14-L’échange

Write by Lari93

Fanta Diallo

 

Trois jours plus tard

 

Depuis que j’ai rencontré ce petit garçon mon sommeil n’est plus tranquille.

Ils se ressemble tellement.

 

Ils ont la même tâche de naissance sur le ventre.

En plus, ils ont le même prénom.

 

J’ai l’impression de revoir mon fils au même âge.

 

Hicham serait-il capable de nous cacher une telle chose ?

Non, Impossible.

Non, je ne le pense pas.

Mais à l’évidence tout porte à croire que si.

 

Quand je l’ai eu sur mes pieds, j’ai ressenti le même amour que j’ai pour les enfants de Baba et Aichatou.

 

Je retourne en rond dans la chambre, quand Hamad rentre et me ramène sur terre.

 

Hamad : Fanta, tu fais une drôle de tête !

Moi : Mon mari, tout va bien (mentis je).

Hamad : Ce Mariage ne date pas d’aujourd’hui Fanta, je te connais bien.

Depuis trois jours, je ne te sens pas dans ton assiette.

Moi : Humm assied toi s’il te plaît.

 

Il prend place sur le lit et je reste debout.

Je lui raconte ma rencontre du samedi dernier dans les moindres détails.

 

Hamad : Et tu penses qu’il est de notre fils ?

Moi : À moins que mon intuition ne me trompe cette fois ci, Mais j’en suis sur Hamad.

Hamad : Femme cette histoire est très délicate.

Il faudrait s’assurer qu’Hicham connaisse cette fille et qu’il ait eu une liaison avec elle.

Et si c’est bel et bien son fils, Ah ça ton fils va m’entendre.

Moi : Hamad doucement.

Hamad : Tu as vu ta tête ces jours-ci ?

On ne trouble pas le sommeil de ma femme.

Et cela prouvera que ton fils fessait semblant d’arrêter sa vie de débauche.

Moi : Hicham a arrêté il y a bien longtemps déjà et il s’est concentré sur ses business.

Hamed : Toujours à le défendre.

Bon tu as quelques peu raison (en se levant et tournant en rond comme moi tout à l’heure).

C’est vrai qu’il n’est pas devenu croyant mais il s’est assagit.

Il nous faut tirer toute cette histoire au clair.

(Il sort son téléphone et lance un appel)

Allô, Hicham peux-tu passer à la maison ?

Hicham : ….

Hamad : Ok, je t’attends ce soir.

Hicham : ……

Hamad : Rien de grave juste échanger sur un point.

Hicham : …. 

Hamad : Ok bonne journée à toi mon fils.

 

(S’adressant à moi)

 

Ton fils sera là ce soir.

 

Moi : ok.

 

Binta Sy

 

Je suis heureuse ce matin.

Hier soir j’étais chez mon amoureux, et je l’ai vu dans son tiroir de lit.

J’ai vu ma futur bague de fiançailles.

Elle est magnifique.

C’est un solitaire cartier Destinée platine en or blanc, serti d’un gros Diamant et pavé de petit diamant.

Hicham veut faire de moi son épouse.

Haladji seck avais raison.

Je suis tellement heureuse que je me mets à danser sur une chanson de Vivian chidid.

Je comprends maintenant sa distance ces jours-ci, il me prépare une énorme surprise.

Moi qui n’arrêtais pas de me plaindre de ne pas être associer aux préparatifs de sa fête, je comprends mieux maintenant pourquoi, je suis mis à l’écart.

 

Même si je doute de la bonne volonté de sa mère et sa sœur.

Ça sera mon moment, il faut que je le prépare en douce au cas où ces deux-là foirent ma surprise.

 

Il faut que j’appelle Leila.

 

Moi : Allô lei ma puce tu es où ?

Leila : Au travail madame mon petit ami n’est pas milliardaire (rire).

Moi : T’inquiète, je te présenterai tous les amis de Hicham. Ton Sékou ne te mérite pas.

Leila : Binta, j’aime mon pauvre petit ami et je suis heureux avec lui.

Moi : je ne veux pas me disputer avec toi à cause de ce piéton, bon à rien.

Je suis trop heureuse ce matin.

