……..dans la peau de Eugenio Da Silva……..

Eh Dieu pourquoi tu me fais ça ? Maintenant ma mère ? Je ne fais que tourner dans tout les sens dans les couloirs de l’hôpital où maman a été admise. Les médecins sont dans la salle d’opération depuis au moins deux heures. Je suis tellement stressé que je pourrais briser des murs. Voilà que j’ai laissé ma femme enceinte à la maison, souffrante. Je suis inquiet pour elle. Et les infirmiers qui sortent sans rien me dire. Putain je vais exploser !

C’est mieux que je m'asseye. Il faut que je respire profondément….oufff. Tout va bien se passer, je me le répète sans arrêt. Finalement un médecin sort de la salle, tout en sueur. Je me précipite vers lui :

- Moi : Enfin Docteur ! Dites moi comment va ma mère ? Qu’est ce qu’il se passe ? Elle s’en est sorti ??

- Lui : Calmez-vous monsieur. Votre mère est une battante, elle n'est pas passée de l'autre côté.

- Moi : Ouff Dieu merci ! Merci docteur, vous m'enlevez un grand poids.

- Lui : Hélas vous allez devoir être fort.

- Moi : Mais…mais pourquoi ?

- Lui : On a fait tout ce qui était en notre pouvoir mais hélas l’organisme de votre mère a sérieusement été affecté. De multiples fractures notamment à la colonne vertébrale, aux jambes, à la hanche gauche et le nerf spinal a été sectionné. Bref elle est dans un coma sévère et si elle se réveille, elle sera tétraplégique avec impossibilité de parler. Je suis vraiment désolé Monsieur. Du courage à vous.

Mon cœur manque un battement. Mon Dieu c’est terrible. Mon père est mort et maintenant ma mère risque de le suivre. Pourquoi le seigneur s'acharne-t-il sur ma vie ? Qu’est ce que ma mère a fait de si terrible ??

- Moi : Docteur…. Puis-je la voir ?

- Lui : Non malheureusement. Il faut  un peu de temps. On vous préviendra lorsque ce sera possible. Soyez courageux.

J’ai envie d'éclater tout autour de moi. Quand est-ce que ça va s’arrêter ??? 

Je sors un instant du bâtiment, histoire de humer l'air frais du dehors pour me calmer. J’ai mal à la tête avec tout ces soucis. Mon téléphone sonne mais je n’ai envie de parler à personne. Il sonne encore pour la deuxième fois mais basta. Finalement je prends le téléphone et à ma grande surprise, c’est le numéro du fixe de la maison. Qu’est ce qui se passe là bas encore ?

- Moi : Allô ?? Leila c’est toi ?

- Correspondant : Non Monsieur c’est gardien.

- Moi : ah OK. Qu’est ce qu’il y a ?

- Lui : Monsieur… madame s’est mise à crier il y a quelques instants. Quand je suis allé voir, il y avait du sang dans ses habits et elle a crié qu’elle va accoucher. Je vous appelait depuis mais hélas. Elle perd du sang et des eaux seulement.

- Moi : Quoi ?? Arrête vite un taxi, je ne pourrai pas être là à temps. Vous avez à la clinique Sagita. Dépêche ! 

Décidément hein !

******** 2 mois plus tard ***********

………… dans la peau de Yani Balka…………

Ça fait longtemps que je me suis senti aussi bien. J’ai revu Maxime il y a deux mois environ et depuis tout va bien. Les choses avancent super bien. Je commence à recevoir des commandes des quatre coins de la grande ville et mon concept plaît bien. J’ai déjà trouvé des locaux où m’installer officiellement dans quelques temps. Le gars veut même me trouver un logo rien qu'a moi. Je n’en reviens pas, j’ai mon entreprise. Ma mère est fière de moi et si mon enfant était encore vivant…????.. Bref je m’efforce d’être heureuse pour eux.

On est le week-end et Maxime m’a invité chez lui pour passer le temps. En deux mois je n’ai jamais mis pied chez lui. J’ai toujours contourné ses invitations mais aujourd’hui j’y vais. Après tout, on est juste amis et je suis une libre. Libre comme l’air, libre comme le vent. Donc je fais ce que je veux quand je le veux : sortir tôt et rentrer tard, faire les choses pour moi et rien que pour moi. J’adore ma nouvelle situation matrimoniale. 

À 10h tapante je me rend donc chez lui, habillée d’un top en pagne sur un pantalon jean montant. Si j’étais mariée à Eugenio, jamais je n'aurais pu mettre un Jean sexy pour sortir. Et je me rend dans un quartier résidentiel donc je dois fumer le chic. Dès que j’arrive dans le quartier en question, j’aperçois Maxime qui m'attend devant son portail, tout souriant. Il est quand même beau le gars. 

- Lui : Bonjour ma zoo ça va ? Hum c’est toi en jean comme ça ? Viens me faire la bise.

- Moi : ( rire ) enfoiré donc je ne peux pas porter jean. Ça va et toi ?

- Lui : ( rire ) oui ça va. Eh ben voici ma modeste maison. ( il ouvre le portail) entre seulement, soit la bienvenue.

- Moi : Modeste ?? Une si jolie maison avec jardin en plus. Hum l’argent.

- Lui : Haha c’est Dieu qui est fort. Humm Yan, tu as serré tes fesses dans le Jean on dirait le sac de charbon. C’est pour qui même ?

- Moi : Ta grande mère dans le trou sorcier. Irrespectueux

On s’éclate toujours lui et moi. Il me fait entrer au salon, un salon bien meublé et parfumé. Il me met à l'aise avec un bon jus d’orange. On s'assoit ,on parle et on rit jusqu’aux environs de 13h. La faim commence par se faire sentir.

- Lui : tu n'as pas faim ? J’ai fait un riz dont je suis plutôt fier. Et pardon, ne dis pas non , je te connais.

- Moi : hum je ne veux pas te déranger. Mais comme c’est une première fois, j’accepte. C’est très gentil de ta part, merci.

- Lui : Super je te sers alors.

- Moi : Attend laisse moi t’aider.

On est allé à la cuisine. Une cuisine assez vaste et très bien rangée en plus, j’aime ça. Il fait sortir deux plats. Je veux les prendre de sa main quand ….putain je glisse sur une serpillère un peu mouillée. Max me rattrape rapidement avant que je ne chute. Mes mains s'agrippent à son tee shirt et il me serre fort contre lui. Nos visages se retrouvent l'un face à l'autre, si près…..nos souffles se mêlent….il me domine du regard, je tremble…

- Moi : (embrouillée) euh..euh tes assiettes…elles sont…..je les ai…

- Lui : Aucune importance..

Quel regard ! Je sais pas ce qui m’arrive d’un coup…on se serre fort…il regarde mes lèvres….je regarde les siennes… si roses et pulpeuses….on se rapproche…mon Dieu je vais exploser…