12- UNE FEMME?

Write by Loraine valérie

                     L’inconnue du restaurant

Chapitre 12

 

Corélia

       Cela fait aujourd’hui deux semaines que je travaille ici et tout se passe bien. Je suis vraiment heureuse de travailler avec Mélanie, son grain de folie m’a tellement manqué. Vous vous demandez surement si elle sait ce que j’endure actuellement ? Eh bien la réponse est non. J’ai essayé d’inventer une histoire mais quand quelqu’un te connais depuis la crèche, impossible de le berner. Elle m’a répondu le jour-là : « Dieu seul sait ce que tu caches Oni, je serai là quand tu te sentiras prête à en parler ». Pour le moment, j’essaie de ne pas la mettre en danger, on se voit au bureau, on s’éclate à la pose et le soir on se sépare… comme chaque vendredi matin, nous avons eu une réunion avec nos clients Daniel et moi… après cela je suis censée rédiger l’offre, chose que je viens de finir. Je relis puis envoie au monsieur qui ne sourit jamais. Je regarde ma montre et il est 11h50. Mel entre alors dans mon bureau sans cogner… ben cette fille est dingue je vous l’avais dit…

-         Oni j’ai faim

-         C’est comment tu es pressée comme ça ?

-         Ah si tu n’as pas faim dis-moi, mon ventre crie

-         Ok Mlle AMEGAN on y va.

J’ai rangé mes dossiers et éteint mon ordinateur pour suivre madame. En sortant du bureau nous fumes surpris de voir Daniel qui se tenait là, la mine toujours serrée. Croyez-moi cet homme va vieillir avant l’âge…lol

-         Mlle OUZIWE, vous sortez ?

-         Oui Mr AKEBOUN, un problème ?

-         Revoyez votre offre, il est mal rédigé. Vous allez devoir faire demi-tour et le terminer avant de sortir d’ici

-         Mais il est midi je peux le faire au retour du déjeuner

-         Bon mon ventre réclame son dû Oni, on se voit plus tard, dit Mel en prenant la porte

-         Vous êtes content ? vous aurez pu me laisser manger d’abord, rien ne presse

-         Si si… il faut l’envoyer à paris pour la facturation du budget

Non mais ce gars me prend pour une conne ? La facturation se fait toujours le lundi, je ferai mieux de l’ignorer au risque de me retrouver en chômage.

-         Bien

Je reprends ma place puis rallume mon ordinateur pour satisfaire monsieur. Il prend alors la chaise en face et se met à coté tout près de moi.

-         Vous comptez rester là ?

-         Oui, je tiens à ce que cela soit vite et bien fait alors nous allons le faire ensemble

-         Hum

-         Vous avez faim Mlle OUZIWE

-         Ben oui Mr, il est midi à ce que je sache c’est l’heure de…

-         Ok, coupa-t-il

Il sort du bureau puis revient cinq minutes plus tard. Nous commençons alors par travailler puis quinze minutes après j’entends quelqu’un frapper à ma porte. Daniel répond à ma place, on aurait dit qu’il était dans son bureau. C’est sa secrétaire qui entre avec un grand bol dans lequel il y’avait… des frites ? Il demanda à la jeune fille de le poser sur la table chose qu’elle fit avant de ressortir.

-         Tu aimes les frites Oni ?

Je l’ai regardé l’air perdu et je crois qu’il s’en est rendu compte. AKEBOUN vient de me tutoyer et pire m’a appelé par mon second prénom ? Il l’a en plus dit de manière si sexy… bon revenons sur terre

-         Arrête ce regard de femme sans espoir, nous sommes à la pose donc je peux te tutoyer  je pense ?

-         Je n’aime pas mais j’adore

-         Que je t’appelle ainsi ?

-         Non votre question à propos des frites, je ne les aime pas je les adore

-         Tu m’as bien eu

Sans répondre, je me saisis de la fourchette posée sur les frites puis en pique deux tranches. Je les dirigeais vers ma bouche lorsque Daniel me stoppa

-         Tes deux mains sur le clavier Oni

-         Pardon ? je pensais que les frites étaient pour moi

-         Oui c’est le cas ou plutôt pour nous. Nous allons grignoter en attendant de finir cela. Cependant pour gagner du temps je vais vous porter moi-même les frites à la bouche et vous gardez vos doigts sur le clavier

Là c’est le comble quoi. Cet homme me veut quoi à la fin ? Donc je n’ai plus mes deux mains et c’est akeboun qui va me nourrir… j’aurai tant à raconter dans ma deuxième vie. En croisant son regard je remarque qu’il est en plus sérieux je me résigne alors à accepter… comme si j’avais le choix.