Mon Hicham va me faire sa demande samedi.

 

Leila : Ah bon ?? Généralement c’est une surprise non ?

Moi : Oui sauf que j’ai vu la bague hier soir chez lui.

Je sais plus ce que je cherchais dans son tiroir lorsque je suis tombé dessus.

Leila : Dis plus tôt que tu cherchais à prendre un de ses objets personnel pour le donner à Haladji. Tu n’es pas fatigué ?

Moi : Arrête-moi ça tout de suite, en plus même si ça ne marche pas vraiment comme je veux, ça marche quand même.

La preuve, je serais bientôt sa première Dames.

Leila : Mais bon en vrai félicitations Binta, je suis vraiment heureuse pour toi.

Et j’espère qu’il t’aimera comme toi tu l‘aime et même plus.

Moi : Tu es souvent énervante mais je t’aime. Merci lei.

Mais bon j’ai besoin de ton aide sur ce coup.

Leila : Ah !!! sache que je ne ferais rien d’illégal ou de mystique.

Moi : Ah lei !! Je veux juste que tu m’aide à faire de ma demande une réussite.

Je n’ai pas confiance en sa mère et sa sœur.

Leila : Ok, donc tu veux quoi ?

Moi : Bon, je veux que tu contactes Ben le photographe pour que les images et les vidéos soit parfaite. Les vidéos seront postés sur les réseaux et je dis être à mon avantages.

Je veux aussi que tu passes mon son préféré au Dj pour qu’il le joue au moment de la demande et d’autres petites idées que j’ai dans la tête.

Leila : Hee Allah !! Bon comme tu veux.

Je passerais chez toi pour qu’on en discute dans les détails.

Moi : Je savais que je pouvais compter sur toi la sœur.

Leila : ai-je le choix ?

Moi : (rire) fait pas la tête, à ce soir alors bisous.

Leila : Bisou.

 

Je connais Leila depuis la maternelle.

Nous avons grandi ensemble dans le même quartier et fait les mêmes établissements scolaires.

Nos parents sont pauvres.

Nous avions dû tout faire pour obtenir des diplômes pour sortir des sous quartiers.

Elle contrairement à moi adore continuer à traîner avec les pauvres.

Moi je ne veux pas de cette vie-là.

Je me donne les moyens de migrer dans la haute société.

Je me suis attaché à des gens riches, grâces à une très bonne grande sœur du quartier devenu riche. 

J’ai intégré leurs milieux en m’incrustant dans pleins de fête et événements ici à Dakar.

Aussi mon travail de commercial me permettait de rencontrer beaucoup de monde dans les foires et salon professionnel.

Je suis aussi sorti avec deux ou trois mecs qui n’ont jamais voulu s’engager.

Hicham Diallo c’est le saint graal pour moi.

J’ai lutté pour attirer son attention et maintenant tout Dakar sais que c’est moi sa titulaire.

Grâces à notre relation j’ai droit a tout.

J’ai le respect de ceux qui hier me regardais de haut.

Mon homme est le plus riche de la ville.

On m’invite à toutes les fêtes.

Je suis au premier rang des défilés de la fashion Week.

Avec lui j’ai la vie que je mérite.

En plus, il est jeune beau et viril.

Bon je continue à célébrer ma victoire car mon bonheur n’est plus loin.

   

Hicham Prince Abdel Diallo

 

Je viens de finir au boulot.

 

Plus tôt dans la journée mon père a demandé à me voir, du coup je me rends chez lui.

Après avoir franchi le portail, je gare ma voiture au parking de la magnifique villa de monsieur Diallo où il y a 15 ans plus tôt, je fondais les bases de HD corporate dans la petite pièce tout juste à côté du parking.

Je rentrais fraichement de Londres après l’obtention de mon diplôme et j’étais persuadé que je ne pourrais pas travailler pour autrui.

Mr Diallo a tout fait pour me convaincre, Mais j’étais décidé.

J’ai installé mes bureaux dans cette petite pièce qui lui servait de débarra.

Lorsque j’ai eu mes premiers marchés et assez de marge pour m’installer ailleurs.

