07: Heure de vérité
Write by BELLO Effang Arafat
Je me redresse puis j'aperçois Seydou. A ces côtés, un homme qui aurait l'allure d'un mentor y était. Surprise par sa présence et la tournure de la situation, ma fille ne pouvait pas résister. Sous l'effet d'une quelconque émotion ou de l'angoisse, elle s'écroula aussitôt. Caroline s'évanouit tout un coup après avoir aperçu Seydou...
Je m'accroupie sur le champ pour la secourir en disant :
- Caroline, Caroline, Caroline...
Ma fille ne répond point. Seydou descendit de la voiture qui le conduisait puis se joigna à moi. Avec son aide, on a essayé de secoué Caroline mais elle ne fit aucun signe.....
........ Claudine N'KWAME........
Seule ou accompagnée de sa couvrée dit-on, la poule gratte la terre, cherchant des vers et des grains. C'est de cette même manière que je me bat pour assurer les arrières de ma famille. J'étais sortie depuis hier pour traiter une opportunité d'affaire qui s'avérerait être l'occasion du siècle. Ce n'est que ce matin je rentre à la maison. Mon téléphone portable était éteint puisqu'il était déchargé et là d'où je viens, il n'y avait pas d'électricité. Toute fatiguée, grande fut ma surprise de remarquer que ni Seydou, ni son père n'était à la maison. Les hommes de maison m'ont fait comprendre qu'ils avaient voyagé. Où est-ce qu'ils ont pu aller ? Aucune idée. Néanmoins j'ai le cœur en paix puisque mon fils est aux côtés de son père. Je monte dans ma chambre puis je décide de me reposer un instant avant de pouvoir prendre une douche. A peine J'arrive au seuil de la porte de ma chambre quand soudain une voix rauque m'interpella. Je me retourne puis je tombe net sur Abdelkader HAMID. Je me mis à trembler de peur.
- Que faîtes vous ici monsieur HAMID ?
- Pourquoi me parles tu de cette façon ? Est-ce une manière d'accueil les gens?
- Comment êtes vous rentré dans cette maison ? Qui vous a laissé rentrer ? J'appellerai la police
- Calme toi ma chérie. En fait je suis venu voir mon fils. Et d'ailleurs tu oublies peut être que c'est moi qui ai construit cette maison ? Elle m'appartient tand que je vis encore. Relaxe toi. Je ne te veux aucun mal
- je ne vous crois pas un seul instant. Vous êtes un assassin monsieur HAMID
- Que t'a conté El Khalifa à mon sujet ? C'est vrai j'ai commise des atrocités. Mais crois moi ; ton mari n'est pas également innocent.
C'est ainsi qu'il s'est mit à me narrer le cours de l'histoire. Abdelkader HAMID était en vérité un homme assoiffé de pouvoir et d'autorité. Son goût pour de l'argent a fait en sorte que plusieurs personnes sont mortes pour qu'il y arrive. Aujourd'hui, ces actes le rattrapent. Abdelkader HAMID se voit en train de vouloir payer les conséquences de ces actes.
- Écoute moi très bien ma chérie. Tient ce bout de papier et remet le à ton mari. Dès son retour, dit lui de m'appeler. Si je ne réponds pas à son appel, cela voudrait dire que soit je ne suis plus de ce monde où soit je suis en prison. Mais la probabilité que je sois en prison serait faible. Donc sûrement que je serai mort.
Suite à ces mots, il me tourne le dos puis s'en alla. Je voulais le retenir mais je ne pouvais pas. Sous mon regard innocent, Abdelkader HAMID s'en va......
Je m'asseois aussitôt sur une chaise qui se trouvait très proche de moi puis je respirais profondément.Je ne savais pas quoi faire.....
........ Enock .........
Il est presque 09h et la mariée n'est toujours pas là. Je me soucis de tout et de rien. Ma famille, mes amis et tout mon entourage ont effectué le déplacement de la capitale jusqu'à ABOBO pour assister à ce mariage qui normalement devrait déjà commencé. Je m'inquiète énormément. Au bout d'un moment, c'est ma mère qui se lève de son siège s'amène à moi.
- Qu'est ce qui ne va pas Enock ? Pourquoi ta femme n'est pas là ?
- Je l'ignore maman. J'ai essayée contacter son père mais il ne décroche pas.
- Elle a peut être changée d'avis
- Ne dit pas ça maman. Caroline n'est pas du genre à poser un lapin aux gens. En plus si sa mère est là, cela voudrait dire qu'elle viendra.
- Excuse moi alors.
Elle s'éloigne de moi et rejoins son siège. Après un moment de silence, un téléphone se mit à sonner dans la cathédrale. C'était celui de la mère de Caroline. Elle le saisit puis décroche.
Aussitôt elle laissa tomber son appareil puis s'écriat :
- Oh mon Dieu.. Caroline vient de faire un mal l'aise. Elle est conduite aux urgences. C'est son père qui vient de m'alerter
Je me mit à paniquer ainsi que toute l'assise. Selon moi, c'était peut être le moment pour qu'elle accouche. Je sors de la cathédrale tout angoissé puis je monte dans ma voiture. La mère de Caroline et quelques membres de ma famille m'accompagnaient. Je roulais à grande vitesse. Durant notre trajet nous avons rappelé et puis ils nous ont indiqué l'hôpital où ils étaient. En quelques minutes nous arrivons enfin. Je sors de mon véhicule puis je rentre tout précipité dans la clinique et je tombe sur le père de Caroline. Il avait l'air bouleversé.
- Dieu soit loué, vous êtes là. Où est Caroline ?
-Calme toi Enock. Tout va bien. Elle a eu un malaise et elle s'est évanouie
- J'en était sûr. En plus je me disais qu'elle serait sûrement en phase d'accoucher.