-         Ok Dani

-         Pardon ?

-         Nous sommes à la pose n’est-ce-pas ? de plus Daniel ça fait trop sérieux alors j’ai préféré Dani

-         Ah ok !

Voilà comme ça je me retrouve comme une petite fille à qui sa mère donne à manger… le mec là est trop complexe quoi !

 

Daniel

 Je regarde cette jeune femme travailler et aucun de ses gestes ne m’échappent. J’ignore pourquoi mais tous ces gestes aussi anodin soient-ils me font imaginer autres choses, cependant ce n’est pas mon genre alors je ferme les yeux puis les ouvre immédiatement pour reprendre un peu de contenance.

-         Pourquoi Oni ?

-         Pardon ?

-         Votre prénom Oni, il signifie quoi en fait ?

-         Je suis venue au monde un dimanche en pleine messe alors que le docteur avait donné un rendez-vous à ma mère le lundi pour une césarienne. Personne ne m’attendait alors… Oni en yoruba signifie « né dans les demeures sacrés » et mon père est originaire de là

-         Waouh

-         Quoi ? demande-t-elle en essayant de prendre l’eau minérale sur la table

-         Les deux mains sur le clavier Oni, criai-je

Je pris alors l’eau que je portai moi-même à sa bouche, il ne faut pas qu’elle se déconcentre alors ne me regardez pas ainsi…

J’ignore comment nous avons fait mais nous avons travaillé plus qu’il ne le fallait. C’est son amie qui en passant nous dire au revoir nous fait remarquer qu’il sonnait déjà 17h45. Oni aborde alors un visage de panique qui m’étonne d’ailleurs.

-         Aujourd’hui vendredi !!!

-         Oui Oni et alors ?

-         Il faut que je rentre

Elle se met alors à ranger le tout dans une vitesse de flèche. Je ne comprends même pas pourquoi elle est toujours pressée les lundis et vendredi. Cela est vraiment étrange pour une femme qui n’est même pas mariée et qui vit encore chez son frère…

-         Oni calme toi

-         Non non, on se dit à lundi

Je me place alors devant la porte pour lui barrer le chemin. J’ignore ce qui m’a pris  mais je lui ai demandé :

-         Tu es mariée ou fiancée ? tu as des enfants peut-être ? parce que je ne comprends pas tes attitudes du lundi et vendredi

-         Ce n’est pas le moment. Il faut que j’y aille

Elle me pousse avec une force que je pourrais imaginer émanant d’elle puis s’en va en courant. Ah les femmes !

 

Patrick

  Vous étiez présent quand j’ai demandé à Oni de tout faire pour rentrer plus tôt les lundis et vendredis, ben voilà ! À force de leur laisser un peu de liberté ça finit en libertinage. Je suis là au salon à tourner comme un lion en cage. Ce n’est qu’à 19h que Mlle décide de faire son entrée.

-         Corélia je t’ai dit quoi ? tu…

-         Silence Patrick ! je suppose qu’il y’a un visiteur qui s’impatiente à l’arrière-cour alors plus vite j’irai plus tôt j’aurai fini

-         Corélia attend

-         Patrick on parlera plus tard

J’essayais de la prévenir à propos du visiteur mais hélas elle avait déjà disparue !

 

Corélia

J’ai prévu un truc ce soir que ce visiteur ne va jamais oublier et ce sera pareil pour eux tous à partir de maintenant. Leurs familles sauront ceux qu’ils sont vraiment. Je rentre dans ma chambre me changer avant de me diriger vers les appartements de l’arrière-cour. En ouvrant la porte, je faillis m’évanouir, non mais c’est quoi ce délire ? Je rêve ? UNE FEMME NUE ME FAISANT DES YEUX DOUX?

-         Que faites-vous là madame ?

-         Pas de madame, approche ma belle, viens t’occuper de moi

Je reprends mes esprits et avec toute ma fureur je me dirige vers le salon où se trouvait pat. Je lui donne alors deux gifles auxquelles il ne s’attendait pas.

-         Tu es devenu pire que le diable Patrick. Mais qu’est-ce qui te prend ? tu en as marre de me passer aux hommes et aujourd’hui tu décides de m’envoyer une femme ? qu’est-ce-qui t’arrive ? quel démon a pris possession de ton corps ?

-         Corélia baisse d’un ton

-         Non j’en ai marre Patrick, tu n’as plus de conscience ? comment dors-tu la nuit ?