J’ai déménagé mes bureaux et embaucher du personnel.

Chaque matin en entrant dans le building qui me sert de siège social, j’ai le sourire aux lèvres, peu importe la situation que je traverse.

 

Je retrouve papa assis avec son épouse entrain de lover sur la terrasse.

 

Que j‘aimerais épouser une femme avec qui je partagerais un amour aussi fort que celui de mes parents.

 

Moi : (En souriant) Monsieur Diallo la dot que vous avez payé pour ma mère, elle vous là été suffisamment remboursé, quatre enfants !

Merci d’arrêter de profiter de ma mère de la sorte.

 

Papa : Es ce de ma faute si tu n’es pas encore marié ? Jaloux !

Ma femme et moi, profitons en paix de notre amour maintenant que vous êtes tous parti de cette maison.

Moi : C’était donc ça ton objectif ? Nous voir tous quitter ta maison ? Bon ok profitez alors (rire). Car je reviens bientôt.

Bon plus sérieusement (en m’asseyant), tu m’as demandé alors je suis là Papa.

Papa : Humm (En regardant sa femme) Oui, c’est un sujet très délicat.

Je….

Maman : (le coupant, elle ne fait jamais ça. Je suis étonné.) Mon cœur !!(S’adressant à moi en regardant son mari, oui je suis celui qu’elle appelle son cœur en présence de son mari) Ton père et moi on a longuement discuté sur ta situation avec Binta Sy et nous aimerions savoir si tu envisagerais faire avec elle ta vie car bientôt tu auras 39 ans et ce n’est pas rien ?

(Mon père la dévisageait comme s’il ne comprenait pas ce qu’elle racontait).

 

Moi : Hummm Maman Binta, je prévois l’épouser.

Il est temps pour moi de fonde ma famille.

Maman : Tu devrais bien réfléchir avant.

De toute la fille que tu as connue ici et ailleurs, il n’y en a pas une que tu pourrais épouser ?

Moi : Humm je ne comprends pas ?

BINTA est ma copine actuellement, pourquoi veux-tu que je pense à une ex ?

 

Maman : Tu voyage beaucoup donc tu rencontres de belles femmes, il n’y a pas une de mieux que Binta ? à Abidjan par exemple ?

Moi : (Je fronce les sourcils, pourquoi parle t’elle d’Abidjan ?

Le nom de Eva me vient subitement à l’esprit. C’est elle la femme que je veux vraiment. Mais elle n’est pas pour moi.) S’il y en avait, je les aurais choisis.

 

Papa : (Comme s’il revenait sur terre) Bref, Ta mère souhaiterait que tu réfléchisses bien avant de t’engager avec cette fille. Moi aussi d’ailleurs.

Peut-être qu’une histoire de ton passé pourrait te faire regretter ton choix.

(Ils ont quoi ce soir, quelqu’un leur a parlé d’Eva ou quoi ? Parce que c’est elle mon passé qui me fait cogiter depuis le week-end dernier)

Moi : Ok c’est compris.

Maman pourrais-tu remettre plus de cartes d’invitation à Binta, elle souhaiterait inviter ses amis.

Maman : Ta sœur lui en a déjà remis une vingtaine. En plus, j’ai limité le nombre d’invitations à 100 personnes pour éviter les incrustes.

Donc qu’elle se limite à ce qu’elle a reçu.

Quand, elle sera ta femme elle pourra inviter tout Dakar.

(Dit-elle énervé, bon je préfère ne pas insister sinon sa bouche d’ivoirienne va sortir et me répondre)

 

Moi : Ok Maman, aussi essaye de l’associer comme tu peux à l’événement même si tout est déjà fini.

 

Maman : Ok

 

Moi : Oh j’oubliais, j’ai invité 02 Amis (elle me regarde surpris), il faudra demander à Aichatou de faire parvenir deux cartes à monsieur Thierno Diop de la société Top securinfo et son Amie Eva Loba.

 

Maman : Eva Loba, C’est un parent du Docteur Loba ?

Moi : Oui sa sœur ?

Maman : C’est la fiancée de ce Diop ?