- Prions pour qu'elle aille mieux Enock.
- Dieu fera cher père.
Pendant que je parlais avec le père de Caroline, deux hommes éteint là avec nous. Deux hommes dont un d'entre eux effectuait des va et viens tout en étant frustré. Un second plus âgé parlait avec la mère de Caroline. J'ignorais de qui il s'agissait mais ma conscience me gênait. Je me suis mis à côté puis j'observais...
***** Quelques heures après *****
Un infirmier avançait. Une fois près de nous, il fixa le père de Caroline
- Qui est l'époux de la patiente s'il vous plaît ?
Je m'apprêtais à réagir quand le jeune homme qui faisait des va et vient répliqua:
- Je suis son fiancé, le père de l'enfant qu'elle porte
Tout d'un coup je devenais frustré. Les quelques membres de ma famille qui étaient présents également.
- Suivez moi monsieur ( disait l'informer au jeune homme qui s'était présenté)
Ce n'est qu'à ce moment que le père de Caroline réagit à son tour.
- je suis le père de la patiente. C'est moi qui l'ai engendré bien avant qu'elle ne fasse la connaissance d'un homme. Donc j'ai assez de droit sur elle. Pour le moment elle n'est pas encore mariée et donc j'aimerais savoir ce qui se passe
- votre fille est dans une situation critique ( ajouta le docteur)
- Qu'est ce qui ne va pas ?
- Nous devons l'opérer dans l'immédiat pour sauver sa grossesse. Quand à elle ? Vous devriez prier pour elle. C'était en fait ce dont je voulais parler avec son époux. Je croyais qu'elle était mariée. Je suis désolé. Sur cela ; veillez m'excuser j'ai du travail..( disait il)
Tout le monde était frustré suite à cette annonce de l'infirmier. On ignorait tous la suite de l'état de santé de Caroline....
....... Seydou.......
Je n'arrivais plus à comprendre la situation. Je devais mal en point. Elle me surprend et fait une crise puis ensuite elle se trouve dans une situation critique. Que vais-je dévenir si jamais je devais la perdre ? Ça serait du gâchis. Soucieux et silencieux, tout le monde priait. C'est ainsi que le jeune homme avec qui elle devrait se marier se prononça :
- Mais est-ce que quelqu'un peut m'expliquer comment s'est elle retrouvé dans une situation pareille ?
D'ailleurs il commençait à m'énerver et le simple fait d'avoir posé cette question me mettait encore mal à l'aise. Le père de Caroline tourna son regard vers moi et s'apprêtait à répondre quand je réagis :
- Elle est tombé évanouie par ma faute. Est ce que c'est bon?
A peine je finis mes mots et il m'envoit un coup de poing dans le visage. Je voulais répliquer quand on nous sépare de sitôt.
- Calmez vous les garçons. Vous n'avez pas honte ? Pourquoi vous vous comportez comme des gamins en public ? ( Disait le père de Caroline).
- Il a le culot de se présenter comme fiancé de Caroline après avoir compromis mon mariage ( disait-il)
Je le regardais parler puis je souriais seulement. Mon père qui était également des lieux, essaya de me calmer.
Au bout d'un moment tout le monde se calmait et on patientait. La mère de Caroline s'approcha de moi timidement puis me saisit par la main et me demanda de l'accompagner à l'extérieur du bâtiment. Je ne voulais pas l'adresser la parole mais que je le veuille ou non, elle sera la grande mère de mon enfant. Je prends tout mon mal en patience puis je l'accompagne. Une fois dehors, nous restons debout près de la porte d'entrée et elle se mit à parler:
- Comment ça va Seydou ?
- je vais bien maman et vous ?
- Ça ne va vraiment pas.
- Qu'est ce qui ne va pas maman ? Racontez moi je vous écoute.
- Je voudrais en un premier lieu te présenter des excuses.
- Oh maman...non pourquoi tout ça ?
- Si je le dois. Aujourd'hui ta relation avec ma fille a eu des complications à cause de moi. Je me suis arrangée pour vous séparer croyant que je prenais la bonne décision. J'avais autrefois peur qu'elle se marie avec toi car tu es issu d'une lignée très riche. Ma fille et toi êtes d'un milieu différent. Je sais comment sont traités les filles pauvres qui épousent des hommes de ton genre. Voilà pourquoi j'avais décidée de faire ce que j'ai fait. Aujourd'hui je regrette et je me rends compte que vous êtes fait l'un pour l'autre. J'implore ton pardon Seydou.
Suite à ces aveux, je me suis mise à couler les larmes. Je me sentais gêné. Je redresse la tête puis je réplique :
- Rien n'est de votre faute. Si je pleure c'est simplement parce-que tout avait été écrit. Si Dieu n'avait pas décidé ainsi, rien de ce genre de choses n'allait arriver. J'aime beaucoup votre fille et je ne peux la faire souffrir. Je ne regrette rien et je suis même chanceux de l'avoir enceinté car à en croire aux événements récents, si ce n'était pas la grossesse, je l'aurai totalement perdu vu qu'elle s'est donnée à un autre
- Concernant le jeune homme qui t'a frappé, soit relaxe. Je n'ai jamais approuvé sa liaison avec ma fille. J'ai été l'obstacle qui vous a séparé et donc je serai celle qui vous réunira. En fait c'est moi qui t'a appelé hier par un appel masqué. Je ne voulais pas que tu rejettes mon appel voilà pourquoi. Et je voulais à tout prix que tu interrompts ce mariage que je ne voulais pas. Dieu soit loué tu es venu à temps...( Disait la mère de Caroline)
A SUIVRE........