11- Les couleurs de nos amours

Write by lpbk

« Tu es énervé ou quoi ? », me murmure-t-elle à l’oreille.

Je meurs d’envie de lui dire que oui. Mais j’ai peur de gâcher cet instant.

« Pas du tout. »

« Sûr ? »

« Certain. »

Ses mais glissent sur mon dos, s’égarent sur mon torse. Je sens ses ongles s’incruster dans ma chair et bientôt, l’une de ses jambes passe sur ma cuisse. Je ne peux m’empêcher de caresser cette jambe, fuselée et trempée. On dirait une ballerine. Une danseuse contemporaine.

Ses caresses se font de plus en plus insolentes et mon dos est bientôt couvert de mille baisers enflammés. Fatigue ou stratégie ? Sa jambe finit par retomber, me libérant de mon étreinte. Une envie subite de la caresser s’impose à moi. Je cède ou je ne cède pas ? Petit sentiment de culpabilité inavoué, qu’importe, c’est le moment présent et je n’ai pas besoin de réfléchir autant. J’ai envie de continuer, je ne veux pas m’en priver.

Je me retourne pour lui faire face, j’en ai assez d’imaginer son corps.

Je me sers du jet du pommeau de douche pour lui caresser les seins, le ventre, l’entre jambes où j’augmente vicieusement la puissance du jet. Elle se tord sous ce plaisir. Je sens un frisson me traverser. J’abandonne le pommeau et je dirige une main vers son pubis. Un doigt s’aventure au-delà de cette petite forêt pour rejoindre ce petit ruisseau. L’eau coule tout le long, c’est agréable, je ne pense plus qu’à découvrir ce paysage. Je vais plus loin. Je m’enfonce dans ce corps. Mes doigts se faufilent entre ses berges tièdes comme des vagues entre les rochers. Quelle douce sensation.

Je sens mon érection se faire de plus en plus présente, de plus en plus puissante. Elle est si dure. Si douce.

« Tu vas me rendre fou Nowa ! »

Mes mains passent en dessous de ses fesses. Je les caresse, les malaxe violemment. Quand je lui fais quitter le sol, elle pousse un petit cri de surprise. Je la porte jusque dans la chambre, sur mon bureau.

« On va tout mouiller. », me glisse-t-elle presque en me suppliant de l’embrasser.

Elle m’excite cette petite. Mes lèvres s’égarent sur son cou, courent sur ses seins et ma langue s’abat sur ses tétons durcis et en souffrance.

« Tu fais quoi dans la vie ? »

« Je suis architecte, et toi, tu as quel âge ? »

Ma voix devient de plus en plus rauque.

« 25 et toi ? »

« 27. J’ai 27 ans. »

J’écarte un peu plus ses cuisses et je glisse une main sur son clitoris gourmand. Quelques mouvements circulaires et l’étreinte de ses jambes se fait plus forte. De mon autre main, j’explore les ses seins. Me voici pris en équerre entre ses cuisses.

« Attends. », dis-je en me détachant d’elle.

Nous restons deux secondes à nous interroger du regard. Puis c’est comme si je reprenais mes esprits. Je la caresse des mains et même des yeux. Son ventre se soulève vite, malmené par l’excitation. Mon regard balaie sa taille, ses seins, sa gorge pour se fixer à son visage.

 

Nowa NYANE

Ses yeux dans les miens, ses mâchoires serrées, sa bouche avide. Tout ça est très excitant. L’air frais de la climatisation me donne la chair de poule, je meurs d’envie qu’il me prenne dans ses bras.

« Tu es magnifique. », déclare-t-il en intensifiant son regard, comme s’il voulait imprimer cette pensée en moi.

D’un geste brut, il balance tout son travail sur le sol. Je suis complètement nue, offerte à son regard, à l’air moite qui nous enveloppe, à la brise cadencée de son souffle, je me sens vulnérable et fragile.

Rudy EYA s’agenouille soudain entre mes cuisses et les relève juste pour les poser sur ses épaules. Les mains de part et d’autre de mon sexe offert, je sens son souffle plus rapide.

« Tu es belle Nowa. », chuchote-t-il avant de coller ses lèvres sur mon sexe.

 

Rudy EYA

Elle lâche un cri de surprise et de plaisir confondus et se laisse basculer en arrière sur le bureau, appuyée dorénavant sur les coudes. Les yeux mi-clos, elle se met à haleter quand je commence à la butiner avec délicatesse, ouvrant son sexe pour découvrir sa fleur, son diamant que je caresse de la pointe de la langue. Des mouvements lents et précautionneux qui deviennent plus pressants et urgents. J’attrape ses cuisses pour la maintenir en place que ses hanches ondulent fiévreusement, secouées par des décharges de plaisir. Bien rivée à son sexe, je la pénètre de ma langue tout en grognant de plaisir.

 

Nowa NYANE

Je me redresse subitement pour essayer d’échapper à son visage. Je suis au bord de l’orgasme. Il met une telle ardeur, une telle intention dans sa gourmandise. Il me parait obnubilé par le fait de me donner du plaisir que j’ai l’impression que ce dernier m’échappe complètement.

« Rudy, Rudy ! »

J’halète, les mains sur lui, essayant de l’écarter.

Il relève la tête avec un « mmmm » de satisfaction.

« Tu es un vrai délice. », murmure-t-il avec un sourire en coin.

J’essaie de reprendre mon souffle. Les pointes durcies de es seins me lancent comme si elles me rappelaient à l’ordre : j’étais à un rien de jouir et mon corps réclame ça !

« Attends, je n’ai pas envie de jouir comme ça, tout de suite. »

« Comme ça alors ? », demande-t-il en une lueur vicieuse dans les yeux en enfonçant deux doigts dans mon sexe avant de les faire aller et venir.