Moi : Aucune idée Maman, elle était avec lui alors je ne pouvais pas inviter Thierno sans l’invité elle. Je l’ai fait par courtoisie (Oui je sais, je mens mais je n’ai pas le choix). Mais où tu la connais ?

Maman : (Elle regarde mon père, il fait pareil.) Je connais le docteur donc le nom m’a interpelé.

Moi : Ok M’a Papa c’est tout (il regarde sa femme encore une foi) ?

Papa : Oui je crois (mais on quoi tous les deux c’est sûr qu’ils ne m’ont pas tout dit).

Moi : Ok bonne nuit à vous.

Maman : Tu ne restes pas dîner avec nous ?

Moi : Non pas ce soir, j’ai autre chose de prévu.

Maman : Que Dieu te protège mon cœur (en me faisant la bise sur la joue)

Moi : bye-bye mon amour.

Papa : Au revoir jeune homme (rire).

Moi : Monsieur Diallo, je suis aux portes de la quarantaine(rire).

Papa : Mais tu n’y es pas encore, allé fous le camp de chez moi afin que je profite de mon épouse. 

 

C’est en fous rire que je les quitte.

Hicham Prince Abdel Diallo

 

 

C’est avec le sourire que je quitte leur propriété.

 

Comme vous l’avez deviné depuis mon échange avec Baba, je n’ai pas couru derrière votre copine.

J’en ai juste profité pour mettre de l’ordre dans mes idées.

 

Mais ce n’était pas facile, la savoir si proche était trop difficile à supporter pour moi.

 

Mais ce soir plus que jamais elle et moi aurons un échange.

 

La veille, Binta était chez moi et je ne lui ai pas permis d’y passer la nuit.

 

Depuis, que j’ai revu Eva, je ne la touche plus et l’évite comme la peste.

 

Oui c’est vrai ce n’est que quelques jours mais bon, je ne la touche plus.

 

Je lui ai juste dit que j’étais stressé par le boulot et que bientôt tout redeviendrait normal.

Et je sais qu’elle n’y a vu que du feu.

 

En vrai, Il a y eu plusieurs nuits ou je lui fessais l’amour en pensant à Eva, que j’y pense, j’en ai même des remords.

Elle n’a pas pu depuis toutes ces années effacer son ombre.

 

Mais ces jours-ci, il n’est incapable de la toucher.

 

J’ai même demandé à mon personnel de changer toute la literie de la maison.

Mon coté obsédé ne supporterais pas de voir deux femmes dormir dans les mêmes draps.

 

Je roule jusqu’à la propriété des Loba.

 

Il est à peine 20h, donc il n’est pas tellement tard.

Je gare et demande au gardien à voir le propriétaire des lieux (En vrai, il ne m’intéresse pas mais c’est sa maison).

 

Moi : Bonsoir Mr Loba est-il là ? J’aimerais le voir.

Gardien : Bonsoir Grand patron, monsieur est à l’hôpital Madame aussi.

Mais les deux sœurs de monsieur sont là.

Moi : Eva est là ?

Gardien : Oui madame Eva est là.

Moi : Dit lui que monsieur Diallo veux la voir.

Gardien : Ok monsieur.

 

Il disparaît un moment et reviens quelques minutes plus tard m’ouvrir.

La résidence est belle.

Dieu merci une bonne partie de la famille est absente.

J’entre dans le séjour et une jeune dame un peu plus âgée qu’Eva m’y attend.

Elles ont de forts traits de ressemblance, mais elle est plus en chaire que mon Eva.

Comme aime le dire Jibril, elle est rondement belle.

Elle me dévisage de la tête au pied et c’est limite un peu gênant.

 

Moi :  Bonsoir madame (elle porte une alliance) je suis Hicham Diallo (dis-je en premier) et j’aimerais parler à Eva.

Elle : Elle arrive. Vous avez dit Hicham Diallo ?

Moi : Oui c’est cela Madame.

Elle : Non !! appelez-moi Sophie s’il vous plaît (en souriant).

Et donc vous êtes un ami à Eva ?

Pardon que je suis bête, assoyez-vous.

Moi : Ok Sophie, Donc moi c’est Hicham. Et Oui, on peut le dire ainsi (En prenant place en face d’elle).

