12.

La porte s'ouvre à nouveau ,un homme entre ,grand ,mais ayant une carrure beaucoup moins imposante que mon ravisseur, il porte une cagoule ,s'abaisse devant moi et me retire la chaîne accrochée à mon pied immédiatement je m'abaisse pour frotter ma chair fendue mais il m'attrape violemment par le cou ,me couvre les yeux avec un foulard qu'il serre très fort ,avant de m'attacher les mains et de m'entraîner avec lui .

Il marche devant moi,et me tient fermement le bras, nous avons descendu beaucoup de marches, emprunter plusieurs chemins ,c'est une très grande maison, qui donne sûrement sur plusieurs étages ,parfois j'entendais du bruit ,et lorsque je m'arrêtais en espérant voir quelque chose ,il me criait d'avancer.

Puis,l'air frais me frappe mon visage, nous sommes dehors ,grâce au soleil ,je parviens à voir quelques détails, un grand jardin ,beaucoup d'herbes ,une maison en pierre ,qui vient tout juste d'être construite, aucun bruit autour ,nous sommes très loin de l'autoroute, l'homme m'entraine jusqu'à une voiture ,ou un autre homme l'attend. Il me fait monter puis claque la portière violemment derrière moi ,je sursaute ,puis me cale dans un coin de la voiture . Une personne monte coté conducteur je sens son regard sur moi puis ,ses mains se baladent sur mes cuisses ,je les serres mais il exerce une pression sur elles et les écartes,soudain une autre personne monte.

<<-Qu'est ce que tu fous ?

-Rien,je m'amuse un peu .

-Arrête ça, c'est pas dans les plans.

-Il a dit qu'on devait pas la blesser ,il n'a rien dit pour le reste .

-contente toi de démarrer et de conduire .<<

Intérieurement je remercie celui qui vient de me défendre, la voiture roule ,elle emprunte des sentiers difficiles, puis au bout d'un certain temps nous arrivions sur l'autoroute, j'essaie de retenir un maximum de détails mais après deux jours enfermés sans rien manger je fatigue et mon esprit divague.

La voiture s'arrête une première fois ,les deux hommes s'arrêtent sûrement pour faire une pause.je pense que nous sommes sur la route depuis plus d'une demi heure si ce n'est plus ils reviennent quelques minutes plus tard ,l'odeur du tabac froid s'étend dans l'air ils reprennent la route ,je suis épuisée, je lutte pour ne pas m'endormir sur les sièges.

La voiture s'arrête à nouveau ,l'un des deux hommes sort ,c'est celui qui m'a touché ,je le sens ,il ouvre la portière puis m'attrape par le bras, me tire hors de la voiture et me pousse . Je tombe à terre et me relève, il se place derrière moi ,et me pousse à nouveau ,je manque de tomber ,il s'approche de moi et se place juste à mes côtés, il sort quelque chose de sa poche, un couteau .

Il fait glisser la lame sur ma peau ,avant de me faire de petites entailles et d'appuyer à certains endroits ,je tremble de peur et cela ça n'a pas l'air de le déranger. Il me coupe les liens et mes mains se relâchent ,je les masse doucement en espérant faire disparaître la douleur, il me murmure à l'oreille que je n'ai pas intérêt à défaire le foulard avant que la voiture ne soit partie . Il place le couteau sous mon cou ,et me fait comprendre que si je déobeis, il n'hésitera pas à revenir .

Apeurée je ne dit rien ,il fait quelques pas en arrière avant de rejoindre la voiture ,j'entend le moteur ronronner et quelques instants plus tard ,le bruit à complètement disparu. Par précaution ,je garde le foulard encore quelques minutes avant de le retirer et de regarder autour de moi . La lumière m'aveugle ,je cligne des yeux plusieurs fois ,avant de me rendre compte que nous sommes dans le parking souterrain de notre résidence.

Je cours jusqu'à l'ascenseur et monte ,celui-ci s'arrête enfin à notre étage, je toque à la porte mais personne ne me réponds, je vérifie dans le pot de fleurs si Sidy a laissé les clefs ,j'entre et ferme la porte derrière moi avant de m'adosser contre celle-ci et de souffler . C'est terminé, tout est terminé. Je me dirige vers la cuisine ,je prend un verre d'eau et essaie de souffler .

Je dois faire quelques chose ,l'appartement paraît vide ,en me rendant dans la chambre ,je découvre que les vêtements de Sidy ne sont plus présents il a du partir pour quelques jours . J'espère qu'il est parti avant mon <<enlèvement <<. Je m'écroule sur le lit le visage entre les mains ,et tente de reprendre mes esprits ,c'est un cauchemar ,ça ne peut être réel. Qu'est ce que Sidy à bien pu faire à cet homme pour qu'il ait autant de haine contre lui ?

