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Write by Larissa92
Fadil Ibrahim monta dans le taxi en soupirant direction l’aéroport. Deux semaines seulement qu’il était parti mais tout lui manquait il détestait vraiment être loin de chez lui et le pire c’était d’être en Europe en hiver. S’il ne se dépêchait pas maintenant il allait rater son avion heureusement ce n’était pas l’heure de pointe et la route était assez dégagée. Il arriva donc juste a temps pour embarquer sauf qu’il fallu qu’il se fasse bousculer par une gamine impolie.
- Non mais vous ne pouvez pas regarder ou vous allez ? S’insurgea-t-il en essayant de ramasser des documents qui étaient tombés de sa serviette. Vous allez me faire rater mon avion.
- Ca se fait d’être de mauvaise foi comme ça ? C’est vous qui ne regardiez pas ou vous alliez et si vous ratez votre avion ce sera parce que vous n’avez pas su gérer votre temps.
Il se leva pour voire qui lui parlait sur ce ton. Une gamine on ne voyait que son visage tellement elle était enfoncée dans une doudoune bien trop grande pour elle mais son visage était adorable.
- Tes parents on ratés ton éducation petite étourdie. On ne t’a pas appris à parler à tes aînées ?
- Pour quelqu’un qui va rater son vol vous en avez du temps a perdre. Et éduquez-moi tant que vous y êtes. Conneries comme ça. Siffla la jeune fille entre ses dents avant de le planter la et tirer son énorme valise pour disparaitre.
C’est penaud et encore tout choqué par le toupet de la jeune fille qu’il alla s’enregistrer.
Le lendemain il arriva au bureau en retard et en se garant, la voiture qui se garait a ses cotés railla la sienne. Il sortie en claquant violement la portière derrière lui frappa a la vitre de la Nissan Juke noire. La conductrice prit tout son temps pour en sortir. Quand elle se dressa devant lui, les mots moururent au fond de sa gorge. Beau teint noire, le corps comme un liane, une jolie poitrine moyenne des jambes interminable, son visage fin.
- Eh oh…entendit-il il revint sur terre. Vous avez perdu votre langue ? Pourtant vous aviez beaucoup a dire hier a l’aéroport.
- Non c’est vous la petite impolie ? Vous me suivez ou quoi ? Et toujours en situation fâcheuse vous venez de me railler ma voiture.
- Ce n’est pas ma faute si vous conduisez comme un malade. J’avais la priorité. Dit-elle d’un ton détaché en le regardant de haut en bas.
- Et maintenant vous voulez ma photo ? Demanda-t-il en arquant un sourcil.
Elle laissa échapper un rire de gorge qui le troubla avant de dire :
- Ce n’est pas la modestie qui vous étouffe apparemment. Mais désolée de vous décevoir vous n’êtes pas mon genre. Voyez-vous je préfères nettement les métissés blancs et noirs ou du moins les jeunes vous êtes trop vieux pour moi.
Une fois de plus, elle le planta la devant sa voiture et se dirigea vers les locaux de son entreprise. Pour une fois que quelqu’un arrivait a lui tenir tête il fallait que sa tombe sur une gamine ? car elle devait avoir quoi 21 ans tout au plus ? Il finit par continuer son chemin jusqu’à la réception.
