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Write by kony ariane

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Je me suis mise à pleurer. J’ai un homme dans ma vie mais ce n’est pas le mien. Il ne me conduira jamais à l’église et je ne fonderai pas de famille avec lui.

-ne pleure pas ma chérie. Je prie tous les jours pour toi. Tu n’as pas eu de vrai famille, tu finiras par avoir la tienne je te le promets.

-merci, je t’aime si fort. Je t’embrasse. Bisous à Edouard. Il m’a envoyé un beau message.

Lorsque je me suis mise à pleurer, Georges avait davantage resserré son étreinte.

-je t’aime mon amour, et si on faisait un enfant ?

-ne joue pas avec ça Georges

-tu es ma famille et j’espère  être la tienne.

-tu l’es.

Notre séjour s’est trop vite terminé. Après ces confidences et ces promesses à Aruba, Georges m’a demandé d’arrêter la pilule. Je l’ai fait mais à la première minute où j’ai su que j’étais en période ovulatoire j’ai pris la pilule du lendemain.

Je ne veux pas qu’on improvise au fil des situations.

 

Georges HOUENOU aspire au poste de président de la République. Nous voir maintenant relève des services secrets. C’est davantage compliqué et ça commence sérieusement à me fatiguer.

J’ignore  ce qui se passe dans la vie de Roger, mais il se sent tout d’un coup responsable de moi.

-bonsoir père, enfin Roger je voulais dire. Que puis-je pour toi ?

-c’est  mérité je l’avoue… je voulais prendre de tes nouvelles. Je me disais qu’on pourrait déjeuner ensemble ce weekend

-je vérifie mon agenda et je te reviens.

C’est tout de même un problème hein. Tu m’as habitué à quelque chose et tout d’un coup tu veux tout changer. Il est mon père mais il ne me connait pas. Il ignore ma date d’anniversaire. Il ne sait même pas ce que j’ai  étudié. Sait il seulement le poste que j’occupe  et où ?

 J’ai  promis à ma grand-mère de lui pardonner et tous les jours j’y travaille. Elle m'a aussi fait promettre de ne pas lui tourner le dos. Celle qui est le plus à blâmer c’est ma génitrice. Mon père est un connard c’est unanime.

Mais moi la pauvre innocente qu’ai-je fait ? Pendant ses neuf mois de grossesse elle n’a  donc eu aucune fibre maternelle ? Elle m’a juste expédié.

Roger m’a une fois de plus relancé. Décidément il ne lâchera rien apparemment. Je lui envoie un message avec la géolocalisation de ma maison. Il n’a jamais su où j’habitais enfin je crois, car il n’y a jamais mis les pieds.

C’est  l’occasion  pour moi de lui montrer que j’y  suis arrivée par moi-même  et que vivre sans lui n’est pas un problème.

Roger doit venir pour vingt heures. J’espère  qu’il ne sera pas en retard.

Lorsque le gardien a appelé sur l’interphone  j’ai compris qu’il était un peu surpris.

-madame vous avez de la visite. En prenant une toute petite voix, il ajouta. Le monsieur dit qu’il  est votre père. Il est jeûne…

-faites le rentrer. Merci

-Rita, je suis content de te voir. Viens embrasser ton père.

Quoi ? Roger ? Me demande de l’embrasser ? Depuis vingt six ans, il ne m’a jamais prise dans ses bras. Je suis dépassée. Il est venu vers moi et m’a serré contre lui. Je ne savais pas trop quoi faire. Il a bonne haleine donc il n’est  pas saoul. Il m’a gardé dans ses bras plus d’une minute et je crois que j’ai fait le tour des questions au point d’en avoir le tournis.

-Roger je crois que c’est  bon pour une première fois.

-désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise

-prend place s’il te plaît

-je te sais occupée, alors je te remercie d’avoir accepté de me recevoir chez toi. Qui en passant est très beau. Tu as bon goût. Tu tiens ça sans nul doute de ta grand-mère.

-Merci. Je te sers quoi ? Un verre de vin ? Une bière ?

--un verre d’eau  fera l’affaire

Je rêve ou il a demandé un verre d’eau ? Roger boit de l’eau. C’est  une première. Ma surprise passée, je vais à la cuisine lui chercher une bouteille.

-tu as gardé cette habitude.

Pourquoi sourit-il bêtement ? Où est passé mon père ? Que lui a t-on fait ?

- de quelle habitude parles-tu ?

- la musique, tu la mets quand tu es stressée.

Premier point pour Roger, zéro pour Rita. Il sait au moins ça.

-… Et si tu me disais pourquoi tu voulais me voir ?

-je dois avoir une raison pour voir ma fille ?

Là j’ai manqué la crise cardiaque. Est-il malade ? Que l’on me dise où est Roger ?

-…

-ca va ton boulot ?

-on aurait pu échanger ces banalités au téléphone tu sais ? Mais ça va. Tu n’as pas de voyage découverte ces deniers temps ?

-… Il fait un rire nerveux. Tout ça est derrière moi maintenant.

Là je me lève d’un bon.

- dis-moi ce qui ne va pas. Tu as des problèmes ? Des soucis de santé ?

-non aucun problème et je vais plutôt bien. J’ai  juste besoin, enfin je voudrais passer plus de temps avec toi.

-tu te souviens, j’ai vingt six ans et j’ai une vie. Je ne suis plus une enfant. Aujourd’hui  je n’ai pas besoin d’être  chaperonnée. J’ai mon monde et tu as le tien. Notre relation est bien comme elle est, je ne pense pas qu’il faille changer quelque chose Roger, c’est trop tard pour nous.

 

C’est à ce moment là que le futur président, enfin le futur candidat à la plus haute fonction fit son entrée. Je crois qu’il a entendu la dernière phrase. Il se racle vigoureusement la gorge.

Il vient vers le salon et lance un bonsoir à Roger qui se lève pour lui tendre la main. Gorges aussi, torse bombé, mine un peu trop sérieuse, prend la main qui lui a été tendue.

J’ai  envie de lui crier « redevint toi-même, tu n’est pas devant une caméra »  Je le regarde dans son manège. Il est tellement jaloux qu’ildoit à cet instant s’imaginer mille choses.  Il regarde  mon père dans les yeux un moment comme s’il  essayait de lire en lui.

-Roger Rodriguez

-Rodriguez ?

-j’espèreque ma vilaine réputation ne m’a pas précédé. Le père de Rita

-Ah ça, enchanté Georges HOUENOU

 
L' Amour Au Grand Jo...