Mais avant de me poser autant de questions je dois prendre une bonne douche. Ma douche terminée je retourne l'appartement à la recherche des preuves ,de quelque chose qui pourrai m'aider, je me suis rendue dans la chambre l'arme que j'avais trouvé il y a quelques jours n'était plus là. Sidy à du la prendre,s'il a besoin de se protéger avec une arme c'est qu'il doit craindre quelque chose ou plutôt quelqu'un.

Les paroles de cet homme me reviennent en tête, il m'avait dit que Sidy lui avait tout prit ,mais à quoi il faisait allusion ? Ma tête va exploser ,j'ai besoin de me reposer ,mais avant j'ai fermé toutes les portes à clefs ,vérifié qu'il n'y avait aucune voiture suspecte dehors ,je me suis planquée sous la couette ,petit à petit mes yeux ont commencé à se fermé. Puis j'ai commencé à avoir chaud très chaud ,quelque chose me brulait la peau comme ci j'étais dans le feu ,j'entends les cris d'une femme ,elle appelle à l'aide, puis des pleurs, ensuite un coup de feu ,plus deux ensuite plus rien . Les flammes sont de plus en plus proches . J'ai de plus en plus chaud le visage de l'inconnu refait surface et il me regarde droit dans les yeux .

Avec cette haine toujours présente, dans le regard ,ces cernes qui donnent l'impression qu'il n a pas dormi depuis des siècles, ce teint terne ,cette barbe mal rasée autour du menton, je me réveille en sursaut et pousse un cri d'horreur lorsque je le vois devant moi ,la même position que dans mon cauchemar ,il me fixe, puis ri ,un rire étrange, il s'arrête enfin ,puis me montre une seringue ,la même qu'il a utilisée hier pour me droguer.

<<-Ce sont des hallucinogènes me dit-il

-[…]

-Tu crois que je suis là, mais tout est dans ta tête Inaya .

-Pour quoi vous me faites ça !?

-Je veux que tu souffres et crois moi tu vas souffrir . Tu vas avoir l'impression de devenir folle ,à chaque instant de ta vie ,tu vas te demander si tout est réel ,ou ci tu hallucine ,je connais un mec ,qui prenait ce genre de chose ,un jour il est allé sur le toit il ne savait pas que c'était réel ,ou si il rêvait, il a sauté, tu dois bien te douter qu'il ne rêvait pas <<

Il rit à nouveau je me bouche les oreilles je pleure sa voix fait écho dans ma tête, je veux que ça s'arrête, je veux qu'il parte ,je veux qu'il disparaisse ,qu'il sorte de ma têt ,je tremble de peur ,j'ai l'impression d'être possédée, je ferme mes yeux longtemps en me balançant de droite à gauche ,je suis dans un état second puis les bruits cessent, j'ouvre à nouveau mes yeux et regarde autour de moi je suis seule dans ma pièce. Il est pas là, c'était une hallucination il veut me rendre folle .

Puis j'entend le petot téléphone qu'il m'a donné sonné, je sursaute et m'éloigne de ça, je recule jusqu'à tomber et me place en boule dans un coin de la pièce, la sonnerie du téléphone me fait penser à ce rire affreux qu'il avait ,j'essaie de l'éteindre, je le jette au sol en espérant qu'il se casse mais il continue de sonner .

<<-Qu'est ce que vous me voulez dis-je en criant ?

-Je vous que me produit fait effet.

- Qu'est ce que je vous ai fait ? Je ...Si vous avez des problèmes avec Sidy régler ça entre vous,laissez moi en dehors de ça je vous en prie .

-Je m'occuperai de lui ne t'en fait pas mais avant ke veux m'occuper de toi .

Il raccroche directement, après je jette le téléphone avant de m'effondrer . Qu'est ce qui m'arrive ?

[…]

Deux jours sont passées après cet appel ,et je rase mes murs tel un fantôme, durant deux jours j'ai été prise d'hallucinations a m'en faire perdre la tête. J'ai failli faire vomme cet homme ,me rendre sur le toit, et me jeter de celui-ci en espérant que mes images s'arrêtent ,mais j'ai pas eu assez de courage. Le frigo était vide ,j'étais affamée mais j'avais pas le courage de sortir faire les courses et j'avais peur de commander peut-être il m'espionne.

Je sortais de la salle de bain,lorsque le téléphone a sonné à nouveau ,doucement je me suis dirigée vers celui-ci, un message y était inscris ,une surprise m'attendait devant ma porte ,je me suis dirigée vers ma porte d'entrée, un couteau à la main ,après l'avoir ouverte ,j'ai découvert des sacs de courses positionnées devant . Je ferme la porte avant de pousser un cri ,je vais devenir folle,il faut que je me calme ,je dois me calmer ,sinon je vais finir par mourir.

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