Sophie : j’ignorais qu’elle avait des amis à Dakar. Je vous offre quelque chose à boire ?

Moi : Humm Nous nous sommes connus à Abidjan. Et non Merci pour la boisson.

Sophie : Ah super. Et ça fait longtemps que vous ne vous êtes pas vu je suppose ? (ET Comme elle suppose bien, Eva lui a-t-elle parlé de moi ?)

Moi : Oui plus de 04 ans, nous nous sommes revus il y a quelques jours, et je suis passé la voir.

Sophie : Ah je comprends mieux.

Moi : J’espère que ça ne dérange pas ? Surtout qu’elle est mariée faudrait pas que ma visite soit un souci (il fallait que j’essaie).

Sophie : Humm, elle arrive sous peu.

 

Soit elle ne veut pas me répondre ou soit Eva est encore la femme de ce type.

J’entends des pas et quand je me retourne, je la vois descendre les escaliers en jogging noir avec un t-shirt démembré de la même couleur.

 

Elle a rassemblé ses cheveux en arrière.

Elle magnifique à regarder sans maquillage.

Quand, elle arrive à notre niveau.

 

Eva : Bonsoir Monsieur Diallo.

Moi : Bonsoir Eva.

Eva : Sophie, je sors avec monsieur Diallo.

J’ai mon téléphone en cas de besoin tu m’appelle.

Aussi s’il te plaît dis à l’autre que je suis allé juste faire un petit tour.

 

(L’autre c’est qui ? son mari ? je serre les dents.)

 

Sophie : Tu as intérêt à tout m’expliquer à ton retour. Tu as ton passeport sur toi ?

Eva : Non je ne l’ai pas et avec monsieur Diallo, t’inquiète je suis en sécurité (En me regardant, je suis ravie de l’entendre dire ça).

 

Sophie : Ok. Au revoir Hicham (Eva la regarde surpris) et j’espère qu’on vous recevra très bientôt. Non c’est sûr que vous reviendrais (En souriant à sa sœur. Que dois-je penser ?)

Moi : Au revoir, et je l’espère bien Sophie.

 

Elle sort et je la suis.

 

Je n’avais pas prévu ça.

Je déverrouille le véhicule et elle s’y assoit.

Je démarre et roule sans vraiment savoir où aller et subitement me vient la brillante idée de l’envoyer chez moi encore une fois.

C’est encore en silence que nous allons chez moi.

Cette fille ne me cessera jamais de me surprendre.

Son calme est déconcertant.

Je me demande bien à quoi elle pense.

Ses yeux sont figés vers l’extérieur.

Un fois devant le portail de la villa, elle tourne et me regarde.

 

Moi : Chez moi nous serons plus tranquilles pour échanger.

Je gare et descends.

Elle fait pareil.

 

Moi : Abou personne ne rentre dans la villa suis-je claire ?

Abou : Oui patron.

 

Je rentre dans la maison et elle me suit.

Une fois dans le séjour, je lui montre un salon où elle s’installe.

 

Moi : Tu veux boire quelque chose ?

Eva : Non Merci.

Moi : Si tu changes d’avis derrière la porte au bout du couloir, il y a la cuisine.

Je monte me changer car je reviens du boulot.

Je ne serais pas très long.

S’il te plaît ne disparaît pas encore une fois.

 

Elle me jette un regard noir sans rien dire, suivi d’un faux sourire.

J’adore quand même.

J’imagine déjà nos premières disputes de couple.

Une fois dans ma chambre, je prends une douche rapide et m’habille simplement d’une culotte et d’un t-shirt.

Je descends.

Et quand j’arrive dans le séjour je constate qu’elle n’y est pas.

Je vais à la cuisine, aucune trace d’elle.

Non !! elle ne l’a pas fait une seconde fois, ça serait complètement stupide.

Je vais vers la terrasse et là je la vois assises sur le rebord de la piscine pieds dans l’eau.

Le comble c’est qu’elle est en train de fumer dans mon jardin.

Elle avait donc sa merde dans les poches.

 

J’avance vers elle tout énervé.