N’importe quoi pesta encore Nicole en entrant dans l’ascenseur. Nom mais ! Tout ça parce qu’il était pleins aux as du moins elle devinait qu’il l’était vu la classe de ses vêtements et la voiture qu’il conduisait. Un vieux comme ca au lieu de se respecter non il fallait qu’il agresse les gens. Bon c’était vrai il n’était pas vraiment vieux il devait avoir dans les 35 ans mais pour ses 20 ans c’était vieux donc voilà. Il avait failli lui gâcher sa première journée de boulot. Elle avait utilisé le maquillage pour se vieillir un peu pour qu’on la prenne plus au sérieux. Ce n’était certes qu’un poste d’assistante mais c’était tres important pour elle. En plus le jour de son entretien, sans le nom de son père, elle était presque sur qu’on ne l’aurait pas engagé a cause de son âge. Elle avait causé assez de problème a ses parents comme ca elle avait promis d’être sage et de prendre sa vie en main et cette promesse elle comptait bien la tenir. Mais cet homme avec ses manières d’hommes des cavernes, son air arrogant et supérieur l’avait fait craquer. Les conneries elle ne supportait vraiment pas ça elle le tenait de sa mère il n’y avait que son père pour la calmer quand sa mère commençait bref. Elle se présenta a l’assistante qui après l’avoir regarder de haut en bas, lui demanda d’attendre car son patron était un peu occupé et la recevrait dans 5 minutes. Si cette harpie l’avait regardé ainsi dans un autre contexte, elle aurait reçu sa dose mais bon papa avait insisté sur le fait qu’elle ne devait pas venir salir son nom ici. 5 minutes plus tard, elle entrait dans le bureau de DRH. Il se leva pour venir a sa rencontre. Il était aussi noir que l’idiot qu’elle avait croisé en bas et aussi grand assez bel homme.
- A l’heure mademoiselle Nicole un bon point pour vous. Dit-il en lui serrant la main.
- Je sais manager mon temps Monsieur Ibrahim.
- Appelez-moi Rafeeq s’il vous plait. Dit-il avec un sourire. Elle lui sourit aussi timidement. Venez je vais vous conduire au bureau de votre vrai patron.
- D’accord mons…Rafeeq. Dit-elle en le suivant
Il est au dernier niveau dit-il quand ils furent dans l’ascenseur. Il aime bien une certaine intimité. C’est un solitaire donc son bureau et par conséquent le votre est un peu isolé des autres. Elle hocha simplement la tête. Ils sortirent de l’ascenseur et il n’y avait que quatre portes et une tout au fond en bois massif c’est la qu’ils s’arrêtèrent et Rafeeq frappa a la porte avant de la pousser sans attendre de réponse. Nicole se figea des qu’elle découvrit qui était derrière l’imposant bureau. Non pas ça ! Son père n’allait pas lui pardonner cette bêtise Seigneur. L’homme ne l’avait pas encore remarqué il avait des lunettes de vue sur les yeux et le nez plongé dans son ordinateur.
- Je suis venu avec ta nouvelle assistante Fadil. Annonça Rafeeq.
Il leva enfin les yeux et son visage se durcit a la seconde ou ses yeux se posèrent sur elle.
- Qu’est-ce que cette petite impolie fait dans mon bureau Raf ? Demanda-t-il durement
A cet instant la, elle sut pour sure que s’en était finis ses chances venaient tout bonnement de s’envoler. Putain qu’est-ce qu’elle allait raconter a son père ?
- Vous vous connaissez ? Demanda Rafeeq son regard allant de l’un a l’autre. C’est ta nouvelle assistante
- Oui on se connait. N’est-ce pas mademoiselle…
- Nicole. Dit Rafeeq alors que Nicole avait définitivement perdue sa langue.
- Oh mademoiselle sait donc la fermer ? Demanda-t-il en contournant son bureau.
- Qu’est-ce qui se passe Fadil ? Demanda Rafeeq complètement perdu.
- Figure-toi que mademoiselle…Nicole ici présente est celle qui m’a fait perdre le document Kana à Paris.
- Oh celle qui t’a remis à ta place ? Ria Rafeeq en prenant abruptement Nicole dans ses bras. Maintenant je suis encore plus qu’impatient de vous voir travailler ici.
Prise de cour, elle ouvrit la bouche mais ne dit rien. Son cas était déjà très avancé s’il le fallait ou si elle le pouvait elle allait sauver les meubles. « Leapoe quand on te dit souvent de fermer la bouche est-ce que tu comprends ? »
L’homme regarda celui qui la serrait dans ses bras d’un œil mauvais avant de se concentrer sur elle de nouveau.