Je capitule dans un cri avant de gémir en cadence de ses incursions dans mon sexe. Il est de nouveau debout, penché sur ma poitrine, me pénétrant toujours de ses doigts. Je secoue la tête, terrassée, les tempes bouillonnantes pendant qu’il me susurre à l’oreille :

« Dis-moi Nowa parce que moi, je veux te faire jouir avec ma bouches, avec mes doigts et de mille manières différentes. »

Il va falloir qu’il s’habitue à ce que je ne réponde pas, parce que je suis bien incapable du moindre mot, dans le déluge érotique de ses manipulations et de ses paroles.

« Je compte passer aux choses sérieuses, tu sais ! Je vais te prendre, comme tu en as envie. »

Il saisit ma main et la pose, sans forcer parce que je le devance presque, sur son membre gonflé. Ma main s’empare de la forme de son érection et la parcourt sur toute sa longueur dans une langoureuse promenade. Il se laisse aller, à mesure que grandit son excitation, je sens ses muscles se contracter de plus belle.

« Quel est ton parfum de glace péféré ? »

Il approche son visage de mon cou, m’embrasse comme si il suçait un glaçon.

« Toi. »

Mes doigts se reserrent un peu plus sur son engin.

« Et avant moi ? »

« Vanille et chocolat. »

« Classique. Ouh ! »

J’entoure son cou de mes bras. Il va me poser où cette fois ?

 

Rudy EYA

Tout ça dure depuis longtemps. Je suis prêt à rentrer en elle. Elle est prête à m’accueillir. De ses bras et de ses jambes, elle m’entoure, enserre. Elle sent bon. Sa peau est douce. Je la plaque contre un mur. Nous allons commencer ici, dans cette position.

« C’est froid ! », dit-elle en sursautant.

« Je sais. J’aime me perdre dans tes cheveux. », fis-je en lui caressant le dos d’une main tandis que de l’autre, je la maintenais agrippée à moi.

Je la mets à la bonne hauteur, je sens déjà son sexe chaud et luisant avaler le mien. Je suis prêt à y aller d’un coup quand je me rappelle que je n’ai pas mis de préservatif. Ma mâchoire se serre.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Rien ! On va juste aller dans le lit. »

« OK ! »

Je la porte jusque dans mon lit en remerciant le ciel qu’elle soit si légère. On dirait presqu’une plume.

« J’aime ton sourire. »

 

Nowa NYANE

Il vient de me poser sur le lit avec une délicatesse incroyable. Rien à voir avec Claude KONE qui m’avait poussé sur son lit comme s’il s’agissait d’une banale pierre. Comme première fois, on fait difficilement pire. Et sans me quitter des yeux, il défait le préservatif de son emballage.

Je m’assois sur le bord du lit et au moment où il veut l’enfiler, je pose ma main sur la sienne. Pas un mot, il comprend tout de suite que je veux l’aider. La, entre mes jambes, son érection bien en évidence, je passe une main chaude sur son sexe. De longs et langoureux mouvements. Il penche la tête en arrière. Sans rien laisser deviner, je le prends en une bouchée. Il se redresse, il est surpris sans aucun doute. Une jolie surprise j’espère. Il me masse le cuir chevelu puis commence à me guider. Il se fait tantôt profond, tantôt superficiel. Je le sens au bord de la jouissance. Ses cris se font de  plus en plus sourds. Ma main s’aventure sur ses bourses, il frissonne. Je les caresse, je les malaxe sans ménagement. Je sens cette veine qui court sur tout le long se dilater.

« Arrête Nowa. »

Je veux lui procurer ce plaisir qu’il a su me donner.

Sa main s’égare sur mon menton, je suis obligée de lâcher prise. Je laisse glisser la matière du préservatif sur son sexe gonflé avant qu’il ne me pousse.

 

Rudy EYA

Nowa est là devant moi. Offerte comme une princesse du soleil. La fente lustrée et assoiffée. Assoiffée de mon sexe.

Je replie ses jambes vers ses fesses et je m’enfonce en elle sans ménagement, lui arrachant un cri de douleur. Je n’en pouvais plus de tout ce poids. De toute cette tension. Mes mouvements sont profonds. A chaque fois que j’entre en elle, ses doigts se referment sur mes biceps. Ses cris me donnent envie d’aller plus loin.

Je suis vite à bout de souffle.

« Je te préfère les cheveux longs. »

J’ai bien peur qu’elle s’évanouisse. J’ai l’impression qu’elle a du mal à respirer.

« Moi je me préfère ainsi. », finit-elle par me dire.

Je ne m’arrête pas. Le léger balancement de sa poitrine m’excite encore plus.

« Je suis quelqu’un de jaloux. »

Elle se mordille la lèvre.

« J’adore provoquer. »

« Ne joue pas à ce jeu Nowa ! »

Elle déglutit.

« Je suis quoi ? Un coup d’un soir ? De deux soirs ? »

C’est vraiment la reine de la provocation. Je ne sais pas pourquoi mais cette question me met hors de moi et je me sens tout d’un coup plus bestial. Elle a du mal à respirer. Un dernier coup de reins et je suis en train de pousser des râles qui me viennent des tréfonds de mes entrailles.

Je suis épuisé. Elle aussi.

Elle est allongée sur le côté. Son dos est recouvert d’une dizaine ou d’une vingtaine de tâches. Je pose ma main sur son dos, elle sursaute. Je m’approche d’elle et je lui fais un bisou dans le cou avant de m’en aller me débarrasser du préservatif dans la salle de bain.

« Tu viens dormir dans mes bras ? »

Un sourire. Le dernier avant que je n’arrête les lumières.

Les couleurs de nos...