Je respire un grand coup avant de parler.

 

Moi : Tu peux éteindre cette chose s’il te plait (dis-Je calmement mais de façon autoritaire) ?

Eva : (Elle me regarde et tire une dernière avant de l’éteindre dans l’eau) Ici vous êtes le maître des lieux. (En crachant la fumée qu’elle a inhalé. J’ai juste envie de lui foutre une bonne fessé).

Moi : Tu devais pourtant le savoir je te l’ai déjà dit il y a quatre ans, je déteste cette chose.

Pas de ça chez moi. Ok ? (Elle me regarde surprise)

Viens allons à l’intérieur.

Elle se lève et me suis à l’intérieur.

Elle s’assoit (elle a le visage d’un enfant qu’on vient de se faire gronder) et je prends place en face d’elle (Elle me fait juste craquer. Mais je ne dois pas flancher).

Nous sommes restés un long moment sans parler juste se regarder.

 

Eva : On ne va pas y passer la nuit, tu voulais me parler n’est pas ?

Je suis là et pas pour longtemps.

Moi : Pourquoi Tu es parti comme une voleuse ?

Eva : Humm je n’étais pas censé y être ce soir-là.

Moi : Cette nuit a-t-elle compté pour toi ?

Car pour moi Oui !!! Eva, elle a changé ma vie.

Je t’ai cherché partout.

J’ai prolongé mon séjour sur Abidjan.

Je suis allé à plusieurs reprises dans le club, mais tu t’es juste évaporé.

 

Un an après je me suis résigné et j’ai essayé de passer à autres choses.

Tout compte fait tu es une femme mariée alors même si je te revoyais, il y aurait toujours un obstacle « Ton mari ».

 

(Elle me regarde comme si mes paroles la choquaient, je fouille dans ma poche et sort la chaîne qu’elle portait ce jour-là).

 

Alors, il ne me restait plus qu’elle, je disais qu’un de ces jours j’aurais la chance de te la remettre autour du cou. (Toujours surprise)

 

C’est Thierno ton mari ?

(Je demande même si je n’y crois pas une seconde).

 

Eva : Non, (Rire) Non Mon mari est ivoirien et il est à Abidjan.

Moi : (Je suis choqué) Alors tu as pour habitude d’allumer les hommes quand il a le dos tourné ? (Je la sens s’énervé, et c’était le but.)

Eva : Hé ooooh c’est ma vie privée et Je ne te dois rien compris.

Moi : Si j’ai besoin de savoir si je n’étais qu’un plan cul (dit-Je fermement).

Eva : Hicham ce n’est pas important.

Moi : Pour toi peut être mais pour moi Oui.

J’ai besoin de savoir comment orienter ma vie.

Tu comprends ? Alors réponds moi.

Eva : Hicham, tu es la seule personne avec qui j’ai eu des rapports en dehors de mon époux.

Et tu n’étais pas un plan cul, ce soir-là je n’ai rien calculé.

C’est arrivé juste comme ça.

(Je me sens soulagé d’un coup)

 

Moi : Pourquoi Tu n’as plus ton alliance ? Et pourquoi tu pars en rencard avec d’autres hommes ? alors que Monsieur t’attend à Abidjan.

Eva : Mais oh je t’ai dit ce que tu voulais savoir le reste ne te concerne pas.

Tu voulais des explications alors je te les ai donnés, mais là tu abuse.

Je crois que je vais rentrer. Moi je ne t’ai rien demandé sur ta vie privée.

Tu parles comme si tu m’attendais tranquillement, alors que tu étais avec ta famille.

 

Bref Monsieur Diallo votre discours était charmant mais il faut que je parte, il ne faudrait pas que votre femme me trouve ici.

Moi : Tu parles de quoi ? Moi je ne suis pas marié moi.

(C’est quoi ce plan foireux ?)

Eva : (rire) Et cette dame avec toi sur la photo ?

(Je me tourne et regarde. Et il s’agit de ma photo avec Aichatou le jour du baptême de son bébé dont j’étais le parrain).

 

Moi : C’est ma petit Sœur.  (Elle rit, je me lève et me rend dans mon bureau. Je récupère des documents et photos. Puis me retourne dans le séjour).

