les baissa rapidement.

-        (d’une petite voix) : C’est vrai ?

-        Oui ma chérie. C’est moi qui avais peur de ne pas être à la hauteur,  assez bien pour toi. j’avais peur de te faire souffrir, de te promettre la lune en étant toujours marié. J’ai pensé à toi tous les jours. J’ai rêvé de tes bras, de tes lèvres, de ta chaleur, de ton rire qui te rend si belle. Yaelle, je ne sais pas comment tu as fait, mais je me suis rendu compte à quel point j’étais complètement dingue de toi.

-        Oh !

-        J’ai préféré ne pas t’appeler pour ne pas te faire souffrir davantage. J’ai préféré te perdre plutôt qu’être à l’origine de tes déboires. Et je vois que tu as rencontré quelqu’un qui te respecte. A sa place, je ne t’aurais pas laissé avec un inconnu, vu l’état dans lequel tu étais.

-        Tu es là pour quoi au juste ?

-        Je suis venu dans le but de te voir et te demander si j’ai encore une petite chance d’être avec toi. j’ai appelé chez toi, mais j’ai flippé quand j’ai entendu ta voix. J’ai voulu te voir mais dès que je suis arrivé, tu étais entrain de sortir avec ton ami. J’ai vu combien tu étais heureuse et je l’ai vu embrasser ton ventre. J’ai compris que vous attendez un bébé. Alors je suis rentré. Je suis venu trop tard et je le regrette tellement.

-

ENTRE AMOUR ET PASSI...