Un pas en avant
Ecrit par Ibiki
- -Nyanda-
La visite s'est très bien passée! Je suis assez séduite! Je sens que je m'y plairai. C'est vraiment beau, très épuré. Comme j'aime ! Avec un grand sourire, je me dirige vers le bureau de ma patronne pour lui demander si je peux prendre ma journée. J'espère qu'elle va accepter. Elle est une mordue de boulot et nous fait subir ça. Mais à part ça, elle n'est pas méchante. J'ai fait la visite avec Anne-Sophie et Nayanka. Je leur ai donc demandé de m'acheter quelques meubles. Je veux rentrer rapidement pour récupérer mes affaires et me barer de cette espèce de prison. Je frappe délicatement à la porte.
- Ah ça tombe bien... Je comptais vous faire venir dans mon bureau, dit celle-ci sans un regard sur moi . Voilà le dossier Atemengue, la procédure est pendante au TGI mais il faudrait contacter la partie adverse pour les conclusions. Il y aura donc confrontation dans une heure trente. Je vous remercie... Fermez derrière vous.
- Euh... Je voudrais vous demander ma journée, j'ai des problèmes de famille à résoudre c'est vraiment important...
Rebecca soulève enfin ses yeux de ses papiers.
- Vous êtes sérieuse?
- Très...
- ...
- Je suis le dossier avec une stagiaire, Lobe. Elle peut partir assister à la confrontation...
Elle soupire...
- Vous êtes vraiment une feignante Nyanda... Que grand bien vous fasse alors. Et vous êtes bien chanceuse parce que vous bossez bien. Allez allez foutez le camp de mon bureau.
Sans me faire prier je sors de son bureau. Il faudrait vraiment que Rebecca pense à avoir une vie sociale. Qui vit de cette façon ? Sors, fais toi des amis, fais l'amour il n'y a pas que le travail dans la vie...
Je laisse des consignes et quitte le bureau immédiatement pour la maison.
Une heure plus tard, je rassemble mes bagages dans la voiture de Anne-Sophie, la mienne est déjà pleine. Je remonte prendre mon sac, j'ai des frissons qui me parcourent le corps.
Gilles, je pars. Tu vas me manquer mais il le faut... Des larmes roulent sur mes joues. Je s'écroule et pleure à chaudes larmes.
- Ça sera dur, mais ça va aller... Pleure, ça va te faire du bien... Me dit Nayanka en me caressant le dos.
- Je... Pars. Yanka... Ça fait dix ans... Je pars...
- je sais mais il faut qu'on parte.. on fait comment pour la clé?
- on ferme et on la fait passer en dessous... Dans le coin...
- Gilles-
Cette journée met vraiment long. Je pensais qu'elle devait être moins longue. Ça fait longtemps que je n'ai pas ressenti cette envie de vite rentrer à la maison. Comment faire pour arranger les choses? Encore heureux qu'elle ne soit pas partie. Ouf! Ça me laisse une chance.
Mon téléphone sonne, c'est Fabien.
- Allô?
- Comment tu vas?
- C'est la galère! Man...
Fabien rit à gorge déployée.
- Arrête de te moquer!
- Non mais c'est drôle.. Man je t'avais dit d'arrêter toute cette merde et en plus je t'avais dit un paquet de fois que je la sens pas cette Isabel.. tsssp.
Fabien c'est mon vieux pote. C'est le mec qui m'a toujours soutenu et qui me met toujours en garde quand je veux poser des actes pas très bien. Fabien a toujours apprécié Nyanda depuis le début. Il va se marrer de cette situation et va me sortir des << je te l'avais dit>> pendant longtemps.
- tu as pu lui parler?
- Non... Elle me met des cales.. Je sais pas comment m'y prendre j'ai merdé frangin.. tsssp..
- Je te rappelle, j'ai un appel entrant, hum c'est Sarrah! À plus Man!
- Ok frangin..
Une heure plus tard je suis à la maison. Je sonne elle n'ouvre pas.
<< Elle est déjà sûrement couchée>>. C'est pas grave je vais aller me glisser dans le lit ou elle va passer la nuit. Ce soir c'est ce soir! Il faut que je parle. Je me change et vais dans la cuisine. Il n'y a pas de couverts.. OK! Pas grave. Je sors un des nombreux moka qui habitent notre frigo... Ah ça me donne une idée.. je me dirige vers la chambre d'amis. Je veux frapper mais là porte s'ouvre légèrement. La porte n'est pas fermée, je la pousse.
- Nyanda...
Aucune réponse...
- Tu dors?
J'allume et là...
Je sors et retourne vers notre chambre , à part ses affaires qui étaient hors des valises. Je ne vois plus ses valises , je ne vois plus ses vêtements ni dans le placard, aucune chaussures même pas de chaussons! Je ressors en panique récupérer mon téléphone sur la table. Et là j'appersois quelque chose en métal au coin de la porte. Je m'approche encore plus et là... Seigneur pas ça! C'est la clé de Nyanda...
-Isabel-
Apparemment il n'est plus au bureau. L'affaire-ci s'annonce plus compliquée que ce que je pensais. Tsssp. Aux grands maux les grands moyens. Je vais d'abord aller consulter même s'il faut que je joue avec les choses de la nuit je vais le faire. Je refuse qu'il m'échappe. J'affiche un large sourire démoniaque. Je sais vers qui me tourner. C'est grâce à elle que les hommes sont attirés par moi, mais cette fois je veux juste que Gilles soit à moi, qu'il devienne fou de moi. Et pour ça je suis prête à tout.
D'un pas décidé je sors déterminée. Je stoppe le premier taxi et je suis prise.
- c'est pour où?
À l'annonce de ma destination Le chauffeur me regarde bizarrement mais me fait quand même signe de monter. Je n'ai pas eu le temps de me changer je sais bien que je vais attirer l'attention. Mais je m'en fiche.
Ce n'est pas long. Quelques minutes plus tard je suis arrivée à destination.
Ce quartier est miteux, sale, on me regarde comme une étrange chose. Je comprends, je suis la fleur au milieu de la décharge. La misère c'est quelque chose. Je suis arrivée chez-elle, c'est toujours aussi crasseux... Je frappe en poussant la tôle qui sert de porte.
- oooh! Ah ça pour une surprise!
Sa voix me fait toujours cette sensation désagréable. Les cheveux sales, la peau grasse et elle transpire toujours comme un camionneur et ajouté à toute cette peinture , le surpoids.. Le tableau me dégoute.
- Quand tu viens c'est parce-que tu as un problème, ton charme n'opère plus? C'est ça?
- Non... Je veux autre chose...
Elle rit d'un rire sadique, on aurait dit le diable.
- quoi?
- je veux qu'un homme m'appartienne..
- Oh... Tu veux jouer dans la cour des grands! Tu veux vraiment faire ça? Sache que si tu t'engage dans cette voie tu pourras aussi perdre soit ça passe soit ça casse... Tu es sûre que tu veux le faire?
- oui je suis sûre... Très sûre..
Pour lui, mais surtout pour ses biens... Je suis prête à tout. Et si ce qu'elle me demande est pas très loin de ce que je fais d'habitude... Ça me va.