Regarde (en me donnant les documents) !

Elle se nomme Aichatou Diallo épouse Thiam.

Regarde les noms des parents et regarde ceux sur mon passeport.

Le petit garçon, c’est son fils et je suis son parrain.

Tu peux vérifier avec ton frère, il est le médecin de son fils.

 

Malheureusement à 39 ans bientôt je n’ai ni femme, ni enfant.

Et comment tu la connais ?

 

Eva : Humm je l’ai vu à ton appartement (Dit elle le regard fuyant) à Abidjan, il y a trois ans.  (Waouh elle m’a aussi cherché, c’était donc elle !)

Moi : C’était donc toi la femme avec l’homme qui sont allé me voir pendant son séjour ?

C’était ton époux ?

Eva : Non un ami, mon meilleur ami.

Moi : C’est rare de voir une telle amitié, ok.

Mais je suis ravi que tu m’es cherché.

Et pourquoi tu me cherchais ?

Eva : Pour la chaîne, c’est tout. (Ça se voit qu’elle me ment)

Moi : ok je te la rends.

(Je me lève et avance vers elle en la regardant droit dans les yeux. Elle se lève subitement et refais les trucs avec ses lèvres et ses yeux.

Oh mon Dieu, j’en ai tellement rêvé.

Arrivé à sa hauteur, j’ouvre le clos de la chaîne.)

Tu peux te retourner, je vais te la mettre.

(Elle s’exécute, je lui mets la chaîne autour du cou. Une fois fais, je lui pose un tendre baissé dans le dos du cou. J’en mourrais d’envie, elle a frissonné au contact de mes lèvres sur sa peau. Je sais reconnaître quand je fais de l’effet et là c’est le cas)

Je meurs de faim.

Tu viens, on mange et je te raccompagne.

 

Eva : Hummm ok

Une fois dans la cuisine je sors un plat du frigo et le mets au micro-onde.

Elle s’assoit sur une chaise de la table à manger et me regarde faire.

Eva : C’est quoi ?

Moi : Du poulet sauter avec de l’attiéké.

Eva : Tu aimes l’attiéké ?

Moi : Je suis né et j’ai grandi en Côte d’Ivoire. Et ma mère est ivoirienne.

Eva : Ah ok je comprends mieux le fait que je ne sens pas trop ton accent.

Je te croyais guinéen.

Moi : Je le suis (Elle est perdue et c’est quand même drôle).

Bon on va faire comme les gens normaux.

Je me présente.

Je suis Hicham prince Abdel Diallo.

PDG de HD corporate.

J’ai 39 ans bientôt.

Je suis ivoirien de mère et sénégalo-guinéen de père.

Je suis le second d’une fratrie de 04 enfants.

Comme je te l’ai dit plutôt je ne suis pas marié et je n’ai pas d’enfants à ce que je sache.

Eva : Eva Loba (Et elle se tais. Non mais elle est sérieuse cette fille ?)

Moi : Je suis patient tu sais. (Je dépose les plats et commence à nous servir.)

Nous sommes restés 10 min sans rien dire.

Moi je commence à manger.

J’ai trop faim.

 

Eva : Eva Loba épouse Gadji, Directrice crédit dans une prestigieuse banque d’abidjan.

J’ai trente-trois ans et j’ai un petit de garçon de 04 ans.

(Entendre le nom de son mari m’a coupé l’appétit direct. Et en plus ils ont un enfant. J’adore les enfants ne vous méprenez pas, mais là il y a un enfant au milieu du couple sur lequel je conspire. Je n’ai pas le droit de faire ça surtout à son fils. Il a besoin de ses parents. Ils ont eu un enfant après notre aventure. Mon cœur se compresse.)

Moi : Ok. Comment se nomme ton petit garçon ?

Eva : Christ-Axel.

Moi : C’est beau.

Eva : Tu es en couple ?

Moi : Je te l’ai déjà dit. Pourquoi tu ne portes pas ton alliance si ton couple est si soudé ? (Dis-je énervé)

Eva : Encore ! Hicham cette discussion ne nous mène à rien (dit elle agacé en regardant son téléphone.