- J’aurais tout imaginé mais pas que c’était vous mon assistante. Une petite impolie comme vous ne…
- Vous savez quoi ? Vous pouvez aller vous faire foutre si vous étiez polie, pas de mauvaise foi et moins arrogant, vous vous seriez rendu compte que vous étiez en tort. Vous ne regardiez pas ou vous alliez et pareil pour tout a l’heure dans le parking. Dit la jeune femme se rendant compte qu’elle ne pourrait rien sauver. Autant mieux sortir d’ici la tête haute.
Elle se tournait pour sortir quand il la stoppa.
- Ou comptez-vous aller comme ça ? L’admonesta Fadil. Vous comptez abandonner sans même avoir commencé ?
Nicole s’arrêta net et fit volteface incrédule. Sa phrase voulait-elle dire ce qu’elle croyait qu’elle voulait dire ? comme pour confirmer ce que son cerveau lui envoyait, il reprit :
- Je prend mon café avec un peu de crème le matin à 8H…
- Mais on m’a dit a l’entretien que je commençais a 9h. intervint-elle
- Je ne prend que la crème de chez belle France. Selon mon humeur je le prend avec un croissant de chez Zepole. Continua-t-il les mains dans les poches je déteste les retards et le manque de respect. Donc j’espère que votre ton changera des a présent quand vous vous adresserez a moi. Est-ce clair mademoiselle ?
- Très claire Monsieur. Répondit la jeune femme en redressant les épaules.
- A la moindre petite erreur vous serez a la porte. Si nous sommes d’accord vous pouvez disposer.
Nicole pinça les lèvres pour ne pas l’insulter et lui offrit son sourire le plus hypocrite.
- Je ne connais pas encore ou se trouve mon bureau Monsieur Ibrahim.
- Rafeeq va se charger de vous le montrer. Vous commencerez demain et d’ici la j’espère que vos manières vont s’améliorer.
- Bien Monsieur. Dit-elle la rage au cœur alors que Rafeeq les regardait amusé.
Elle le suivit a l’extérieur. Si seulement elle pouvait se permettre de l’envoyer paitre. Mais non si elle voulait rendre ses parents fières, elle avait tout intérêt à garder ce boulot. Rafeeq la conduisit a son bureau qui était le seul proche de celui de Monsieur Fadil. Elle lui laissa son numéro du fixe, il lui donna un bipeur apparemment Monsieur était susceptible d’avoir besoin d’elle au milieu de la nuit elle devait être disponible 24h/24 car elle gérerait aussi son planning Médicale car Monsieur était aussi Monsieur était aussi Médecin. Son Bipeur était enfaite l’un des siens et quand celui de Monsieur sonnait, le sien sonnerait aussi.
- Mais je ne suis que son assistante ca veut dire que si on le bip a 2h du matin je dois aussi le rejoindre à l’hôpital ? Rafeeq fit oui de la tête. Mais c’est n’importe quoi je ne suis pas infirmière a quoi je vais lui servir à l’hôpital ?
- A lui apporter son café et des vêtements de rechanges quand il sortira de la salle d’opération.
- Mais il sera chez lui. Ne peut-il pas prendre ses vêtements en sortant ? Il m’a prise pour une nounou ?
- Je vous écoutes vous plaindre d’ici Mademoiselle Nicole. Fit la voix se Fadil à travers le mur.
Elle ferma la bouche de stupeur et Rafeeq se moqua d’elle.
- Vous allez bien vous entendre tous les deux. Dit-il. Voici les clefs de sa maison. Tu ferais mieux de rentrer maintenant. On peut l’appeler à tout moment je sais qu’il t’a dit que tu commences demain mais si on l’appel ce soir pour une chirurgie, sois sure qu’il te bipera.
Il était quitté du vouvoiement au tutoiement sans transition. Elle sortie du bâtiment en se disant qu’elle venait de dire aurevoir a sa liberté.