11 ~ Personnalité du Cheveu ~ Petites Histoires à travers Mes Cheveux~ Le dorlotage vs la prise de tête
Write by ngengeti
11 ~ Personnalité du Cheveu ~ PHMCx~ Le dorlotage vs la prise de tête
Touffe d’ajouter : « Ah, ca ! Tu l’as dit. Beaucoup de choses se cachent, ou pas, sous les perruques de tout genre qui s’exhibent et se déambulent… »
~ Le dorlotage vs la prise de tête ~
Toutes les mains ne sont pas faites pour manipuler les cheveux.
Certaines des tresseuses ont les mains douces tandis que d’autres sont hargneuses. À croire que vous aviez un conflit irrésolu qu’elles décident de terminer sur nos têtes.
Les cheveux quant à eux, se demandent : « Vraiment ! Quelle faute on a commis pour endurer cela et on s'en défend comme on peut avec nos noeuds. »
Le peigne est une autre arme fatale au détriment du cheveu ou ce qu’il en reste.
Tifs renfrogné : « on s’en souvient et ne vous en remercie pas, mais alors pas du tout ! »
Le peigne passe encore plus difficilement
si la serviette pour sécher ces cheveux après lavage, y a été frottée en
désordre, asséchant toute trace d’humidité, sans en respecter son besoin
d’hydratation, la texture, et la longueur. Les nœuds se font donc une joie de
s’y installer pour devenir un casse-tête à démêler.
Et un casse-tête, cela l’est vraiment, lorsque le peigne afro aux larges dents ou plus fines selon le besoin, y passe en partant depuis la base du cheveu près du cuir chevelu, (au lieu de la pointe d’abord !), remonte sans précaution aucune, et se coince inévitablement, face au barrage de la masse de nœuds, erigé au milieu ou vers la pointe de la touffe.
La personne qui tient la mèche est des fois inspirée de limiter les dégâts, en maintenant bien fermement de sa main, la touffe à la base au niveau du cuir, pour éviter la peine et le stress sur la racine que le geste engendrerait. Passant le peigne sur la pointe des cheveux, démêlant ainsi progressivement les nœuds vers le barrage central.
D’autres s’en contre fichent royalement, et tirent quand même sans prendre cette précaution, avec hargne et impatience. Crispant tout autant la mâchoire et le visage ; jouant à qui est le maitre de ces cheveux têtus (coup de peigne impitoyable), récalcitrants (autre coup de peigne vicieux), à dompter telles des bêtes féroces (on imagine le fouet claquer l’air, et la jambe postée en appui sur l’épaule de la malheureuse victime qu'elle chevauche presque, pour ajouter de la puissance à son coup de peigne hargneux).
Ces prétendues coiffeuses causent ainsi des céphalées aigues, localisés au niveau de la touffe probablement déracinée par ces gestes brusques inconsidérés.
Raison pour laquelle certains enfants pleurent toutes les larmes de leurs corps, crient leurs mamans, en appelant tous leurs ancêtres, comme s’ils étaient au bout de leurs vies, écorchés vifs par ces peignes de malheur.
Bien qu’il faille reconnaitre cette brutalité, il faut aussi noter qu’il doit y avoir parmi qui exagèrent la souffrance pour échapper à la corvée immobilisante, préférant plutôt aller jouer.
Mais les enfants ne sont pas les seuls. Beaucoup d’adultes n’aiment pas confier leur tête à des mains étrangères qui n’ont pas fait leurs preuves. Et peuvent, elles, se permettre de trouver une bonne excuse, une occupation urgente soudaine pour décamper vite fait, et s’extraire de ces mains tortionnaires sadiques.
Seules les personnes qui ont assimilés le dicton « nyanga no di hurt » (littéralement : la coquetterie ne fait pas mal ; autrement dit : il faut souffrir pour être belle), restent stoïques à supporter sans ciller, la séance de torture capillaire. Elles n’ont en tête que le produit fini. Et pour elles, tous les moyens sont permis. À la guerre comme à la guerre.
Ce à quoi je réponds : « Non Sens (foutaise)» !
By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***
Il m’est arrivé que deux femmes défassent mes cheveux en même temps pour accélérer le processus.
L’une le faisait avec une telle
douceur que j’aurai pu m’assoupir entre ses mains, et oublier où je me trouvais.
Oooh Ciel ! C’était patient méthodique, attentif, doux.
Si on pouvait seulement la cloner… soupir…
Tandis que l’autre s’y prenait,
mais alors, vraiment mal.
On y ressentait son impatience à sauter les étapes, et
les nœuds qui se créaient au fur et à mesure, - à croire qu’elle m’en voulait d’avoir à me rendre ce
service pourtant payant - de telle sorte que je ne pouvais que rester très éveillée
et grimacer à tout va.
N’y tenant plus, j’ai fini par lui en faire la remarque explicite : instinct de survie oblige, pour qu’elle réajuste son comportement. Ce qu’elle fit,… on va dire, plus ou moins. Les merveilles du monde ne se sont pas construites en un jour…
Mais ce ne fut pas toujours mon approche… toute petite et ensuite durant ma jeunesse, je me devais de ne pas broncher, (quelle que fut l’envie de rendre la pareille à qui de droit), comme toute fille devant se montrer bien éduquée : socialisation oblige…
By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***