Elle n’a même pas touché son plat).

Pourquoi es-tu venu me chercher chez mon frère ?

Moi : Parce que je t’aime voilà pourquoi (dis-je presque en criant).

Je n’ai jamais réussi à t’oublier tout ce temps.

Aucune autre femme n’est arrivée à t’effacer de ma mémoire.

Comme le dit mon frère, tu m’as marqué au fer rouge.

(Elle baisse la tête)

Je sais que tu es marié.

C’est la raison pour laquelle, j’avais décidé de t’oublier et te sortir de ma vie.

Mais comme par hasard, nos chemins se sont encore croisés dans ce restaurant.

Et mon château de verres s’est juste brisé en mille morceaux.

Voilà !!

(Elle me regarde avec les yeux grands ouverts)

 

Eva pourquoi tu ne Porte pas ton alliance ? répond bon sang !!!

Pourquoi tu allumes d’autres hommes ? pourquoi tu as couché avec moi ?(En criant)

(Dis-je durement. Elle me regarde sans rien dire et les larmes commence à s’échapper de ses yeux.

Purée la fille ci va me tuer.

Je sors de la cuisine pour le jardin.

J’ai besoin de respirer.

Déjà que je ne supporte pas de voir une femme pleurer, voir les siennes ont mis mon cœur en compotes. Je suis allé un peu trop fort peut-être.)

Dix minutes plus tard, je reviens sur mes pas et la trouver la tête entre les bras couché sur la table.

Je me rapproche et lui fait un autre bisou dans le cou.

Je n’ai pas pu résister.

 

Moi : Relève-toi s’il te plait, je te ramène chez toi. Je suis désolé.

Elle se relève et je vois qu’elle a les yeux rouges par ma faute.

Eva : Je peux faire un tour à la salle d’eau ?

Moi : Ok. Viens je te montre.

 

Elle par se rafraîchir et sort quelques minutes plus tard.

Une fois dans la voiture c’est encore en silence que je la ramène chez elle.

Je gare à quelques mètres de la maison.

 

Moi : Je suis désolé pour tout à l’heure. J’espère et je veux vraiment te voir à ma cérémonie. Je t’en prie.

Eva : je serais là.

(En descendant du véhicule)

Rien n’était calculé c’est juste arrivé.

Je te le promets Hicham.

J’étais juste attiré par toi.

J’ai osé et tu as accepté.

(Puis elle s’en va. Je descends pour la rattraper)

Moi : Eva !!! (Elle s’arrête et se retourne) Je t’aime (Je pose mes lèvres sur les siennes, elle ne réagit pas au début puis finit par céder et m’ouvrir le passage de ses lèvres.

Je l’embrasse à en perdre l’haleine et elle me le rend tellement bien que j’ai juste envie de la ramener chez moi.

Mais bon !

Toutes les bonnes choses ont une fin, il nous fallait nous arrêter).

 

J’ai juste envie de te ramener chez moi (lui dis-je à l’oreille).

 

Eva : (sourire) il faut éviter d’autres dégâts Mr Diallo (dit-elle d’une voix douce).

Moi : C’est à cause de ton époux ?

Si c’est le cas, je m’en fiche et je suis sure qu’il ne mérite pas une femme comme toi.

Il ne te rend pas heureuse, je le sens.

Je compte bien te récupérer Eva.

Je n’abandonnerais pas.

Je t’aime

 

Eva : Bonne nuit à vous Monsieur Diallo.

 

Elle m’abandonne et disparaît derrière le portail de la résidence.

 

Cette fille a des sentiments pour moi et j’en suis sûr.

Et je ne compte pas laisser celle que j’aime à celui qui crois en être le propriétaire.

Elle sera ma femme je vous le dit.

Elle sera madame Diallo.

C’est elle et personne d’autre j’en suis sure.

Vous les femmes vous avez tendance à dire que vous lutter votre territoire ?

Moi aussi je vais lutter pour avoir mon wêee (mon copain ou ma copine en argot ivoirien).

 

Je rentre chez moi heureux et satisfait.

 

Binta j’y mets une croix pour de Bon.


 

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