-         Ne me pousse pas à bout Oni

-         Sinon quoi ? Tu vas me tuer ? ah non les tuer eux ! voilà, Mélanie travaille avec moi à AUDIT.COM et habite toujours chez ses parents, elle passe par la rue sombre de Bè pour rentrer chez elle alors va la tuer dans ces ruelles, quand à Mike il est en mission au Gabon et reviendra le 27 avril, tu peux le tuer dans sa maison non loin du restaurant chez soi…

-         Non mais je t’ai demandé de te taire et de m’écouter

-         Tu as quoi à dire démon ?

Alors que j’essayais de me contrôler la femme apparait alors habillée cette fois-ci et demande à mon frère ce qui se passe ici. Je me tourne vers elle :

-         Non mais vous n’avez pas honte vous ? regardez-moi, je peux être votre fille, vous n’avez pas une famille ? votre mari est au courant ?

-         ASSEZ CORELIA

-         OUI ASSEZ PATRICK, tu sais quoi j’ai mis trop de virgule avec toi. Aujourd’hui le point est fixé.

Je remonte alors les escaliers décidée à rassembler le peu d’affaire possible et disparaitre d’ici lorsque pat me saisis par les bras me forçant à m’arrêter. Je me débats puis à un moment sans savoir comment je me retrouve en bas de l’escalier, je viens de faire une chute je crois, j’entends Patrick m’appeler, j’ai mal à tête puis…TROU NOIR

 

PATRICK

-         Oni ? Oni ? ne me fais pas ça.

Je la soulève de terre et dépasse cette femme puis met ma sœur dans la voiture. Je crie au gardien de m’ouvrir la porte puis démarre en direction de l’hôpital. En me voyant arriver, les infirmiers récupèrent Oni qu’ils posent sur un lit roulant.

Je reste là à me maudire, à maudire le jour de ma naissance, à tourner comme un lion en cage. Vaut mieux que je me suicide aujourd’hui mais avant je dois savoir si Oni s’en est sortie… cela devait être la dernière fois qu’elle ferait ça. Cette femme avait la solution à notre problème et c’était sa condition pour nous sortir de là. Je me suis proposé mais elle a été claire, elle voulait Oni. C’est ce que j’essayais d’expliquer à ma sœur, elle n’avait qu’à accepter cette fois-ci et elle pourrait dire à dieu à cette vie.

 Une heure plus tard un docteur vient vers moi puis en me reconnaissant il fit un large sourire auquel je n’ai pu répondre.

-         Comment vas ma sœur docteur ?

-         Elle s’en est sorti mais…

-         Je peux la voir ?

Je n’attendais plus sa réponse, je me dirigeais déjà vers la chambre qu’elle occupait. Arrivée là je l’ai demandé comment elle se sentait vu qu’elle avait les yeux ouverts, elle a juste tourné la tête vers un autre puis le docteur pénétra dans la pièce.

-         Elle va mieux Mr OUZIWE mais…

-         Mais quoi docteur ?

-         Je peux vous voir en privé Mr ?

-         Pas question, dites ce que vous avez à dire docteur, intervient Oni avec force

Le docteur me regarde comme pour avoir mon approbation, je fis oui de la tête puis il reprit la parole

-         Ok. Tout va bien nous avons pu arrêter l’hémorragie mais vous avez perdu le bébé

Moi/Oni : LE Bébé??

-         Oui vous étiez enceinte d’à peine un mois à voir les débris dans le sang coulé

-         Oni

-         Sors d’ici Patrick

-         S’il te plait Co…

-         JE DIS SORS D’ICI PATRICK

-         C’est mieux de faire ce qu’elle vous demande, intervient le docteur

Je suis fini ! J’ai regardé ma sœur et ce que j’ai lu dans ces yeux, jamais auparavant je ne l’ai vu… du mépris, de la haine, du dégout… un mélange mortel et elle a raison je suis un monstre j’ai tué son enfant j’ai tué mon neveu ou ma nièce… MON DIEU !!!

 

A SUIVRE…

 

Auteur : désolé pour l’absence d’hier, un imprévu. J’espère l’avoir comblé avec la longueur de celle-ci. Venez voir votre Pat là hein… il a encore gâché la bonne ambiance qui régnait dans l’histoire cette semaine, il trouvait ça trop calme…MDR. Ames sensibles, attrapez bien le cœur, pas de crise…lol.

Bisou mes amours on like puis on commente !!!!

   

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