#UAUH17

Ecrit par natacha

#UAUH17

 

****************Kinah***********

Après une petite pause je repris mon récit.

J’ai du passé au moins une heure par terre dans le sang de papa Kossi.

Martin est arrivé et m’a trouvé assise à côté du corps inerte de papa kossi, la poitrine à l’air et le slip qui pendait à mes chevilles. Il était littéralement choqué par la scène qui s’offrait à lui.

Il s’est approché de moi essayant de voir si j’allais bien et me posant plein de questions. Mais j’étais incapable de répondre.

C’est ainsi que ma mère nous a trouvé. Nous accusant par la suite d’avoir tué son mari. On s’est retrouvé martin et Moi dans une cellule. Et c’est durant l’attente que je lui ai raconté ce qui s’était passé. Il savait que je me faisais battre par mon beau-père, mais pas que je me faisais violée.

Quelques heures plus tard, Martin fut libéré grâce à ses parents. Mais le système étant ce qu’il est, et avec ma mère soutenant que j’avais tué son mari, j’ai passé 8 ans de ma vie en prison.

Environ 3 mois après mon incarcération suite à un malaise j’ai découvert que j’étais enceinte. Chaque fois que je pensais qu’il n’y a pas pire, il se passait un truc. Et pour moi cette grossesse indésirée était le summum. Tu as dit que tu aimais le genre de maman que je suis pour Nina. Pourtant je l’ai détestée dès le ventre. Elle allait me rappeler toute ma vie que je me faisais violée par mon beau-père.

Après sa naissance, Martin l’a récupéré et l’a élevé avec l’aide de sa famille. J’ai appris à l’aimer avec le temps, parce que quoi qu’on dise, c’est ma fille, c’est une partie de moi.

J’ai été libérée quelques mois plus tôt. Un peu avant notre rencontre à la villa. Cette sortie avait été organisée pour que je me ‘’réadapte’’…

 

**************Timeo****************

Waoooooooo ! j’étais choqué par son récit. C’est vrai qu’on entend souvent ce genre d’histoire. Mais c’est la première fois que je suis confrontée à une personne qui a vécu ce genre de traumatisme. Alors je n’ai pas les mots.

Je la regarde et elle tient obstinément la tête baissée.

Moi : Kiki… je ne sais pas ce qu’on dit dans ce genre de situation. Je ne peux qu’imaginer cette souffrance que tu as dû vivre. Et je suis désolé que tu es du vivre tout cela. Je suis désolé que ta mère ait démissionné de son rôle de protectrice envers toi. Mais quand je vois la personne que tu es aujourd’hui. Je dirai que tu t’en es bien sortie.

Elle leva enfin la tête vers moi et me gratifia d’un pâle sourire.

Kinah : la famille de Martin a été d’une grande aide, ainsi que la prière. Je trouvais beaucoup de réconfort quand je priais. D’où mon attachement à Dieu.

Moi : Tu es une femme forte. Vu qu’on est aux confidences, je crois que c’est mon tour.

Elle pose un regard interrogateur sur moi.

Moi: à mon tour je te demande de ne pas m’interrompre.

Kinah : ok

Moi : quelques années plutôt, j’étais en Tanzanie pour une mission. Mais durant mon séjour je suis tombé malade.

Avoir cela quand on est encore un enfant, c’est gérable. Mais pour un adulte ça peut être très dangereux. Ce qui fut mon cas.

Cette maladie m’avait laissé une grave séquelle.

A mon retour j’ai eu une discussion avec mon ex. j’étais même sur le point de la demander en mariage. Mais je lui devais la vérité d’abord. Je lui ai donc raconté mon séjour, ma maladie et la stérilité qui s’en découlait.

Oui je suis stérile ! elle a semblé accusé la nouvelle. Mais quelques jours après elle a rompu me disant qu’elle ne pouvait pas être avec un ‘’sous-homme’’. Cette expression m’a marqué et continu par me hanter. Après cette rupture, je n’ai plus eu aucune relation sérieuse. J’enchainais les relations sans lendemain, au point de me faire une réputation de don juan.

Tu te rappelles quand j’avais ‘’disparu’’ et que je suis réapparu chez toi, tu m’as demandé pour quoi et je t’ai répondu un fantôme du passé ?

Elle hoche la tête pour dire oui. Alors je continue.

Moi : Et bien c’était mon ex. elle est rentrée et souhaitait qu’on reprenne là où on s’était arrêté.

Kinah : ah !

Moi : j’étais confus, enfin jusqu’à aujourd’hui. Je me disais que ça serait plus facile et commode avec elle, vu qu’elle connait déjà ma situation. Mais je ne veux pas de ce genre de relation par facilité et commodité. Donc, me voilà devant toi. C’est toi que je veux.

Kinah : Pourquoi aujourd’hui ?

Moi : cette journée avec toi m’a fait comprendre beaucoup de choses. Je veux plus que ton amitié Kiki. En outre, ton corps m’a vraiment donné chaud à la cascade. Dis-je pour la taquiner un peu.

Son regard gêné me fit éclater de rire.

Moi : Détends-toi Kiki… Allez ! viens, je te raccompagne à ta chambre. Je te laisse le temps de la réflexion. De mon côté, ton passé ne change rien pour moi. Au contraire, je t’admire encore plus. Viens, on y va !

Kinah : et mes cadeaux alors ?

Moi en souriant : Ils ne vont pas bouger. Tu les récupère demain.

Kinah : ok

Je la raccompagne à sa porte et lui fait une bise sur le front avant de me diriger à nouveau vers la mienne.

Ah quelle soirée ! je n’avais pas planifié cette petite déclaration. Mais cela semblait la chose juste à faire si je considère comment mon cœur s’est emballé à la cascade à la vue de sa poitrine, et comment je me sens en sa présence. Bien, apaisé et heureux. J’espère qu’elle nous laissera vraiment une chance.

C’est avec un soupir d’aise que je m’étends sur mon lit pour avoir un repos mérité.

Quelques heures plus tard, ce sont des coups frappés à ma porte qui me réveillent. Un coup d’œil sur la montre à mon chevet me fait savoir qu’il n’est qu’à peine 7h. on n’avait pas fixé d’heure avec les autres. Donc je me demande qui vient frapper à ma porte à cette heure.

Je suis surpris de voir Kinah sur le pas de ma porte.

Kinah : Pousse-toi, je suis là pour mes cadeaux.

Je lui cède le passage en souriant et referme la porte après qu’elle soit entrée.

Elle s’assit sur le tapis là où était entassé ses cadeaux et moi je retourne au lit. J’ai encore sommeil. Je m’occuperai de mon invitée plus tard.

   

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